Entre la vie et l'amour
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Chapitre 5 Chapitre 5

- Oui, je le veux, telles étaient mes paroles.

Tout était si brusque, si soudain que je m'étais laissé envahir par toutes les émotions positives que je ressentis en ce moment précis. Philip enfila la bague à mon annulaire gauche et il se redressa et nous partageâmes un beau baiser. Ce baiser avait été très spécial pour moi car ça avait été un baiser d'amour véritable.

Il m'était difficile de réaliser ce qui m'arrivait en ce moment précis car c'était tout simplement digne d'un conte de fées. Cet instant fut si précieux pour moi que je souhaitai que jamais il ne se termine. Le gardien dormait toujours et grâce à dieu, il ne nous entendit pas.

- Je t'aime Rachel Ashley, me murmura Philip à mon oreille.

Ces quelques mots avaient retenti dans mon cerveau comme une douce mélodie. Et à cet instant précis, sans que je ne comprenne d'où débarquaient toutes ces émotions qui m'envahissaient, je me sentis prête. Je pris ensuite sa main.

- Viens, suis-moi et surtout, pas de bruit, dis-je à Philip.

Philip ne dit rien et il me suivit. Je pouvais néanmoins desceller dans son silence une certaine de certitude. J'avais compris que Philip avait une idée de la raison pour laquelle je tenais à ce qu'il me suive. Nous entrâmes et nous nous dirigeâmes dans mes appartements, toujours sous l'influence de ce silence que nous avions adopté à l'extérieur. J'étais sur le point de m'offrir à un homme pour la toute première fois de mes vingt-deux années d'existence.

Je ne savais pas du tout comment m'y prendre mais j'étais certaine du fait que je voulais qu'il me fasse l'amour, à cet instant précis. Déjà dans ma chambre, je fermai la porte et le silence dans la maison me donna l'impression que nous n'avions réveillé personne. Il m'embrassa langoureusement alors que nous étions toujours debout.

- Es tu certaine de le vouloir? me demanda Philip.

- Je le désire plus que tout autre chose au monde, répondis je.

Ma réponse sembla le galvaniser. Nous continuâmes à nous donner des baisers jusqu'à ce qu'il retire sa chemisette. Mon cœur se mit à battre à la chamade, comme si j'avais couru un marathon. Voyant qu'il fusse très engagé, je pris peur mais il le sentit.

- N'aie pas peur de moi, me murmura t-il à l'oreille.

Ses mots eurent l'effet qu'il désirait sur moi. Je me laissai aller et il déboutonna minutieusement mon vêtement de nuit. À cet instant, mon cœur s'arrêta de battre quelques secondes. Elle continua de m'embrasser, encore et encore. Et là, alors que ma poitrine était contre la sienne, je sentis s'élever ma libido, j'avais envie de lui. Les choses devinrent si intenses que nous nous laissâmes tomber sur mon lit, on continua de plus belle.

Les choses se firent d'elles mêmes et je me laissai aller. Ça avait été douloureux mais le plaisir que j'avais ressenti surpassait amplement cette douleur. On s'embrassa encore et encore jusqu'à s'en dormir l'un contre l'autre sur mon lit de jeune fille, dans la maison de mes parents.

- Réveille-toi Philip, le jour est levé, dis alors que j'étais à peine réveillée.

Mon réveil fut très brusque mais en voyant Philip couché près de moi, je compris que tout avait été bien réel. Les mots ne sauraient expliquer tout ce que je ressentis ce matin là à mon réveil. Mais juste en quelques instants, je revins à moi-même et sans tarder, je réveillai Philip. Il m'avait certes fait sa demande mais je ne souhaitais pas pour autant que toute la ville sache que nous avions passé la nuit ensemble.

- Bien le bonjour tendre amour, dit Philip alors qu'il ouvrait à peine les yeux.

- Le jour est levé mais le personnel de la maison est déjà éveillé à cette heure, dis je, nous devrions réfléchir à une manière discrète de te faire sortir d'ici.

- Tu m'as l'air bien angoissée pour la femme qui a fait de ma nuit la plus merveilleuse jamais passée.

- Tu n'es pas sans ignorer que tu n'as pas du tout le droit d'être dans ma chambre et à cette heure, je risque d'avoir des ennuis si quelqu'un sait que tu es là.

- Mais nous allons bientôt nous marier, me dit-il.

- Sais tu au moins ce que nous risquons tout les deux si nous sommes vus!

- Ce ne fut qu'une blague, calmes-toi. Je ferai l'effort de m'en aller discrètement, répliqua Philip.

Il me rassura car ses paroles me laissèrent un instant croire qu'il était devenu effronté et stupide aussi. Alors qu'il était censé se rhabiller aussi vite qu'il le pouvait, Philip prit de nouveau du temps pour me couvrir de baisers. Jamais encore je ne m'étais senti aussi aimé que ce jour là. Il me laissa croire que j'étais son centre d'intérêt premier. Son attitude ne le trahit point car il me fit me sentir aimée et appréciée. J'avais l'impression d'être sa reine, la seule femme que ses yeux voyaient.

En y repensant aujourd'hui, je me sens stupide mais qu'aurais je pu faire, il avait bien caché sa véritable personnalité. Nous mîmes tous les deux sur pieds un plan infaillible pour qu'il s'en aille sans toute fois éveiller les soupçons. Philip se dissimula derrière la porte de ma chambre, quant à moi, je poussai un cri atroce, comme si j'étais en pleine agonie. Mon cri alerta tout le personnel et aussitôt, ils envahirent tous ma chambre. Philip profita de cela pour s'en aller discrètement.

- Qu'avez vous mademoiselle? me demanda Seecombe.

- Il y a un cafard et il est entré sous mon lit! Dis je.

Ils firent tous de leur mieux pour me débarrasser de ce cafard imaginaire. Nous finîmes par nous dire que ce cher cafard s'était sans doute en allé. Mon plan avait fonctionné et Philip s'était sauvé. J'avais pris le soin de cacher la bague que m'avait offert Philip pour n'éveiller aucun soupçon. Quand ils libérèrent tous ma chambre, je me jetai sur mon lit et j'inspirai un grand coup. Mais j'étais heureuse.

            
            

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