**** Anaëlle MAHOUZO épouse SAKO ****
Mon cerveau arrête de fonctionner à l'entente du dernier mot du docteur. Je tremble de partout. Les larmes ruissellent en cascade sur mes joues. Non. Ma fille ne peut pas mourir. Tout sauf ça. Nul été l'aide de mon mari, je me serais retrouvée au sol.
Moi : je vais dire quoi à sa mère ? Je questionne mon mari. Je lui ai promis de prendre soin de sa fille jusqu'à ce qu'elle vienne la chercher.
Mon mari : calme-toi s'il te plaît. Reprends-toi, ce n'est pas le moment de faiblir. Je te sais plus forte. Se tournant vers le docteur.
Monsieur, je viens de vous poser une question.
Docteur : le choc qu'elle a eu à la tête a été trop violent pour un enfant de son âge. Elle a perdu beaucoup de sang avant l'arrivée des secours. Son cœur a lâché à trois reprises. Nous avons fait tout notre possible. Mais elle n'a pas survécu à la troisième tentative de réanimation. Je vous prie d'appeler ses vrais parents pour les formalités de la morgue. Je suis vraiment désolée. Toutes mes condoléances.
Infirmière : Docteur, revenez. Son pouls commence à battre de nouveau. Dit une infirmière qui vient de faire irruption dans la salle d'attente où nous sommes.
Docteur : quoi ? Dit-il avant de courir vers l'infirmière qui vient d'annoncer la nouvelle.
Je cours après eux vers le bloc où Mira est toujours gardée. Mon mari et un aide-soignant m'attrapent m'empêchant de rentrer dans la salle. Je ne sais même pas à quel moment je suis sortie de mon état léthargique pour les suivre. J'ai même oublié qu'il n'est permis qu'aux personnels médicaux de rentrer dans le bloc opératoire.
Je tombe sur mes genoux devant le bloc et essuie mon visage avec un pan de mon pagne.
Mon mari : chérie on ne peut pas rester là. Retournons dans la salle d'attente.
Je ne lui réponds pas et commence à prier. C'est tout ce que mon cœur et mon cerveau me dictent actuellement. Je reste dans la même position en priant et en pleurant durant je ne sais combien de minutes ou d'heures jusqu'à ce que le docteur ressorte.
Docteur : son cœur a recommencé à battre.
Moi : merci Seigneur ! Dis-je en tendant mes deux bras vers le ciel.
Docteur : mais elle est rentrée dans le coma. Prions pour qu'elle se réveille sans séquelle. Son cœur a cessé de battre pendant plusieurs minutes.
Mon mari : merci d'avoir fait votre possible pour nous l'avoir ramené.
Docteur : je vous en prie. Venez me voir dans mon bureau dans une trentaine de minutes environ.
Mon mari : d'accord.
Docteur : je vais vous donner plus de détails sur son état. Veuillez m'excuser. Dit-il avant de nous laisser.
Je m'assois à même le sol en poussant un long soupir de soulagement.
Moi : merci Seigneur pour ton Miracle. Ce n'est pas un hasard qu'elle s'appelle Miracle. Elle est une miraculée de Dieu.
Mon mari : en effet. Chérie lève-toi. Nous allons nous asseoir. Dit-il en m'aidant à me lever. Ça peut aller ?
Moi : après m'être assise. Oui. Merci chéri.
Mon mari : c'est la première fois, je te vois affectée par le malheur de quelqu'un qui n'est vraiment pas de notre famille.
Moi : chéri, j'aime cette fille comme j'aime notre Ivana. Je l'ai apprécié et aimé dès la première fois que je l'ai vue en compagnie de notre fille. Tout humain normal, qui a un cœur, ne peut rester impassible devant sa souffrance quotidienne et son état actuel.
Mon mari : en effet. C'est méchant de maltraiter un enfant de la sorte.
Moi : je ne sais pas comment sa famille fait pour détester une belle âme comme elle, au point de vouloir la supprimer.
Mon mari : ne cherche pas à comprendre. Il y a des gens foncièrement méchants.
Moi : je l'ai adopté comme le fruit de mes entrailles, avant que le détectif privé que j'ai engagé pour fouiller dans le passé de sa mère et elle m'informe que...
Mon mari : quoi ? Attends une seconde. Tu as fait quoi ? Me questionne-t-il en m'interrompant. Non mais c'est une obsession ou quoi ? Qu'est-ce que tu as à fouiller dans le passer de cette fille et de sa mère ? Des milliers de personnes se font maltraiter comme elle tous les jours.
