Capítulo 3 ~Chapitre 2~

~Froy~

Je suis assis à l'arrière d'une voiture de police. Mes mains sont menottées et j'ai un bracelet électronique à la cheville. Je suis sorti de prison il y a une heure environ. J'espère que vous imaginez à quel point je suis heureux. J'ai fais 1 an de prison en isolement. Sans jamais sortir. Et là, on me propose d'aller vivre chez des gens que je connais absolument pas. Je vais enfin pouvoir retrouver ma liberté. Bon, j'ai un bracelet électronique qui m'empêche de sortir de la maison quand je veux mais franchement c'est un miracle que l'on me propose ça à moi. Normalement, je devais passer le restant de ma vie en prison. J'avais prévu de m'évader mais ce n'était pas réellement au point. En fait, c'était plutôt un rêve parce qu'en isolement, on a aucun contacte avec l'extérieur et les autres détenus donc je n'aurai pas pu me faire aider. Et c'est tellement sécurisé qu'essayer de sortir seul est impossible. Quand j'y repense, je me dis que je devais vraiment être désespéré pour avoir pu penser que je pouvais m'évader.

Il est 9h30 quand la voiture de police s'arrête devant une magnifique maison blanche. Et bah... Ils gagnent bien leur vie les policiers... La portière s'ouvre sur un homme plutôt grand. Je sors et il enlève mes menottes. Je me masse les poignets, et il me fait signe de le suivre à l'intérieur de la maison. J'attrape mon sac et entre.

Elle est plutôt grande et vraiment bien rangée. En face, il y a le salon avec deux canapés et un fauteuil, une télé et une cheminée. Puis à gauche du salon, il y a la salle a manger. Une grande table, plusieurs chaises et une armoire vitrée avec toute la vaisselle à l'intérieur. Puis encore a gauche, la cuisine. A droite, un grand escalier qui mène à l'étage.

- Je me présente, je suis Holmes Ryles. Je suis le policier qui va te surveiller pendant quelques temps. Tu vas donc habiter chez moi. Je t'ai préparer une chambre à l'étage. Mais avant de te faire visiter la maison, je tiens à t'informer des règles à suivre ici, ma femme et moi ne voulons pas que cette maison devienne un bordel sans nom avec comme chef M. McCarter. Tout d'abord, tu devras respecter les horaires de dîner, c'est-à-dire que tous les soirs nous dînons en famille et même si tu n'en fais pas parti j'aimerai que tu respectes cette tradition. Ensuite, tu as interdiction totale de rentrer ne serait-ce qu'un orteil dans la chambre de ma fille. Tu pourras inviter des amis si tu le souhaites mais tu devras m'en parler avant pour que je puisse vérifier leur casiers judiciaire même si je me doute bien que tous tes amis en ont un bien rempli. Je crois que j'ai à peu près tout dis.

Eh bah ! Il est direct. C'est une bonne chose. Je n'aime pas les gens qui passent par quatre chemins quand ils essayent de dire quelque chose. Mais s'il s'imagine une seule seconde que je vais lui obéir bien gentiment, et bien il se met le doigt dans l'œil !

- J'ai une question, dis-je fermement.

- Je t'écoute.

- Je vais rester combien de temps ici ? Demandais-je.

- Tout dépend de toi Froy, dit-il en croisant les bras sur son torse.

- C'est un peu flou comme réponse ça non ? Rigolais-je.

- Si tu comporte bien, tu pourras retrouver ta liberté rapidement. Mais si tu te comporte comme avant, si tu reprend tes activités criminelles, dans ce cas là tu retourneras en prison pour le reste de ta vie, dit-il calmement.

Attendez... C'est quoi ce bordel ?! Comment ça je vais retrouver ma liberté ? Depuis quand le juge a décidé de me redonner ma liberté ? Et pourquoi j'ai pas été prévenu ?

- Je croyais que le juge voulait réduire ma peine d'au moins 5 ans, dis-je étonné.

