Chapitre 9 Chapitre 9

CLEMENCE Lorsque Mario demande à me parler d'un air sérieux, j'ai compris le sujet qu'il allait aborder.

Moi : je t'écoute mon chéri ; Mario : maman, j'ai une nouvelle délicate à t'annoncer ; je suis amoureuse d'une jeune fille ; je l'aime très fort et je souhaite en faire ma fiancée officielle ; Moi (feignant de ne rien savoir) : c'est une bonne chose ; de qui s'agit-il ? Mario : c'est là où le bât blesse ; Moi : parle sans crainte ; je suis ta mère ; Mario : c'est Adjokè, la domestique d'Hospice et de Mireine ; tu l'as déjà vu quelques fois ; Moi : oui ; elle est mignonne ; mais, dis-moi chéri, qu'est-ce qui t'a intéressé chez elle ? Mario : elle regroupe toutes les qualités que je souhaite avoir chez une femme ; belle, intelligente, travailleuse, polie, sensuelle et bien éduquée ; mais pour répondre à ta question, je ne sais pas exactement ce qui m'a attiré ; dès le premier regard, j'en suis tombé amoureux ; Moi : je vois ; mais elle est analphabète ; penses-tu que vous pourrez mener des discussions sérieuses ? Parce qu'une relation, ce n'est pas que le sexe ; tu es en train de prendre la relève de ton père à la tête de l'entreprise ; tu as besoin d'une femme capable de t'appuyer par des échanges constructifs en cas de problème ; Mario : je suis d'accord qu'une relation n'est pas que le sexe ; mais, l'intelligence ne dépend pas du fait d'être allé à l'école ou non ; ça n'a rien à voir ; ce n'est pas les études qui déterminent la capacité d'un être humain à mener des débats sensés et constructifs ; nos rois africains ont dirigé les royaumes de main de maître sans aller à l'école ; certes, l'instruction est nécessaire, mais ce n'est qu'une valeur ajoutée ; elle ne détermine pas la destinée de quelqu'un ; olympe dan; maman, tu sais mieux que moi qu'il y a des personnes qui n'ont jamais mis pied à l'école et qui pourtant sont plus riches que des gens qui ont le doctorat et même l'agrégation ; cela dit, Adjokè est quand-même lettrée ; elle a le brevet d'études ; c'est par manque de moyens qu'elle a cessé d'aller à l'école ; Moi : j'admire ta sagesse mon petit ; tout ce que tu viens de dire est vrai ; je suis fier de toi ; mais en tant que mère, il m'appartient de m'assurer que tu ne fasses pas fausse route ; tu viens de me démontrer que la valeur d'une personne ne dépend pas de son intellect et je suis d'accord avec toi ; maintenant, qu'est-ce qui te prouve que ce n'est pas l'argent qui l'intéresse ? Mario : personnellement, je ne crois pas qu'elle soit matérialiste bien que je n'en ai aucune preuve ; et même si c'était le cas, le temps me le fera découvrir et j'aviserai ; je veux en faire ma fiancée, pas encore ma femme ; mais l'amour que je lui porte est si intense que je n'ai plus envie de la cacher ; je me demande pourquoi le milieu social est toujours source de complications pour des couples qui s'aiment ? Moi je pense que quand on s'aime vraiment, tout est possible. Nous devons savoir dépasser nos différences. Riche ou pauvre, n 'est-ce pas le même Dieu qui nous a créé ? Quand une femme aime un homme riche, on la traite de profiteuse et d'arriviste alors que ce n'est pas toujours le cas ; moi, je crois en cette jeune fille jusqu'à preuve du contraire ; Moi : voilà ce que je voulais ; tu as su défendre ta position ; je t'ai mieux compris ; il reste une troisième chose à faire avant que je ne te donne ou non ma bénédiction ; je n'ai pas dit mon aval mais ma bénédiction ; car, tu n'as pas besoin de mon aval dans ce domaine ; même si je suis contre, si tu es décidé, tu le feras ; Mario : maman, c'est vrai, je n'ai pas besoin de ton aval car je suis un adulte ; mais, je voudrais