L'euphorie d'un destin scellé. (Officiel)
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Chapitre 8 Chapitre 8 : Le bal des Dustel.

Confuse mais surtout étonnée par cette nouvelle, Astrid ne croit pas aux paroles de son époux. Pour elle c'est impossible, son père lui a tout expliqué. Il n'avait pas le choix, c'était la proposition d'Alaric en échange de la somme nécessaire pour rembourser ses dettes. Le joyau d'Ostrana, contre une fine partie de son or.

Astrid: Non, c'est faux. Je ne vous crois pas, il n'aurait jamais fait ça par sa propre volonté.

Alaric: Je n'ai jamais voulu me marier avec toi, c'est lui qui m'a proposé cet échange. J'étais réticent au début, mais finalement, je me suis dit que ça pourrait être une bonne chose. Enfin, pour mon propre plaisir bien entendu.

Dit-il d'un sourire narquois sur son rictus. Nikolaï ne sait pas quoi dire, il regarde les deux jeunes mariés avec confusion.

Pour mieux comprendre la situation, revenons dans le passé, lors du bal costumé du comte Vlasova dans son splendide château..

Quelques jours plus tôt..

Nerveux, Edouard fait part de ses problèmes au comte Straud, dans le désespoir.

Edouard: Il y a un an, j'ai conclu un pacte avec le diable en personne. Il semblait compréhensif et patient, mais ce n'était qu'une simple ruse pour me piéger. Il réclame son argent depuis des mois, il se montre de plus en plus menaçant envers moi et ma propre famille. Si je ne le rembourse pas d'ici dimanche, alors mes filles, ma femme et moi-même serons exécutés.

Alaric: Je suis désolé de l'apprendre.

Edouard: L'autre moyen de le rembourser serait de lui céder mes terres, ainsi que ma fille aînée comme maîtresse, ma deuxième fille comme domestique et mon épouse comme.. J'ignore comment décrire ceci. C'est impensable pour moi. Alors je vous en prie, aidez-moi à rembourser cette dette pour que ma famille n'en souffre pas. Aidez un homme dans le désespoir, comme moi.. Par pitié.

Alaric: Je regrette, mais je refuse d'être mêlé à vos petites querelles de nobles. Bonne soirée.

Alaric s'apprête à s'éloigné du vicomte, agacé. Mais celui-ci le retient par le bras, désespéré.

Ce geste rend nerveux Alaric, qui menace du regard Edouard. Le vicomte regarde sa femme et ses filles un court instant. Chagriné, il pose le regard sur sa fille aînée avant de supplier Alaric du regard..

Edouard: Je vous en supplie, nous pouvons passer un marché. Une partie de vos richesses pour rembourser cette dette, contre une chose précieuse à mes yeux, que vous souhaitez obtenir.

Un silence s'abat sur les deux hommes.

Mais une idée traverse l'esprit d'Edouard lorsqu'il regarde sa fille aînée, si pleine de joie en compagnie de son amie Ingrid. Alaric part de son côté, agacé par cette conversation ennuyante.

Mais la proposition du vicomte l'arrête dans sa démarche.

Edouard: Je possède le plus beau joyau de notre pays, ma fille aînée, Astrid.

Alaric regarde du coin de l'œil Edouard, qui se rapproche de lui de quelques pas.

Edouard: En échange d'une partie de votre or pour payer mes dettes, je vous offre la main de ma fille.

Alaric: Vous êtes si grotesque. Comment pouvez-vous vendre votre fille uniquement pour vos propres intérêts ?

Edouard: Car elle est la seule qui a énormément de valeur, parmi ce que je possède. Elle vaut cet argent, croyez-moi. Tous ces nobles courtisent ma chère fille, tous ont ce désir de l'avoir comme épouse. Ce n'est pas un simple hasard si elle est nommée le joyau d'Ostrana.