- J'ai réussi à le faire changer d'avis, dit-il comme si tout était normal.

Pardon ?! Mais... Il lui manque une case ou quoi ?! Il a fumé quoi pour avoir des idées pareilles ?! Tous les médias, et même toutes les personnes de cette Terre me qualifient de monstre sanguinaire sans cœur à cause de toutes les « horreurs » que j'ai commises et lui veut que je retrouve ma liberté !

- Pourquoi vous avez fait ça ? Et comment vous avez fait ? Dis-je énervé.

Je sais pas vraiment pourquoi je suis énervé, c'est un vrai miracle ce qu'il m'arrive. Mais ce que je n'arrive toujours pas à comprendre c'est pourquoi il voudrait que je retrouve ma liberté. On ne se connaît pas. Enfin, c'est insensé ?! Et puis comment est-ce possible que le juge ai accepté ? Non, c'est pas possible je dois être en train de faire un de ces rêves bizarres. Je suis sûr que je vais me réveiller dans ma cellule dans quelques minutes. Cela ne peut pas être vrai !

- Parce-que tu es jeune et que tu as toute la vie devant toi, dit-il.

C'est bon je viens de comprendre, ce type a de sérieux problèmes psychiatriques.

- Je comprend pas. Qui vous dit que je ne reprendrais pas mes activités ? Demandais-je.

- Tout le monde peut changer. C'est à toi de prendre la bonne décision. Soit tu reprend tes affaires et tu retourne en prison, soit tu change et tu recommence une nouvelle vie.

Bon vous devez forcément deviner ce que j'ai choisi, cela va de soi. Qui voudrait aller en prison de son plein gré ? Personne. Ou en tout cas pas moi.

- Mais à quoi bon ? Les gens me voient comme un monstre sans cœur.

En vérité, ça ne me dérangeais pas. Je trouvais même ça drôle que les gens aient peur de moi. Avant, quand je passais dans la rue, tout le monde s'écartait de mon chemin. Voir leur yeux horrifiés quand on prononçais mon nom me procurai un vrai bonheur. Leur peur me rendais plus fort.

- Écoute, c'est toi qui décide. Si tu souhaites passer ta vie en prison c'est ton choix.

Jamais de la vie !

- Bon, vous me faîtes visiter ? Dis-je en essayant de paraître désespérer.

Bien sûr je ne l'étais absolument pas.

- Oui bien sûr, rigola-t'il.

Il me montre rapidement le rez-de-chaussé et on monte à l'étage. Il m'indique la chambre de son fils, Lincoln, qui est à droite des escaliers. La salle de bain à gauche, sa chambre en face. Ma chambre est au bout du couloir et juste à droite, la chambre de sa fille Hortense. Puis à gauche de ma chambre, il y avait un bureau.

- Je te laisse t'installer. Quand tu auras fini tu pourras descendre ? J'aurai une mission pour toi, dit Holmes d'un air malicieux.

- Ok, dis-je simplement.

J'entre dans ma chambre. Elle est juste assez grande. Ni trop petite, ni trop grande. En face de la porte, il y a le lit. Au dessus, il y a une fenêtre et sur le mur à droite du lit, une grande penderie. Elle est vraiment grande pour le peu d'habits que j'ai. Les murs est gris et bleu foncé. Je pose mon sac sur le lit, l'ouvre et sort mes vêtements que je plis soigneusement avant de les mettre sur les étagères de l'armoire. Une fois ça de fait, j'ouvre la fenêtre histoire d'aéré un peu la pièce et me change. Je met un sweet noir avec un jeans de la même couleur et déchiré au niveau des genoux. Mes vans noir et une veste militaire. Oui, j'aime bien le noir. Je ferme la fenêtre et descend.

J'arrive dans le salon, Holmes est assis sur le canapé avec deux paquets cadeaux posés sur ses genoux. Il tourne la tête vers moi et me fait signe de m'asseoir à côté de lui.