te dire que ton aval est très important pour moi car tu es ma mère ; je ne souhaite pas te blesser ; la moindre des gratitudes que je puisse avoir envers toi, c'est de prendre en compte ton point de vue ; elle m'est capitale ; d'ailleurs, seul ton avis m'est décisif ; tout le reste, je m'en tape ; alors, dis-moi, chère mère, que reste-il à faire pour avoir ta bénédiction ? Moi (souriant) : je voudrais discuter avec elle avant de me prononcer définitivement ; Mario : il en sera comme tu le souhaites ; en ce moment, elle est au village ; je ne te cache pas que Mireine désapprouve notre relation ; elle l'a chassé de chez elle ; je lui ai demandé d'aller au village en attendant ; c'est au Nord ; Moi : ce n'est pas grave ; fais-la venir pour deux jours ; elle vient un jour, elle part le lendemain ; Mario : c'est d'accord ; Moi : tu viens de dire que seul mon avis t'importe en tant que mère ; mais souviens-toi que je ne suis pas seule à te concevoir ; l'avis de ton père est tout aussi important que le mien ; Mario : je sais que si tu es d'accord, tu sauras le convaincre ; alors, je n'ai pas peur ; tu vois bien que c'est toi l'As du jeu ? Moi (riant) : flatteur ! Après avoir discuté avec mon fils, j'ai compris qu'il aimait réellement Adjokè et que ce n'était pas une aventure de plus. Il me fallait réellement m'en assurer car l'amour est le socle d'une relation de longue durée. ALEX De retour à la maison après les cours, je demande à ma mère ce qu'elle a cuisiné. Elle répond qu'il y a du haricot. Moi (découragé) : encore ! Maman : c'est ce que j'ai mon fils ; Moi : depuis le début de la semaine, c'est toujours du haricot ! Maman : qu'est-ce que tu veux Alex ? Je n'ai pas le choix ; Moi : il ne fallait pas avoir beaucoup d'enfants ; quatre, c'est déjà trop ! Maman : tu n'es pas reconnaissant toi ! Chaque matin, je dois vendre de l'eau glacée pour espérer trouver un peu d'argent ; au lieu de m'encourager, tu boudes et tu me fais la leçon ; est-ce que je savais que ton père allait mourir ! Veux-tu que j'aille me prostituer pour t'occuper de vous quatre ? Après ces paroles, ma mère fond en larmes. Elle me fait pitié ; depuis la mort de mon père, elle se bat pour s'occuper de nous ; elle n'a jamais été à l'école ; elle vivait sous la coupe de mon père qui n'avait rien non plus ; un jour, il tomba malade et n'a pas pu se soigner ; il est tout simplement mort et depuis cinq ans ma mère se démène comme un beau diable ; elle vend de l'eau fraîche, elle passe de maison en maison pour demander s'il n'y a pas de lessive ou de ménage à faire ; lady nady; mes deux frères et ma sœur ont dû arrêter l'école. Moi, j'ai eu la chance de continuer, grâce à Justina. Cette fille m'a toujours soutenu depuis le collège, moment où je l'ai connu ; au début, nous étions amis ; mais à présent, nous avons fini par devenir amoureux. Justina est également issue d'une famille modeste comme moi mais au moins eux, ils mangent à leur faim ; ce n'est pas la disette totale comme chez moi ; sa mère est vendeuse de tomates au marché et son père, Instituteur à la retraite. Chaque mois, Justina me donne un peu d'argent ; mais je sais qu'elle vole parfois cet argent auprès de ses parents et cela me gêne ; elle cotise également son argent de poche afin de m'aider à payer la scolarité ; et ça depuis des années ; nous sommes étudiants, tous les deux. J'avoue que j'ai de la chance que Justina soit avec moi car les hommes comme nous, aucune jeune fille n'en veut. VANESSA Lorsque nous nous sommes mis au lit cette nuit, Charly me sort de mes gonds. Charly : j'ai pris une décision, chérie ; Moi : laquelle chéri ? Charly : Claire doit partir ; Moi : quoi ! Mais