L'euphorie d'un destin scellé. (Officiel)
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Chapitre 9 Chapitre 9 : La fureur du marquis..

Courageusement, avec hargne. Astrid compte bien en découdre avec Edouard pour ce mensonge, cette proposition qui a gâchée sa vie.

Astrid: Voyez-vous, mon cher père fut tragiquement touché par cette guerre, comme son propre comté. Bien sûr, notre famille était au bord de la pauvreté. Alors dans le désespoir, il demanda au marquis Vincent Chevrotet de l'aider financièrement. Un simple prêt entre nobles, comme c'est honorable venant de monsieur le marquis. Mais bien entendu, cet argent avait un prix à payé.. Moi, ma sœur ainsi que notre mère mais encore nos terres.

Aussitôt, les regards divaguent entre Vincent et Edouard, les murmures résonnent. Vincent fusille du regard la belle Astrid, contrairement à son père qui baisse le regard en se sentant honteux.

Isabelle: Enfin Astrid, cela ne regarde pas la noblesse d'Ostrana ! Descends immédiatement de cette table maintenant, ça suffit !

Astrid: Je n'ai pas fini ! Pour une fois, je compte vous désobéir et tenir tête à ma propre famille. Vous père, le lâche que vous êtes, un pitoyable menteur envers sa propre famille !

Pour une fois, Isabelle n'insiste pas plus. Elle se tait et regarde Edouard, visiblement interloquée par les dires de sa fille.

Astrid: Bien, comme le temps était compté, mon père décida de faire une proposition à ce cher héro d'Ostrana. Ou plutôt, le tyran sanguinaire, le comte Alaric Straud. Ma main, en échange de son or pour remboursé sa dette envers le marquis Chevrotet.

Isabelle: Non, c'est la proposition du comte Straud, pas la nôtre Astrid ! Ne sois pas idiote, nous n'aurions jamais fait une chose pareille de notre gré !

Astrid: Alors vous aussi, vous ne connaissiez pas l'unique vérité concernant ce mariage. Père.. Comme vous me décevez.

Nerveux, Edouard ne dit rien. Lorsqu'il croise le regard de son épouse, qui attend une explication de sa part. Il tourne la tête et soupir silencieusement, ce qui déçoit Isabelle. Astrid ne ment pas.. Elle vient de dire la simple vérité.

Les nobles sont étonnés et regardent Edouard, en chuchotant diverses choses à son propos.

Astrid: Oui, mes chers amis nobles ! Je suis le joyau d'Ostrana, j'ai donc était vendue par mon père à ce cruel démon, tout ça pour l'honneur de la noble famille Dustel ! Sans savoir bien évidemment qu'il était le seul responsable de cet arrangement. Il disait que le comte Straud l'avait obligé à me vendre à lui, mais c'était tout le contraire.. Menteur, lâche et égoïste. Voilà qui est réellement le vicomte Edouard Dustel !

Anastasie, qui était avec d'autres jeunes filles, se rapproche de sa grande sœur pas à pas. Elle regarde son père avec chagrin et déception. Comme Isabelle, qui s'écarte de son époux.

Isabelle: Comment avez-vous pu.. ? Moi qui pensais que..

Edouard: Je vais tout vous expliquez.

Isabelle: Tout vient d'être dit.

Astrid regarde Alaric, qui fulmine sur place aux côtés de Nikolaï. Le comte Vlasova regarde Edouard avec déception, avant de recentrer toute son attention sur Astrid. La jeune femme regarde alors le marquis, furieuse.

Astrid: Alors, monsieur le marquis, êtes-vous satisfait désormais ? J'ai détruit la réputation de ma famille, comme vous le souhaitiez. Je vois de la satisfaction dans votre regard, cela ne m'étonne pas. Vous persécutez ma famille depuis plus d'un an ! Voir la noblesse de ce pays à vos pieds vous satisfait, quoi qu'il arrive. Vous ne cesserez de me répugner.. Oserez-vous vendre votre fille vous aussi, pour plus d'or alors que vous possédez déjà la moitié des richesses d'Ostrana ?

Les regards désapprobateurs de certain nobles se posent sur Vincent, qui se sent nerveux tout à coup. Humilié par la jeune Astrid.

Astrid: Une simple dette.. Alors que vous n'aviez pas besoin de cet argent. Vous auriez pu être patient. Mais tout s'est déroulé selon vos plans, n'est-ce-pas ?

