L'euphorie d'un destin scellé. (Officiel)
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Chapitre 7 Chapitre 7 : Une toute nouvelle vie, dans le désespoir.

Dans la nuit, Eacitria, dans le château du comte Straud..

La route fut longue, Astrid entre dans sa nouvelle demeure en compagnie de son époux. Tout est très calme, les domestiques dorment profondément, le château est très peu éclairé. Il est majestueux autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Mais le manoir de la jeune femme lui manque terriblement, elle aimerait tant se trouver dans sa chambre, sous ses draps à cette heure si tardive.

Alaric referme les portes du château, puis s'approche d'Astrid pour lui parler.

Alaric: Mes hommes sont allés chercher tes affaires dans la journée, ainsi que ta jument.

Astrid: Lizzie ? Elle est ici aussi ?

Alaric: Oui, dans l'écurie. Tes affaires sont dans notre chambre.

Astrid: Notre chambre ?

Alaric: Tu ne pensais tout de même pas que tu aurais ta proche chambre ? Tu vas dormir avec moi, à présent. Suis moi, tu auras le temps de visiter le château demain.

Astrid suit Alaric sans rien dire, tout en découvrant peu à peu le château. Au bout d'un certain temps, ils arrivent devant une grande porte. Alaric ouvre cette porte et incite Astrid à entrer à l'intérieur de cette pièce faiblement éclairée. C'est ce qu'elle fait.

Cette pièce, c'est une belle et grande chambre. Elle y voit ses affaires, déjà proprement rangés dans une grande armoire, ainsi qu'une belle coiffeuse avec ses produits de beauté bien installés. Elle s'aventure au centre de la chambre, en observant chaque détail par curiosité.

Pendant ce temps, Alaric referme bien la porte sur son passage puis regarde Astrid en croisant les bras sur son torse, toujours d'un air sévère.

Alaric: Elle te plaît ?

Astrid: Oui, elle est magnifique. Je dois le reconnaître. Je vois que vos domestiques ont déjà tout installés.

Alaric: Exactement.

Astrid se tourne pour faire face à son époux, puis regarde la salle de bain intégrée à la chambre.

Astrid: Eh bien, je ferais peut-être mieux de mettre une tenue plus confortable pour la nuit. Donc je vais..

Alaric: Non, ça ne sera pas nécessaire.

Astrid: Je ne vais pas dormir dans cette robe, c'est inconfortable.

Alaric: Tu ne vas pas dormir tout de suite.

Astrid: Comment ça ? Il est très tard déjà.

Doucement, Alaric se rapproche d'Astrid, ce qui rend nerveuse cette dernière qui recule d'un pas. Il s'arrête face à la jeune femme, tout aussi froidement, il lui donne un ordre très clair. Qui n'enchante pas du tout la demoiselle.

Alaric: Déshabille-toi.

Astrid: Je vais dans la salle de bain dans ce cas.

Alaric: Non, ici. Allez, dépêche-toi.

Astrid: Mais pourquoi ?

Alaric: Ne sois pas idiote, tu sais parfaitement pourquoi.

Ne comprenant pas la situation, Astrid s'écarte du comte de quelques pas.

Alaric: Ne m'oblige pas à te déshabillé moi-même.

Astrid: Je refuse. Je suis épuisée, j'aimerais simplement dormir.

Alaric: Tu auras le temps de dormir demain. Je ne compte pas me répéter, Astrid. Retire cette robe.

Astrid: C'est hors de question.

Alaric: Bien, comme tu voudras. Alors nous allons faire ça à ma manière.

Soudainement, le comte jette brutalement Astrid sur le grand lit. Elle n'a pas le temps de riposter, il se place entre ses jambes puis vient lui-même arracher sa robe par la force. Ce geste brusque effraie la jeune femme, qui tente immédiatement de fuir. Mais Alaric tient ses poignets d'une seule main, au dessus de sa tête. Son poids piège Astrid, qui tente tout de même de se débattre.