Moi : le jour où je vais te raconter avec preuve à l'appui, ce que cette petite a déjà subie et vécue avec sa mère, à un si jeune âge, tu iras voir ton avocat pour l'adopter légalement.
Mon mari : qu'est-ce que le détectif t'a rapporté comme information sur elles ?
Moi : tout ce que je te demande, c'est de me soutenir par tous les moyens, pour aider notre désormais seconde fille et sa mère. À partir d'aujourd'hui, considère-la comme notre propre fille. Cet enfant a besoin d'amour et de protection.
Mon mari : hum ! Il soupire.
Moi : tant que je serais en vie, elle ne mettra plus les pieds dans cette maison. Dès qu'elle sort de l'hôpital, on l'héberge chez nous jusqu'à ce que sa mère vienne la récupérer.
Infirmière : le docteur demande à vous voir. Dit une infirmière qui vient nous interrompre. Nous nous levons pour la suivre. Elle nous conduit dans le bureau du docteur.
Après les civilités, il nous donne des détails sur l'état de santé de Miracle.
Docteur : votre protégé est une vraie battante. Elle a beaucoup de chance. Son cœur s'est arrêté pendant des minutes avant de se relancer. C'est un miracle. Dieu a écouté vos prières.
Moi : fièrement ; elle est l'un de ses enfants privilégiés. Dieu est amour et miséricordieux. Il n'abandonne jamais les siens. Son heure n'a pas encore sonné. Je rends grâce à Dieu tout simplement.
Docteur : elle a eu une commotion cérébrale suite au violent coup qu'on lui a assené à la nuque.
Moi : okay. Á quoi devrions-nous, nous attendre à son réveil ?
Docteur : il y a plusieurs réactions observées sur les patients après un impact à la tête. Ces réactions, dépendent des antécédents médicaux du patient et du degré de l'impact du choc reçu. Il y a beaucoup de choses à considérer dans ce cas de figure.
Mon mari : dans son cas précisément, à quoi allons-nous faire face à son réveil ?
Docteur : je vais vous citer les réactions habituelles, qui se manifestent après le réveil des patients. Ceux qui sont dans le même cas que votre protégé.
Moi : d'accord.
Docteur : elle peut avoir des maux de tête, des étourdissements, des troubles de concentration et de la vision. Le patient peut avoir une certaine confusion au réveil ou pendant les heures ou les jours après son réveil. Ça dépend de la gravité des séquelles. Il y a aussi la sensibilité à la lumière et au bruit. Sans oublier la fatigue et les nausées. Dans certains cas plus graves, une perte de mémoire, de quelques minutes et une amnésie peuvent aussi être observées. Ces réactions se présentent généralement dans les 24 heures suivant le choc. Dans le cas de la petite, nous ne pouvons rien confirmer ni prédire pour le moment. Elle doit se réveiller avant que nous ne sachions à quel type de réaction, nous aurions à faire.
Moi : je comprends.
Docteur : comme je vous l'ai dit tout à l'heure, elle est rentrée dans le coma. Le fait que son cœur ait lâché à plusieurs reprises ne présage rien de bon à son réveil. Je préfère être honnête envers vous.
Mon mari : c'est tout ce que nous espérons de vous docteur.
Docteur : Il peut y avoir de graves complications à son réveil. Ou qu'elle ne se réveille jamais. Un miracle peut aussi se produire comme tout à l'heure et elle va se réveiller sans séquelle et se remettre normalement.
Moi : et ce sera le cas pour elle. Elle va s'en sortir indemne.
Mon mari : amen !
Docteur : pour qu'on connaisse l'étendu des dégâts causés par le choc qu'elle a reçu, nous devrions attendre son réveil et faire des analyses complémentaires.
Mon mari : d'accord.
Docteur : espérons qu'elle se réveille le plus vite possible.
Moi : Dieu fera son œuvre. Il ne délaisse jamais les siens.
Docteur : en effet. Dit-il avec un rictus qui étire ses lèvres. Je vais vous prescrire des produits que vous irez acheter à la pharmacie. Nous devrions les lui administrer au plus vite pour prévenir certaines complications que nous redoutions.
Mon mari : pas de problème. Prescrivez tout ce qu'il vous faut pour prévenir les complications dont vous parliez.
Moi : selon vous, dans combien d'heures ou de jours va-t-elle se réveiller ?