Alaric regarde Astrid, qui accorde une danse à l'un de ses prétendants. Le joyau qu'il désire secrètement depuis plus d'un an pourrait lui appartenir enfin. Alors il se tourne face à Edouard, puis en gardant son air strict, il lui sert la main comme pour finalisé le contrat.

Alaric: J'accepte cet échange.

Edouard: C'est parfait ! Vous ne le regretterez pas.

De retour dans le présent..

Astrid regarde Alaric d'une haine intense dans le regard. Déçue d'avoir entendu cette pénible vérité.

Astrid: Alors voilà ce que je suis à vos yeux, votre petit jouet personnelle..

Alaric: Tu penses que j'éprouve le moindre sentiment pour toi ? Ne sois pas idiote enfin.

Nikolaï: Alaric.

Alaric: Tu n'es rien d'autre qu'un simple passe-temps pour moi. Par l'avenir, tu vas faire prospéré ma descendance, au moins tu seras utile pour une fois.

Nikolaï: C'est assez comme ça, tu ne vois pas que tu la blesse ?

Astrid: Oh non, absolument pas comte Vlasova. Ne vous faites aucun souci pour moi. Au moins tout est clair dans mon esprit désormais. Que ça soit pour la vérité derrière ce mariage, pour le mensonge de mon père, mais surtout à propos de vous Alaric. Mais bien plus pour mon destin.

Alaric: Ton destin est d'être à jamais ma bonne petite femme. Je suis navré pour toi, Astrid. Dans ce merveilleux monde, les femmes n'ont aucun droit. Et c'est parfait comme ça.

Nikolaï: Eh bien, je pense que je vais y aller. Nous nous verrons demain au bal des Dustel.

Bouleversé par l'attitude grotesque de son ancien compagnon d'arme, Nikolaï préfère partir. Il ne supporte plus de l'entendre parler de cette manière à Astrid, d'ailleurs, en passant près d'elle, il lui jette un regard désolé. Compatissant. Avant de disparaître du grand salon puis de quitter le château du comte Straud.

Astrid ne cesse de regarder froidement son époux, bien sûr, ça ne plaît pas à Alaric.

Alaric: Baisse les yeux, Astrid.

Astrid: Vous me dégoutez, vous comme mon père.

Dans la nuit..

L'aube se lève bientôt, Astrid n'a pas dormi de toute la nuit, bien trop remontée contre son paternelle. Elle regarde Alaric, qui dort profondément de son côté. D'une colère noire..

Elle se lève nue de son lit, puis se regarde dans le miroir. Chaque hématome, chaque cicatrice. Elle observe son corps qui nourrit sa haine. Tout ce qui lui arrive, c'est uniquement la faute de son père. Mais le bal approche.. Elle compte bien en découdre avec lui. Et elle compte également provoquer Alaric lors de ce bal, qu'importe les conséquences, elle refuse de se soumettre à ce monstre.

En début d'après-midi, devant le château..

Alaric tourne en rond devant le carrosse, agacé par le retard d'Astrid. Il soupir, mais les talons de la belle blonde résonnent enfin. Il la regarde donc, elle descend les marches en pierre menant aux portes du château, avec élégance.

Sa belle robe rouge scintillante met en valeur ses formes, beaucoup trop. Elle est d'une beauté époustouflante.

Alaric: Cette robe est beaucoup trop vulgaire, vas te changer. Je n'ai pas épousé une putain.

Astrid: C'est pourtant ce que je suis à vos yeux, votre putain. Pourquoi ne pas mettre en valeur mon charme dans ce cas ? Je sers uniquement à ceci dans ce monde d'homme.

Alaric: Pas lors d'un bal. Tous ces nobles ne verront que toi lors de la fête. Je ne pourrais pas le supporter.

Astrid: Serait-ce de la jalousie, comte Straud ?

Alaric: Non.

Astrid: Alors pourquoi ça serait un problème d'être au centre de l'attention de tous ces charmants nobles ? Allons-y maintenant, nous sommes en retard.

