L'amour est un petit tyran
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Chapitre 9 Andrea

Les trois Ukrainiennes sont plus distantes avec moi et elles font un peu moins les fanfaronnes au petit-déj ce matin suite à ma victoire sur tous! Aujourd'hui, c'est Sabrina qui est de corvée en cuisine et l'Espagnole nous prépare sans surprise... une omelette espagnole.

Elle nous recommande de bien nous régaler des petites saucisses qui viennent avec, car ce sont les dernières et que l'approvisionnement n'a lieu qu'une fois par mois. Ce qui veut dire que nous n'aurons pas d'autres petites saucisses avant le 23 décembre, moment où nous quitterons les lieux pour retourner dans nos familles à l'occasion des fêtes.

Miguel et plusieurs autres Torpederos n'hésitent pas à venir me féliciter d'avoir non seulement fini la première, mais aussi d'avoir établi un nouveau record sur le parcours. Je peux voir du coin de l'œil Maurice et Riku qui ruminent. Surtout quand ce sont des disciples de haut degré tels que Ronan ou Samuel qui viennent me féliciter. Samuel tout particulièrement est le Torpederos que j'ai fait dévaler une pente raide et il est très impressionné par mes aptitudes pour les arts martiaux ainsi que de mes réflexes.

Je dois en remercier Basile. À Sidov Corp, il était mon entraineur en situation de combat et il était impitoyable avec moi. Maintenant je sais pourquoi il aimait tant me mettre au tapis. Le sale hypocrite!

El Cabeza vient s'asseoir parmi nous autour du feu de camps et il nous fait signe, à moi, Riku, Camille, Miguel ainsi que les deux autres Ukrainiennes qu'après le petit-dèj, il désire que nous l'accompagnions dans la tente de commandement.

Comme il avait dit, les meilleurs d'entre nous seraient sélectionnés pour une mission en territoire hostile. Cette mission servira aussi à nous former encore plus en profondeur, j'imagine.

Je ne m'entends pas super bien avec Riku et Camille. Les deux autres Ukrainiennes sont aussi des vraies bitchs également. Mais sous la tente de commandement, je mets de côté le conflit entre nous. En mission, il n'y a pas de place à l'erreur.

Nous nous rassemblons tous autour d'El Cabeza, qui vient d'allumer son ordinateur. Il affiche les plans de ce qui me semble à première vue une usine...

- Votre mission sera d'aller libérer les personnes retenues prisonnières dans ce bâtiment, et de collecter toutes les données de leur serveur qui est en Intranet.

Une mission de sauvetage. D'accord.

El Cabeza nous fait voir sur google map l'emplacement de cette usine. Ma gorge se serre automatiquement quand je réalise qu'elle se situe vraiment en territoire hostile. Plus précisément dans la jungle, à proximité de la ville de San Felicia, dans le Costa Rio. Je connais cette région. J'ai grandi à proximité... dans un village se situant à la frontière entre le Costa Rio et la Colombie.

Vous devez savoir que le Costa Rio est une république de banane. Le petit pays autoproclamé d'un dictateur, à cheval entre la Colombie et le Brésil. Mais plus important encore, ce petit dictateur est le chef suprême de la «Mano peluda», et aussi et surtout, mon beau-père, Ricardo Lopez.

J'essaie de ne rien laisser voir de ma nervosité et je me demande aussi si El Cabeza l'a fait exprès de choisir cette cible, comme il connait mon passé...

Je le regarde du coin de l'œil, mais son expression ne trahit aucunement ses pensées quand il ajoute que cette usine est une usine de textile, qui cache aussi un centre de raffinement, pour la cocaïne. Une fois que nous aurons libéré les personnes qui y sont tenues en esclavage, forcées d'y travailler... Nous devrons placer des charges explosives pour la démolir.