- Alors ? C'est quoi cette mission ? Lui demandais-je en m'affalant sur son canapé.

- J'aimerai que tu ailles chercher ma fille ce midi, dit-il.

- Je croyais que je devais pas sortir ?

Bon, franchement je ne sais pas quoi dire... Il doit vraiment lui manquer une case. Pourquoi est-ce qu'il veut que j'aille chercher sa gamine à l'école ? Il a peur qu'elle se perde toute seule dans la rue ? Mais enfin je suis un putain de criminel ! J'ai tué des gens ! Qu'est-ce qui tourne pas rond chez lui ?!

- Je peux te géolocaliser grâce à ton bracelet. Donc si tu tente de t'enfuir, je saurai où tu es, dit-il simplement comme si c'était la chose la plus basique du monde.

- Et si je l'enlève ce bracelet ? Demandais-je en esquissant un petit sourire.

- Il alertera le commissariat et on te retrouvera très facilement. Puis tu retournera en prison jusqu'à la fin de ta vie. Tu n'aura pas de deuxième chance alors ne gâche pas tout Froy.

- Ok pas de soucis, dis-je en me levant.

- Où est-ce que tu vas ? Me demande Holmes.

- Bah chercher votre fille... !

- Il n'est que 10h30. Elle termine à midi.

- Ah...Ben je remonte dans ma chambre alors.

- Tu ne veux pas de mes cadeaux ? Dit-il en faisant mine d'être triste.

- Euh... Des cadeaux ?... Pour Moi ?... Vous avez mangé quoi ce matin ?

Il rit. Sérieux ?! Il doit vraiment être désespéré au point de m'offrir un cadeau. Mais, après tout, je vois pas pourquoi je ne devrai pas profiter de sa folie... !

- Mais pourquoi n'aurais-je pas le droit de t'offrir un cadeau ?

Euh... Sérieusement ? Il doit le faire exprès c'est possible.

- Ben... Je sais pas... Ça me paraît logique.

- Roh allez fait pas celui qui n'en a pas envie ! Dit-il en me tendant ses cadeaux.

Je déballe le premier. Un téléphone ?! Vraiment ?! Mais ?! Il est complètement fou ma parole ?! J'ouvre le deuxième cadeau. Des... clés ? Euh... Je suis pas sûr de comprendre là...

- Va voir dehors, me dit-il en remarquant mon incompréhension.

Je sors et arrive dans l'allée. Juste devant le portail, UNE MOTO ?!!

Ok, là c'est sûr il a complètement perdu la tête ! Je sais pas combien de litre d'alcool ou de kilo de drogue, il a pris ce matin mais ça l'a rendu fou !!

Ok, là c'est sûr il a complètement perdu la tête ! Je sais pas combien de litre d'alcool ou de kilo de drogue, il a pris ce matin mais ça l'a rendu fou !!

- Alors ? Elle te plaît ? Me demande Holmes.

- Bah oui bien sûr ! Mais j'ai pas le droit de sortir donc elle va pas vraiment me servir...

- Oh...Donc tu compte aller chercher ma fille à pied ?

Je ne dis rien. Ce type est vraiment dingue.

- Et comment je vais faire ? Non parce que je suppose que vous l'avez pas prévenu...

- C'est exact.

- Et je fais comment pour la reconnaître ?

Il me tend une photo d'elle.

Woaw ! C'est une bombe sa fille !

- Et vous me faîtes confiance ? Je pourrais la kidnappé votre fille, lui dis-je en souriant malicieusement.

- Tu le feras pas. Elle sait se défendre, dit-il d'un ton neutre avant de faire demi-tour.

Bon, il serai peut-être temps que j'y aille. Je regarde derrière la photo.

Hortense Ryles

Lycée d'Anton Hills

Je monte sur la moto et je démarre.

Quelques minutes plus tard, j'arrive devant son lycée et j'attends. Je suis un peu en avance.

            
            

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