Astrid monte dans le carrosse, sans attendre le comte. Il la rejoint aussitôt, prêt à partir. Le carrosse quitte le château, Astrid regarde le paysage tandis qu'Alaric l'observe avec colère. Cette robe, il ne la supporte pas.

Alaric: Si tu essayes de me provoquer, c'est une très mauvaise idée.

Astrid: Je m'habille comme je le souhaite, que cela vous plaise ou non. Maintenant cessez de me parler, j'aimerais profiter du calme un court instant.

Alaric: Tu viens de m'ordonner de me taire ?

Astrid: Si c'est ce que vous avez compris, alors dans ce cas, oui.

Astrid prend son éventail rouge dans son magnifique petit sac à main de cette même couleur, puis se ventile un peu en soupirant.

Astrid: Ce qu'il fait chaud dans ce comté, c'était bien mieux sur les terres de mon père. La chaleur est étouffante ici.

Alaric Il n'y a aucune différence entre Eacitria et Sheorisia.

Astrid: C'est vous qui le dites, je vois énormément de différence en ce qui me concerne.

Le silence s'abat sur eux progressivement, la route est longue mais Astrid reconnaît enfin les beaux paysages de Sheorisia. Un fin sourire apparaît sur son rictus, elle a passée énormément de temps à vagabonder sur ces terres.

Au coucher du soleil, devant le manoir des Dustel..

Le carrosse s'arrête devant le manoir, il y a beaucoup de bruits aux alentours. Quelques invités sont déjà ici, selon l'agitation qu'il y a dans le manoir. La portière d'Astrid s'ouvre, Alaric lui tend sa main pour l'invitée à sortir du carrosse. Mais elle l'ignore et le contourne en descendant, tenant encore son éventail dans sa main droite.

Elle se tient docile et n'attend pas son époux pour s'aventurer dans le manoir, ce qui agace Alaric qui presse le pas pour la rejoindre. Il tient son bras pour faire bonne figure, en restant à ses côtés.

Alaric: Où est passé ton élégance habituelle ?

Astrid: Elle a disparue, comme mon innocence.

Alaric: Je vois très clair dans ton petit jeu Astrid. Sois discrète, ne boit pas et reste sage.

Astrid: Dans ce cas je vais faire tout le contraire, mon cher époux.

En entrant dans la salle de bal, les regards se posent sur les jeunes mariés. Les hommes ne cessent de regarder la belle Astrid, si charmante en cette belle soirée. Elle garde la tête haute par fierté, n'ayant aucun sourire sur son rictus.

Astrid: Eh bien, vous n'allez pas me faire croire que c'est la première fois que vous voyez le joyau d'Ostrana ?

Alaric: Astrid.

Edouard: Astrid ! Ma chère fille ! Vous êtes en retard, que s'est-il passé ?

Alaric: Demandez à votre fille.

Edouard regarde sa fille en se rapprochant des jeunes mariés, en compagnie d'Isabelle qui sourit. Heureuse de revoir sa fille.

Edouard: Alors Astrid, quelle est la raison de ce retard ?

Astrid: Je n'ai pas trouvé une robe idéale pour ce bal. Il faut dire que le comte est assez égoïste. Je n'ai rien eu comme cadeau de mariage. C'est très décevant.

Edouard: Alaric a fait énormément de choses pour nous, sois reconnaissante.

Astrid: A-t-il fait toutes ces choses de son gré, père ? Ou a-t-il eu une proposition très intéressante comme motivation, pour avoir aider notre famille ?

Isabelle: Enfin Astrid, pourquoi parles-tu de cette manière ? Ce n'est pas digne de toi. Je t'ai mieux éduqué.

Astrid: Vous avez était formidable mère, pas comme mon cher père. Qui est un très bon menteur, pensant uniquement à son honneur.

Edouard: Mais enfin, que veux-tu dire Astrid ?

