~Hortense~
*Une semaine plus tard*
Je m'étais réveillé la veille et il était venu me voir le lendemain. Pourquoi ? Parce-qu'Hollande le lui avait demandé. Pendant une semaine j'avais pensé à lui. Je ne comprenais pas pourquoi il était venu me voir. Même si c'était Hollande qui le lui avait demandé, il aurait pu refusé. Cela n'avait aucun sens. Il m'ignore quand je suis à la maison et là, je me retrouve à l'hôpital et il vient me voir pour m'offrir une espèce de peluche trop moche. De toute façon je le déteste. Et la peluche qu'il m'avait offerte été affreuse. C'est pour cela que je l'avais surnommé Froy Junior. Je trouvais qu'il y avait une légère ressemblance entre l'humain et la peluche. Enfin, c'est mon avis. Hollande ne pense pas comme moi. Je crois qu'elle l'aime vraiment bien. Quand on est ensemble, elle ne fait que de me parler de lui. Il est devenu le centre de nos conversations. Et ça m'énervais beaucoup. Ne plus pouvoir parler d'autre chose que de Froy avec ma meilleure amie était pesant. Mais franchement, qu'est-ce qu'elle espère avec un criminel comme Froy. Sortir avec lui et avoir une magnifique histoire d'amour ? Mais on est pas dans un film. J'aurai beau le lui dire un milliard de fois, elle ne m'écoutera pas. Elle est têtue comme une mule. Mais je vois bien qu'elle l'aime vraiment beaucoup. Et ça me dérange fortement. Hollande est ma meilleure amie et je n'ai pas envie que Froy se serve d'elle pour je ne sais trop quoi. Si ça se trouve, il est toujours en contact avec les personnes qui l'aidaient pour ses trafiques de drogues et autres magouilles.
Mais pourquoi est-ce qu'il était venu ? Je sais qu'Hollande a un pouvoir de persuasion très fort, mais Froy n'a pas l'air d'être le genre de personne qui obéis à tout ce qu'on lui dit. Peut-être qu'Hollande lui plaît. Et que c'est pour cela qu'il serait venu. Pour lui faire plaisir. Je sais qu'il ne m'aime pas trop. Enfin, c'est ce que j'en ai déduis. Mais pourtant il était venu me voir alors qu'il aurait très bien pu ne pas le faire.
Roh mais pourquoi je pense à lui moi ?! Il est dangereux ! Il a agressé ma mère avec une arme ! Il se sert d'Hollande ! Il est malade ! Je comprend pas pourquoi mon père ne l'a pas renvoyer en prison. C'est là qu'est sa place, pas dans notre maison. Mon père s'obstine à essayer de le raisonner. Mais je crois que c'est peine perdu. Les gens ne changent que s'ils veulent changer. Et Froy n'a pas l'air de vouloir changer. En même temps, le contraire m'aurait étonné.
Mais quand on y réfléchi, je trouve ça vraiment bizarre le fait de libéré un criminel de niveau D comme lui. Surtout qu'il était en zone d'isolement. Il devrait plutôt libérer les criminels de niveau A ou B. Ce serait plus logique. Mais d'après mon père, ce serait pour lutter contre la surpopulation en prison. Mais justement, autant libérer les criminels de niveau plus faible. Il y en a plus et ils sont moins dangereux que Froy.
Mon père aurait vraiment dû le renvoyer en prison. Et s'il avait tuer ma mère ? Il l'aurait gardé à la maison quand même ? Il doit avoir une idée derrière la tête, c'est impossible sinon. A moins que mon père soit devenu fou, je ne vois pas d'autre solution. Enfin bref, il faut vraiment que j'arrête de penser à lui et à tout ça.
Aujourd'hui, je sors de l'hôpital. Cela fait presque un mois que je suis ici. Mais j'aurai aimé ne pas rentrer tout de suite. Je n'ai pas envie de revoir Froy. Depuis ce qu'il s'est passé la semaine dernière, j'ai peur qu'il s'en prenne à moi. Et je suis encore trop fatigué pour lui tenir tête.
La porte de ma chambre d'hôpital s'ouvre. Ma mère entre en furie. Qu'est-ce qu'il se passe encore ?
- Hortense, chérie, tu peux marcher ? Me demande-t'elle.
Je secoue négativement la tête. Je n'arrive toujours pas à parler. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui m'en manque.
- Bon, c'est pas grave je vais t'aider.
Elle attrape mon sac et commence à ranger mes affaires. Elle à l'air inquiète. Qu'est-ce qu'elle a ?
- On va aller à l'hôtel pendant quelques temps. Et comme c'est bientôt les vacances, on ira chez tes grands-parents, ça te vas ? Me demande-t'elle tout en continuant de plier mes affaires.
Pourquoi est-ce qu'on va à l'hôtel ? Elle s'est disputer avec Papa ? Je l'interroge du regard.