Docteur : je ne saurai le dire pour le moment. Toutefois, attendons jusqu'à la fin de la journée de demain, afin de voir comment elle va réagir au traitement qu'on va lui administrer tout à l'heure. Après votre retour de la pharmacie bien-sûr.
Mon mari : Y-a-t-il un neurologue ici pour la suivre avant et après son réveil ?
Docteur : oui. Nous l'avons déjà informé du cas de la petite. Il sera là au petit matin.
Mon mari : à entendre votre explication, son état est critique et tout complication peu subvenir à n'importe quel moment. C'est bien ça ? Si j'ai bien cerné tout ce que vous aviez dit.
Docteur : oui. C'est bien ce que j'ai essayé de vous faire comprendre.
Mon mari : soyez franc avec moi docteur.
Docteur : je vous écoute.
Mon mari : est-ce que cet hôpital a tout ce qu'il faut pour sa prise en charge ? Je parle d'une vraie prise en charge avec les spécialistes qu'il faut.
Docteur : laissez-nous la suivre jusqu'au matin, pour voir ce qu'il en est. Après, s'il faut qu'on la transfère dans un autre hôpital ou clinique capable de la traiter, nous vous le ferons le savoir.
Mon mari : Merci docteur.
Docteur : je vous en prie.
Moi : comme vous pouvez le constater, nous tenons à cette petite comme à notre propre fille. Et nous sommes prêts à débourser ce qu'il faut pour sa bonne prise en charge.
Docteur : ne vous inquiétez pas. Nous ferons le nécessaire, et nous vous tiendrons au courant au fur et à mesure de l'évolution de son état.
Moi : d'accord. Merci beaucoup Docteur. Merci d'avoir sauvé ma fille.
Docteur : je vous en prie Madame. C'est mon devoir envers tous mes patients.
Moi : je peux aller la voir ?
Docteur : oui, mais allez acheter les produits qu'on lui a prescrits le temps que les infirmières finissent avec elle.
Il me remet l'ordonnance et je le remercie encore une fois avant de me rendre à la pharmacie de garde le plus proche avec mon mari. À mon retour, une infirmière m'interpelle.
Infirmière : la petite qui était avec vous à votre arrivée et qui a perdu connaissance s'est réveillée.
Moi : ah okay ! Dis-je en me rappelant de Prisca qui avait perdu connaissance quand le docteur voulait nous annoncer le décès de Miracle.
Infirmière : elle est dans la salle 36.
Moi : merci beaucoup madame.
Infirmière : je vous en prie.
Je l'ai carrément oublié. Quand le médecin était venu nous annoncer le décès de Miracle, elle n'a pas supporté la nouvelle et s'est évanouie. À son réveil, elle était incontrôlable. Ils ont dû lui donner un calmant pour qu'elle s'endorme.
Moi : chéri j'irai voir Prisca. Tu peux aller remettre les produits au docteur ?
Lui : oui mon cœur. Je m'apprête à m'en aller quand il attrape mon poignet. Viens là. Dit-il en me prenant dans ses bras. Je me blottis contre son torse.
Moi : je t'aime mon amour.
Lui : moi plus encore mon ange au cœur d'or. Je suis fier d'être ton mari.
Moi : et moi je suis fière d'être la femme de l'homme le plus compréhensif et humain qui soit. Merci pour ton soutien inconditionnel. Il capture mes lèvres et nous partons dans un baiser doux et langoureux.
Après m'être lové pendant quelques minutes avec mon mari, je pars voir Prisca. Quand j'arrive dans la salle où elle est admise, je la vois recroquevillée sur elle-même. Elle pleure à chaude larme.
Moi : Prisca ? J'appelle son prénom en m'asseyant près d'elle sur le lit.
Prisca : je suis désolée Maman Ivana. Dit-elle en éclatant en sanglot. Si je pouvais changer le cours des choses, je l'aurais fait. Si je savais que les choses allaient se passer ainsi pour elle, j'allais appeler à l'aide plus tôt ou crier plus fort. Je ne savais pas que les choses allaient dégénérer au point qu'elle perde la vie. J'aurais dû courir et venir vous appeler personnellement. J'aurais dû faire quelque chose plus tôt. Ça lui aurait sauvé la vie. Je suis tellement désolée.
Moi : calme-toi. Ta sœur n'est pas morte.
Prisca : quoi ?
Moi : elle est vivante. Mais son état est critique. Elle est dans le coma.
Prisca : mais le docteur avait dit que ... bégaie-t-elle en se levant comme un ressort.
