Ifue : Ton père est un de mes vieux amis. Nous sommes restés en contact. Il m'a fait parvenir par un parleur ( personne qui prend les messages pour les livrer oralement) que la plus jeune de ses filles, n'étant plus vierge, il aimerait l'expédier au près de moi.
Il aimerait que je t'apprenne la sagesse.
Je baisse les yeux de honte. Je voulais me justifier, mais je me suis tue. Ma grande soeur m'a mise dans une très mauvaise histoire.
Comment notre père réagira quand il donnera Mara, ma soeur, en mariage et se rendra compte qu'elle n'était plus vierge ?
J'en suis très effrayée.
Ifue : Quoi que, tu as l'air sage. Je ne pense pas que tu auras besoin d'énormement de cours particuliers.
On continue ainsi à parler, jusqu'à ce qu'il soit l'heure de dormir.
Elle me donne les recommandations du lendemain.
Le lendemain
Je me lève très tôt, ayant suivit les indications de la vieille Ifue.
Elle m'avait indiqué la veille une chambre que je devrais nettoyer très tôt.
Je dois d'abord réveiller la personne qui s'y trouve, et m'occuper ensuite de la chambre.
Je prends toutes les affaires et les produits ménagers dont j'aurais besoin..
Je salue les quelques gardes qui sont à leur poste.
J'ai l'impression qu'ils ne dorment jamais.
À moins qu'il soit souvent remplacés par intervalle de temps.
Je monte plusieurs escaliers, avant d'arriver à la fameuse porte dont la vieille femme avait parlé.
Je salue les deux gardes qui étaient devant la chambre.
-Mâ Ifue a dit que je ferait le ménage aujourd'hui.
Garde 1 : Elle nous l'a dit la veille
Me répondit simplement un garde.
Ils se poussèrent et me laissèrent entrer.
J'entre en douceur avec mon équipement, et je referme la porte doucement.
Une chambre ?
Non.
Cet endroit faisait quasiment le quintuple de tout l'endroit où je vivais avant.
Mais qui pouvait bien vivre dans cette "chambre" ?
Je marche lentement et en toute douceur. Je souleva les pans de ma robe légère et moulante de faux Kita. Mes longs cheveux crépus étaient attachés en un chignon bas de telle en sorte qu'on ne puisse voir leur longueur. Un voile de la même couleur que ma robe est sur ma tête.
J'arrive alors au niveau d'un compartiment de la chambre où une carrure imposante reposait avec calme, la respiration régulière.
Qui était il ?
Je m'approche en silence, et d'une voix timide, je parle enfin.
-Monsieur, il est l'heure que vous vous réveillez.
Je n'obtiens aucune réponse.
Je réessaie encore une fois, en me raclant la gorge.
-Monsieur, il faut vous lever.
Je suis intimidée par cette présence qui empli toute la pièce. Jamais je n'ai été face à toute cette puissance qui semble se dégager de lui.
J'observe ses muscles saillants.
Bon Dieu.
J'ai l'impression qu'il est en mesure de me briser à chaque instant.
Le lit est beaucoup trop immense, et l'homme ne se réveille pas.
Je pose mes genoux sur le matelas, et je m'approche de cette masse épaisse.
Je lui touche l'épaule pendant une fraction de seconde, avant de me retrouver dos sur le lit.
La main avec laquelle je voulais lui toucher l'épaule se retrouve dans..dans une main immense.
Il est juste au dessus de moi.
Si j'avais pu disparaître...je..je l'aurais fait.
Je n'ose même pas le regarder.
Lui : Regardez-moi.
J'avale lentement ma salive.
Comment une voix peut elle être aussi imposante ?
Mes yeux rencontre des orbes noires et glaçante, et je retourne automatiquement le regard.
Voyant que je ne le regarde pas, il se saisit de mon bras gauche et me lève de force du lit, avant de me plaquer avec brutalité sur le mur.
-S..seigneur.
Je tremble comme une feuille. Il est tellement grand que je me retrouve en bas de sa poitrine.
Lui : Qui êtes-vous ? Et je ne le repeterais pas.
Sa voix me terrifie.
Tout me terrifié.
Je n'ai jamais été aussi proche d'un homme et je tremble comme une feuille.
-Je m'appelle Fayima. Mâ Ifue..m'a demandée de faire le ménage chez vous.
Alors que je croyais qu'il me lâcherait, il ne le fait pas pour autant.
J'ai l'impression qu'il est en train de m'inspecter.
Sa grosse main entre en contact avec mon menton qu'il relève brusquement.
J'observe son visage.
Est-ce permis d'être aussi beau ?