Astrid: Vous comprendrez par vous-même, un peu plus tard dans la soirée.

En regardant les nobles présents à ce bal, des frissons de terreur parcours le corps d'Astrid lorsque son regard croise celui du marquis Chevrotet. Roesia est ici également, avec madame la marquise.

Vincent ne quitte pas d'un regard intense Astrid, elle questionne immédiatement son paternelle sur la présence de cette maudite famille.

Astrid: Que fait ce diable de marquis à votre bal ?

Edouard: Nous avons régler nos problèmes, il n'est plus une menace pour nous.

Alaric: J'ai régler vos problèmes.

Edouard: Oui, bien entendu.. Alors je me suis permis de l'invité pour le narguer de notre bonheur. Je ne pensais pas qu'il allait venir à cette belle fête, je suis très étonné.

Astrid: Uniquement par fierté. Ce bonheur n'est pas partagé, cher père. Pourquoi suis-je étonné de sa présence en ces lieux ? Qu'importe..

En retrouvant un petit sourire forcé, Astrid se débarrasse de son époux pour partir de son côté, en direction du buffet.

Astrid: Je suis assoiffée, permettez-moi de me rafraîchir un peu.

Edouard et Isabelle attendent une explication venant du comte Straud, qui semble nerveux.

Alaric: Elle est comme ça depuis ce matin.

Edouard: Comme c'est étonnant.

Isabelle: Ma fille est différente, que lui avez-vous fait ?

Alaric: Ce que je fais à votre fille ne vous concerne plus.

Il voit Astrid qui se sert un verre de vin, alors il soupir et décide de la rejoindre d'un pas décidé.

Alaric: Je reviens dans un instant pour poursuivre cette discussion.

En s'approchant d'Astrid, il croise son fidèle compagnon d'arme sur son chemin. Celui-ci l'intercepte aussitôt, légèrement ivre.

Nikolaï: Mon cher major ! Viens te joindre à nous !

Alaric: Cesse d'hurler de cette façon, puis je n'ai pas le temps. J'ai autre chose à faire.

Nikolaï: Le devoir t'appelle, je vois. Dans ce cas je ne vais pas te déranger plus longtemps, reviens me voir lorsque tu auras du temps libre. Le bal ne fait que commencer !

Alaric: Oui, c'est cela. Maintenant écarte-toi de mon chemin.

En ayant quitter Astrid du regard quelques secondes, il la voit désormais avec un jeune noble en pleine discussion. Alors il presse le pas.

Astrid reçoit des compliments venant de ce noble, alors elle lui sourit en buvant tranquillement son verre de vin.

?: Vous êtes ravissante Astrid, comme depuis notre enfance.

Astrid: Vous êtes adorable, je vais probablement vous faire l'honneur d'une danse pour ce charmant compliment.

?: Vous m'en voyez honoré, madame la comtesse.

Astrid: Cessez de m'appeler de la sorte. C'est insupportable.

?: C'est pourtant ce que vous êtes désormais, la comtesse Straud.

Astrid: Voilà pourquoi je dis que c'est insupportable. Mais bon, je ne suis pas venue à cette fête pour me plaindre. Trinquons, mon brave.

En voyant du coin de l'œil son époux s'approcher d'eux, un sourire malicieux se forme sur son rictus. Elle décide de se rapprocher un peu plus du noble, en jouant de ses charmes.

Astrid: Si je n'étais pas mariée, j'aurais..

En approchant ses lèvres de l'oreille du jeune homme, Astrid lui murmure une chose très intéressante. Ce qui fait rougir cet homme.

?: Vous.. Vous êtes sincère ?

Astrid: Plus que sincère.

Bien trop proche du noble, Alaric se précipite vers eux. Bien sûr, son regard noir éloigne immédiatement le jeune homme de la belle Astrid. Il regarde le comte avec inquiétude, contrairement à Astrid qui garde le sourire en regardant Alaric.

