Capítulo 9 ~Chapitre 8~

~Froy~

Vrrrr Vrrrr

Je me tourne dans mon lit et attrape mon téléphone pour renvoyer l'appelle.

Vrrrr Vrrrr

J'ouvre les yeux difficilement et regarde qui essaie de me joindre. Hollande. Je décide de lui répondre.

- Quoi ? Dis-je d'une voix ensommeillée.

- Tu dormais ?

- Oui.

Je regarde l'heure. Bon, il est 11h. C'est vrai qu'il est tard, mais j'ai pas envie de me lever.

- Aller debout petite marmotte ! Il est temps d'aller voir ta dulcinée !

- Quoi ?

- Aller dépêche toi !

- Mais j'ai pas envie d'aller la voir, j'ai rien à faire dans cet hôpital. Et c'est pas ma dulcinée !

- Roh... Allez fais pas ton relou et lève-toi !

- Bon, ok. Mais tu me dois un truc en échange.

- Pff, si tu veux. Allez remue-toi !

Elle raccroche et je me lève. Je m'habille rapidement. Je met un t-shirt bleu foncé avec le même jean noir d'hier. Mes vans et une veste en jean noir que j'ai acheté hier avec Hollande. J'attrape le paquet cadeau qui renferme l'horrible lapin en peluche et un sac à dos. Je le met à l'intérieur de mon sac et je descends. Célia et Holmes sont partis je ne sais où, sûrement un coup d'Hollande pour les éloigner, et Lincoln est avec ses amis depuis deux jours. J'attrape une pomme dans la cuisine, que je mangerai plus tard.

Je sors dehors et monte sur ma moto. Je roule jusqu'à l'hôpital et me gars sur le parking réservé aux motos. Je me dirige vers l'accueil et demande où se trouve la chambre d'Hortense. On m'indique qu'elle se trouve dans le secteur de la médecine général, au niveau 2, dans la chambre 357. Je prends l'ascenseur et arrive au deuxième étage. Je marche dans le couloir à la recherche de sa chambre. Au bout de quelques minutes, je trouve et je toque à la porte. Tout ce que j'ai à faire c'est déposer la peluche et repartir. C'est Hollande qui m'ouvre, et ça je ne l'avais pas prévu. Je pensais qu'elle serait avec les parents d'Hortense. Elle me fait en grand sourire et me laisse entrer.

- Bon, moi je vais vous laissez entre amoureux ! Dit-elle en sortant de la chambre.

Je referme la porte derrière elle et me place au bout du lit d'Hortense. Je ne relève pas la remarque d'Hollande, je sais qu'elle dit ça pour m'énerver. J'inspecte la chambre d'hôpital où se trouve Hortense. C'est une pièce toute simple avec un mur bleu marine derrière le lit d'hôpital, le reste de la pièce est blanc. Le sol est un parquet beige. Le lit est au milieu de la pièce et à droite de la porte d'entrée, il y a une porte en face du lit qui donne sur une petite salle de bain. Puis mon regard se pose sur Hortense. Elle semble étonnée de me voir ici. Ce qui peut se comprendre puisque moi-même je ne sais pas ce que je fais là. Elle est toute pâle et a des perfusions dans le bras. Elle semble épuisée. En même temps, c'est un hôpital. Tu ne peux pas vraiment te reposer dans ce genre d'endroits. Les infirmières passent toutes les deux heures la nuit.

- Je vais peut-être te laisser te reposer, dis-je en me levant.

Mais elle attrape mon avant-bras avec sa main. Elle est gelée. Je retire mon bras rapidement et le met derrière mon dos. Je ne veux pas qu'elle me touche. Elle me regarde à la fois étonnée et désespérée.

- Tu veux que je reste ? Lui demandais-je un peu étonné par ce qu'elle venait de faire.

Elle hoche la tête. Et je me rassois. Je comprends vraiment pas pourquoi est-ce qu'elle veut que je reste. Est-ce que c'est Hollande qui le lui a demandé ? Si c'est le cas, alors elle fait ça à contre cœur. Et c'est franchement pas cool. Enfin je dis ça mais je fais pareil. J'avais vraiment pas envie de venir. Je sors la peluche de mon sac et pose le paquet cadeau sur son lit. Elle me regarde puis elle regarde le paquet.

- Ouvre, dis-je.

Elle attrape le paquet et l'ouvre difficilement. Quand elle voit l'horrible lapin que j'ai acheté la veille, elle fait une tête bizarre.

- Hollande m'a demandé de te faire un cadeau. Alors j'ai acheté ça. Je connais pas tes goûts vu qu'on se connaît pas vraiment.

Elle me fais un petit sourire timide et essaie d'attraper son téléphone posé sur une petite table à côté du lit. Je me lève et l'attrape pour elle. Je le lui tend et lui demande :

- Comment tu as eu mon numéro ?