Il possède des sourcils terres noirs, et froncés, des yeux sombres, et de longs cils épais.
Son nez est droit.
Sa peau ébène est légèrement lumineuse me fait penser à un chocolat marron et lisse.
Ses cheveux crépus sont fins.
Je m'arrête dans ma contemplation quand sa main se saisit de mon cou.
Il se détache brusquement de moi, me laissant ainsi tomber au sol.
J'essaie de reprendre ma respiration, et de calmer mon coeur qui bat beaucoup trop vite.
C'est, torse nu, je pense, que cet homme sort de la chambre, me laissant livrer à moi même.
Je reste dans cette même position pendant une dizaine de minute, ayant leur qu'il revienne à tout moment pour me briser.
Je pense que...que je peux faire le ménage maintenant.
~Elijah~
Je sors de la chambre, un t-shirt en main.
Les gardes s'inclinent mais je ne leur donne aucune attention. Je porte rapidement mon t-shirt, sans chercher à savoir s'il est dans le bon sens ou non tellement que je suis en colère.
Je prends l'ascenseur, et descends au rez-de-chaussée.
Je marche ensuite jusqu'à la maison de celle que je considère comme ma mère.
Elle est assise sur son fauteuil habituel, la télévision allumée et pagne en main.
Je l'empêche de se lever d'un geste de la main.
-Tu n'as pas besoin de t'incliner devant moi. Ce n'est pas pour ça que je suis là.
Ifue : Bonjour majesté. Avez-vous passé une agréable nuit ?
-Mère, je pensais avoir été bien claire concernant la présence d'une quelconque femme dans mon aile du château.
J'essaie de contrôler la colère dans ma voix, pour ne pas lui hurler dessus.
Yawo, sort de je ne sais où, et se montre dans mon champ de vision. Tant mieux. Je pourrais faire une pierre deux coups.
-Pourquoi est-ce que vous deux n'en faites qu'à votre tête ? Je suis toujours très clair dans mes ordres. À moins que vous ne me compreniez pas.
Ifue : Oui altesse. J'ai bien dormi aussi, merci d'avoir demandé.
J'inspire bruyamment.
Ifue : Pour répondre à votre question..
-Arrêtez tout de suite le vouvoiement. Il n'est pas le bienvenu.
Elle soupire.
Une expression que je déteste voir sur son visage apparaît. Elle est peinée.
Ifue : Majesté, cette jeune fille est très discrète. A t-elle eu un quelconque comportement déplacé vis à vis de toi ?
Je ne réponds pas.
Ifue : C'est bien ce que je pensais. Elle est la seule en laquelle j'ai confiance. C'est soit elle, soit je continue à faire le ménage et à faire souffrir mon pauvre dos qui..
-Ça suffit. Il n'y a donc pas d'hommes dans ce pays en mesure de faire le ménage ?
Ifue : Il n'y a pas d'homme en qui j'ai confiance pour cela.
Je serre les dents, pour retenir les mots brutaux qui menacent de sortir de ma gorge.
-Yawo, pourquoi est-ce qu'une femme est venue toquer à ma porte hier ?
Yawo : C'est une de vos concubines majesté.
-Je ne veux aucune concubine. N'ai-je pas été clair ?
Yawo : Personne ne vous apprendra votre culture. Vous n'avez aucune femme, vous êtes donc obligé d'en avoir. C'est moi qui ai demandé à ce que Raya aille vous voir. Elle voulait se donner à vous, tout comme toutes les autres.
-Je ne veux plus jamais que l'une d'entre elle parvienne dans mon aile du château. Est-ce bien clair ?
Il incline légèrement sa tête.
Je rebrousse chemin, et je m'arrête juste au niveau de la porte.
-Je..
La phrase qui s'apprête à sortir de ma gorge est tellement difficile pour moi.
Je n'ai pas le choix.
Ifue fait partie des personnes à qui je tiens le plus. Je ne veux pas lui infliger plus de peine...je ne veux pas me comporter comme elle.
-J'autorise la jeune fille à faire le ménage chez moi. Elle n'a pas intérêt à fouiner dans mes affaires, et encore moins à s'approcher de moi.
Je sors ainsi, afin de me préparer pour vaquer à mes occupations, bien décidé à ne pas entrer dans ma chambre avant qu'elle n'en soit sortie.
Fayima
C'est un monstre.
C'est la seule pensée qui vient à l'intérieur de mon esprit.
J'ai l'impression qu'il aurait pu me tuer.
Son regard était tellement assassin.
Je retiens mes larmes du mieux que je peux.
Je n'ai pas le choix.
Cette situation m'a été imposée par ma famille.