Le silence du marquis confirme les faits. Il soupir d'énervement en détournant le regard de la belle blonde.

Astrid: Heureusement pour nous, le cher sauveur de notre famille, ou plutôt l'heureux élu de mon père, a sauvé les Dustel de vos armées. Vous n'avez plus aucun pouvoir sur ma famille, cela ne faisait pas parti de votre plan, vous m'en voyez désolé cher marquis.

Vincent: Je vais te faire descendre de cette table et t'obliger à te taire, misérable !

En s'approchant furieusement d'Astrid, les nobles s'inquiètent aussitôt pour la demoiselle. Mais heureusement pour elle, un canon se pose sur la tempe du marquis, celui d'Alaric qui le menace d'un regard noir et de son revolver.

Alaric: Ne vous approchez pas de ma femme. J'ai déjà fait couler le sang de nombreux soldats, le vôtre ne fera pas exception si vous toucher à un seul de ses cheveux. Me suis-je bien fait comprendre, monsieur le marquis ?

Vincent: Retirez ce revolver de ma tempe.

Alaric: Reculez. Je m'occuperais personnellement de la punition de ma femme, concernant cette humiliation. Mais pas pour vous, bien entendu. Pour moi.

Sous les regards des nobles, Vincent recule en fulminant. Il se sent impuissant, ce qui l'agace profondément et lui fait honte devant sa propre famille et ses amis de la haute noblesse.

Astrid est surprise par l'intervention de son époux, mais elle n'y prête pas plus attention et s'adresse de nouveau aux convives. Sûre d'elle.

Astrid: Vous tous, vous jeunes hommes et jeunes femmes. Vous serez un jour à ma place, en espérant que votre destin sera moins désastreux que le mien. Car voilà ce qu'est la véritable noblesse ! Nous sommes tous privés de notre destin ! Nos vies sont tracées dès notre naissance.. Ce qui me fait haïr la noblesse du plus profond de mon âme.

Anastasie: Astrid.. Je t'en prie, descends de cette table. Tu en as assez dit.

Enragée contre sa propre destiné, Astrid regarde sa sœur d'un regard noir. Elle qui est si triste de voir sa propre sœur dans cet état, qui veut simplement l'aider en évitant un autre drame familial.

Astrid: Oh toi, ne te mêles pas de ça. Tu n'es qu'une gamine pourrie gâtée depuis ta naissance ! Tu n'auras jamais à supporter le poids de ce fardeau qu'est d'être l'aînée, tu ne vas jamais devoir honoré notre famille en oubliant tes rêves, tu pourras vivre une vie paisible et te marier à l'homme que tu aimes.. Tu es parfaitement libre de prendre tes propres décisions !

Anastasie: Mais, je..

Astrid: Tais-toi ! Cesse de parler, je ne supporte plus le son de ta voix !

En versant quelques larmes par les paroles hostiles de son aînée, Anastasie baisse la tête et sanglote. Isabelle rejoint aussitôt sa fille pour la réconfortée en la câlinant.. Regardant Astrid avec déception.

Isabelle: Ne parle pas de cette façon à ta sœur, tu ne vois pas que tu lui fais peur ?

Astrid: Moi, je vis dans la peur depuis ce maudit mariage, et je vivrais dans la peur jusqu'à mon dernier souffle. Tout ça pour vous !

La jeune femme recentre son attention sur son paternelle. Toujours aussi remontée contre lui.

Astrid: Bien, alors maintenant père. Laissez-moi vous posez une simple question.

Les mains sur sa robe, Astrid la déchire férocement sous la surprise de tous. Elle dévoilé son corsage ainsi que son fin bas, en versant quelques larmes. Le visage déformé par le chagrin.. Mais également la haine. Les hématomes surprennent les invités, tous regardent Edouard et Alaric, abasourdis par l'état chaotique du corps d'Astrid.

En gardant la tête haute, pleurant à chaudes larmes.. Astrid ne quitte pas son père du regard, la gorge nouée par ses propres sanglot. Elle lui pose cette simple question..

Astrid: Alors père, êtes-vous satisfait des conséquences de ce mariage.. ?!

Alaric s'empresse de courir vers Astrid pour la faire descendre de cette table immédiatement, furieux contre elle. Mais il est retenu par Nikolaï férocement, il se débat tout de même brutalement, dans une rage incontrôlable.