El Cabeza se tourne vers les trois Ukrainiennes. Elles seront chargées de libérer les prisonniers et de les conduire à l'abri vers le site d'extraction. Riku et Miguel doivent poser les explosifs et moi je dois copier les données du serveur.

Cette usine se situe à plus de trois heures de route par voies aériennes, donc nous partirons ce soir même, et une fois que nous aurons été parachutés à environ une dizaine de kilomètres des lieux de notre mission, nous serons livrés à nous-mêmes.

Quand nous émergeons de la tente de commandement, Miguel émet un commentaire: «Dites, vous croyez qu'El Cabeza a une dent contre la Mano Peluda?» Camille est aussi de cet avis. Quand Riku leur demande pourquoi ils le pensent, Miguel nous explique que chaque fois que les recrues doivent s'entrainer en situation réelle... il prend toujours pour cible la Mano Peluda!

Autrement dit, les hommes de la Mano Peluda servent aux jeunes recrues des Torpederos à s'faire la main!

Cette idée m'amuse beaucoup.

Si mon beau-père le découvrait...

Cependant, je suis de plus en plus intriguée en écoutant Miguel, Camille et les deux autres Ukrainiennes en discuter. Ils suivent cet entrainement intensif des Torpederos depuis plus longtemps que moi et Riku. Ce n'est pas leur premier séjour en Amazonie. Ils ont donc déjà effectué d'autres missions de ce genre...

Au départ, je croyais que Rafael La Costa avait choisi cette cible pour me tester, comme il connait mes liens avec la Mano Paluda... Mais maintenant, je réalise que son aversion pour Ricardo Lopez et son organisation ne date pas d'hier.

El Cabeza et moi avons un ennemi commun.

Qu'il est doux à mon cœur de le découvrir !

La Costa nous a donné une permission spéciale pour utiliser les équipements informatiques et nous équiper en armes de notre choix. Comme j'ai terminé première au parcours, je suis la leadeure du groupe.

Nous avons toute liberté pour agir, mais nous serons aussi évalués sur les stratégies que nous aurons adoptées pour cette mission. Moi plus que tout autre en tant que leadeure du groupe.

Ronan nous donne accès à l'armurerie, qui est toujours verrouillée. Il doit utiliser un code et fournir son empreinte digitale pour nous en ouvrir la porte du bunker souterrain. Riku et Miguel sont super doués pour tout faire exploser, donc je les laisse sélectionner eux-mêmes leur matériel nécessaire pour les charges explosives.

Les trois Ukrainiennes optent pour des armes blanches. J'approuve totalement, parce qu'elles doivent libérer les otages et éliminer tous les gardes qui surveilleront l'usine. Pour ce faire, elles devront être ultras silencieuses. Nous prenons tout de même plusieurs revolvers automatiques, et plusieurs chargeurs, avec les silencieux. Nous nous équiperons aussi tous de fusils mitrailleurs au cas où ça tournerait mal.

Ricardo Lopez a tout un groupe de pistoleros et de guérilleros à son service et ils peuvent décocher une cible de très loin. Ils ont aussi de bons réflexes et sont entrainés au combat corps à corps.

Ronan me dit qu'en plus des armes, il nous sera fourni des radios, et enfin, un téléphone satellite, pour retransmettre les données que je vais copier sur le serveur par liaison directe.

Ouais. Ce s'ras plus rapide et plus efficace que de les copier sur un disque dur externe.

Il n'a pas besoin de me donner plus de détails, puisque ce genre d'opération est la routine pour moi.

Nous passons l'après-midi à examiner les plans des lieux dans la tente de commandement, ainsi que les images satellites qui nous ont été fournies, pour déterminer où l'hélicoptère devrait nous parachuter ainsi que notre itinéraire. Il fait aussi déterminer un site d'extraction, pour les personnes qui sont prisonnières de cette usine.

Camille fait une suggestion, mais très vite je la rembarre.