?: Comte Straud ! J'étais en pleine discussion avec votre épouse. Simplement.

De son regard, il l'incite immédiatement à s'éloigner de sa femme. C'est ce qu'il fait sur le champ.

?: Bien, je vous laisse.

Astrid: C'était un plaisir de discuter avec vous ! N'oubliez pas notre danse, c'est une promesse. Je suis une femme qui respecte toujours ses promesses.

Alaric: Certainement pas. Arrête ça immédiatement. Si je te vois parler avec un autre homme, je..

Astrid: Vous allez me tuer ? Qu'importe, de toute façon ma vie est un enfer à vos côtés. Vous pourrez enfin abréger mes souffrances.

Alaric: Alors tu cherches à me faire perdre mon sang-froid, uniquement pour ça ? Pour que je te tue ?

Astrid: Peut-être bien. Ou simplement pour m'amuser avec vous. Le jeu du chat et de la souris.

Alaric: Cesse ce petit jeu Astrid, j'ai besoin de toi vivante. Tes efforts ne mèneront à rien, sauf à la souffrance.

Astrid: Telle est ma nouvelle vie. Je vais vite m'y habitué. Maintenant je dois aller voir d'autres nobles, ces hommes aiment la bonne compagnie. Vous m'avez à chaque instant, alors ne soyez pas égoïste.

En s'éloignant de son époux, celui-ci l'attrape par le bras qu'il serre fortement de sa main. Bien sûr, quelques regards se posent sur eux. Jouant avec le feu, Astrid le regarde avec assurance, en gardant son sourire mesquin.

Astrid: C'est bien, continuez comme ça. Regardez autour de nous, tous ces nobles qui murmurent des choses à votre sujet. "Le comte Straud ne semble pas charmant avec sa nouvelle épouse.. Les rumeurs à son propos sont donc vraies ?" Tous se posent la même question. La réputation du sauveur d'Ostrana, du grand héro, pourrait très vite changer. Le joyau d'Ostrana est précieux et chérit par tous ces nobles.

Alaric: Je me fiche de ma réputation.

Astrid: Alors pourquoi vous semblez nerveux, en regardant ces nobles ? Mais si ce que vous dites est vrai, alors dans ce cas allez-y. Montrez votre vrai visage, devant tous les invités.

Nerveux en regardant autour de lui les regards interrogateurs de quelques nobles, Alaric soupir et lâche Astrid, qui se sent victorieuse à cet instant en gardant sa fierté.

Astrid: C'est bien ce que je pensais.

Alaric: Profite de cette petite fête Astrid, car lorsque nous serons de retour chez nous, je te ferais payer ton arrogance.

Astrid: Alors dans ce cas, permettez-moi de m'amuser comme il se doit cette nuit. Avant mon retour en enfer, aux côtés du diable.

Elle tourne le dos à Alaric et s'apprête à partir, avant qu'il ne l'interpelle encore une fois.

Alaric: Pose ce verre de vin.

Astrid: Justement, il était pour vous.

Elle lui donne, à la surprise du comte. Puis attrape une bouteille sur le buffet, avant de partir de son côté.

Astrid: Je préfère boire à la bouteille. Puis, j'ai cracher dans ce verre rien que pour vous.

Perplexe, il observe le verre de vin, puis le pose finalement sur le buffet. Il ne cesse de regarder Astrid d'un air furieux, contenant toute sa colère devant la noblesse d'Ostrana.

Mais le bal ne fait que commencé.

Un peu plus tard..

Se servant au buffet pour déguster une bonne assiette, en solitaire. Astrid salive déjà de toute cette bonne nourriture, et s'empresse de la dégustée par gourmandise. Elle s'apprête à partir de son côté, mais croise le chemin d'un homme qu'elle manque de très peu de percuté.

Nerveuse, elle regarde cet homme qui n'est t'autre que le marquis Chevrotet. Bien sûr, en regardant la demoiselle, il sourit d'un air sournois.