Nikolaï: Alaric, calme-toi !

Alaric: Lâche-moi immédiatement !

Astrid: Pourquoi vous ne répondez pas, père ?

Horrifiée en regard le corps d'Astrid, Isabelle quitte immédiatement la salle de bal avec Anastasie puis s'effondre en larmes. Mais le vicomte demeure silencieux, sans regarder le corps de sa fille.. Pleinement déçu par lui-même.

Edouard: Astrid, monte dans ta chambre. Tu as encore d'autres robes ici, habille-toi. Ce n'est pas digne de toi, d'être dans cette tenue indécente devant mes invités. La fête n'est pas finie.

Dit-il en faisant signe aux musiciens de jouer de la musique pour attirer l'attention des convives, c'est ce que les musiciens font. Mais bien sûr, les nobles sont encore sous le choc et discutent entre eux de la situation.

Edouard quitte la salle de bal, sous le regard attristé d'Astrid. Elle voit son père essuyé une larme sur sa joue discrètement, avant de disparaître de son champ de vision.

Alors la belle blonde descend de la table, puis part immédiatement de son côté d'un pas décidé en sanglotant. Astrid a évacuer sa peine et sa colère, maintenant elle doit mettre une autre robe pour être plus à l'aise parmi les invités.

Lorsqu'elle passe à côté d'Alaric et de Nikolaï, le comte Vlasova tente tant bien que mal de retenir son ami qui ne souhaite qu'une seule chose, punir Astrid de sa violence pour l'avoir autant humilié devant tous ces nobles.

Astrid le regarde du coin de l'œil, confiante malgré sa peur et sa tristesse.

Alaric: C'est ça, monte dans ta chambre Astrid, je vais très vite te rejoindre et te faire payer cette humiliation !

Nikolaï: Cesse de hurler vieux frère, contrôle ta colère enfin !

Elle ne répond rien, puis soupire de désespoir en quittant la salle de bal. Elle monte l'escalier pour rejoindre sa chambre. Mais ce qu'elle ignore, c'est qu'elle est suivie de très près.. Par un individu très menaçant de la haute noblesse d'Ostrana.

Un peu plus tard, dans la chambre d'Astrid..

Refermant la porte derrière elle, Astrid s'aventure dans sa chambre et l'observe silencieusement. Elle s'approche de sa commode, elle ouvre sa vieille boîte à musique puis écoute la douce mélodie de celle-ci, nostalgique.. Son enfance était un mensonge depuis le tout début ? Ses pensées se contredisent.

Elle soupire de chagrin puis ferme la boîte qui cesse de jouer cette belle musique. Puis s'approche finalement de son armoire pour y trouver une nouvelle robe. En parcourant ses anciennes robes, elle entend la porte de sa chambre s'ouvrir, puis se refermer en suivant. Elle entend des pas venir à elle rapidement..

Prenant une inspiration en sachant pertinemment qu'il s'agit de son époux, qui compte la punir pour cette humiliation. Astrid s'adresse à lui dans le désespoir, en restant dos à cet homme.

Astrid: Ce n'est n'y le lieux, n'y le moment pour ceci Alaric. Vous aurez tout le temps de me "punir" lorsque nous serons chez nous. Alors..

Mais une main se pose sur sa bouche brusquement, la faisant taire sur le champ. Abasourdie mais surtout terrifiée, ses mains soudainement piégées dans son dos par l'autre main de l'individu, elle entend sa voix.. Elle aurait probablement préférée que ça soit Alaric, juste derrière elle.

Au lieu de ce diable de marquis..

Vincent: Tu aurais aimé que ça soit lui..

Les paroles de Vincent résonnent dans sa tête, un peu plus tôt dans la soirée.

"Sois seule, et tu seras à moi."

Vincent: Oh tu n'aurais jamais du m'humilié de la sorte !

Brusquement, le corps d'Astrid est jeté sur le sol. Elle se redresse sur ses avant-bras et regarde le marquis, qui s'approche lentement d'elle.. D'une haine fulgurante dans le regard, les poings serrés.

Astrid: C'est tout ce dont vous êtes capable, Vincent ? Comme c'est lamentable !

Dit-elle en gardant son courage, d'un regard noir.

Vincent: Tu as commis une très grosse erreur. Tu as osé m'humilié ? Alors permets-moi de t'humilié en retour, c'est la moindre des choses.