pourquoi ? Charly : tu en prendras une autre avec laquelle d'ailleurs, de nouvelles règles seront définies ; Moi : je ne comprends pas ; elle part et j'en prends une autre ; tu as un problème avec elle ? Charly : la nounou de la femme de mon Directeur s'est mariée ; il cherche une nounou pour garder les deux derniers enfants ; en clair, ils ont plus besoin de domestique que nous ; donc Claire va y aller et nous allons chercher une autre ; Moi : attends ; est-ce à nous de nous sacrifier pour eux ? Sommes-nous Jésus ? Charly : sois moins égoïste ; tu trouveras une autre domestique dans quelques jours au plus ! Moi : et pendant ce temps, je fais comment ? Charly : tu t'occupes de ta maison en attendant que tu trouves une autre ; Moi : je ne suis pas d'accord ; tu as vu le temps que ça nous a mis pour trouver Claire ? Près d'un mois ! Et puis, Claire connaît déjà nos habitudes ! Avec une nouvelle domestique, ce serait un recommencement ; Charly : tu changes de domestique tout le temps ; d'ailleurs, Claire te tape sur le système puisque tu ne fais que lui crier dessus ; alors, que ce soit elle ou une autre, je sais que tu t'en fous ; les autres sont dans le besoin et je compatis ; Moi : donc parce que moi je n'ai pas d'enfants, je ne suis pas dans le besoin ? Alors, maintenant, ce n'est plus ta mère que j'ai sur le dos ! Tu t'y mets aussi ! L'enfant, c'est Dieu qui donne ; ce n'est pas de ma faute ; Charly : est-ce que moi je t'ai parlé d'enfant dans notre discussion ? Ecoute ma chérie, fais-moi confiance ; quand je prends une décision, sache que c'est la meilleure pour nous ; pour te dire la vérité, la situation de mon Directeur tombe juste à pic ; parce que de toute façon, j'avais déjà décidé que Claire parte ! Moi : mais pourquoi ? Charly : voilà ; je veux que toi et moi restons seuls pour un ou deux mois ; sans une domestique dans nos pattes ; à cause de la présence d'une bonne, on ne peut pas faire certaines choses ; comme par exemple, s'embrasser dans le couloir, faire l'amour au salon, circuler nu dans le bâtiment ; profitons de ces moments où nous sommes seuls et que les enfants ne sont pas encore nés ; en réalité, nous n'avons pas besoin d'une servante ; nous ne sommes que deux ! Moi : mais la maison est grande ! Charly : le gardien balaie la cour ; pour les carreaux à essuyer et l'entretien de la maison en général, je peux m'arranger avec lui pour qu'il fasse l'entretien deux fois par semaine ; j'engagerai un blanchisseur qui viendra deux fois par mois pour la lessive ;djifa blessings; et toi ma chérie, tu t'occuperas de la cuisine et de notre chambre ; si un jour, tu es fatiguée pour faire la cuisine, nous irons au restaurant ; mais crois-moi, c'est pour notre bien que je prends cette décision ; Moi : ok ; je comprends tes motivations ; donne-moi la semaine pour y réfléchir ; Charly : entendu ; mais c'est inutile parce que ma décision est prise ; Moi : tu ne peux pas m'imposer ta décision ! Charly : vois comme tu me parles ! Toi, je pense que je te gâte trop ! Si tu ne te ressaisis pas, les données vont changer ; Moi : pfff ! Tu es trop féodal ! Charly ne bronche plus et me tourne dos. Je réfléchis à tout ce qu'il vient de me dire. Non, je ne peux accepter. La proposition de Charly ne m'arrange pas du tout ; cuisiner, c'est ma bête noire ! Ranger la chambre et changer les draps est fastidieux ; sans oublier mes dessous que je ne peux remettre au blanchisseur ; jamais je ne peux vivre sans domestique. Certes, comme Charly, l'a dit je me fous des bonnes que je prends ; l'essentiel pour moi, c'est qu'il y ait une personne pour s'occuper de tout ; mais, de toutes les domestiques que j'ai eues, Claire