**** Elisabeth AZÉ épouse BOLADJI ****
Je sais que vous me traitez déjà de tous les noms, mais laissez-moi vous dire que cela m'est complètement égal. Maman Valentine a même raté cette bâtarde. Toute ma prière, c'est qu'on vienne m'annoncer qu'elle a quitté ce monde. Je déteste ma petite fille Miracle au même titre que sa mère. C'est à cause d'elles que j'ai tout perdu. Ma notoriété, mon pouvoir et les privilèges du monde obscure.
J'étais à la tête des trois groupes de sorcières les plus puissants du continent, et ceci, au prix de nombreux sacrifices vraiment coûteux.
Les problèmes ont commencé lorsque Josiane, la mère de Miracle, est rentrée dans la vie de mon fils Élie. Ce dernier est né avec une étoile si puissante et une source de vie inépuisable. Les personnes qui ont ce genre d'étoile sur cette terre sont vraiment très, très minimes. J'ai profité de sa belle étoile pour vite gravir les échelons pour ma gloire dans le monde obscur et faire évoluer mes autres enfants. Si mes trois autres enfants sont à de grands postes de responsabilité aujourd'hui, c'est grâce à la bonne étoile de leur frère Élie.
Dès le bas âge, j'ai initié mes deux filles à la sorcellerie. Quant à mon aîné Abel, je l'ai initié seulement quand il s'est marié. J'avais besoin de ses progénitures pour mon ascension et le bien-être de ses sœurs et d'Abel lui-même. Donc il ne me servirait à rien de l'initié à la sorcellerie avant son mariage. Rien n'est gratuit dans cette vie. S'ils veulent garder leurs positions et leurs richesses, il y a un prix à payer, ils le savent.
Avant que mon fils ne rencontre cette machin-chose de Josiane, il passait de femme à femme, et cela me convenait. Ses deux premières épouses, c'est moi qui les lui ai imposés. Elles sont dans le même groupe de sorcière que moi. Elles m'aident à atteindre plus facilement, la bonne étoile de mon fils et à en profiter comme je l'entends. Élie est mon fils et j'ai le droit de disposer de lui spirituellement, aussi bien que physiquement comme ça me chante. Mais, à cause de cette maudite Josiane, mon fils s'est assagie et cela a mis en mal tous mes plans. Je n'arrive plus à l'approcher en esprit pour utiliser son essence vitale ou son corps pour mes différentes missions. Une barrière blanche le protège désormais et elle devient plus épaisse quand la chose qui lui sert de troisièmes femmes est en sa compagnie. Impossible de l'approcher spirituellement et de se servir de lui. Normalement, il ne doit jamais rien réaliser dans sa vie. Aucun bien sur cette terre à part ses enfants ne doit lui appartenir. Josiane à tout chambouler. J'ai tout fait pour l'éloigner de mon fils en vain. Qu'est-ce que je déteste cette femme ! Je suis capable de manger sa chaire crû si l'occasion se présentait physiquement vu que spirituellement, c'est impossible de l'atteindre. Je veux la voir disparaître ainsi que sa fille. Je n'ai jamais autant détesté quelqu'un de toute ma vie si ce n'est ces deux-là.
La situation a commencé à m'échapper quand elle est tombée enceinte de Miracle. Leur lien est devenu plus fort ainsi que la barrière qui les protégeait. J'ai essayé de tuer Josiane plus d'une fois, mais, toutes les fois, je revenais bredouille. La dernière fois que je me suis entêtée à lui ôter la vie coûte que coûte, c'est mon mari qui en a fait frais. Il l'a payé au prix de sa vie. Je vous épargne les détails de cet échec cuisant qui me reste encore au travers de la gorge malgré toutes ces années.
C'est depuis le ventre de sa mère que Miracle était déjà mon casse-pied. Elle me défiait de la façon la plus virulente qui soit.
Assise sur mon trône, je la voyais dans le ventre de sa mère, mais, c'était impossible de l'approcher. Avec toutes les complications que j'avais de l'atteindre depuis le ventre de sa mère et la manière dont elle me faisait mordre la poussière à chaque tentative, je présentais qu'elle serait le début de ma chute. J'ai donc décidé de tout fait pour l'éliminer avant sa naissance. J'ai aussi échoué à ce challenge. Quand je venais en esprit, elle était carrément invisible dans le ventre de sa mère. Mais, une fois repartie, de loin, je la voyais. C'était comme si elle me narguait. Tous ces échecs ont commencé à porter atteinte à mon pouvoir, à mon rang et à ma couronne. Quelle stratégie je n'ai pas adopté pour arriver à mes fins ? Mais à chaque fois, c'étaient des échecs. Qu'est-ce que je hais cette fille !