Moi : oui je sais. Mais Dieu a fait son miracle. Il lui a redonné le souffle de vie.
Elle se jette dans mes bras et pleure de joie. Enfin une personne avec un cœur humain dans la famille BOLADJI. Je jure que cette famille va me payer chaque larme que j'ai versé ce soir et chaque douleur qu'ils ont causé à Miracle. Je vais les enfermer tous. Ils vont payer devant la loi pour avoir mis un enfant dans un tel état. Prisca se calme et on sort rejoindre mon mari.
**** Quelques heures plus tard ****
Mon mari : je t'accompagne ?
Moi : non pas besoin. Merci chéri.
Prisca : moi je vais vous accompagner. Dit-elle en me suivant.
Durant toute la nuit, nous n'avons pas cessé de faire des allés retours dans les pharmacies pour acheter des produits. Le docteur et les infirmiers ne cessent de défiler dans la chambre de Miracle. Ils nous ont interdit l'accès pour le moment. Prisca me suit partout comme mon ombre. Je peux sentir et voir combien il s'en fait pour sa sœur. Nous trouvons le produit commandé à la pharmacie de l'hôpital. Nous revenons dans le hall. J'y retrouve ma petite famille. On est déjà au petit matin. Ivana vient me rencontrer et se jette dans mes bras.
Ivana : bonjour maman, comment vas-tu ?
Moi : comme quelqu'un qui est resté en éveil à l'hôpital toute la nuit.
Après avoir fait un gros câlin à mon fils Teddy, je remets le produit à l'infirmière. Je reviens me blottir dans les bras de mon mari. Il me serre contre lui.
Moi : les enfants, il fallait attendre qu'il fasse jour avant de venir.
Teddy : je l'ai dit à Ivana. Mais elle ne m'a pas écouté. Si ça ne tenait qu'à elle, elle vous aurait rejoint depuis hier nuit.
Ivana : se défendant. Il est 5 heures moins maman. Il fait déjà jours. Comment va Mira ?
Moi : tu n'as plus à t'inquiéter. Ton amie va bien.
Ivana : Papa nous a tout raconté. Merci d'avoir sauvé mon amie. Vous êtes les meilleures personnes que je connaisse. Dit-elle en venant nous faire un câlin à tour de rôle. Je vous aime.
Mon mari et moi : on t'aime aussi princesse.
Teddy : moi je ne compte que pour du beurre, c'est ça ?
Moi : toi tu es déjà vieux. Tu n'as plus besoin de câlin.
Mon mari : me faisant de petits bisous dans les cheveux. Ça peut aller chérie ?
Moi : oui et toi ? Ça va ? Tu iras dormir un peu non ? Tu n'as pas fermé l'œil de la nuit.
Mon mari : sans toi à mes côtés, le sommeil n'est pas pareil.
Je sors toutes mes dents en lui souriant. J'adore quand il me flatte de cette manière. Je capture ses lèvres pour un baiser langoureux.
Teddy : burrrrkkk ! Il y a des enfants à côté et nous sommes dans un hôpital. Je suis encore au biberon moi.
Ivana : riant. Oui. C'est ça, et moi je suis encore dans le ventre de ma mère.
Moi : toi Teddy tu es encore au biberon ? Dit donc ! Nelly la fille du maire est sûrement ta nounou.
Teddy : elle a quoi à avoir ?
Moi : puisqu'elle est régulière à la maison depuis peu.
Mon mari : s'adressant à Teddy. Tu sors avec la fille du maire ?
Il se lève et se dirige vers la sortie.
Teddy : je ne sais même pas de quoi elle parle Papa. Ne l'écoute surtout pas.
Moi : et tu vas où comme ça ?
Ivana : remplir son biberon.
Nous éclatons de rire.
Teddy : de loin. Nana : diminutif de mon prénom Ivana. Ta grosse tête. Si je t'attrape.
Ivana : mais dis où tu vas.
Teddy : je pars prendre des unités.
Moi : des unités à 5 heures du matin ?
Il ne me répond même pas et continue son chemin.
Ivana : toi tu fais quoi ici ?
On se retourne et vois Prisca assise dans un coin de la salle d'attente.
Ivana : tu es venue terminer ce que tes frères et toi ont commencé hier ?
Prisca : je ne suis pas ici pour lui faire du mal. Je dois d'être là, c'est ma sœur.
Ivana : ta sœur ? Laisse-moi rire.
Moi : Ivana laisse-là. Elle est restée ici avec nous toute la nuit. Je crois qu'on peut lui faire confiance.
