Un Amour Inattendu
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Chapitre 4 Chapitre 4

Elle enfila une robe légère et descendit les escaliers en silence. Le manoir semblait encore endormi, aucune présence humaine à l'horizon. En passant par le grand hall, elle jeta un coup d'œil aux portraits accrochés aux murs. Des visages austères la regardaient avec sévérité, sans une trace de chaleur ou de bienveillance. Les Castellano, pensa-t-elle. La lignée de son mari, aussi froide et impénétrable que les pierres qui composaient cette demeure.

Une fois à l'extérieur, elle sentit une bouffée d'air frais lui redonner un peu d'énergie. Le jardin s'étendait devant elle, un véritable labyrinthe de haies et de chemins pavés. Elle s'aventura lentement entre les allées, son regard balayant les alentours, cherchant un signe de vie, quelque chose qui pourrait lui donner un semblant de normalité.

Alors qu'elle se promenait, elle remarqua un coin du jardin où les buissons semblaient plus sauvages, moins contrôlés. Intriguée, elle s'y dirigea. C'était comme si cet endroit avait été oublié, négligé par le jardinier perfectionniste qui s'occupait du reste des lieux. Les haies étaient plus hautes, presque menaçantes, et des herbes folles poussaient ici et là. Elle continua à avancer jusqu'à arriver devant une petite fontaine, à moitié recouverte de lierre.

C'est à cet instant qu'elle remarqua la silhouette. Une femme, légèrement courbée, était agenouillée près de la fontaine, les mains plongées dans l'eau claire. Maya s'arrêta, surprise de voir quelqu'un ici, dans cette partie reculée du jardin. La femme était vêtue simplement, ses cheveux gris ramassés en un chignon lâche, et elle semblait complètement absorbée par ce qu'elle faisait.

Maya s'approcha doucement, hésitante. « Bonjour ? » appela-t-elle d'une voix douce.

La femme releva lentement la tête, ses yeux plissés par l'âge, mais une expression bienveillante éclairant son visage. « Oh, je ne t'avais pas entendue arriver, ma chère. »

Maya s'arrêta à quelques pas, un peu gênée. « Je suis désolée de vous déranger. Je ne savais pas que quelqu'un était ici. »

La vieille femme se redressa lentement, essuyant ses mains mouillées sur son tablier usé. « Ne t'en fais pas, il n'y a pas beaucoup de visiteurs par ici. Moi, c'est Clara. Je m'occupe du jardin. Enfin, pas de tout le jardin, seulement de cette partie. » Elle fit un geste vers les buissons sauvages. « C'est mon petit coin secret. »

Maya sentit une vague de soulagement la traverser en entendant cette voix apaisante, si différente de l'atmosphère rigide du manoir. « Je m'appelle Maya », dit-elle avec un sourire timide.

Clara la regarda attentivement, ses yeux semblant percer au-delà des apparences. « Je sais qui tu es. La nouvelle madame Castellano. »

Maya baissa les yeux, mal à l'aise. « Oui... c'est ça. »

Clara se mit à rire doucement, un son rauque mais chaleureux. « Ne t'en fais pas, ma chère. Tu n'es pas la première à te sentir perdue ici. Ce manoir a une façon bien à lui d'accueillir les gens. »

Maya leva les yeux, intriguée. « Vraiment ? »

Clara hocha la tête. « Oh, oui. J'ai vu bien des choses dans cette maison. Elle peut être belle en surface, mais elle cache beaucoup de secrets. »

Maya sentit un frisson lui parcourir l'échine. « Des secrets ? »

Clara la regarda fixement, son sourire s'effaçant légèrement. « Chaque coin de ce manoir a son histoire. Il y a des endroits où il vaut mieux ne pas mettre les pieds. Des vérités que certaines personnes préfèrent garder cachées. »

Maya sentit son cœur s'accélérer. Les paroles d'Adrian lui revinrent en mémoire : « Certaines pièces vous seront interdites. » Elle se rappela également du ton qu'il avait employé, froid et calculateur. Que cachait réellement cet endroit ?

« Et Adrian... » commença Maya, hésitante. « Est-ce qu'il vous laisse travailler ici sans problème ? »

Clara haussa les épaules. « Adrian est comme son père. Froid et distant, mais il sait que je suis là depuis longtemps. Il me laisse tranquille, tant que je fais mon travail. »

Maya fronça les sourcils. « Comme son père ? Vous l'avez connu ? »

Clara acquiesça, un regard lointain dans les yeux. « Oh, oui. Le père d'Adrian était un homme compliqué, tout comme son fils. Mais lui aussi avait ses secrets. » Elle fit une pause, puis regarda Maya avec une lueur d'avertissement dans les yeux. « Si j'étais toi, ma chère, je serais prudente. Ce n'est pas un endroit où on peut poser des questions impunément. »

Maya sentit son estomac se nouer. Tout ce qu'elle entendait ne faisait que renforcer le sentiment de malaise qui l'habitait depuis son arrivée. Mais elle n'était pas du genre à reculer devant l'inconnu. Si ce manoir cachait des secrets, elle voulait les découvrir.

« Merci pour votre conseil, Clara », dit-elle doucement. « Je ferai attention. »

Clara hocha la tête, un sourire en coin. « Tu es une brave fille, Maya. Je sens que tu as du courage. Mais souviens-toi, dans cette maison, il y a des ombres qui ne demandent qu'à rester dans l'ombre. »

Après un moment de silence, Maya s'apprêta à partir, mais la vieille femme l'arrêta d'un geste. « Si jamais tu as besoin de parler, ou si tu te sens perdue, viens ici. Le jardin peut être un bon refuge, quand le manoir devient trop lourd à supporter. »

Maya la remercia, touchée par la gentillesse de cette femme. Alors qu'elle retournait vers le manoir, elle ne pouvait s'empêcher de penser à tout ce qu'elle venait d'entendre. Les secrets du manoir Castellano, les avertissements de Clara, et l'aura sombre qui entourait Adrian. Elle ne savait pas encore où tout cela la mènerait, mais une chose était sûre : elle n'était pas prête à rester dans l'ignorance.

Elle était déterminée à découvrir ce qui se cachait derrière ces murs froids et imposants.

Maya pénétra de nouveau dans le manoir, les paroles de Clara résonnant dans son esprit. Chaque pièce de cette maison semblait renfermer des secrets, des histoires non racontées et des mystères enfouis. En remontant les grands escaliers, elle se demanda si elle trouverait un jour sa place dans ce monde, ou si elle serait à jamais une étrangère dans cette maison où les ombres semblaient bien plus vivantes que les habitants.

Elle entra dans ses appartements et referma doucement la porte derrière elle. La lumière pâle du jour baignait la pièce, mais même la clarté semblait incapable de dissiper l'ambiance oppressante qui régnait ici. Maya s'approcha de la baie vitrée et regarda le jardin en contrebas. Là où Clara lui avait parlé, où cette mystérieuse fontaine se dressait, comme un symbole d'une beauté oubliée.

Un bruit à peine perceptible la fit sursauter. Quelqu'un frappa à la porte.

« Entrez », dit-elle, sa voix tremblante, encore secouée par ses pensées.

La porte s'ouvrit doucement, et une jeune domestique apparut, vêtue d'une robe noire sobre avec un tablier blanc immaculé. Elle s'inclina légèrement en signe de respect.

« Madame, le maître m'a demandé de vous faire savoir que le dîner sera servi dans une heure, » dit-elle d'une voix polie mais distante.

Maya hocha la tête. « Merci. »

Alors que la domestique s'apprêtait à partir, Maya l'appela : « Attendez. »

            
            

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