Elle tape quelque chose sur son téléphone et l'écran du mien s'allume. C'est un message d'Hortense.

Mon père me l'a passé au cas où. Mais je n'allais pas l'utiliser.

- Oh, ok. Pourquoi tu parles pas ? Demandais-je.

Elle tape un autre message que je reçois.

Parce-que. C'est comme ça. Et toi ? Pourquoi est-ce que tu es là ?

- Je n'en ai aucune idée, répondis-je. Je voulais pas venir mais Hollande a insisté.

Elle tape à nouveau un message sur son téléphone.

Alors comme ça vous êtes amis toi et Hollande ? On avait établi des règles et t'es pas foutu de les respecter t'abuses... !

J'en étais sur qu'elle allait me faire une remarque. Pourquoi est-ce que je lui ai parlé d'Hollande ? Enfin, je pense que c'est elle qui lui a parlé de moi.

- Je ne savais pas que c'était ton amie, mentis-je.

Elle me jette un regard noir et me répond par texto.

Tu ne sais pas mentir. Elle m'a tout raconté.

- Et alors ? Qu'est-ce que ça peut faire ? T'as pas le droit de m'interdire d'être ami avec tes amies sous prétexte que tu as peur que je leur fasse du mal ou que je me serve d'elles. Je ne suis pas un monstre Hortense !

Elle ne dit plus rien et pose son téléphone. Elle tourne son regard vers la télécommande. Je comprends assez vite qu'elle est trop loin pour qu'elle puisse l'atteindre. Je me lève et l'attrape. Je la lui donne et me rassois. Elle allume la télé et met des dessins animés. Je la regarde perplexe. Ne comprenant pas vraiment pourquoi elle met une chaîne pour enfant, mais elle m'ignore et regarde la télé. Je sors mon téléphone pour envoyer un message à Hollande, mais quelqu'un me le retire rapidement. Je tourne la tête vers Hortense qui met mon téléphone sur la table où était posé la télécommande. Puis elle tourne la tête vers la télé et continue de regarder comme si de rien était. Non mais sérieux ? Pour qui elle se prend ? Elle veut me privé de mon téléphone maintenant ? Donc en résumé, d'après elle, je n'ai ni le droit à une vie social, ni à mon téléphone. Si elle pense que je vais respecter ces stupides règles de gamins, elle se met le doigt dans l'œil et bien profond !

**

Je suis sur le chemin du retour quand je reçois un message d'Hollande.

Hollande :Alors ? Raconte moi tout ! Comment ça c'est passé ?

J'arrive devant la maison. Je monte directement dans ma chambre et m'assois sur mon lit.

Moi : Mal. C'est la pire idée que tu es jamais eu.

Hollande : Ah mince. Et crois moi, y'a eu pire comme idée xD

J'éteins mon téléphone et m'allonge sur mon lit désespéré. Je ferme les yeux, prêt à faire une sieste quand j'entends un bruit étrange provenant du salon. Puis, des cris. J'entends une voix d'homme et celle de Célia. Mais qu'est-ce qu'il se passe en bas ? Est-ce que c'est Holmes qui hurle ? Est-ce qu'il sont en train de se disputer ? Puis j'entends un coup de feu. Merde...

Je me précipite dans mon placard, où j'ai rangé un arme à feu. J'ai réussi à me la procurer chez mon ancien fournisseur de drogue. Mais il a fallu que je paie une petite fortune. Enfin, l'argent n'est pas un problème pour moi. Je l'ai acheté juste pour être sûr au cas où il se passerait quelque chose. Et je crois que le moment est venu de m'en servir. Je la prends et regarde si elle est chargé. Puis, je descends dans le salon en essayant de faire le moins de bruits possible.

- Où est-ce qu'il est ?! Hurle l'homme.

- J-Je sais pas... dit Célia d'une voix tremblante.

J'entends un autre coup de feu puis un hurlement de terreur.

- Dis-le moi ou je te bute !!! Où est Froy ?! Hurle à nouveau l'homme.

Cette fois-ci, je ne laisse pas le temps à Célia de répondre. Je me place derrière l'homme et pointe mon arme sur lui.

- Je suis là, dis-je d'une voix ferme.

C'est un homme blond à la carrure imposante tenant une arme dans sa main droite qu'il pointe sur Célia. Elle n'a pas été blessé mais il y a deux impacte de balles sur le mur derrière elle. Cet homme...J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. Il se retourne et me fixe de ses yeux noisette.

- Payne... ?! m'exclamais-je étonné.

Je baisse aussitôt mon arme. Payne était le fils du bras droit de mon « père » et c'est aussi mon meilleur ami. Je pensais ne jamais le revoir. Il me prends dans ses bras.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demandais-je.