De son poing, il vient frapper Astrid au visage, avant d'attraper la chevelure de celle-ci de sa main, la soulevant de force hors du sol. Puis en la jetant violement sur son propre lit, se plaçant ainsi entre ses jambes malgré la faible résistance d'Astrid.

Vincent: J'aurais aimé que cette petite nuit se passe dans de bonnes conditions, mais tu as décidé de me provoquer devant tous ces nobles. Tu devrais pourtant savoir qu'il ne faut jamais provoquer le marquis Chevrotet. Ceux qui ont osé faire cela, ont étaient mystérieusement exécutés. Mais ne sois pas inquiète, je ne vais pas te tuer car j'ai besoin de toi.. Vivante.

Sans rien répondre en retour, Astrid se contente de le regarder droit dans les yeux sans montrer aucune faiblesse, même si au plus profond de son âme.. Elle est si terrifiée. Elle se bat tout de même, et parvient à le frapper de son poing au visage, ce qui enrage le marquis qui lui rend ce coup.. Bien plus violemment.

Il saisit la gorge d'Astrid d'une main, puis arrache les vêtements restants de la jeune femme de l'autre, férocement. Il parvient lui-même à retirer sa propre ceinture, même si Astrid se bat encore et encore en espérant lui résisté.

C'est ce qu'elle fait, elle réussie par miracle à le faire tomber à la renverse sur le lit, puis saute de ce même lit pour courir en direction de son bureau. Alors qu'il court vers elle, il reçoit la chaise du bureau en plein visage.

Furieux, il attrape Astrid et la propulse contre son grand miroir, qui se brise instantanément, la jeune femme tombe sur le verre brisé. Blessée par les débris de verre, Astrid en attrape tout de même un et se jette sur le côté mais n'esquive malheureusement pas le coup de pied du marquis, en plein dans ses côtes.

La jeune femme gémit de douleur, tandis que Vincent se place sur elle pour essayer de la neutralisé sur le sol. Mais le verre pointue que tient Astrid effleure sauvagement par sa haine le visage du marquis, une plaie sanglante fait hurler de douleur ce dernier, qui s'éloigne d'Astrid en posant sa main sur son œil gauche.

En regardant le verre aiguisé dans sa main, Astrid y voit beaucoup de sang, coulant le long de sa propre main. Mais elle regarde de nouveau Vincent qui se lève et regarde Astrid droit dans les yeux, l'œil n'est pas touché, mais il est ensanglanté.. La haine du marquis, qu'il porte dans son regard, inquiète désormais Astrid.

Cette fois, elle n'aura pas les moyens de lui échapper.. Elle aurait dû fuir au lieu de se battre. Il est bien décidé à lui faire payer cette profonde blessure.

Vincent: Petite peste !

Il s'approche furieusement d'Astrid et la soulève de force du sol, celle-ci tente de le transpercé de ce verre aiguisé, mais il esquive le coup en tenant fermement le poignet d'Astrid, le serrant fortement de sa main. La jeune femme gémit et grimace de douleur, lâchant ainsi ce morceau de verre.

En attrapant la nuque d'Astrid, il la jette brutalement contre le mur, ce qui étourdie cette dernière qui tente tout de même de tenir debout et de se tourner, n'esquivant pas un autre coup de Vincent, qui la frappe en plein visage de son poing. Sonnée, Astrid se fait immédiatement jetée à plat ventre sur le lit, luttant tout de même contre sa faiblesse en essayant de se redresser à l'aide de ses bras.

Mais son buste est plaqué contre le matelas, par la main de Vincent qui la neutralise brutalement sur ce lit, se plaçant derrière elle. Avec hargne, il saisit le verre pointue qu'il venait de ramassé, puis lacère le dos de celle-ci à plusieurs reprises, comme pour lui rendre cette blessure à son œil gauche.

Astrid hurle et pleure de douleur, le dos ensanglanté. Mais la fête étant bien trop éloignée de la chambre avec la musique, ses cris estompés en ayant la tête contre le matelas.. Personne ne l'entend dans son propre désespoir.

Au même moment, dans la cour du manoir..

Nikolaï a réussi à guidé Alaric de force en dehors du manoir, pour qu'il prenne un peu l'air. Il le surveille de très près, ce dernier tourne en rond, furieux contre son épouse..

Alaric: Quelle garce, je vais lui faire regretté de m'avoir autant humilié ce soir !