Vincent: Mademoiselle Straud.

Astrid: Monsieur le marquis..

Vincent: Je vois que vous êtes affamée.

Astrid: Alors je vais de ce pas déguster mon assiette.

Elle le contourne aussitôt pour partir de son côté, mais les paroles de Vincent l'arrête dans sa démarche.

Vincent: Tu as eu beaucoup de chance, la dernière fois. Peut-être pas cette fois-ci.

En passant à côté d'elle avec son verre de vin, il lui murmure quelque chose à l'oreille en toute discrétion.

Vincent: Sois seule, et tu seras à moi.

Avant de rejoindre sa femme, avec le sourire.

Répugnée mais nerveuse par cet avertissement, Astrid le regarde s'éloigné d'elle progressivement. Puis part finalement de son côté, près d'autres nobles, pour déguster son assiette. Mais les paroles du marquis lui font perdre l'appétit, elle pose donc son assiette sur une table, avant de partir de son côté en prenant une autre bouteille avec elle.

Une heure plus tard..

Petit à petit, le bal des Dustel devient une fête endiablée. La joie berce le manoir, les valses sont au rendez-vous, d'ailleurs, alors qu'Astrid fulmine silencieusement assise sur un beau canapé, un élégant jeune comte se joint à elle. Il s'assoit à ses côtés, essoufflé par sa précédente danse.

Nikolaï: Je crois que je ferais mieux de faire une petite pause. Toutes ces femmes sont charmantes, mais vous, vous êtes la plus resplendissante de toutes. Le plus merveilleux des diamants de ce pays, que dis-je, du monde entier.

Astrid: Vous êtes ivre, comte Vlasova.

Nikolaï: Pas assez, hélas.

Astrid: Je m'ennuie, je pensais que les Hunston seraient à la fête de mon père. Visiblement ils ne sont pas ici. J'aurais tant aimé discuter avec mon amie.

Nikolaï: Mais pas avec moi ?

Astrid: Mais si, ne dites pas cela. Seulement vous êtes très occupé. Beaucoup de femmes ont votre nom sur leur carnet de bal. Alors je reste seule, avec ma précieuse bouteille de vin.

Nikolaï: Alaric est seul, lui aussi.

Astrid: Tant mieux pour lui, je ne veux pas de sa compagnie. Je le supporte assez dans ce maudit château, en tant qu'épouse. Enfin, épouse est un grand mot. Je ne suis que son jouet, sa putain et rien d'autre.

Nikolaï: Je refuse d'entendre cela. Vous êtes une femme charmante, pas l'une de ces filles.

Astrid: La version du comte est si différente de la vôtre.

Nikolaï: Car je ne suis pas Alaric. Pour vous le prouvez, je vais vous accordez une danse. Nous aurons l'occasion de discuter, tout en s'amusant.

Astrid: Bien, j'accepte. C'est probablement mieux que d'être assise sur ce fauteuil toute la nuit.

Nikolaï se lève du fauteuil en entendant une belle valse se jouer, il tend sa main à Astrid.

Nikolaï: Mademoiselle.

Que saisit Astrid d'un sourire amusé, en se levant du fauteuil à son tour.

Guidée au centre de la pièce, les deux jeunes nobles dansent cette valse romantique sans se soucier des regards. Ils sont entourés par plusieurs couples, mais se regardent droit dans les yeux d'un sourire sincère. Bien sûr, Alaric ne quitte pas du regard la valse, agacé en voyant Astrid si proche de son vieil ami.

Progressivement, la performance merveilleuse d'Astrid et de Nikolaï est au centre de l'attention de tous, à un tel point que les autres danseurs quittent le centre de la pièce pour observer les deux jeunes nobles. Tous sont émerveillés par la complicité et la grâce de ces deux danseurs.

Astrid: Sommes-nous les seuls à danser cette belle valse ?

Nikolaï: J'en ai l'impression.

