Entre la vie et l'amour
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Chapitre 8 Chapitre 8

Ce fut la douce brisé sur mon visage qui me réveilla ce matin là. Ce n'est qu'à mon réveil que je constatai que je n'avais pas du tout bien fermé la fenêtre de ma chambre. Il était assez tôt et j'étais moi-même très surprise de m'être réveillée de si bonne heure. En effet, j'étais de nature très frileuse et j'avais toujours du mal à me réveiller les matins où le climat était intenable.

Je préférais clairement les périodes où le climat était plus chaud. Ce n'est que quelques minutes après mon réveil que je me souvins de ce que j'avais prévu de faire ce jour. Je bondis de mon lit aussi vite que je pus et j'allai me préparer pour descendre. Je terminai de me préparer mais je mis de longues minutes devant mon miroir. Je n'y étais pas pour y voir mon reflet, loin de là, je répétais. Je préparais le discours que j'avais l'intention de tenir à mes parents quand je les aurais en face de moi.

Je ressentais le besoin de prouver à mes parents que j'étais absolument convaincu de ma décision. Au bout d'un moment, je me sentis fin prête à les affronter, j'en étais convaincue.

Je descendis dans la salle à manger comme tous les matins à la même heure et comme toujours, j'étais celle que tout le monde attendait à table.

- Père, mère, Bonjour, dis-je.

Je passai tout près de Nick et je posai ma main sur son épaule, ce fut une manière pour moi de lui dire bonjour. Il soutint mon geste et posa sa main sur la mienne alors qu'elle était encore sur son épaule.

- Bonjour chérie, dit ma mère, comment vas-tu ce matin?

- Je vais mieux mère et toi?

- Je vais bien aussi, merci.

Je pris ensuite place sur la chaise qui m'était réservée.

- Père, comment vous portez-vous aujourd'hui ? dis-je de suite.

- Je vais aussi bien qu'un père sur le point de donner la main de sa fille, me dit mon père.

Cette réponse de mon père m'intrigua, et pourtant, je suis convaincue qu'elle n'aurait pas dû provoquer un tel sentiment en moi. J'avais tout bonnement l'impression que mon père venait de me dire qu'il était heureux que les préparatifs de mon mariage se déroulent ainsi, comme il le souhaitait.

Nick sentit que la réponse de père avait eu de l'effet sur moi, alors il me lança un regard très soutenu. J'avais l'impression que ses yeux me disaient: " tiens bon, tout ira pour le mieux". Je souhaitais leur parler de mes désirs mais mes parents avaient l'air très heureux que les choses se déroulent selon leur convenance.

Au bout d'un moment, je pris mon courage à deux mains et je me lançai.

- Père, mère, j'ai à vous parler d'une chose qui me tient beaucoup à cœur, dis-je.

Ils cessèrent tous de manger et ils étaient près à m'écouter. Ce fut sans doute la première fois que j'eus de la peine à parler à mes parents librement.

- Je... J'aimerais vous parler de mon mariage à venir avec Philip Kendall, dis-je.

- Que t'arrives t-il ma chérie, aimeras tu revenir sur ta décision ? me demanda ma mère.

- Non mère, loin de moi cette idée, dis-je.

- Que se passe t-il donc, dit mon père, tu sais bien que tu peux tout nous dire sans crainte.

Quand à Nick, il me fit un signe de la tête, ce fut une manière de me dire que je n'avais rien à craindre du tout.

- Eh bien, je n'aimerais pas que mon mariage soit aussi grandiose que vous l'avez prévu. J'aimerais avoir un mariage très simple, avec juste la famille et les amis, dis-je.

- Tu ne te marieras qu'une seule fois tu sais, alors, cet événement devrait être mémorable pour toi et aussi pour le jeune Philip. Je ne souhaiterais pas te savoir malheureuse le jour de tes noces et j'ignorais que les décisions que nous prenions t'affectaient autant, me dis mon père.