Nikolaï: Sois raisonnable enfin, tu es le seul responsable alors ne te prends pas pour la victime.

Alaric: Que dis-tu ? Puis, pourquoi tu prends sa défense ?!

Nikolaï: Car je déteste la voir dans cet état. C'est une femme charmante, elle ne mérite pas autant de souffrance.

Alaric: Arrête Nikolaï, ce n'est qu'une petite noble pourrie gâtée.

Nikolaï: Ce n'est pas l'impression que j'ai d'Astrid. Mais bon, tu es si têtu, je ne pourrais jamais te faire changer d'avis.

Alaric: Exactement, alors cesse de la protéger, tu ne fais qu'aggraver la situation.

Nikolaï: Suis au moins mon conseil et laisse lui un peu de liberté, arrête d'être aussi cruel avec elle. Car tu vois, ça ne te ressemble pas. Non là tu ressemble à ton père.

Alaric: Ne parle pas de cet homme ! Je ne suis pas comme mon père.

Nikolaï: Tu en es certain ? Si ce n'est pas le cas, alors tu le deviens. Tu deviens ce tyran.

Courroucé, Alaric détourne le regard de Nikolaï en soupirant d'agacement. Ce dernier se rapproche de lui de quelques pas, voulant lui faire entendre raison.

Nikolaï: Tu as toujours eu beaucoup de mal à contrôler tes propres démons, mais essaye je t'en prie. Tôt ou tard, tu finiras par la tuée.. Tu ne pourras pas le supporter, car je sais que tu l'aimes. Même si tu as un cœur de pierre.

Alaric: Ne sois pas ridicule, je hais cette bonne à rien !

Nikolaï: C'est ce que tu imagines. Mais vieux frère, la guerre est terminée. Tu as accomplis ton devoir de soldat, désormais repose-toi et trouve enfin le bonheur que tu as toujours désiré. Depuis ta triste enfance. Sois patient et cesse de lui faire autant de mal, avec un peu de temps et d'amour, elle finira par t'apprécier.

Alaric: Non, tu te trompe. Alors tais-toi..

Nikolaï: Crois moi ou non, mais essaye au moins d'écouter mon conseil. Sois plus tendre avec elle et ta vie sera vraiment parfaite, comme la sienne. Sois l'homme que tu es réellement au plus profond de ton âme, et non le tyran sanguinaire de la guerre. Fais disparaître ce démon qui te possède à chaque instant, pour enfin être toi-même.

Le silence comme réponse, Nikolaï soupir de déception puis part de son côté.

Nikolaï: Mais bon, comme tu dis ça ne me concerne pas. Alors fais ce que tu veux.. Je ne souhaite que ton bonheur après tout.

Il retourne dans le manoir en regardant une dernière fois Alaric, qui semble pensif en étant nerveux. Les dires de son vieil ami le font réfléchir, énormément.. Pendant de longues minutes, il va resté ici dans sa propre solitude. Respirant l'air frais de la campagne.

Un quart d'heure plus tard, dans la chambre d'Astrid..

Repliée sur elle-même, n'ayant plus la force de bouger, le corps souffrant de coups et blessures. Astrid verse quelques larmes silencieuses et regarde ce diable de marquis qui se rhabille dos à elle, satisfait d'avoir obtenu ce qu'il voulait.

Elle le regarde, sans aucune émotion.. Il se lève du lit pour remonté son bas, puis s'avance vers la porte, il s'arrête devant celle-ci et regarde Astrid du coin de l'œil. Menaçant.

Vincent: Si tu dévoiles notre petit secret à qui que ce soit, je le saurais, et je tuerais tes parents. Quant à ta petite sœur, elle sera à moi. Tu n'aimerais pas qu'il lui arrive la même chose, Astrid ?

Elle ne dit rien, n'ayant pas la force de lui répondre..

Vincent: Nous nous reverrons, la prochaine fois je serais peut-être plus délicat avec toi. Si tu ne me provoque pas une seconde fois bien entendu, mais je pense que tu as compris la leçon. Alors, à très vite ma belle Astrid.

Il dit cela en quittant la chambre, claquant la porte sur son passage.

Astrid n'a plus la force de faire quoi que ce soit, mais se lève difficilement de son lit pour rejoindre sa salle de bain. Mais à bout de force et blessée de toute part, elle s'effondre sur le sol devant l'arche de la salle de bain. Dans sa propre solitude.. Ses larmes l'accompagne.

