Chapitre 10 Chapitre 10

ALEX Justina et moi avons l'habitude de nous voir dans l'appartement d'un de ses cousins ; il a loué un appartement de deux chambres et n'utilise pratiquement pas la seconde ; il nous le laissait volontiers quelques fois ; c'est pratiquement le seul membre de la famille de Justina qui n'était pas contre notre union ; tous les autres trouvaient qu'elle ne devrait pas se mettre avec un « pauvrard » de mon espèce pour en rajouter à sa propre pauvreté. Il faut dire que je ne leur en veux pas car, au fond, ils ont raison.

Malheureusement pour eux, du moins pour le moment, l'amour que Justina me porte, transcende toute autre considération. Ils souffrent de voir leur fille avec moi mais ils ne peuvent rien faire car elle n'écoute personne. Ce soir, je ne suis pas très gai et Justina l'a constaté : Justina : mon chéri, qu'est-ce qui ne va pas ? Moi : tu ne devrais plus poser cette question puisqu'avec moi, jamais, rien ne va ; Justina : ne dis pas ça ; alors, c'est quoi le problème ? Moi : ma situation me désole ; il faut que je trouve un emploi pour venir en aide à ma famille ; Justina : quel emploi peux-tu bien trouver ? Aie encore un peu de patience ; dans deux ans, tu auras ton diplôme ; Moi : deux ans ! C'est trop ! Et d'ailleurs qu'est-ce qui prouve que dans deux ans, j'aurai du travail dès que je finis ? En attendant, comment ma famille vit ? Justina : sois positif ; chéri ; ce n'est pas parce que le chômage sévit que tu vas perdre espoir ; chacun a sa chance ; je sais que ce par quoi tu passes est difficile ; mais mon chéri, sache que la souffrance fait partie de la vie. Aucun homme n'est dans le bonheur jusqu'au bout, ni n'est assuré de sa destinée ; jamais personne n'a été au monde sans vivre la souffrance. djifa blessings Sans souffrances, nous ne pourrions savourer le véritable plaisir ni nous réjouir. Quand nous comprenons cela, le fait d'être en vie devient alors une joie en soi. Un peu de patience et ton présent ne sera qu'un souvenir lointain. Je lui souris ; ma fiancée est un don du ciel ; Justina arrive toujours à trouver les mots justes quand il le faut ; néanmoins, cette fois-ci, je refuse de me laisser réconforter par des mots ; alors, je réponds : Moi : j'ai beau raisonner ma souffrance, elle est plus forte que moi ; elle me domine, elle m'entraîne, elle me jette contre des chimères qui me blessent et me font crier. Je n'ai plus de tranquillité ; Justina : ça va aller ; après l'hiver, vient toujours le printemps ; Moi : j'en ai marre Tina ; tout le monde me critique dans ta famille ; je ne te sers à rien ; au contraire, c'est moi qui te suce ; est-ce normal ? Justina : me suis-je jamais plainte ? Moi : j'ai honte de ne pouvoir rien faire ; les critiques commencent à m'atteindre ; Justina : tu sais, mieux vaut être critiqué qu'ignoré car c'est la preuve que tu existes ; maintenant, ce que les autres disent de toi, ne te regarde pas ; alors, ignore ceux qui te critiquent et sois heureux avec ceux qui t'aiment ; suis mon exemple ; tu sais bien que les critiques négatives ne peuvent pas me toucher, puisque seule l'opinion que j'ai de moi compte ; Moi : j'aimerais être comme toi ; tu es forte ; tu as un mental d'acier ; Justina : il le faut dans ce monde où tout est combat ; mon grand-père, paix à son âme, avait l'habitude de dire que la personne qui s'enquiert de tout ce qui s'est dit sur son compte, trouble lui-même son repos ; Moi : ton grand-père avait raison mais c'est plus facile à dire qu'à faire ; Justina : il suffit de se mettre dans cet état d'esprit ; tu ne peux te sentir blessé lorsque tu sais que tu es le maître de tes pensées, de tes réactions et de tes émotions ; ce n'est pas que j'ai un mental différent du tien, chéri ; j'ai juste choisi de vivre heureuse qu'elle qu'en soient les circonstances ; à partir du moment où je sais qui je suis et ce qui me rend heureux, la façon dont les autres me perçoivent importe peu ; et puis Alex, c'est préférable d'être