- Mais non père, je souhaite aussi que vous soyiez heureux le jour du mariage, dis-je, j'aimerais juste que les choses se passent selon notre convenance à tous. Voilà pourquoi je vous propose de préparer la fête des fiançailles comme vous l'entendez et Philip et moi, prendront toutes les décisions concernant la cérémonie de mariage.

- Tu as pensé à tout à ce que je vois, il ne reste plus qu'un contrat, déclara ma mère.

- C'est bien la fille de son père, dit mon père.

J'avais l'impression que tout avait été résolu avant même que mes parents ne me donnent une réponse. Je sentais mon cœur un peu plus léger.

- Si telle est ta décision Rachel, je ne saurais aller contre, dit mon père, toutefois, tu sais bien que les Kendall y sont aussi grandement impliqués. Ils ont aussi leur mot à dire concernant cette décision.

- Je sais bien père, Philip se chargera de convaincre ses parents et si ceux-ci ne sont pas disposés à l'écouter, père, mère, je compte sur vous pour les persuader.

- Vous avez notre parole maître Ashley.

Nous continuâmes de manger tous ensemble. l'atmosphère était plus détendu que dans son habitude. Nous rions et bavardions à table. Au bout d'un moment, chacun s'excusa pour vaquer à ses occupations. Mon père et Nick allèrent à l'entreprise et ma mère avait des rencontres à honorer avec ses amies.

Je restai donc toute seule à la maison, comme il était devenu de coutume. Ce n'est qu'en ces moments de solitude que je comprenais à quel point les études me manquaient. Je n'aurais pas dû être chez mes parents à cette période de l'année. Si je n'avais pas rencontré Philip, j'aurais continué de réaliser mes rêves et peut-être que j'aurais fait ma toute première plaidoirie en tant qu'avocate. Mais j'avais renoncé à tout cela de mon plein gré, juste pour Philip. Nous n'avions encore jamais parlé de ce que je ferais après le mariage mais j'étais convaincue que je poursuivrais ma carrière d'avocate.

Il m'arrivait très souvent de m'ennuyer à la maison et tout au fond de moi, je gardais une grande crainte, celle de devenir un jour une femme au foyer. Je ne souhaitais guère en devenir une. Depuis l'enfance, j'avais nourri l'envie de travailler comme le faisaient les hommes. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle j'avais fait des études de droit, pour devenir avocate, plus particulièrement l'avocate dont mon père et mon frère avaient besoin pour l'entreprise familiale.

En effet, ma famille détenait une entreprise qui faisait dans les bijoux. Nous fabriquions nous même nos propres bijoux et nous les vendions dans nos propres bijouteries. Ce fut mon arrière grand-père qui fonda cette entreprise alors qu'il n'était encore qu'un jeune homme. Le nom de l'entreprise était Ashley, comme notre nom de famille. L'entreprise familiale dès lors passa des mains de pères en fils Ashley. Après mon père, ce serait à Nick de reprendre l'affaire, c'était la raison pour laquelle il y travaillait depuis des années. Moi je souhaitais aussi apporter mon aide à l'entreprise et donc, je me dis que devenir l'avocate de l'entreprise serait un bon moyen de le faire. Seulement avec Philip dans ma vie, je dûs remettre tout cela à plus tard.

Alors que j'étais toute seule à la maison, avec le personnel bien-sûr, je reçu un appel de Philip. Ce coup de fil fut le rayon de soleil qu'il manquait à ma journée.

- Bien le bonjour à l'élue de mon cœur, me dit Philip.

Il avait l'air aussi joyeux que dans son habitude. Il m'avait montré cette facette de lui que j'adorais. Je me sentais si chanceuse d'avoir un tel homme dans ma vie. Philip était gentil et attentionné, très affectueux aussi, il me donnait toujours l'impression d'être le centre du monde.

- Bonjour Philip, répondis-je.

- Comment se porte la femme la plus merveilleuse de la terre?

- Je me porte bien merci et toi? lui dis-je.

- Je vais bien puisque toi aussi.

- J'ai discuté du mariage avec mes parents et ils ont tous les deux été navré d'apprendre tout le tort qui m'avait été causé et donc, ils sont prêts à nous laisser organiser notre cérémonie de mariage.