est la plus polie et la plus travailleuse ; je sais qu'elle murmure derrière moi ; mais jamais, elle n'ose me toiser ou répliquer à mes insultes ; elle ne rechigne pas quand je lui donne mes caleçons et soutien-gorge à laver. Et le plus important, elle ne cherche pas à séduire mon mari. Je ne peux pas la laisser partir. Ce serait bête de ma part. A la fin de la semaine, je dirai à Charly que je ne suis pas d'accord ; je vais même pleurer s'il le faut ; Charly est sensible aux pleurs. NICETTE Le père de Marcos est passé lui-même à la maison pour nous rencontrer mes parents et moi. Père de Marcos : j'ai appris par Marcos que Nicette et lui sont en désaccord à propos d'une situation délicate ; je sais qu'elle a dû vous en parler ; que ce soit clair, je n'approuve pas le comportement de mon fils ; je suis donc venu personnellement présenter des excuses à Nicette ; je sais que c'est dur ; mais ainsi va la vie ; toutefois, le mariage doit se faire ; tout est fin prêt ; je suis donc venu personnellement m'en assurer et avoir votre parole, futurs beaux-parents ; Moi (m'empressant de parler) : je ne veux plus épouser Marcos ; Père de Marcos : petite, oublie l'incident ; tu n'as pas d'autre choix ; les invitations sont déjà lancées ; même le Président de la République sera là. Mon père me fusille du regard avant de prendre la parole : Papa : Excellence, Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale et cher futur beau-père ; je vous souhaite à nouveau la bienvenue dans ma modeste demeure ; c'est la première fois que vous y mettez les pieds et nous en sommes honorés ; ne vous inquiétez pas ; le mariage aura bel et bien lieu ; j'y veillerai personnellement ; ici, c'est moi qui commande et non, Nicette. Père de Marcos : je compte sur vous ; Papa : allez dormir tranquille ; Père de Marcos : (se tournant vers moi) : Nicette, j'attends de toi de la maturité et de la hauteur d'esprit ; dans le mariage, tu seras confrontée à des situations bien plus difficiles ; mais tu devras supporter ; c'est le destin de toute femme ; tu sais, ma petite, l'avenir en amour fait oublier le passé ; Marcos te rendra si heureuse que tu oublieras très vite ce malheureux incident ; Maman : Ne vous inquiétez pas Honorable ; je ferai entendre raison à Nicette ; vous ne serez pas déçu ; c'est juste la colère qu'elle ressent encore ; ça va lui passer. Père de Marcos : bien ; comme tout est dit, je vais prendre congé de vous ; dans deux jours, les membres de ma famille seront là pour la dot ; le samedi aura lieu le mariage civil, suivi immédiatement du religieux ; Papa : tout à fait. Ma famille est prête à recevoir la dot. Mes parents raccompagnent le père de Marcos jusqu'à sa voiture. Une foule de curieux s'était rassemblée à notre portail car de bouche à oreille, ils ont appris que la deuxième personnalité de la République était chez nous. Foutaise ! Après son départ, mes parents s'adressent à moi : Papa : Nicette, ton beau-père se déplace et tu te montres si impolie ? Nicette : je ne veux pas épouser Marcos, papa. Papa (imitant ma réponse) : pkin pkin pkin ! tu ne veux pas épouser Marcos ; tu l'épouseras de gré ou de force ; je te le demande ; que dis-je ? Je te l'ordonne et je l'exige ; je suis ton père et tu dois m'obéir ; si tu me désobéis, ta vie sera maudite ; c'est Dieu même qui l'a dit ; Maman : Nini, ton père a raison ; c'est ce qui est mieux pour toi ; demain, tu nous remercieras. Je sais que les parents sont sacrés et que nous devons leur obéir ; Dieu même nous recommande de les honorer afin que nous ayons une longue vie[1] . Mais est-ce une raison pour qu'ils se permettent de désorganiser notre vie sans qu'on ne bronche ? Ce que me demande mon père est injuste et exagéré. Le jour de la dot, je n'étais pas heureuse mais la cérémonie a eu lieu ; malgré moi, j'ai accepté les présents. Je n'avais pas d'autre choix car mon père m'y a obligé. Je n'ai plus revu Marcos depuis dimanche ; je refuse de prendre ses appels. Deux jours après la dot, c'est le mariage qui est prévu pour se dérouler dans le jardin du plus grand hôtel de la ville. C'est là, que viendra le Maire de même que les prêtres ; ils se déplaceront ; eh oui ! L'argent a du pouvoir ! Pendant que la coiffeuse arrange mes cheveux dans ma chambre, ma mère me parle : Maman : Nini, mais souris un peu ; tu renfrognes trop la mine ; c'est quand-même le jour de ton mariage, le plus beau jour de ta vie ; Moi : le pire de mon existence, oui ; Maman : ne dis pas ça ! Le mariage d'une femme est toujours le plus beau de sa vie ; Moi : ça, c'est quand elle se marie avec la personne qu'elle veut et non un vampire ; Maman : tu es chanceuse toi ; le Président de la République sera à ton mariage ! Moi : pfff ! Maman : surtout, devant le public, souris ; et ce soir, offre-toi à ton mari comme il se doit ; passe l'éponge sur son comportement. Ma mère m'énerve ; ce qu'elle ignore, c'est que je continue toujours de réfléchir ; la dot ne m'engage en rien du point de vue de la loi ; mais le mariage, oui. En sortir serait difficile ; je n'aime plus Marcos ; comment puis-je être heureuse avec lui ? Comment entrer dans un mariage que l'on sait, échoué d'avance ? L'amour que j'avais pour Marcos s'est transformé en haine. Ma coiffure venait d'être faite ; c'est le maquillage qui est en cours ; après cela, je devrais porter ma robe de mariée ; il est 14 heures et la cérémonie a lieu à 16 heures. Logiquement dans une heure, nous devrons quitter la maison. Jusque-là, je cogitais encore ;lady nady; à la fin du maquillage, ma mère et ma sœur m'aident à porter ma robe. Ma sœur : tu es la plus belle des mariées que j'ai jamais vues ! Maman : oh ! Ma fille chérie ! Quelle sublime beauté ! J'enfile les chaussures prévues pour l'occasion et sort de ma chambre ; dès que mon père me voit, il s'extasie : Papa : mon Dieu ! Tu es si belle ! J'aurais dû te prénommer Sybelle à ta naissance. Je te souhaite tout le bonheur du monde ; moi j'ai fait trois enfants mais toi tu en feras six ! Mon père attendait de moi un sourire, ce que je ne fais pas ; ses propos ne sont pas drôles du tout. Comme il m'énerve ! La voiture avec chauffeur envoyée par ma belle-famille stationne sur notre cour depuis quelques heures. Nous y montons, mon père et moi car, une fois sur les lieux, c'est à ses bras que je devrais marcher pour rejoindre Marcos ; j'imagine déjà cet idiot, habillé d'un costume très cher, m'attendant pour faire de moi son épouse et savourer sa victoire. Nous voilà sur les lieux. Assise dans la voiture, je ne descends pas ; un monde fou est déjà là ; j'aperçois Marcos dans la voiture juste à côté de la mienne ; il était avec sa mère ; à un moment donné, nos regards se croisent et je détourne le mien. Une larme de désespoir m'échappe. Ce n'est pas ainsi que j'avais imaginé mon mariage. Et dire que je l'avais préparé avec tant d'enthousiasme ! Cinq minutes plus tard, Marcos descend de la voiture avec sa mère et ils se rendent vers l'autel de circonstance installé pour la cérémonie ; vient mon tour de descendre ; une fois hors de la voiture, je sens mes jambes trembler... C'est normal, vu qu'elles n'ont aucune envie de marcher vers le scélérat, le traître qui m'attend. [1] Tirée de la Bible ; Exode chapitre 20 verset 12 A Suivre........

            
            

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