Astrid: Mais que faites-vous ?! Lâchez-moi tout de suite !

Alaric: Cesse de te débattre, c'est inutile.

De son autre main, il saisit la mâchoire d'Astrid pour l'obliger à le regarder droit dans les yeux. Terrifiée, elle ne quitte pas son regard en cessant de bouger.

Alaric: Tout pourrait très bien se passer, entre nous deux. Je te laisse ta liberté, tu peux te balader où bon te semble dans mon château. Tu as une domestique à ton service, tes affaires et même ta jument. La seule chose que tu dois faire, c'est me satisfaire quand je le souhaite. Je ne te demande rien d'autre. Alors sois tu obéis sagement et tout se passera bien pour toi, tu pourrais peut-être même y prendre du plaisir. Ou bien tu décides de me désobéir, et dans ce cas là ta vie sera un véritable enfer à mes côtés. Je n'ai aucune pitié avec qui que ce soit Astrid.

Astrid: Je ne suis pas prête pour ça, alors je vous en prie.. Laissez-moi un peu de temps. Je ne demande que ça, du temps.

Alaric: Alors tu comptes me désobéir, n'est-ce-pas ?

Astrid: Non, mais je ne veux pas faire ça.. Pas maintenant..

Alaric: Eh bien ça ce n'est pas mon problème. Je suis loin d'être patient, tu vas devoir t'y habitué. Laisse toi faire et tout ira bien, débats-toi et tu le regretteras.

Astrid ne compte pas se laisser faire, elle se débat de nouveau. Alaric s'agace et décide d'employer la manière forte pour avoir ce qu'il désire. Le corps du joyau d'Ostrana.

Tout en tenant Astrid, il saisit deux cordes dans sa table de chevet, qu'il avait soigneusement préparé la veille. Il attache les mains d'Astrid à son lit, grâce aux deux cordes. Piégée, Astrid tente de se débarrasser de ces liens serrés fortement, tout en étant apeurée.

Alaric retire les vêtements restants d'Astrid, en lui laissant que son corsage. Le bas nu, Astrid détourne le regard de son époux, se sentant honteuse en essayant de croiser les jambes. Pendant ce temps, Alaric se lève et retire le haut de son corps, dévoilant ainsi sa belle musculature.

Dans d'autres circonstance, Astrid trouverait l'apparence de cet homme à son goût. C'est un bel homme. Mais les conditions sont différentes.. Sous ses airs de brave soldat, Alaric est un monstre sans pitié avec qui que ce soit. Peu à peu, elle commence à voir son vrai visage, car voir Astrid aussi faible face à lui le fait sourire. Un sourire malsain qui donne des frissons de terreur à la jeune femme.

Alaric: Ne fais pas cette tête Astrid. Je ne t'ai encore rien fait pour le moment.

Astrid: Vous êtes un monstre..

Alaric: Ce n'est pas faux en effet. Je suis le monstre qui a sauvé Ostrana de la tyrannie. Mais je suis également ton époux, autrement dit, j'ai le droit de faire ce que je veux de toi. Dans les moindres détails.

Doucement, comme un prédateur traquant sa proie. Alaric se déplace sur le lit à quatre pattes pour venir se placer sur Astrid. Il prend le temps d'écarter les jambes de celle-ci, de force, pour s'y placer. Au dessus d'Astrid, il garde ce sourire et cet air mesquin en voyant la détresse dans le regard de son épouse.

D'une main, il caresse le flan de la poitrine d'Astrid en encrant son regard sur le corsage. De l'autre main, il maintient sa tête, le coude posé sur le matelas.

Alaric: Pour être honnête, j'attends ce moment depuis que j'ai croisé ton regard, sur ce champ de bataille. Mais je n'ai jamais eu l'occasion de me retrouver seul, avec toi. Que nous sommes mariés où non ne change rien, tôt ou tard je t'aurais eu pour une nuit. Mais comme nous sommes mariés maintenant, je peux t'avoir lorsque je le désire, à chaque instant de la journée. C'est parfait.