critiqué pour l'homme que tu es, plutôt qu'être aimé pour l'homme que tu n'es pas ; Moi : merci ma chérie ; avec toi, je retrouve toujours le moral même si c'est pour une courte durée ; parce qu'après, la réalité me rattrape très vite ; bon, je vais y aller ; Justina : déjà ? Tu me quittes bien tôt aujourd'hui ; Moi : j'ai un rendez-vous important ; Justina : tu ne m'en parles pas ? Moi : j'ai rencontré un camarade d'enfance la semaine dernière ; pas vraiment camarade car il me dépasse de dix ans environ ; c'était un grand-frère du quartier, je m'amusais avec son petit -frère et sa sœur ; je l'ai vu, il y a très longtemps ; je l'ai croisé en quittant l'université ; je ne l'ai même pas reconnu ; c'est lui qui s'est arrêté ; Justina : et pourquoi veut-il te voir ? Moi : pour que nous discutons ; il n'avait pas le temps d'attendre ; je voulais également avoir des nouvelles des autres ; et honnêtement, je pense que j'ai intérêt à y aller ; il était dans une belle voiture, preuve que tout baigne pour lui ; il m'a dit qu'il est un homme d'affaires ; en tout cas, je n'hésiterai pas à lui parler de ma situation ; on ne sait jamais ; Justina : d'accord ; de toute façon, sois toujours positif ; le meilleur reste à venir ; Moi (air découragé) : si tu le dis, ma chérie ; Justina : tu devrais recommencer à prier ; Moi : quelle prière je n'ai pas fait par le passé ? Où est le résultat ? Même toi aussi, tu pries pour moi ; et pourtant, rien n'a changé ; Justina : ne te décourage pas ; parfois, nous nous sentons perdus et tellement abattus par les aléas de la vie que nous ne croyons plus en Dieu ! Mais Dieu veille toujours sur nous et il est toujours là. J'embrasse Justina puis je la quitte pour me rendre à mon rendez-vous avec Sadler, un des grand-frères de quartier dans ma tendre enfance ; je me souviens de son petit-frère, mon principal compagnon de jeu ; comme elle est vieille cette époque où nous étions insouciants, pleine de vie et heureux d'exister malgré le fait que tout n'était pas rose pour nos parents ! CLAIRE Après le départ du patron, ce matin, Madame m'appelle : Vanessa : Claire, je ne sais pas ce que tu as fait mais Monsieur veut te faire partir d'ici ; Moi (surprise) : mais, je ne lui ai rien fait ; Vanessa : écoute, parlons peu, parlons bien ; le salaire qu'on te paie ici, jamais, tu ne trouveras cela ailleurs ; si tu joues à la conne, ça fera tant pis pour toi ; alors, dès que Monsieur va rentrer ce soir, tu iras le voir pour lui dire que tu ne veux pas partir ; pleure au besoin ; il est très sensible ; il va te laisser rester. Je ne comprends pas ; qu'ai-je fait à mon patron ? Je suis certaine que c'est parce qu'il m'a vu danser dans leur chambre conjugale. olympe dan. J'y ai réfléchi toute la journée ; j'étais si préoccupée que je j'ai décidé pour une première fois d'aller rendre visite à Adjokè ; mais leur gardien m'a dit qu'elle avait quitté ; certes, Adjokè m'avait prévenu de ses intentions de départ ; mais tout de même ! Elle aurait pu prendre la peine de venir me dire qu'elle est effectivement partie ! Je me retourne découragée ; je comptais exposer le problème à Adjokè et avoir ses conseils d'aînée mais hélas ! A l'arrivée du patron le soir, je m'empresse comme d'habitude pour l'accueillir ; il rentre toujours avant sa femme. Je le laisse se changer avant d'aller toquer à la porte. Moi : Monsieur, je voudrais vous parler ; Charly : attends-moi au salon, j'arrive. Je reste debout à l'attendre au salon ; cinq minutes plus tard, il est devant moi. Charly : mais Claire, assois-toi ! Moi : je préfère rester debout, ce ne sera pas long ; Charly : ok, je t'écoute ; Moi : Madame m'a dit que vous désirez que je parte ; Charly (ton neutre) : effectivement ; Moi : ai-je fait quelque chose de mal, Monsieur ? Charly : non Claire ; je n'ai rien à te reprocher ; Moi : Monsieur, je vous en prie, ne me faites pas partir ; si je vous ai offensé inconsciemment, pardonnez-moi ; Charly : Claire, il le faut ; tu dois t'en