Astrid: C'est assez gênant d'être au centre de l'attention..

Nikolaï: Laissez la musique vous emportez loin de tous ces regards dans ce cas, profitez de l'instant. En ma compagnie.

Mais Astrid regarde autour d'elle, mal à l'aise par tous ces regards insistants.

Astrid: C'est assez difficile, pour être honnête.

Nikolaï: Commencez par ne plus regarder toutes ces personnes.

Astrid: Mais comment faire ? Je ne vois qu'eux désormais.

En posant sa main sur la joue d'Astrid, il dirige sa tête pour croiser son regard. Les yeux dans les yeux, le sourire sincère de Nikolaï fait sourire la belle blonde, qui ne voit plus que lui désormais dans cette grande salle de bal.

Nikolaï: Ne quittez pas mon regard, et laissez moi vous guidez.

Une source de confort enveloppe la jeune femme, elle se sent différente à cet instant. Danser avec Nikolaï comme partenaire, c'est si plaisant pour elle. Lui qui est d'une élégance touchante, d'une douceur exceptionnelle et d'une gentillesse remarquable. En un court instant, le temps d'une danse, elle arrive à oublier l'enfer qu'elle vit quotidiennement dans le sinistre château du comte Straud.

Elle se sent.. Libre.

En ne quittant pas le regard du comte Vlasova, Astrid ressent comme une sensation étrangement familière. Elle a déjà vu ce regard, elle connaît ce regard envoûtant. Ce regard lui fait penser au mystérieux jeune homme, lors du bal costumé de Nikolaï qui s'est déroulé juste avant le mariage. Ce jeune homme qui lui a volé un baiser.. Du haut de ce beau balcon.

Une attirance submerge la jeune femme, comme lorsqu'elle était sur ce balcon avec cet inconnu. Peu à peu, les deux danseurs se rapprochent.. Dangereusement.

Mais les danses ne sont pas éternelles, la musique cesse au bout d'un certain temps. Les invités applaudissent l'élégante performance de Nikolaï et Astrid, éblouis par cette danse merveilleuse.

Confuse par ce rapprochement soudain, Astrid s'écarte immédiatement de Nikolaï, les joues rougies elle détourne le regard du comte Vlasova. Cette scène mémorable du bal costumé resurgit dans son esprit..

Nikolaï: Astrid, vous allez bien ?

Astrid: Je.. J'ai.. J'aimerais prendre l'air. Je reviens dans un instant.

Elle s'éclipse aussitôt, sous les regards interloqués des invités. Alaric, les bras croisés sur son torse et dos contre le mur, décide de la suivre malgré tout. Mais Edouard l'interpelle aussitôt, en se mettant sur sa route.

Edouard: Mon cher gendre, j'aimerais vous parlez un instant.

Alaric: Je n'ai pas envie de discuter avec vous.

Edouard: Vous ne le regretterez pas, soyez en sûr.

En soupirant, Alaric décide de suivre Edouard pour discuter autour d'un verre de vin. Même s'il s'ennui lamentablement en compagnie de ses beaux-parents. Astrid n'est pas dans son champ de vision, ça ne lui plaît pas du tout. Que peut-elle faire lorsqu'il ne la surveille pas ?

Un peu plus tard, dans le jardin..

Devant la fontaine, seule dans la pénombre loin des regards. Astrid regarde la pleine lune étincelante avec chagrin, en se remémorant ce beau souvenir du bal costumé.

Elle s'agenouille devant la fontaine, les bras croisés sur le rebord de celle-ci. Puis pleure dans cette profonde solitude, évacuant sa tristesse.. Mais elle pleure surtout pour ce grand amour qui ne pourra jamais la chérir. Même s'il n'a volé qu'un seul baiser à Astrid, elle n'a jamais cessée de penser à cet homme charmant, qui semblait comprendre la demoiselle.

Qui aurait sûrement pu la comblée de son amour..