Astrid: Moi qui pensais que vous me détestiez, c'était tout le contraire.. Depuis tout ce temps vous me désirez.

Alaric: Mais ça ne veut pas dire que je ne te déteste pas. Tu es très agaçante Astrid.

Astrid: Oh moins, nous sommes d'accord sur nos propres sentiments l'un envers l'autre. Je vous hais depuis que nos regards se sont croisés.

Alaric: Alors ne rend pas les choses plus difficile. Satisfait mes désirs et tout ira bien pour toi.

Astrid: Ai-je le choix ? Probablement pas..

Alaric: C'est exact, ma chère épouse.

Avec une certaine délicatesse, Alaric glisse sa main sur la clavicule d'Astrid, puis la pose sur sa nuque. Il vient embrasser sa gorge, Astrid ne bouge plus, paralysé par la peur, les yeux larmoyants.

Alaric: Tu m'obsède chaque jour depuis notre rencontre. Ton odeur, ta voix, ton corps. Tout m'obsède chez toi Astrid. Tu hantes mes nuits depuis ce qui semble être une éternité. Tu es l'objet de tout mes désirs.

La main d'Alaric se glisse sur la joue d'Astrid, quant à ses lèvres, elles se rapprochent de celle de son épouse. Mais réticente, Astrid trouve le courage de tourner la tête. Ce qui ne change rien, car Alaric l'oblige de force à regarder son visage, pour poser brutalement ses lèvres sur les siennes.

Son autre main se pose sur la hanche d'Astrid, et passe sur sa cuisse. Il se redresse pour défaire son bas, avant de s'allongé de nouveau sur la jeune femme. Instinctivement, Astrid tente de refermer ses cuisses, prisonnière sur ce lit. Mais Alaric écarte à nouveau ses cuisses d'un geste vif, pour se placé entre elles.

En sentant cet organe masculin effleuré son entre jambe, Astrid ferme les yeux et tourne la tête sur le côté, le corps tremblant en retenant ses sanglots. Le dégout parcours le corps de la jeune mariée.. Elle aimerait tellement fuir loin de ce monstre.

Alaric: Tu m'appartiens enfin, ma belle Astrid..

Cette phrase s'accompagne d'un mouvement de bassin brusque, qui fait crier de douleur Astrid. Sa tristesse la submerge, elle verse plusieurs larmes en étant si vulnérable. Voir Astrid dans cet état excite bien plus Alaric, qui effectue d'autres mouvements plus brusque rien que pour l'entendre hurler de douleur.. Et pleurer.

Sa chevelure est tirée en arrière, un baiser se pose sans aucune délicatesse sur sa nuque, son sein gauche est pressé par la main libre d'Alaric. Astrid prie silencieusement pour que tout cesse, pour qu'elle puisse simplement dormir en imaginant que ce n'est qu'un simple cauchemar.. Tout en entendant son époux grogner de plaisir, satisfait de la voir autant souffrir.

Mais la nuit est très longue, longue est pénible pour la jeune femme..

Le lendemain, dans la matinée..

Dos à Alaric, Astrid est réveillée depuis plusieurs minutes. Elle a très peu dormi, elle a même eu beaucoup de mal à fermer les yeux, de peur que ce démon l'attaque durant son sommeil.

Les yeux rougis par son chagrin, Astrid essuie son nez en reniflant. Doucement, elle se lève sans faire de bruit, difficilement. En se tenant debout, encore nue, vêtu de son simple corsage, elle s'habille d'une simple robe légère, puis se regarde dans le miroir. Le corps souffrant de la nuit, elle attache ses cheveux d'un ruban puis se tourne pour regarder Alaric d'un air sévère, qui dort paisiblement.