- En voilà une bonne nouvelle! déclara Philip. Mes parents sont aussi d'avis que nous sommes les seules personnes à devoir préparer nos noces selon notre convenance à tous les deux.

Ce fut là une excellente nouvelle que Philip m'annonça. Mon visage rayonnait de bonheur et je ne pouvais m'empêcher de sourire. C'était comme si les nuages sombres qui planaient au dessus de nous se dissipaient.

Philip et moi parlions encore quelques instants et ensuite, nous nous quittâmes sur des mots doux. Après cet appel, je fut particulièrement heureuse cette journée. Je chantais à tout bout de champ. Je me disais que tout allait pour le mieux car j'étais sur le point d'épouser l'homme de ma vie.

Les heures passèrent assez rapidement ce jour là et ma mère fut la première à rentrer à la maison. Après son arrivée, elle me fit appeler dans sa chambre afin que toutes les deux, nous ayons une conversation.

Je me dépêchai de m'y rendre aussitôt que j'en fut informée. Ma mère avait laissé la porte de sa chambre légèrement ouverte afin de m'y recevoir. J'arrivai et je toquai.

- Tu peux entrer chérie, me dit ma mère.

J'entrai dans la chambre. Ma mère était allongée sur son lit.

- Bien le bonsoir mère, j'espère que ta journée s'est déroulée comme tu l'as souhaitée.

- Ah Rachel! elle fut très épuisante cette journée, me dit ma mère.

- Alors, tu devrais prendre du repos, lui dis-je.

- Impossible, je me dois de te préparer une merveilleuse cérémonie de fiançailles, me dit-elle.

Je ne dis plus rien dès lors. J'attendais avec impatience qu'elle me parle de la raison de ma présence. En effet, c'était chose très rare que ma mère fasse appel à moi pour une discussion, c'était plutôt une habitude de mon père.

- Assieds-toi chérie, me dit de nouveau ma mère.

Je pris donc place prêt d'elle, sur son lit.

- J'aimerais que toi et moi parlions de Philip et de ce mariage, déclara ma mère.

Je m'attendais à ce que nous parlions de cela.

- Que veux-tu donc savoir mère ?

- J'aimerais tout savoir, si cela ne te paraît pas très indiscret, me dit-elle.

- C'est tout de même vague de dire "j'aimerais tout savoir", éclaire moi d'avantage mère.

- J'aimerais savoir comment a eu lieu le coup de foudre, ce que tu aimes chez lui, j'aimerais tout savoir, dit ma mère. Tu es ma fille et j'aimerais me rassurer que tu sois sur le droit chemin.

- Tout a commencé il y'a quelques temps, à la fête organisée par papa. Tu sais bien que je déteste ce genre de fête mondaine et pour être honnête mère, je m'y sentais vraiment exclue. C'est alors que quand je m'éclipsai dans un coin, Philip vint m'y rejoindre. Je ne le reconnu tout d'abord pas jusqu'à ce qu'il se présente formellement. Il m'a fait bonne impression ce jour là mère. Ensuite, la communication entre nous devint de plus en plus intense au fur et à mesure que passaient les jours.

Ma mère m'écoutais très attentivement, comme si je lui dispensais un cours de droit.

- Quand ton père et moi nous nous sommes rencontrés, ce fut le coup de foudre instantané et c'est en le côtoyant tout le temps que j'ai compris que cet homme était l'homme de ma vie, dit ma mère. Dis moi Rachel, quelles sont les raisons qui te poussent à croire que Philip est celui qu'il te faut ?

- Mère, jamais une personne ne m'avait procuré tout le bonheur que me procure Philip. Quand je suis prêt de lui, je sens mes mains moites et je me retrouve toute désarmée. Mon cœur se remplit de joie à chaque fois que je pense à lui et le rencontrer devient comme une nécessité pour moi. Il me rend vraiment heureuse mère et si je ne m'abuse, ce sentiment est bien l'amour.

            
            

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