Au même moment, dans le couloir..

Maria, l'ancienne domestique d'Astrid, s'apprête à aller dormir dans sa propre chambre. Mais au loin, elle voit le marquis qui sort de la chambre d'Astrid, remettant correctement son bas ainsi que sa ceinture. Alors aussitôt, elle se planque dans un autre couloir et entend petit à petit les pas de Vincent se rapprochés d'elle.

Elle le voit partir de son côté, alors elle se dirige discrètement vers la chambre d'Astrid et frappe à la porte doucement. N'entendant aucune réponse, elle s'empresse d'ouvrir la porte et découvrir Astrid allongée sur le sol dans un état catastrophique.

Maria: Mademoiselle !

Maria referme la porte aussitôt et court vers Astrid. Elle s'agenouille à ses côtés, puis regarde les dégâts de son corps meurtri.. Alors tristement, elle aide Astrid à s'assoir sur le sol, la jeune femme enlace Maria en pleurant à chaudes larmes. Ce qui fait couler quelques larmes sur les joues de la domestique.

Elle caresse la chevelure blonde de la demoiselle, en guise de réconfort.

Maria: Que vous a fait ce diable de marquis ?

Astrid ne répond pas, mais en regardant le corps de la jeune femme, Maria n'a pas besoin d'en savoir plus.. La réponse est sous ses yeux.

Astrid: Pourquoi.. Les hommes sont si cruels.. ?

Maria: Ils ne le sont pas tous mademoiselle. Soyez en sûre.

Astrid: Je t'en supplie Maria, ne dit rien. Personne ne doit savoir ce qu'il s'est passé dans cette chambre.. Fais le pour moi.

Maria: Mais enfin mademoiselle, c'est très grave.

Inquiète, Astrid se redresse un peu plus et agrippe les épaules de Maria. La suppliant du regard de se taire.

Astrid: Je te demande de me faire confiance, pour le bien de ma famille. Pour ma propre vie..

Maria: Vos blessures sont très visibles mademoiselle, ils auront des doutes. Ce qu'a fait le marquis ne passera pas inaperçu, surtout aux yeux de votre époux.

Astrid: Qu'importe ! Aide-moi, je t'en prie..

C'est à contrecœur que Maria accepte, elle aide Astrid à se mettre debout puis la guide dans la salle de bain. Elle l'assoit sur une chaise.

Maria: Je vais essayer de vous soignez, mais les plaies seront visibles. Essayez de ne pas dévoilé votre corps durant quelques temps.

Astrid: Avec ce démon comme époux, ça sera difficile..

Maria: Trouvez un moyen de le repousser, sans l'énervé.

Astrid: J'ignore comment faire. C'est impossible.

Maria: Vous trouverez un moyen. En attendant, je vais m'occuper de vos blessures. Ensuite je nettoierais la chambre et vos draps. Comme s'il ne s'était rien passé, même si je n'accepte pas cette idée.

Astrid: Je te remercie pour ta confiance Maria, sincèrement. Désormais.. Les hommes sont tous mes ennemis.

Reprenant son calme, Maria se concentre pour aider la jeune femme. Avec beaucoup de temps, elle réussit à soigner les plaies puis à nettoyer la chambre en compagnie d'Astrid. Elle prend soin de la demoiselle en lui préparant un bain en toute discrétion, puis lui choisit une tenue.

Elle la maquille correctement pour remettre en état le visage défiguré d'Astrid, par la violence de Vincent. Elle la coiffe soigneusement puis l'aide à sortir de la chambre. Astrid marche difficilement mais garde le courage malgré tout, elle ne doit pas montrer sa souffrance.

Peu de temps après, Alaric décide de rejoindre son épouse en quittant le jardin. Il la retrouve dans le hall avec Maria.

Dans le hall..

Astrid remercie encore sa domestique de l'avoir aidé, puis de garder le silence malgré elle. Mais lorsqu'elle entend la voix d'Alaric, son inquiétude se manifeste. Elle se tient bien droite en masquant cette terrible douleur, la tête haute.

Alaric: Rentrons, je ne supporte plus d'être ici avec tous ces imbéciles.

Astrid: Bien, je vous suis.

Alaric: Tu ne vas pas saluer tes parents ?

Astrid: Non.

Alaric: Bon, alors viens dans ce cas.

Astrid: Aurevoir Maria.