- Je ne peux pas rester une minute de plus dans cette maison. Ce criminel est partout et ton père ne fait rien pour arranger les choses. Il ne fait que de le défendre. Je n'arrive pas à y croire, dit-elle d'un ton las.
Papa défend Froy ? Mais pourquoi ? Et Lincoln, est-ce qu'on va le laisser tout seul à la maison ou est-ce qu'il va venir à l'hôtel avec nous ?
- Ne t'en fait pas pour ton frère, il va rester chez ses amis, dit-elle en me voyant iquiète.
Soudain, la porte s'ouvre d'un coup. Ma mère se retourne et Froy entre dans la chambre. Qu'est-ce qu'il fait là lui ?! Ma mère lui lance un regard noir.
- Sort d'ici ! Lui cris ma mère.
Il s'avance tout en l'ignorant royalement. Il se place à côté de mon lit. Qu'est-ce qu'il fait ?
- On peut parler ? Me propose-t'il tout en brandissant son téléphone.
Je tourne la tête de l'autre côté pour lui faire comprendre que je ne veux pas le voir. Il souffle et attrape mon téléphone pour le mettre dans ma main.
- Ne t'approche pas de ma fille ! Hurle ma mère.
Elle attrape le bras de Froy et le tire en arrière. Mais il est beaucoup plus fort qu'elle et ne bouge presque pas. Il se retourne et le regarde dans les yeux.
- Bon, vous commencez sérieusement à m'énerver. Que vous m'aimiez ou que vous me détestiez, je m'en fou royalement. Mais que vous racontiez à tout le monde que je vous ai menacé avec une arme, ça j'accepte pas, dit-t'il en se tournant vers moi. Je vais te raconter ce qu'il s'est vraiment passé, Hortense. Puisque je suppose que ta mère t'as raconté la mauvaise version de l'histoire. Un ancien ami à moi cherchais à me retrouver. Il est arrivé chez vous armé, et a menacé ta mère avec une arme. Au moment où il allait la tuer, je suis intervenu et je lui ai demandé de partir, ce qu'il a fait. Autrement dit, j'ai sauvé ta mère.
- C'est faux ! Pourquoi est-ce que tu mens ?! Cris ma mère.
- De un je ne mens pas et de deux, vous pouvez pas arrêter de crier ? Vous me cassez les oreilles, dit Froy agacé.
Je ris face à sa remarque. Je prends mon téléphone et tape un message pour Froy.
Pourquoi est-ce que tu me dis ça ?
Il lit le message et me regarde dans les yeux. Je plonge dans son regard bleu-vert. Je sens mes joues rougir.
- C'est mignon, tu rougis. Est-ce que c'est moi qui te fait rougir ? Me dit-il en s'approchant un peu plus de moi.
Mais à quoi est-ce qu'il joue ? Il n'a même pas répondu à ma question. Je tape un nouveau message sur mon téléphone.
Répond à ma question au lieu de raconter n'importe quoi.
Il regarde son téléphone et lit mon message.
- Je sais pas trop, de toute façon, tu ne me crois pas. C'est ma parole contre celle de ta mère. Alors j'imagine que tu préfère croire ta mère plutôt que moi.
Il fait demi-tour et sort de là chambre. Ma mère lui jette un regard noir. Elle souffle de soulagement une fois qu'il a passé la porte. Je tape un nouveau message sur mon téléphone pour Froy.
Je te crois.
C'est la vérité. Je le crois vraiment. Sinon, pourquoi est-ce que mon père le défendrait ? Et pourquoi est-ce qu'il serait venu jusqu'à l'hôpital pour me dire ça ? Et peut-être que ma mère a mentit. La version de Froy est plus logique que celle de ma mère. Froy passe son temps à ignorer ma mère alors pourquoi est-ce qu'il voudrait la tuer ? Je sais que ma mère peut être agaçante parfois mais peut-être pas au point que Froy veuille la tuer. C'était pas logique mais alors vraiment pas. Sauf s'il avait eu une pulsion meurtrière. Ce qui aurait pu être possible. Mais mon père nous aurait prévenu dans ce cas. Pour qu'on puisse s'y préparer à l'avance, ou peut-être même que si c'était le cas, ils ne l'auraient pas libéré.
Maman se remet à ranger mes affaires et une fois qu'elle eu fini, elle m'aide à m'asseoir sur le lit d'hôpital.
- Aller, allons à l'hôtel, dit-elle.
Je secoue la tête. Je ne veux pas aller à l'hôtel. Surtout si ce que dit Froy est vrai. Je ne comprends pas pourquoi est-ce que ma mère aurait mentit. Et surtout à moi.
- Comment ça non ? Ne me dis pas que tu veux retourner à la maison ?
Je hoche la tête. J'ai envie de retrouver mon lit, ma chambre, mon frère et mon père.
- Ne me dis pas que tu le crois lui et pas moi, dit-elle d'une voix faussement triste.
Mais qu'est-ce qu'il lui prend à se comporter comme ça ? Je vois bien qu'elle joue la comédie. Mais dans quel intérêt ?