aller ; Moi : j'ai besoin de cet emploi ; ma famille vit de cela ; et puis, j'en épargne pour apprendre un métier afin de pouvoir me prendre en charge plus tard ; Charly : je sais ; ne t'inquiète pas ; je t'ai déjà trouvé un autre emploi ; Moi : mais pourquoi vouloir que je parte d'ici ? Charly : tu travailleras chez un ami ; sa femme et lui ont plus besoin de toi que nous ; de toute façon, toi et Madame, ce n'est pas la lune de miel ; Moi : mais je ne me suis pas plainte ! Charly : ma décision est prise ; tu vas partir en fin de semaine à l'endroit que je t'ai trouvé ; ton salaire sera le même et je suis certain que tu auras moins de travail ; en fait, le gros du travail sera de t'occuper de deux enfants en bas-âge. Comme mon salaire sera le même, j'ai accepté ; moi, c'est l'argent mon problème. Mais lorsque Madame arrive et que je lui fais le point, elle entre dans une violente colère. Vanessa : Claire, je vois que tu es vraiment née pour être maltraitée ! Ton salaire ne sera pas le même : Monsieur le dit pour te motiver ; de plus, la femme chez qui tu vas travailler n'est pas facile ; et sa mère est une sorcière qui mange les jeunes filles bien en forme comme toi ; tu vas mourir de façon banale ; tu me trouves peut-être dure, mais arrivée là-bas, tu vas apprécier ; de plus, sa belle-mère est malade et fait les selles sur le lit ; tu vas t'occuper de tout ça ; Claire (paniquée) : hein ! Vanessa : tu ne sais pas ce qui t'attend ; moi, j'essaie juste de te sauver de cette situation. Je garde le silence en affichant une mine de tristesse. Elle reprend : Vanessa : voilà ce que tu vas faire ; demain, en partant au magasin, je vais te déposer là où Monsieur travaille ; s'il voit que tu t'es déplacée pour venir dans son bureau, il sera plus conciliant ; et là, tu vas lui dire à nouveau que tu veux rester avec nous ; supplie-le autant que tu peux ; maintenant, si ça ne marche pas, je saurais que c'est ton destin, que de souffrir ou peut-être même d'être mangée par les sorciers. En fait, peu m'importe de travailler chez Madame ou chez une autre ; l'essentiel, c'est le salaire. Mais, je dois avouer que même pour un tel salaire, je ne suis pas prête à nettoyer les selles d'une vieille malade que je ne connais pas. Franchement, je n'y arriverai pas. Concernant la sorcellerie, je n'ai pas peur ; je crois en Dieu et je sais que rien n'arrivera sans sa volonté. Comme convenu avec la patronne, je m'apprête le lendemain pour la suivre. Je me mets en pagne et large camisole comme elle aime mais elle se moque de moi. Vanessa : c'est quoi ça ? C'est quoi cet habillement ? On dirait une esclave nouvellement transportée d'Afrique vers l'Amérique ! Ne sais-tu pas que tu vas dans une banque prestigieuse de la place ? Mon mari y occupe une place importante ! Tu veux qu'on dise qu'une villageoise est venue lui rendre visite ? Vite, va te changer ! De retour dans ma chambre, je choisis une robe qui me va à ravir ; elle m'avait été offerte par ma première patronne lorsque je travaillais chez elle ; la robe l'avait serré et elle me l'a donné. En me voyant, Madame confirme mon nouveau choix. Vanessa : c'est mieux ; cette robe est magnifique ; je l'avais aperçu dans tes affaires quand je les triais et j'étais certaine qu'on te l'a donné car tu n'as pas les moyens de t'acheter ça ; n'est-ce pas ? Moi : effectivement ; c'est mon ex-patronne qui m'en a fait cadeau ; Vanessa : ok ; mets une chaussure correcte et on y va ; Moi : Madame, je n'ai que les sandalettes ; Vanessa : tu fais quoi de ton salaire pour ne pas pouvoir t'offrir une chaussure décente ? Pfff ! Tu chausses combien ? Moi : quarante Madame ; Vanessa : moi, je mets trente-neuf ; je vais t'apporter une de mes chaussures ; si ça te serre, tant pis ; tu vas sauf que supporter. Elle rentre dans sa chambre et en ressort avec une paire de ballerine plate qui épousent parfaitement mes pieds même si je sens qu'elles sont trop juste. lady nady. Madame Vanessa m'accompagne jusqu'au bureau