Quand elle est née, j'ai perdu le contrôle sur tout. Absolument tout. La venue au monde de cette fille a été le début de ma chute comme je le redoutais. Son premier cri dans ce monde, a fait tomber ma couronne de ma tête dans l'autre monde. Son premier cri, a fait trembler les murs de mon palais dans le monde obscur. Un bébé de quelques minutes seulement venait de faire écrouler tout ce que j'avais bâti durant toute ma vie.
Mes sujets ont commencé à me menacer de me destituer. De me prendre la couronne que j'ai prise tant de mal à avoir et au prix d'innombrables sacrifices. Je n'avais plus assez d'autorité ni de force à cause de mes échecs cuisant à chaque tentative d'arriver à mes fins avec Josiane et sa maudite fille Miracle. Pour sauver ma couronne, j'ai décidé de la sacrifier quand elle avait trois mois. Il fallait que je finisse avec elle une fois pour de bon. Mais, c'était mal connaître la détermination et la persévérance de sa mère dans ses séances de prières pour la protéger. C'est comme si elle présentait à chaque fois, le moment où je lançais l'assaut pour les attaquer. Cette Josiane se met en prière au même moment. Cette femme m'a fait voir de toutes les couleurs dans mes combats spirituels mener contre elle et sa fille. Je garde jusqu'à ce jour, les séquelles de ces échecs contre elles. Le jour où on s'est préparé comme il fallait avec tout notre arsenal et avions décidé de passer à l'acte, une barrière de feu s'est érigée autour d'elles. Plus la petite pleurait et sa mère priait, plus les flammes s'agrandissaient autour d'elles. Impossible de s'approcher d'elles et de tenter quoi que ce soit. Quand je me suis entêté et j'ai essayé de traverser les flammes, c'est tout mon bras gauche et une partie de mon visage qui ont été brûlé. J'ai été atteint spirituellement comme physiquement par les flammes. Incroyable, mais vrai. Les gens ne comprenaient pas comment je pouvais dormir la veille sans brûlure, bien portante et me réveiller le matin avec de grave brûlure au visage et au bras. Seules ceux qui avaient mon pouvoir ou avaient des aptitudes spirituelles savaient la cause de ces brûlures mystérieuses.
Après cette défaite cinglante, j'ai été destitué. Ma couronne m'a été arrachée de la façon la plus humiliante qui soit. Je n'oublierai jamais ce jour. Ma haine contre cette maudite femme et sa fille ne sont pas gratuites comme le pense bon nombre de personnes. Qui à ma place ne détesterait pas Miracle Ayodélé BOLADJI et sa mère ?
Au fil des années, mon fils a commencé à réaliser. Il a acheté un terrain sur lequel il a construit. Il a créé des cliniques un peu partout. Ce qui détruisait ma vie de l'autre côté sans que je puisse rien faire. À cause de Josiane et sa fille, je suis revenu au bas de l'échelle et je suis devenu la risée de tout le monde dans la confrérie.
Toujours dans le but de la tuer, j'ai sacrifié mon fils Élie. Comment ne pas détester celles qui ont causé ma chute ? Celles qui m'ont tout pris ? Élie est mon fils et j'en fais ce que je veux. Elles n'avaient pas le droit de venir me l'arracher et ça je vais la lui fait payer avant de quitter cette terre. Même si c'est la dernière chose que je ferai avant de quitter cette terre des hommes.