- De toute façon, c'est moi ta mère. Donc tu fais ce que je te dis, dit-elle d'un ton ferme. Mais on va passer à la maison avant pour prévenir ton père que l'on part pour un bout de temps. Je t'inscrirai dans le lycée de la ville où habitent tes grands-parents.
Ma mère déraille complètement. Mais dans un sens je la comprends, elle essaie juste de me protéger de Froy. Même s'il ne l'avait pas vraiment agressée, il avait quand même une arme sur lui. Je ne sais pas comment il se l'était procuré. Mais ça prouvais une chose, il n'a aucune limite, ce qui le rendait encore plus dangereux que je le pensais.
**
Arrivées devant la maison, ma mère descends de la voiture et entre à l'intérieur. Plusieurs minutes après, j'entends des cris. Ma mère hurle mais je ne comprends pas ce qu'elle dit. Je décide d'aller voir ce qu'il se passe. Je sors de la voiture et me déplace tant bien que mal jusqu'à l'intérieur de la maison en passant par la porte d'entrée qui était resté ouverte.
- Je ne veux pas rester une minute de plus dans cette maison avec ce criminel, hurle-t'elle en pointant du doigt Froy.
Il est assit sur le canapé et tape quelque chose sur son téléphone. Il ignore totalement ma mère qui hurle sur mon père. Cela n'a pas l'air de le déranger.
- Ce n'est pas un environnement stable pour notre fille Holmes, continue ma mère.
- Et tu crois que la balader d'hôtel en hôtel c'est bien peut-être ? Elle vient à peine de sortir de l'hôpital et tu veux déjà partir ? Elle est épuisée et ses côtes ne sont pas totalement soignées. Sans parler du fait qu'elle a perdu l'usage de la parole à cause du choc psycologique, dit mon père en restant calme.
Mon téléphone vibre dans la poche arrière de mon jogging. Je le sort et lit le message.
C'est marrant parce que dans cette histoire tu n'as pas ton mot à dire.
Je me tourne vers Froy. Il me regarde, un sourire aux lèvres. Il se réjouit de la situation. Il est en train de détruire ma famille et ça l'amuse. Depuis qu'il est là, ma vie s'est transformée en cauchemar.
- Eh, vous êtes tellement obnubilé par ma personne que vous en avez oublié votre fille, vous ne vous êtes même pas rendu compte qu'elle était là et qu'elle vous écoutait, dit Froy sous les yeux étonné de mes parents.
Ils se retournent vers moi, silencieux et honteux.
- Vous pensez pas qu'Hortense a son mot à dire dans cette histoire ? Il s'agit d'elle quand même, continu Froy.
Je rêve où il prend ma défense ? Alors là, je m'y attendais vraiment pas. Je pensais qu'il ignorerai la situation ou qu'il remuerai le couteau dans la plaie. Mais non, c'est tout le contraire. Il s'interpose entre mes parents.
- La ferme ! Tu ne fais pas partit de la famille ! Hurle ma mère en se retournant vers Froy.
- IL fait partit de la FAMILLE ! Hurle mon père à son tour.
Je ne l'avait jamais vu autant en colère. Cette fois, je crois que ça été la phrase de trop. Ma mère ne dit plus rien. Elle se retourne vers moi, les larmes aux yeux.
- Choisi, soit tu restes avec ce criminel, soit tu viens avec moi.
Sérieusement ?! Comment est-ce qu'elle peut me demandé ça ? Je sais que quand elle dit « le criminel » ce n'est pas de Froy qu'elle parle mais de mon père. Elle me demande de choisir entre mes deux parents. Et c'est horrible de faire ça. Si je pars avec elle, je suis sûre de ne plus jamais revoir mon frère et mon père. Mais si je ne la suis pas, je ne vais plus jamais la revoir, ça je peux en être sûre.
Je m'avance vers mon père. Je le choisi lui. Lincoln compte beaucoup trop pour moi pour que je le laisse tomber. C'est mon frère et je ne peux pas vivre sans lui.
Furieuse, elle part en claquant la porte d'entrée. Je m'effondre dans les bras de mon père. Je ne tiens plus sur mes jambes. Il me rattrape juste avant que je tombe par terre.
- Vous êtes trop con, c'est pas possible, dit Froy agacé.
Mon père le regarde interloqué.
- Vous aurez mieux fait de la fermer Holmes, et de me renvoyer en prison. Franchement, je vous comprend pas tous les deux, continu Froy en se levant de canapé pour nous faire face. Vous avez une famille, et vous faites tout pour la foutre en l'air. Vous savez pas la chance que vous avez.
Sur ses mots, il monte les escaliers et s'enferme dans sa chambre. Mon père quant à lui, m'aide à monter dans ma chambre. Je m'allonge et m'endors de fatigue. Cette journée a été épuisante. J'ai mal partout. C'est dans ces moment-là, que j'aimerai dormir pendant un long moment et me réveiller quand tout sera fini. Je crois que je ne réalise pas encore bien ce qu'il vient de se passer.