Elle quitte la chambre d'un pas décidé, elle ne compte plus être aussi faible face à ce monstre. Elle compte pour cela, devenir la pire épouse, dans l'espoir de l'éloigné d'elle. Peut-être qu'il en aura assez de son comportement rebelle. En marchant dans les divers couloirs du château pour rejoindre le hall, Astrid en est convaincue.

Elle va lui montrer qu'elle ne pourra jamais être dressée comme il le souhaite.

Midi, dans la salle à manger..

Le repas est servi, Astrid arrive très en retard. En s'asseyant sur sa chaise, elle regarde Alaric avec assurance. Sûre d'elle, en ne montrant aucune faiblesse. Bien sûr, le comte lui fait une réflexion concernant son retard.

Alaric: Tu es en retard.

Astrid: J'avais mieux à faire, que d'être en votre compagnie.

Alaric: Mange et tais-toi.

Astrid: Je n'ai pas faim.

Alaric: C'est un ordre.

Astrid: Je ne mangerais pas.

Alaric: Tu veux que je te force à manger ?

Astrid: Ne vous donnez pas cette peine pour moi.

Agacé, il soupir et continu de manger. Contrairement à Astrid qui attrape une bouteille de vin et la boit. Ce qui ne plaît pas du tout à Alaric.

Alaric: Tu vas arrêter de boire. Ce n'est pas digne d'une fille de ton rang.

Astrid: J'ai très soif, hélas.

Alaric: Enfin, nous en reparlerons plus tard. Un bal est organisé dans trois jours, j'ignore en quel honneur.

Astrid: Où ça ?

Alaric: Dans le manoir des Dustel.

Astrid est étonnée de savoir que ses parents organisent un bal, cela faisait très longtemps.

Astrid: C'est étonnant.

Alaric: Il faut croire que mon or a servit à autre chose.

Astrid se lève pour partir, bien sûr, Alaric l'interpelle aussitôt.

Alaric: Où vas-tu comme ça ?

Astrid: Loin d'ici.

Alaric: Astrid, assieds-toi. Tout de suite.

Astrid: Je vais voir ma jument. Elle est bien plus intéressante que vous, sans vouloir vous offensez bien sûr.. Monseigneur.

Alaric: Arrête avec ces manières, c'est ridicule. Reviens-ici, immédiatement !

Astrid: Allez au diable.

Dit-elle en soupirant d'ennui, puis en quittant la grande salle à manger d'une démarche bien détendue. Un sourire victorieux sur son rictus.

Courroucé, le comte jette alors son couvert dans son assiette en soupirant d'agacement. Puis se lève brusquement de sa chaise pour rejoindre Astrid. En sortant de la salle à manger, il attrape le bras de la jeune femme violement. Elle lui fait face, obligée par Alaric, mais garde cette froideur dans le regard. Elle compte lui tenir tête, qu'importe les circonstances.

Alaric: Je te déconseille de me désobéir de la sorte. Tu n'as pas l'air d'avoir compris cette nuit qui décide dans ce château.

Astrid: Sinon qu'allez-vous faire ? Me frapper ? Allez-y. Qu'est-ce que vous attendez ?

Alaric: Ne me provoque pas Astrid. Tu n'aimerais pas savoir quelle genre de punition je pourrais t'infliger.

Astrid: Montrez-moi, je veux voir votre vrai visage. Qui vous êtes réellement.

Voir autant de confiance en elle l'énerve, mais en même temps, il trouve cela ennuyant qu'elle n'éprouve aucune peur face à ces menaces. Au contraire, elle garde un air sévère en le regardant droit dans les yeux.

Alors violement, il pousse Astrid en lâchant son bras, puis la contourne pour partir de son côté.

Alaric: Tu joues à un jeu très dangereux.

En le voyant partir, elle marmonne dans son coin quelque chose.

Astrid: Et ce n'est que le commencement.

En début d'après-midi..

Astrid parcours un couloir dans ce grand château, puis frappe à une porte. La voix d'Alaric résonne de l'autre côté de cette porte.