Je sais qu'elle aime sa fille, alors, je la fais souffrir comme je peux pour apaiser ma colère. Ce n'est pas par faute, de ne pas avoir essayé d'éliminer cette bâtarde depuis qu'elle m'a rejoint qui fait qu'elle est encore en vie. J'ai plusieurs fois emprisonné son esprit pour pouvoir fait d'elle ce que je veux. Mais à chaque fois, elle se libérait. L'envie m'a pris à plusieurs reprises de l'égorger de mes propres mains, mais je me suis ravisée. Ce serait trop évident. Tout le monde sait que je lui voue une haine viscérale. De plus, la faire souffrir m'apaise un tant soit peu. Je la laisse en vie pour qu'elle soit mon souffre-douleur. Elle est toujours protégée par les prières de sa mère, mais plus assez. Cela me permet de la traumatiser chaque nuit pour la fragiliser afin d'atteindre mon but ultime. La peur créer chez nos proies, est la voie la plus rapide et sûr de l'atteindre et d'en faire ce que nous voulons. Plus elle est effrayée, plus j'ai la chance d'atteindre mon objectif. Lui ôter la vie de la pire des manières pour que sa mère ressente la douleur qu'elle m'inflige depuis tant d'années.
J'étais déjà tout près du but quand elle a commencé à prier comme sa mère. La prière de sa mère la protégeait de loin, ce qui rendait déjà ma tâche difficile. Maintenant qu'elle-même s'y met, je suis bloquée de partout. Je la hais cette fille. Je la DÉTESTE. Ce qui me fait encore plus mal, c'est qu'elle est le portrait craché de mon défunt fils Élie. Elle est hyper intelligente en plus. Personne ne me défit sans être puni de la plus sévère des manières, et elle et sa mère doivent être puni après tout ce qu'elles m'ont fait et continuent de me faire subir. Donc, Josiane et Miracle, la partie n'est pas encore terminée. Elle ne fait que commencer.
**** Francisca NOUBLÉGUÉDÉ ****
Valentine : maman ?
Moi : oui ?
Valentine : est-ce que tu sais que tu es allée un peu trop loin ?
Moi : de quoi est-ce que tu parles ?
Valentine : de Miracle. Et si elle mourait ?
Moi : ce serait un bon débarras.
Valentine : mais tu iras en prison pour homicide volontaire.
Moi : c'est toi qui vas venir m'arrêter ?
Valentine : si maman Ivana décide de porter plainte contre toi, crois-moi, tu iras en tôle.
Moi : qu'elle ose et elle verra de quoi je suis capable même depuis le fond d'une cellule. Elle veut détruire sa vie en s'impliquant dans cette histoire qui ne la regarde aucunement. Mais elle ne le sait pas encore.
Valentine : tu vas vraiment faire du mal maman Ivana ?
Moi : qu'elle se mêle de ce qui ne la regarde pas et elle verra comment son petit monde parfait de riche va voler en éclat.
Valentine : honnêtement, pour cette fois, je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Tu es allé trop loin.
Moi : tu es dans quel camp ?
Valentine : je sais que tu ne l'aimes pas, mais Miracle est ma sœur après tout.
Moi : ferme là. Combien de fois vais-je te le répéter ? Cette fille n'est pas ta sœur. Elle est ta demi-sœur. Elle est une bâtarde. Compris ?
Ceintuche : il y a une chose que je ne comprends pas maman.
Quand on appelle une personne bâtarde, c'est qu'elle est née hors mariage ?
Valentine : oui, c'est exact.
Ceintuche : mais papa ne s'est pas marié avec toi ni avec maman Isabella ? Ni même avec la maman de Miracle ? Á ce que je sache ?
Valentine : c'est aussi vrai.
Ceintuche : alors pourquoi vous l'appelez tous bâtarde ? Si vous la considérez comme une bâtarde, c'est que tous les enfants d'Élie BOLADJI le sont aussi.
Moi : tu fais exprès ou bien tu es vraiment bête ? Ne m'énerve pas davantage. Sinon, tu auras pour ton compte tout de suite.
Valentine : mais...
Moi : toi tu la boucles. Dis-je en menaçant Valentine du regard. Je me tourne vers sa sœur. Toi, la petite impolie. Toi et moi n'avons pas la même définition du mot bâtard. D'accord ?
Ceintuche : d'accord maman.
Moi : tu comprends autant le français pourtant tu reprends la même classe depuis 4 ans ?
Ceintuche : je vais aller me coucher. Dit-elle en se levant.
Moi : C'est mieux pour toi. Qu'est-ce que tu sais faire d'autres si ce n'est manger et dormi ?
Valentine : moi aussi je pars me coucher. Dit-elle en suivant sa sœur.
Moi : oui, allez-vous coucher. Des bonnes à rien que vous êtes. Je ne sais pas ce que j'ai fait au bon Dieu pour qu'il me donne des enfants aussi bêtes et paresseux.