- Je suis venu te chercher. On rentre à la Villa. Prends tes affaires, me dit-il en me prenant par le bras.

Mais il est complètement fou. Qu'est-ce qui lui dit que j'ai envie de rentrer ? Bon, un peu tout enfaite. Vivre paisiblement dans une petite maison avec une jolie petite famille, ce n'est vraiment pas mon style. Mais je ne veux pas rentrer tout de suite. Je veux me faire oublier des autres gangs. Même si cela est pratiquement impossible, j'essaie au moins qu'ils me laissent tranquille pendant quelques temps, juste le temps de me faire relâcher définitivement.

- Non, lui dis-je en me dégageant le bras.

- Euh...Comment ça non ? Dit-il étonné de ma réponse.

- Je peux pas rentrer. Maintenant pars avant que la police débarque. Avec tes coups de feu, t'as sûrement réveillé tout le quartier.

- Hein ? Tu veux rester ici ? Mais t'as perdu la tête en prison ou quoi ?

C'est vrai qu'il a de quoi être étonné. Me connaissant, c'est normal qu'il trouve ça bizarre que je ne veuille pas rentrer.

- Bon maintenant bouge de là Payne, dis-je.

- Mais.... ?

- Tu viens d'agresser une femme. Tu veux pas te retrouver en prison n'est-ce pas ? Alors bouge, rentre à la Villa.

Il me regarde déçu que je ne vienne pas avec lui. Puis, il sort par la porte d'entrée.

- Ça va ? Demandais-je à Célia.

Elle se relève et essuie ses vêtements. Elle me lance un regard noir.

- Ne pense pas que je vais te considéré comme un héro. J'ai failli mourir à cause de toi, tu ne nous apporte que des problèmes. Quand Hortense sera sortie de l'hôpital, on s'en ira loin d'ici. Loin de toi. Tu es dangereux

Elle monte à l'étage et claque la porte de sa chambre telle une gamine de 15 ans. Elle pourrait quand même me remercier non ?

Je sors dehors et rattrape Payne. Il est à pied et il a marché jusqu'au bout de la rue.

- PAYNE ! Hurlais-je.

Il se retourne et me regarde interloqué. J'arrive à sa hauteur.

- Quoi ? T'as changé d'avis ou tu préfères rester avec eux ? Me demande-t'il vexé.

- Excuse-moi. Mais je peux pas partir avec toi maintenant. Et je pouvais pas non plus parler avec toi devant elle.

Il lève les yeux au ciel toujours énervé.

- T'abuse Froy. Tu peux pas savoir les risques que j'ai pris pour venir te chercher, dit-il en croisant les bras sur son torse.

- T'aurai pu envoyer un message ?

- Tu te fou de moi ?! Tu sais quoi laisse tomber. T'es un connard et tu le resteras jusqu'à la fin de ta vie, dit-il énervé.

Il se retourne et fait quelques pas avant que je l'attrape par le bras.

- Qu'est-ce qu'il se passe Payne ? Tu sais très bien que je serai rentré à un moment donné non ? C'est quoi le problème ? Demandais-je inquiet.

C'est vrai que quand j'y réfléchi, Payne ne serai jamais venu sans une bonne raison. Avant mon arrestation, on avait convenu que je rentrerai seul et qu'il devrait s'occuper du gang pendant mon absence. Mais tout n'a pas dû se passé comme prévu. Il souffle désespéré.

- C'est Alvin. Il s'est attaqué au gang pendant ton absence.

Putain c'est pas vrai ! Je frappe de rage dans le mur à côté de moi. Du sang coule sur le côté de ma main. Mais je m'en fou.

- Il y a eu des mort ? Demandais-je.

Il baisse les yeux. Pourquoi est-ce qu'il hésite à me le dire? Il doit y en avoir beaucoup alors.

- Oui, dit-il.

- Qui ?! Qui est mort ?! demandais-je de plus en plus inquiet

Il ne dit rien. Mon gang est comme ma famille. J'ai toujours vécu avec eux.

- Payne dis moi bordel !! m'énervais-je.

- Earl, Sam et Lily.

Earl... Sam...Et Lily... Je les connais depuis toujours. Et ils sont mort. Cette fois, Alvin vient de me déclarer la guerre. Une guerre qu'il va perdre à coup sûr.

- Ils viennent de déclencher une guerre qu'ils vont perdre, dis-je en serrant les dents. Donne-moi ton téléphone.

Il me le tend et j'écris mon numéro dans ses contactes.

- Appelle-moi demain à 9h.

Je fis demi-tour et rentre à la maison. Je monte les escaliers et claque la porte de ma chambre, énervé. Je range mon arme dans ma ceinture. Je dois la garder sur moi. Au cas où Alvin s'en prendrait à moi. Je sais qu'il n'hésitera pas. Il n'a aucune pitié.

            
            

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