Alaric: Entrez.

Dit-il froidement.

C'est ce qu'elle fait, elle le voit assit sur une chaise, devant son bureau. Il semble très occupé en écrivant une lettre, et ne prend pas la peine de voir qui se tient debout devant lui. Il reconnaît le bruit des fins talons d'Astrid, alors il soupir en continuant son écriture.

Alaric: Que veux-tu ?

Astrid: Je m'ennuie. Je suis venu te dire que je vais promener un peu sur ces terres, avec Lizzie.

Alaric: Qui t'as donner la permission de quitter le château ?

Astrid: Moi-même.

Alaric: Non, tu vas rester ici.

Elle part aussi vite qu'elle est venue.

Quelques minutes plus tard..

En pleine écriture, il est distrait par un bruit provenant de l'extérieur du château. Il entend un cheval hennir, puis les voix de ses soldats.

?: Que faites-vous mademoiselle ? Retournez immédiatement à l'intérieur du château !

??: Vous n'avez pas le droit de partir !

Astrid: Je n'ai pas besoin d'être surveillé !

Confus, il se lève de sa chaise et regarde par la fenêtre. Il y voit Astrid avec sa jument, elle la guide à l'extérieur de l'écurie, en ignorant les soldats qui l'empêche d'avancer par tous les moyens. Alors énervé, il sort immédiatement de son bureau en pressant le pas.

Au bout d'un certain temps, il sort du château et voit Astrid qui grimpe sur sa jument, sûre d'elle. Les soldats attrapent la jument qui s'agite, mais Astrid ne compte pas se laisser faire. Elle regarde du coin de l'œil, d'un sourire narquois, son époux qui fulmine en s'approchant progressivement d'elle et de Lizzie.

Alaric: Astrid, descends de cette jument immédiatement !

En gardant le sourire, Astrid donne un coup d'étrier à sa jument, qui hennis et pars au triple galop loin du château. Elle emporte avec elle quelques soldats, qui tombent brutalement sur le sol.

Furieux, Alaric court dans l'écurie et scelle son cheval rapidement, avant de grimper dessus et de partir à sa poursuite. Mais elle est déjà loin.. Très loin.

Une demi-heure plus tard, à Narak..

Narak est un grand village, en bas de la falaise où se trouve le château du comte Straud. De loin, nous pouvons apercevoir le château justement. Astrid le regarde tristement, au pas sur sa jument. Elle voudrait ne plus y retourner, mais elle n'aura pas le choix. Elle va devoir affronter Alaric tôt ou tard, pour lui avoir désobéis.

Alors elle soupire et baisse la tête, avant de regarder droit devant elle. Elle voit ce beau village, ainsi que son nom inscrit sur un grand panneau en bois.

Astrid: "Bienvenue à Narak", ce village semble très grand.

Et c'est le cas, il y a beaucoup de commerces, d'habitations et de paysans. Alors Astrid s'y aventure paisiblement, sur le dos de sa jument.

Quelques minutes plus tard..

Quelques paysans jouent de la musique et discutent en toute tranquillité, il y a un petit marché sur la place centrale. En guidant sa jument, Astrid admire la joie qui anime ce grand village.

Mais elle ne reste pas longtemps dans ce village, elle préfère de longues promenades dans la nature, loin de la civilisation.

En fin de journée..

Dans les plaines, Astrid est allongée dans l'herbe près de sa jument. Elle admire les nuages, et le coucher du soleil. Elle ferme les yeux un court instant, mais une ombre se dresse devant elle, alors intriguée, elle ouvre les yeux et perçoit avec inquiétude la grande silhouette imposante de son époux. Visiblement, il est furieux en serrant ses poings et sa mâchoire.

Elle se redresse donc sur ses avant-bras, gardant sa fierté malgré la peur.

Astrid: Y-a-t-il un problème ?

Alaric: Oui, un très gros problème. J'aurais pu continuer mon travail, au lieu de passer l'après-midi entière à te chercher partout, dans Eacitria.