Ce soir, j'ai trouvé une belle occasion d'envoyer cette malédiction à l'au-delà et je l'ai saisie. J'espère que je ne l'ai pas raté et qu'elle va y rester ? Je veux en finir avec cette fille et sa mère et j'y arriverai.
Mira et sa mère nous pourrissent la vie depuis qu'elles sont rentrées dans notre famille. J'ai essayé à plusieurs reprises de tuer Josiane et ses enfants sans y parvenir. Dans mes tentatives de les éliminer, mon fils a perdu la vie. J'ai perdu mon seul et unique garçon. Il n'y a pas ce jour-là que son image ne vienne me hanter. Il faut que je remonte dans mes souvenirs pour vous raconter comment j'ai perdu mon fils.
**** Flash-Back ****
Josiane était venue ici dans la maison familiale avec notre mari pour les fêtes de fin d'année. Sa fille avait environ cinq ans. Élie voulait qu'il y ait d'entente entre nous ses femmes pour qu'on soit unie comme une seule famille. Il voulait surtout que ses enfants soient unis et soudés comme les enfants d'une seule mère. Il a toujours œuvré pour ça. Paix à son âme.
Le jour du drame, on avait fait la cuisine ensemble toutes les trois. Au moment de servir le repas, j'ai mis un poison puissant dans le plat de sa fille. J'ai remis le plat à la petite en main propre pour qu'il n'y ait pas d'erreur. Mais, je ne sais pas comment, au moment de passer à table, son plat s'est retrouvé à la place de celui de mon fils. C'est quand le poison a commencé ses effets sur mon fils que j'aie su que l'irréparable était fait. Mon fils a consommé le plat qui était destiné à sa fille.
**** Fin du flash-back ****
Jusqu'aujourd'hui, je ne sais pas celui qui a échangé les plats. J'ai failli mourir quand mon fils a poussé son dernier souffle dans mes bras. Mon unique garçon. À cause d'elle j'ai perdu mon bien le plus précieux. J'ai failli devenir folle après la mort de mon fils. J'ai l'habitude de prendre la vie de celui des autres, mais, la douleur que je ressens pour la perte du mien jusqu'aujourd'hui est insupportable et indescriptible. Mon bébé me manque tellement. Dis-je à haute voix en essuyant mes larmes de tristesses, de remords et de rage qui se sont échappés de mes yeux.
Depuis ce jour, j'ai déclaré la guerre à ma coépouse. Si à cause d'elle j'ai perdu mon seul et unique garçon, et bien ! Je vais lui arracher TOUS ses enfants. Tant que je vivrai, elle n'aura pas la paix. Mon but quotidien est de chercher comment atteindre elle et ses enfants de façon mystique. Normalement, Josiane devrait être dans les rues en train de parler toute seule, de ramasser les ordures au marché comme les folles de son espèce. Mais comme toujours, elle a réussi à s'en sortir. Malgré qu'elle ait des séquelles de cette maladie, je ne suis pas satisfaite. Il faut qu'elle perde complètement la tête.
Le jour que sa fille aînée est venue s'installer ici avec nous, j'ai sauté de joie. J'étais contente et heureuse parce que j'ai trouvé mon souffre-douleur. Si je n'arrive pas à atteindre la mère, la fille va ramasser les pots cassés. J'ai tout fait pour qu'elle devienne une prostituée, qu'elle tombe enceinte d'un va-nu-pieds, qu'elle devienne une voleuse ou une droguée. Mais l'âme de cette fille est têtue comme celle de sa mère.
Quand tu enfermes ou attaches leurs âmes à 8 heures ça se détache tout seul à 9 heures. Quoi qu'en soit ce que je fais, c'est l'inverse du résultat escompté que je vois. Mais moi aussi je suis décidée à ne pas lâcher prise. On verra là où ça va nous amener. Ce qui me tue encore, c'est que cette petite est très intelligente et très douée à l'école. Tout le contraire de mes filles. Toute la ville ne parle que d'elle. De mon vivant, elle ne va pas passer le BEPC.