de son mari ; mais la porte était fermée ; elle me demande de m'asseoir dans un hall et de retourner frapper la porte du bureau après quelques minutes ; puis elle me laisse et part. MURIELLE Je ne comprends pas ce que je fais ici, enfermée. Il y a deux jours, j'ai été surprise de voir des forces de l'ordre débarquer dans notre maison. Un d'entre eux s'était adressé à moi : Policier : Madame Murielle, veuillez nous suivre ; Murielle (étonnée) : pourquoi ? Policier : vous le saurez au Commissariat ; J'essaie de m'y opposer mais ils m'ont menotté et emmené de force sous le regard impuissant de ma mère et de mes frères. Une fois au Commissariat, je cherche à savoir pourquoi je suis arrêtée mais ils ne me répondent pas et me foutent dans une cellule. J'ai beau crié, ils ne m'ont pas calculé. Plus tard, l'on m'apporte du chocolat et des yaourts comme si j'étais un enfant que l'on calme par des friandises. Je ne sais pas ce qui se passe. Aucune visite ne m'est autorisée ; heureusement que je sais que ma mère prendra bien soin de mon enfant. Depuis deux jours que je suis là, on m'apporte juste à manger et c'est tout ; je fais du bruit et exige de parler à un policier mais personne ne satisfait à ma doléance. Ce n'est que maintenant que l'on me fait sortir, m'annonçant que le Commissaire souhaite me parler. Lorsque je pénètre dans son bureau, je suis surprise : Moi : Madjid ! Commissaire : lui-même ; comment vas-tu Murielle ? Moi : je vais bien mais je ne comprends pas ce que tu fais ici ; Commissaire : prends place. Je m'assois ; il me sert un verre d'eau avant de commencer la discussion. Commissaire : je suis le Commissaire principal ; heureux de te revoir ; ça fait longtemps ! Moi : oui ; depuis le collège ; plus de dix ans ! Commissaire : le temps passe vite ; après le baccalauréat, tu avais disparu ; Moi : pas vraiment ; je n'ai pas voyagé que je sache ; Commissaire : alors, Murielle, nous allons te libérer demain ; je ne devrais même pas te recevoir ; mais après réflexion, je me suis dit qu'il le fallait ; tu es quand-même une vieille connaissance ; Moi : mais c'est injuste ! On m'arrête alors que je n'ai rien fait ! Commissaire : je ne devrais pas te le dire ; mais comme tu es une amie, je te le dirai ; promets-moi de garder le secret ; Moi : je te le promets ; Commissaire : si tu me trahis, je ne vais pas apprécier ; Moi : fais-moi confiance Madjid ; je ne dirai rien ; Commissaire : très bien, tu es ici sous les ordres du Président de l'Assemblée nationale ; Moi : quoi ! Mais qu'ai-je fait ? Commissaire : il paraît que tu envisages de foutre la merde dans le mariage de son fils qui selon ce que je sais, serait en train d'être célébré en ce moment ; j'y ai d'ailleurs envoyé mes éléments assurer la sécurité. J'étais perplexe ! Je n'en revenais pas ! Marcos et son père seraient-ils des sorciers qui arrivent à lire dans le cœur des autres ? NICETTE Je voyais au loin, tous les invités assis, attendant l'entrée de la mariée puisque le marié y est déjà. Mon père m'a offert son bras droit ; j'y accroche mon bras gauche afin que nous débutions la marche nuptiale qui me conduirait jusqu'à Marcos. A peine deux pas faits, je m'arrête et me courbe légèrement. Papa (surpris) : qu'est-ce que tu as ? Moi : papa, je sens l'arrivée de mes règles ; et je n'ai pas de protection ; Papa : comment ça ? Tu ne savais pas que ça viendrait aujourd'hui ? Moi : non ; c'est censé venir dans cinq jours ! Papa : oh Dieu ! Ma mère sentant que quelque chose clochait, s'approche de nous. Maman : qu'est-ce qui ne va pas ? Papa : ses règles sont là ! Maman : Jésus Marie Joseph ! Il fallait te protéger Nini ; Moi : elles sont censées venir dans cinq jours ; c'est un imprévu ! Papa : la sorcellerie de chez nous ! Je savais que mes sœurs étaient jalouses de ma fille depuis la dot ! Voilà ça ! Maman : je crois que c'est l'émotion et le stress ; tes sœurs n'en sont pour rien ; Papa (dans tous ses états) : ok, je vais avertir les parents de Marcos