Astrid: Je ne vous ai jamais demander de partir à ma recherche.

Ce qui est vrai, ça ne plaît pas au comte d'avoir tort. Alors il détourne le regard et soupir, avant d'attraper Astrid par le bras pour la levée de force.

Alaric: Debout maintenant. Rentrons.

Astrid: Je n'ai pas envie de rentrer.

Alaric: Je ne t'ai pas demander ton avis. Dépêche-toi.

Il pousse Astrid en direction de Lizzie, la jument se sent nerveuse en regardant Alaric. Elle gratte son sabot sur le sol.

Astrid: Faites attention à vos gestes. Lizzie a un très mauvais caractère, elle me protège sans arrêt. Elle déteste la violence.

Alaric: Monte sur cette selle et tais-toi.

Difficilement, elle monte sur la selle et suis gentiment Alaric. Qui grimpe également sur son cheval, quittant la plaine au trot.

Dans la nuit..

Allongée sous les draps, dans sa nouvelle chambre, Astrid pleure silencieusement dans sa propre solitude. Cette action n'est pas rester impuni, lorsqu'ils sont rentrés, Astrid a était frappée à plusieurs reprises par Alaric. Par ses pieds, ses poings et même une ceinture.

Elle vient tout juste d'être soignée par sa domestique, puis laver pour la nuit. Alaric est resté dans son bureau toute la soirée, alors Astrid profite de son absence pour évacuer sa peine et tenter de s'endormir.

Mais lorsqu'elle ferme les yeux, la porte de la chambre s'ouvre puis se referme aussitôt. Les pas d'Alaric résonnent dans la pièce, il entre immédiatement dans la salle de bain en jetant un regard à son épouse. Mais dos à lui, elle ne le voit pas, et elle ne souhaite pas le voir de toute manière.

Quelques minutes s'écoulent, Alaric s'approche de son lit et se glisse sous les draps à son tour. Astrid ne bouge pas, mais s'écarte doucement de lui pour mettre une bonne distance entre eux. Mais Alaric se tourne du côté d'Astrid, et se rapproche d'elle, venant glisser sa main sur le ventre de la belle blonde. Cette étreinte gêne Astrid, mais elle est déjà au bord du lit, alors elle prend son mal en patience et tente de fermer les yeux à nouveau. Si elle dort, la nuit passera plus vite.

Seulement, Alaric ne compte pas dormir tout de suite, et il le fait comprendre à Astrid en se collant un peu plus à elle pour venir embrasser sa nuque, tout en glissant sa main sous la robe de nuit en satin de celle-ci. En l'ignorant, Astrid pense qu'il abandonnera en pensant qu'elle dort déjà. Mais elle se trompait.. Lorsqu'il désire quelque chose, il l'a.

Alaric: Je sais que tu ne dors pas. Je te vois, dans le miroir.

Un miroir positionné près du lit, qui montre la jeune femme. Alors Astrid se sent stupide et tourne la tête pour le regarder.

Astrid: Justement, j'essaye de dormir. Alors allez dans une taverne pour vous trouvez une fille de joie.

Alaric: Je n'ai aucun désir pour ces femmes, elles me répugnent.

Astrid: Comme vous me répugner également.

Dit-elle froidement en replaçant sa tête correctement, décidée à dormir.

Astrid: Je me demande bien quel genre d'homme étiez-vous pendant la guerre, avec ces pauvres femmes.

Alaric: Mes hommes avaient besoin de se divertir.

Astrid: Ce n'est pas étonnant. Les hommes sont des animaux, assoiffés de désir en permanence. Sauf le comte Vlasova, lui il a une certaine élégance avec les femmes.

Alaric: Que sais-tu de Nikolaï ? Je le connais depuis des années. Il est pire que mes soldats.

Astrid: Je sais que vous mentez.

Alaric: Peu importe, je n'ai pas envie de parler de lui. Tourne-toi, je n'aime pas te voir dos à moi.