Ivana : Maman tu es sérieuse ? Après tout ce que tu sais à propos de cette maudite famille, tu oses faire confiance à l'un d'entre eux ?
Mon mari : jeune fille, tu baisses d'un ton quand tu parles à ta mère. Quelles sont ces manières ?
Ivana : désolée Papa. C'est juste que...
Mon mari : tu la fermes ! Ivana se range. Son père se tourne vers Prisca. Hé toi.
Prisca : oui papa.
Mon mari : où sont les autres membres de votre famille ?
Prisca : à la maison.
Mon mari : ils ne savent pas que ta sœur est hospitalisée depuis hier nuit ?
Prisca : la voix enrouée. Oui, ils savent.
Mon mari : et même pas une seule visite de leur part depuis hier nuit ? Waouh !
Prisca : ils ne viendront pas. À moins de venir terminer ce qu'ils ont commencé hier soir.
Mon mari : je peux savoir ce qui se passe entre vous au juste, dans cette famille ?
Prisca : pleurant en silence. Je ne saurais le dire Papa. Tout ce que je sais, c'est qu'on ne lui veut pas du bien dans la maison. Personne ne l'aime.
Mon mari : toi tu es dans quel camp ?
Pour nous prouver qu'elle est de notre côté, elle nous raconte la conversation qu'elle a surprise entre sa sœur aînée et sa mère, concernant le décès de leur père. Elle nous parle également de leur plan d'empoisonner Miracle. Elle me rappelle également comment elle a essayé de prévenir Miracle en venant me mettre au courant du complot d'empoisonnement. Je confirme à mon mari qu'elle est effectivement venue me voir à propos. Nous restons bouche b sous le choc de cette révélation par rapport au décès de leur père.
Mon mari : la tête baissée, toujours secoué par les révélations de Prisca. Votre oncle et vos tantes sont au courant de tout ça ?
Prisca : je n'ai rien dit à personne.
Mon mari : pourquoi tu as gardé tout ça pour toi ?
Prisca : parce que mes tantes aussi sont dans le même camp que le reste de la famille.
Mon mari : hum ! Il soupire remuant.
Prisca : personne ne l'aime dans la famille.
Mon mari : pour quelle raison ?
Prisca : je ne sais pas.
Mon mari : donne-moi le numéro de tes tantes et votre oncle.
Prisca : d'accord.
Mon mari : je crois qu'il est temps que je me mêle de cette histoire. Dit-il en sortant son téléphone de la poche de son pantalon.
Après avoir enregistré les numéros, nous nous rendons dans la chambre où Mira a été admise. Ils nous ont enfin donné la permission d'aller la voir.
Je la regarde inconsciente, fragile et toute pâle dans ce lit d'hospitalisation. Elle a un énorme bandage sur la tête. Je n'ai pas pu retenir mes larmes. À la vue de l'État de sa sœur, Prisca fond en larme. Ivana se joint à nous dans notre concert de pleure. Mon mari entraîne les filles hors de la pièce et me laisse seule avec Miracle. Je me reprends et m'assois prêt d'elle. Je lui prends la main et me penche pour lui faire de petits bisous sur la joue et au front. Comment on peut faire du mal à un enfant aussi sage, intelligente et travailleuse. Toute mère rêverait d'avoir Miracle comme sa fille. Elle a tellement de qualité cette petite. Je me pose tellement de questions sur ce qui se passe dans cette famille. C'est insensé et barbare. Il doit y avoir une explication pour cette barbarie dont il fait preuve envers cet enfant. Mais quoi ? Quelle raison peut justifier cela ? Ce genre d'acte ? Cette famille est juste mauvaise.
Même si je connais le passé de cet enfant et de sa mère, quelque chose me dit qu'il y a plus que ce que le détectif m'a donné comme information. Je suis une mère, et je ne me vois pas capable de traiter un enfant de la sorte. Même si c'est l'enfant de ma coépouse. Je me demande ce qui peut pousser une femme qui a donné vie une fois dans sa vie, à traiter un enfant de la sorte ? Ne trouvant aucune raison valable pouvant justifier leurs bassesses, je me lève du lit et me met à genoux pour prier une fois encore le père céleste pour qu'il vienne en aide à ce pauvre enfant pour qu'il n'y ait pas de complication à son réveil. Après la prière, je sors rejoindre les miens au dehors. J'ai besoin de repos après cette longue nuit, le temps que ma protégée se réveille.