Ça fait déjà des heures qu'on a amené cette saleté à l'hôpital et je n'ai toujours pas de nouvelle. Je suppose qu'elle est toujours en vie. Je vais aller porter ma tenue de guerre pour l'aider à passer de l'autre côté. Si je ne me lève pas maintenant, je suis sûre qu'ils viendront nous annoncer tout à l'heure qu'elle a survécu. Je me lève et vais me préparer à prendre ma revanche sur cette satanée Josiane après tant d'années. Elle connaîtra la douleur de perdre un enfant aujourd'hui. Rien qu'à y penser, j'ai les poils qui s'hérissent sur mon corps. C'est quand une de mes missions sera une réussite totale que j'ai ce genre de chair de poule. Aujourd'hui est vraiment mon jour. Je le sens. Ce coup que je lui ai porté n'est pas un simple coup. C'est avec des incantations que je le lui ai portées.
**** Philomène GBÊTOGNANGNAN ****
Moi : Bella ?
Bella : oui maman.
Moi : ta sœur est rentrée ?
Bella : non.
Moi : je vais la tuer de mes propres mains aujourd'hui. Elle a osé prendre la partie de cette Miracle devant tout le monde. Comment un enfant peut être contre sa mère à ce point ? Quelle ingratitude ? Aujourd'hui, elle saura qui est celle qui l'a mise au monde.
Carlos : rentrant dans le salon. Prisca n'est pas encore rentrée ?
Isabella : non. C'est de ça on est en train de discuter maman et moi.
Carlos : Mira est finalement morte ?
Moi : c'est cette nouvelle, on attend tous depuis mais rien. Mais la bonne nouvelle ne va plus tarder à nous parvenir. Avec tous les missiles que je lui ai envoyés toute la nuit, impossible qu'elle survive. Je dis cette dernière phrase dans mon cœur.
Carlos : Tant mieux. Bon, moi je vais à la salle de jeu.
Moi : à 8 heures du matin ? Carlos mon fils, matin du bonheur comme ça déjà tu pues l'alcool. Et pour couronner le tout tu veux aller à la salle de jeu et tu vas sûrement y rester toute la journée. Quand est-ce que tu vas prendre ta vie en main ? Te prendre au sérieux ? À 29 ans, tu continues de me tendre la main pour tous tes besoins. Tu trouves ça normal ? Mon unique garçon ! Eh Dieu ! J'ai fait quoi pour que tu me donnes des enfants aussi inutiles et paresseux ?
Isabella : moi je ne suis pas inutile. Ne me compare pas à ton fils.
Moi : ferme ta bouche là-bas. Je vous ai envoyé à l'école même le BEPC vous n'êtes pas fichu de l'avoir. Faites quelque chose d'utile de vos vies, c'est impossible. Regardez cette bâtarde qu'on ne laisse pas étudier dans cette maison. Elle est toujours première de sa promotion. Je n'ai pas dit première de sa classe, première de sa promotion. Vous, vous êtes ma honte dans cette famille. Dégagez de ma vue. Des inconscients comme ça.
Ces deux-là sont mes pires échecs. Prisca qui est un peu mieux s'est liée contre la fille de mon ennemi numéro 1. Mais elle ne paie rien pour attendre. Je vais la redresser. Elle va venir me retrouver ici. Que la nouvelle que j'attends avec impatience vienne illuminer ma journée pour me calmer. Il faut que j'aie cette revanche sur Josiane sinon je vais perdre le sommeil. J'ai tellement attendu ce moment. Cette Josiane m'a tout pris, mon mari et l'avenir de mes enfants.
Depuis qu'elle est rentrée dans cette famille, mon mari n'a que d'yeux pour elle. Je suis reléguée au dernier rang. J'ai tout fait pour les séparer. Mais tous mes manœuvres sont tombées à l'eau. Quand sa fille est venue habiter chez nous, j'ai trouvé le meilleur moyen de l'atteindre. J'ai voulu détruire la vie de sa fille afin de me venger d'elle, mais tout ce que j'ai fait contre elle jusque-là s'est retourné contre mes enfants. Tout ce que j'ai voulu que Miracle devienne est retombé sur mes enfants pour mon plus grand désespoir. Comment aimer celles qui m'ont tout pris ? Celles qui ont détruit l'avenir de mes enfants ? Jamais je ne pourrai.
Mon pied enflé me fait tellement mal. Malgré les comprimés que j'ai pris hier après qu'elle m'a jetée cette brique sur le pied, la douleur ne diminue pas. La nouvelle de sa mort va un tant soit peu atténuer ma douleur. En attendant qu'on vienne m'annoncer la bonne nouvelle, je vais m'allonger et me reposer un peu.