Astrid: C'est votre problème, pas le mien. Je suis très bien dans cette position.

Alaric: Eh bien, ça devrait suffire.

La main du comte remonte la robe de nuit d'Astrid, qui tente de repousser sa main de sa faible force.

Astrid: Laissez-moi.

Alaric: Laisse toi faire.

Astrid: Je vous ai dit de me laissez tranquille !

Instinctivement, elle arrive à le repousser en lui donnant un parfait coup de pied dans le genou, puis un coup de sa tête sur son nez en se débattant. Ce geste violent éloigne Alaric qui se tient le nez en râlant de douleur, puis en s'asseyant sur le lit.

Aussitôt, Astrid se lève puis décide de s'enfuir en sachant pertinemment qu'il va lui faire regretté d'avoir oser faire cela. Mais en voyant son épouse se rapprocher rapidement de la porte, Alaric entre dans une colère intense et se met à courir vers elle en un bond du lit.

Elle n'a pas eu le temps de poser sa main sur la poignée de la porte, son corps est immédiatement jeté sur le sol violemment par le comte. En gémissant de douleur, elle tente de se relever pour s'éloigner d'Alaric, qui se rapproche rapidement d'elle, bien trop menaçant. Mais elle reçoit un violent coup de pied en pleine figure, ainsi que dans le ventre.

Alaric: Comment as-tu osé me faire ça ?! N'oublie pas quelle est ta place, misérable !

Astrid: Vous attaquez à une simple femme, c'est bien un signe de faiblesse !

Alaric: Tais-toi !

Elle reçoit cette fois-ci un coup de poing en plein visage, Alaric la soulève brusquement du sol, pour venir la poussée sur un bureau à proximité. Astrid tente de se redresser, courageusement, mais son buste et violemment plaqué contre le bureau. Ses mains piégées par celle d'Alaric sur son dos, elle ne peut plus bougée. Mais elle garde son courage et un regard noir, le nez ensanglanté.. Elle regarde le comte du coin de l'œil, ne montrant aucune faiblesse.

Astrid: Au moins je sais qui vous êtes réellement. Les rumeurs sont fondées.. Alors, qu'est-ce que vous attendez ? Ce que vous désirez faire de moi ne me brisera pas, bien au contraire, ça ne fait que m'endurcir ! Un jour, je trouverais un moyen de me débarrasser de vous.. Même si je dois vous tuez.

Alaric: Tu n'oseras jamais faire ça. Tu n'as pas la force nécessaire pour soulevé une simple épée. Tu pourrais raté ton coup, contrairement à moi. Je ne rate jamais ma cible. Tu n'as aucun espoir, n'y aucun moyen de m'échapper ! Si tu fuis, alors je tuerais chaque membre de ta famille. Quoi que, je garderais ta sœur pour mes hommes. Elle est encore si jeune, si innocente.. Elle est parfaite pour eux.

Astrid: Vous ne ferez jamais ça !

Alaric: Alors enfuis-toi Astrid. Tu verras par toi-même quel genre de monstre suis-je réellement. Pense à tes parents, puis à ta petite sœur au lieu d'être égoïste. Tu n'aimerais tout de même pas avoir le sang des Dustel sur tes mains ?

Sa famille est sa plus grande faiblesse.. Surtout Anastasie.

Ses barrières se brisent, Astrid verse quelques larmes en gardant une haine profonde en elle, envers son époux.

Astrid: Faites ce que vous désirez de moi, allez-y.. Je m'y suis préparée toute la journée. Dès que vous aurez fini de vous amusez avec moi, avec mon corps, je pourrais enfin dormir en toute tranquillité et être débarrasser de vous.. Au moins pour quelques heures.

Il reste silencieux, ce qui énerve Astrid.

Astrid: Eh bien, qu'attendez-vous ?! Je n'ai pas peur de vous, c'est ce qui vous dérange, c'est ça ?! Je n'aurais plus jamais peur de vous, maintenant que je sais que je suis mariée à un véritable démon !

