Le soleil commence à se coucher sur la petite ville tranquille dans le pays d'Ekanza, emportant avec lui cette douce chaleur qui régnait.
Le froid s'abattit sur la ville, et le vent commença à souffler. Les commerçants devaient à tout prix ranger leurs affaires.
À quelques pas de la ville d'Ashati, un immense désert repose.
Les belles dunes pouvant être aperçues de loin avaient de beaux reflets dorés.
Ce désert était tout simplement immense.
Au milieu de celui-ci se trouve un bâtiment très grand.
Le propriétaire n'aimait pas quand on l'appelait "château". Non.
Il s'agissait pour lui d'un patrimoine dont il a hérité par le sang, et par la mort de ses ancêtres jadis assis sur le même trône que lui.
Ekanza se leva avec un calme effrayant de sa chaise, et partit vers sa fenêtre.
La grande télé de la salle est allumée, et laisse passer une information qui commence sérieusement à l'agacer.
Son conseiller, Yawo, un homme âgé et fort sage l'observait du coin de l'œil avec inquiétude.
Il savait que la colère du roi pouvait être violente, et que son courroux s'abattait sur les coupables.
-Voulez-vous que je change de chaîne, mon roi ? Demanda Yawo, nerveux.
-Non, répondit froidement Elijah.
-Le roi d'Ekanza a encore fait parler de lui. Plusieurs assaillants ayant tenté d'envahir sa ville ont été neutralisés sous ses mains.
S'en est suivis un véritable carnage, où un spectacle inhumain s'offrait à toute la ville. Les cadavres de ces hommes jonchaient le sol, et le roi à l'allure effrayante s'en est allé, sans même regarder derrière. Le peuple était terrifié, mais tous louent le courage incontestable de leur souverain, et lui vouent un amour inconditionnel.
N'oublions pas qu'il a plusieurs fois sauvé les Ekanzais de ses propres mains. La question que ce peuple se pose aujourd'hui est "est-ce que notre souverain, aussi puissant soit-il, réussira à enfin trouver une femme ?", Parle inlassablement la journaliste.
Un rictus de dégoût apparut sur le visage du roi Ezanka III.
Il était le sujet favoris de toutes les discussions.
Toutes les chaînes ne pouvaient s'empêcher de parler de lui, et chacun de ses mouvements était pisté par les journalistes.
Les femmes ? Il en avait à outrance, mais ne laissait aucune d'elle pénétrer sa carapace. Il ne voulait pas donner la couronne de reine à une femme qui n'a aucun ressenti pour son peuple.
Les femmes étaient beaucoup trop viles pour diriger selon lui.
Il ne parlait à personne.
Les quelques mots qu'il échangeait à longueur de journée était pour Yawo.
Une figure paternelle qu'il chérit plus que tout.
La froideur d'Elijah était glaçante, et continuelle.
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Fayima Hosanna Anta alla récupérer le linge à l'extérieur.
La nuit commençait à tomber, et le village de Neresis était en train de plonger dans l'obscurité.
Elle faisait tout dans sa maison.
Âgée de tout juste 20 ans, elle portait un poids qu'elle avait du mal à supporter, et dont elle ne se rendait pas compte : sa beauté.
Fayima sortait toujours avec soit des vêtements amples, soit des vêtements longs sous la demande de son père.
Tous les yeux étaient toujours sur elle, tellement que son visage était captivant.
Sa belle beau marron, son visage ensorcelant, ses yeux marrons clairs, et ses longs cheveux crépus qui lui arrivaient en bas du dos.
Cette beauté, qu'elle n'a d'ailleurs jamais demandé lui apportait énormément de malheurs.
Elle était souvent battue par son père qui était extrêmement protecteur, et pour tout écart de comportement.
Elle ne peut pas sortir comme elle le désire, ni parler avec tout le monde.
C'étaient les règles, et elle les suivait.
Elle porte toujours un foulard sur sa tête. Cela apaise son père qui n'apprécie pas le fait que les regards soient portés sur elle.
À cause de sa beauté, sa propre soeur, et ses cousines lui faisaient vivre un enfer.
Leur jalousie était comme un énorme étau qui ne faisait que serrer le cou de la pauvre fille.
Elle mit tous le linge dans la bassine, et se dépêcha de rentrer chez elle.
Sa soeur Mara, venait de rentrer de sa petite escapade.
Elle bouscula sa petite sœur, et la regarda avec mépris.
-Je viens de coucher avec un homme dans notre chambre. J'ai énormément de chance d'être autant détendue. Pas comme toi, espèce de petite vierge écervelée, lança Mara à Fayima.
Celle-ci ne répondit pas.
Elle connaissait son père, et s'il apprenait les activités de sa première fille, il deviendrait certainement fou.
Il était obsédé par la virginité de ses filles, de telle en sorte qu'il soit même en mesure de les battre pour cela.
La mère de Fayima arriva afin de voir si sa petite fille avait fini ses activités ménagères.
-J'ai fini maman.
-Merci, ma fille, lui répondit sa mère.
Mara sortit de la petite maison sans dire un mot, son petit téléphone en main.
Il faut avouer que la famille Anta est une famille très modeste. Il y a énormément de choses qu'elle n'est pas en mesure de se permettre.
Cela ne dérange pas Fayima.
Elle veut juste rendre fière sa mère, et pour cela, le reste n'a aucune importance.
Elle se dépêche de rentrer chez elle, ne sachant pas que le plan de sa soeur avait marché à merveille.