Alors seule devant cette fontaine, elle sanglote en ayant un doute sur l'identité de cet inconnu mystérieux.

Astrid: Alors, c'était lui.. Non, c'est impossible. La vie serait si cruelle.. ?

Dans ce jardin, Astrid s'assoit contre la fontaine et décide de finir sa deuxième bouteille de vin. Elle se lamente sur son propre sort, sur son triste destin.. Mais l'alcool délie la langue, l'alcool fait faire des choses regrettables parfois.

Astrid ne le sait pas encore, mais son destin changera durant cette grande fête. Sa vie est sur le point de basculer..

Une heure plus tard, dans la salle de bal..

Alaric tourne en rond dans le manoir depuis une heure, il perd patience en ne trouvant pas Astrid dans les parages. En revenant dans la salle de bal, où les nobles passent une excellente soirée, il croise la route de Nikolaï qui apparemment, cherche aussi Astrid.

Nikolaï: Laisse moi deviné, tu cherches ton épouse ?

Alaric: Toi aussi, je suppose ?

Nikolaï: Elle a disparue après notre belle danse. C'est étrange.

Alaric: Oui, comme tu dis. C'est très étrange. Tu n'as rien à me dire ?

Nikolaï: Quoi donc ?

Alaric: Tu es bien proche de ma femme, c'est troublant.

Nikolaï: Serait-tu jaloux, cher ami ?

Alaric: Absolument pas.

Nikolaï: Sois rassuré, je ne vais pas dérobé ton précieux diamant. Malheureusement pour moi, comme pour elle.

Alaric: Que veux-tu dire ?

Nikolaï: Oh je t'en prie, elle serait bien plus heureuse avec moi. Je suis délicat avec les femmes, pas comme toi. Puis elle ferait une superbe épouse.

Alaric: Détrompe-toi, elle est insupportable comme épouse.

Nikolaï: Selon toi, Alaric. Car tu es très difficile. Sois plus tendre avec elle et tu verras qu'elle sera, comme tu dis, plus obéissante. Une femme c'est comme une fleur.

Alaric: Une fleur ?

Nikolaï: Oui. Si tu piétines une fleur, elle sera très abîmé et ne te donnera plus de jolies pétales en quelque sorte. Cependant, si tu prends soin de cette belle fleur, elle sera reconnaissante et te donnera tout son amour.

Alaric: Je ne pense pas avoir compris ce que tu essayes de me dire, mais peu importe. Où est Astrid ?

Nikolaï: Je l'ignore. C'est même assez inquiétant.

Alaric: Quelle garce ! Elle s'est probablement enfuie. Je vais partir à sa recherche, j'ai toujours était très doué pour suivre une piste.

Nikolaï: Eh bien, ça ne sera pas nécessaire.

Alaric: Tu comptes m'en empêcher ?

Nikolaï: Tu devrais te retourner, suis mon conseil.

Dit-il avec étonnement, en regardant au bout de la pièce la jeune femme qui grimpe sur une table, sous les regards confus des invités.

Alaric se tourne et regarde son épouse, qui se tient debout sur la table et regarde avec hargne, bien trop alcoolisée, tous les nobles présents à cette fête grandiose. Les parents de la jeune femme sont nerveux, mais le seront bien plus lorsque la belle Astrid s'adresse aux invités avec hargne. En tenant à peine debout.

Astrid: Bien, écoutez moi tous ! J'ai deux annonces à vous faire, concernant deux nobles de notre pays ! Croyez-moi braves gens, vous allez être diverti.

Furieuse, Astrid regarde son père et s'adresse à lui. Dans une colère noire..

Astrid: Père, j'espère sincèrement que vous brûlerez en enfer.. Pour ce que vous avez osé me faire.

Les regards se braquent sur Edouard, les questions se posent.. Astrid compte bien dire à son père ce qu'elle ressent à cet instant. Si déçue par son paternelle.

{...}

            
            

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