Maria: Rentrez bien mademoiselle.

En étant reconnaissante avec un fin sourire, Astrid suit son époux en dehors du manoir. Leur carrosse est avancé, ils montent donc à l'intérieur et quitte le manoir progressivement.

Avoir provoqué Alaric de cette façon ne restera pas impuni, mais Astrid n'a pas la force de se battre après l'enfer qu'elle vient de vivre. Alors.. Comment faire pour lui résisté ?

Dans la nuit..

En entrant dans la chambre, Astrid s'attend au pire.. Elle soupire nerveusement, debout au centre de la grande pièce. Derrière elle, Alaric referme la porte et la regarde en silence.

Astrid: Alors, qu'allez-vous me faire maintenant ? Me tuer ?

Alaric: Certainement pas. Je vais simplement dormir, avec toi à mes côtés. Alors change-toi.

Abasourdie, Astrid se tourne et le regarde avec étonnement.

Astrid: Vous êtes sincère ?

Alaric: Pourquoi, ça te manque d'être autant violenté par moi ?

Astrid: Non, loin de là..

S'il savait ce qu'elle vient de subir..

Astrid: Je suis simplement étonné. Après ce que j'ai fais à ce bal, je pensais que vous alliez encore une fois passer votre colère sur moi.

Alaric: Eh bien non. Car en réalité, même si je déteste l'admettre, tu avais raison de dire la vérité.

Astrid: Que dites-vous ?

Alaric: Il est vrai que je n'ai pas était très tendre avec toi, mais c'est dans ma nature. Tu ne pourrais pas comprendre pourquoi évidemment, toi tu as grandis dans la noblesse avec une cuillère en argent dans la bouche. Contrairement à moi.

Astrid: Qu'essayez-vous de me dire au juste ?

Alaric: Rien du tout, oublie ça.. Maintenant change-toi, tu ne vas quand même pas dormir dans cette tenue.

Encore sous le choc par la "gentillesse" de son époux, Astrid décide d'aller se changer pour la nuit en restant tout de même sur ses gardes.

Un peu plus tard..

Blottit sous ses draps, Astrid regarde la fenêtre en écoutant patiemment Alaric qui se déplace dans la salle de bain ainsi que dans la chambre. Les bougies s'éteignent, il vient se glissé sous les draps près de son épouse, se tournant dos à elle.

Méfiante, Astrid ne trouve pas le sommeil. Elle questionne alors Alaric à propos de ce qu'il s'est passé à ce bal.

Astrid: Vous.. Vous ne m'en voulez pas ?

Alaric: Je t'en veux, ne crois pas le contraire. Mais de toute façon, ma réputation ne changera pas car j'étais déjà ce tyran selon les rumeurs, bien avant notre mariage. Cependant, celle de ta famille et du marquis c'est autre chose. Même si le marquis a toujours eu une mauvaise réputation, d'après les rumeurs de cette pitoyable noblesse d'Ostrana.

Astrid: Oui, vous avez raison. Je pensais que vous étiez le seul responsable de cet arrangement, mon père.. Enfin, il m'a énormément déçue.

Alaric: Je sais que tu es déçue d'être ma femme, inutile de me le dire. Enfin, maintenant tu sais qui est réellement ton père. Il n'est pas si différent des autres nobles de ce pays. Sa richesse est bien plus importante que sa propre famille.

Astrid: Certainement..

En y repensant, Astrid est encore chagrinée par cette pénible vérité. Alors elle ne dit plus rien et tente de trouver le sommeil.

Alaric: Bonne nuit.

Astrid: Merci, vous aussi.

Alaric surprend énormément Astrid, c'est bien la première fois qu'il lui souhaite une bonne nuit. Un simple geste qui adoucie la jeune femme, mais qui ne l'aide pas à trouver le sommeil. Lorsqu'elle ferme les yeux, elle revoit les scènes horribles de cet enfer qu'elle a vécue dans son ancienne chambre.. En compagnie de ce diable de marquis.

N'arrivant pas à contenir sa tristesse, elle sanglote silencieusement même si ses sanglots parviennent aux oreilles de son époux. Qui d'ailleurs, avec étonnement, se tourne pour venir enlacer la belle blonde comme pour la réconfortée.. Avec une douceur très surprenante et inhabituelle.

Mais ce geste doux apaise Astrid, qui finit progressivement par trouver le sommeil.. Dans les bras d'Alaric.

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