pour qu'une formule soit trouvée afin de retarder la cérémonie de quelques minutes ; pendant ce temps, envoie notre fils à la pharmacie lui prendre des couches sanitaires ; Moi : et un nouveau caleçon ! Maman : là, c'est mieux que ta sœur rentre te le chercher ; Moi : mais maman, il faut que j'y aille moi-même ; je ne vais quand-même pas rester debout ici à attendre leur retour dans une trentaine de minutes ; Papa : tu es obligée ; tu vas te rasseoir dans la voiture ; à leur arrivée, tu iras te changer aux toilettes de l'hôtel ; Moi : papa, si je m'assois, je vais tâcher ma robe blanche ! Papa : ok ; on a plus le choix ; on va prendre une chambre dans cet hôtel pour que tu puisses te déshabiller avant d'ôter ton caleçon ; tu vas attendre que ta sœur aille te chercher un autre de même que des couches ; Moi : tout cela risque d'être très long papa ; le mieux est que je rentre directement, puisque j'ai des couches à la maison ; ce sera plus rapide que d'attendre ma sœur passer à la pharmacie puis à la maison avant de revenir ; Papa : tu as raison ; voilà la mère de Marcos qui s'approche ; je vais expliquer la situation ; maman, amène-là se changer ; surtout, faites très vite ; Maman : très bien ; allons-y. En entrant dans la voiture ma mère me demande de me coucher sur les sièges afin de ne pas tâcher ma robe ; ceci fait que ni ma sœur, ni mon frère ne peuvent plus nous accompagner car il n'y a plus de place. Pendant le trajet, ma mère me lance : Maman : quelle poisse Nicette ! Tu es si aigrie que tu t'es attirée le malheur ! Nicette : ce n'est pas ma faute maman ; je ne pouvais pas prévoir ça ! Nous arrivons à la maison après une vingtaine de minutes ; une fois arrivée, ma mère m'aide à me débarrasser de ma robe. Je tire le tiroir de ma commode puis je m'écrie : Moi : oh maman ! Les couches sont finies ! Maman : mais tu m'as dit que tu les avais ! Moi : je croyais les avoir ! Prête-moi les tiennes ! Maman : que je vais en trouver où ? Je suis ménopausée moi ! Je n'ai plus de règles ! Moi : dans ce cas, il faut que tu ailles m'en chercher à la pharmacie ; Maman : on aurait dû passer par là-bas ! Vraiment, tu m'énerves quoi ! Moi : mais maman, le temps presse ! Les gens nous attendent ! Ce n'est pas le moment de me sermonner ; ne me stresse pas davantage ! Maman : ok ; je vais envoyer le chauffeur ; Moi : un chauffeur inconnu m'acheter des couches ! Ah non ! Maman ! Vas-y avec lui ; Maman : pfff...Tu as la chance que ce soit le jour de ton mariage. Le chauffeur de ma voiture de mariée emmène ma mère à la pharmacie ; je suis seule dans la maison ; à présent, il faut que j'agisse rapidement ; je prends mon passeport, ma carte d'identité, ma carte bancaire et de l'argent liquide. Je porte en vitesse un pantalon et un T-shirt ; je mets trois tenues légères plus un pagne dans mon sac à dos puis je sors de la maison et hèle un taxi en vitesse ; direction la gare pour me rendre à la frontière du pays le plus proche. Eh bien ! Je les ai bien eus ! Je n'avais pas mes règles. J'avais prévu entrer dans ce mariage et divorcer plus tard ; mais j'ai réalisé que le divorce du mariage civil ne me sera pas accordé facilement ; de plus, le mariage religieux est à vie ; alors, pendant que j'étais dans la voiture avec mon père, j'ai décidé de ne pas entrer dans ce maudit mariage. Et c'est la seule idée qui m'est venue à l'esprit. Peu importe les conséquences ! djifa blessings. Si cela ne marchait pas, j'aurais été obligée de dire non devant tout le monde lorsque le Maire me demandera si je veux prendre Marcos comme époux ; mais je ne voulais pas lui infliger, pareille humiliation car après tout, il s'agit du fils du chef du parlement. Je ne veux pas être à la une des journaux.Je pense que ma porte de sortie est la meilleure. Mieux vaut quitter la vie de parents qui ne m'aiment pas que d'épouser Marcos ! Je préfère mener ma vie ailleurs, loin de tous.

                         

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