Brutalement, Astrid est jeté contre le sol. Elle se cogne violement la tête, mais regarde tout de même Alaric qui se dirige vers son armoire pour s'habiller rapidement. La belle blonde s'assoit sur le sol doucement, en observant le comte avec interrogation.

Alaric: Bien, tu as gagné pour cette fois. Alors profite de ce moment de tranquillité, il ne durera pas longtemps.

Une fois habillé, il sort de la chambre en claquant brutalement la porte derrière lui. Ce qui surprend Astrid, qui se relève pour venir s'assoir sur le lit.

Elle attend plusieurs minutes, mais décide d'aller se coucher en voyant que son époux ne revient pas dans la chambre. D'ailleurs, elle ne l'a pas vu de toute la nuit, n'y le matin en se réveillant. Mais le répit n'est que de courte durée, car dans l'après-midi, il fut de retour au château.

Deux jours plus tard..

La journée fut longue pour Astrid, qui est restée enfermer dans sa chambre pour ne pas croiser le comte. Pour être seule, en paix. Chaque nuit est un enfer pour elle, car son époux à le temps libre pour satisfaire ses envies les plus sordides.. Alors la journée, elle se repose. Elle pleure, évacuant toute sa tristesse dans sa profonde solitude.

C'est d'ailleurs ce qu'elle fait à cet instant, en ce début d'après-midi. Debout devant la fenêtre en regardant les oiseaux qui s'envolent loin du château, pleinement libre.. Elle croise les bras et gémit de douleur, en regardant les hématomes qu'elle possède sur ses bras.. Sur son corps.

Elle décide de sortir rapidement de la chambre, pour aller boire un peu d'eau, en espérant éviter Alaric.

Dans le hall..

Astrid descend doucement l'escalier, mais entend deux voix masculines dans le grand salon à proximité. Alors intriguée en reconnaissant la voix de Nikolaï, et celle d'Alaric, elle écoute en toute discrétion la conversation des deux hommes. Ils parlent de la jeune femme, autour d'un bon verre de vin.

Nikolaï: Tout se passe bien avec ta chère épouse ?

Alaric: Pas tout à fait. Cette fille est vraiment bornée. C'est énervant.

Nikolaï: Elle est très jeune. Laisse-lui un peu de temps. Tu l'aimes, alors sois charmant avec elle.

Alaric: Tu penses que j'aime cette noble ? Ne me prend pas pour un imbécile.

Dit-il en riant bêtement, moqueur envers son ami. Cependant, cela surprend Nikolaï, qui le questionne un peu plus sur son mariage.

Nikolaï: Alors pourquoi tu as épousé cette demoiselle si tu n'éprouves aucun amour pour elle ?

Alaric: Pour régler les problèmes financiers de son idiot de père. J'ai toujours détester la noblesse, tu le sais très bien.

Nikolaï: Oui, c'est d'ailleurs ironique maintenant que tu fais parti de la noblesse d'Ostrana.

Alaric: Qui aurait cru que j'allais devenir un comte, et qu'un vicomte allait me vendre sa fille pour de l'or ?

Il ricane encore, contrairement à Nikolaï qui est troublé par le comportement de son vieil ami. Mais Astrid sort de l'ombre, confuse par les propos de son époux au sujet de son père.

Astrid: Vous plaisantez j'espère ? Vous lui avez ordonné de me vendre à vous, pour de l'or. Ce n'est pas le contraire.

Alaric: Depuis combien de temps tu écoutes notre conversation ?

Astrid: Pourquoi mentez-vous au comte Vlasova ?

Alaric: Je ne lui ment pas. Tu ignores donc la vérité derrière ce mariage ?

Astrid: Quelle vérité ?

Alaric: C'est ton père qui t'a vendue à moi, tout ça pour de l'argent.

{...}

            
            

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