- Non. Il y a des troupes de la Mano Peluda stationnée en permanence dans ce secteur... Il vaudrait mieux les faire descendre le fleuve d'Amazonie et leur faire passer la frontière avec le Brésil par ici... Après, ils seront hors de danger, car les Brésiliens ont une base militaire en bordure du fleuve à cet endroit... Ils pourront demander de l'aide.

Tous les autres me dévisagent avec insistance.

- Tu sembles connaitre plutôt bien ce secteur, remarque finalement Olga, une des Ukrainiennes, avec suspicion.

- J'ai grandi dans un village en bordure du Costa Rio. Dis-je avec grande froideur. Je suis Colombienne, vous vous rappelez!?

Plus personne ne dit rien et moi non plus, je n'en dis pas plus, mais Riku et Miguel ne cessent de me jeter des petits regards suite à cela. Ils me voient tous en fait sous un nouveau jour et se doutent bien que ça cache quelque chose, cette connaissance approfondie que j'ai de notre ennemi.

Au diner, nous prenons tous des forces en vue de la mission qui s'effectuera de nuit. Notre paquetage est prêt, et l'heure de notre départ approche. Sabrina se demande bien comment il se fait qu'aucun de nous ne ressente de la nervosité, parce qu'elle, à notre place, elle serait super nerveuse. Mais elle a fini bonne dernière au parcours ce matin, et Maurice, son voisin, s'est même blessé à une jambe. Ce qui prouve que ni l'un ni l'autre ne sont prêts pour ce genre de mission. Comme ils ont perdu, en plus, ils seront de garde cette nuit en guise de châtiment.

J'ai droit à un deuxième dessert au repas, comme j'ai remporté notre pari. La deuxième coupe de délicieuse salade de fruits à la mangue dans les mains, avec de la crème chantilly... je savoure mon petit plaisir, narguant ouvertement Riku, qui en est vert de jalousie. Dire qu'il devra laver les latrines pour tout le reste de notre séjour!!

Il me déteste maintenant, c'est une évidence!

Le soleil baisse de plus en plus à l'horizon et, l'heure du grand départ approchant, nous retournons tous à nos tentes respectives pour enfiler nos tenues de combat de couleur noire. Nous sommes aussi masqués et nous portons des vestes pare-balles en plus de nos armes et du reste. Nous devons aussi enfiler notre harnachement pour les parachutes contenus dans le paquetage qui sera sur notre dos.

Ensuite, nous nous dirigeons vers la petite clairière dans laquelle l'hélicoptère avait atterri à notre arrivée ici.

Assise dans l'herbe de la petite clairière au clair de lune, mon paquetage près de moi, je patiente comme les autres en silence. Nous sommes tous extrêmement calmes, mais les Ukrainiennes sont un peu méfiantes envers moi. Camille se fait le porte-parole de leur groupe:

- Les problèmes, on les laisse ici.

Je lève un sourcil interrogateur.

- Pardon?

De son accent slave, elle me dit qu'elle se fiche de savoir si j'ai un compte à régler avec la Mano Peluda. Tout comme le différend qui existe entre nous tous, ce problème, je dois le laisser ici. Il ne doit pas nuire à cette mission.

Non, mais! Elle s'prend pour qui celle-là! Avant d'entrer chez les Torpederos, elle et ses deux sœurs n'étaient que de simples civiles originaires d'un tout petit village sous occupation en Ukraine, alors que moi, je bossais déjà à Sidov Corp, une des boites de sécurité parmi les plus prestigieuses, et qui a même des contrats avec la CIA.

Je la dévisage avec grande froideur:

-Je suis une professionnelle contrairement à plusieurs d'entre vous. Et je suis aussi le chef de cette mission, dis-je ensuite avec aplomb.

J'entends les bruits de l'hélicoptère dans le lointain alors je bondis de ma place, attrapant mon paquetage. Je leur jette à tous un regard si froid et si glacial qu'ils en frissonnent.

J'insiste:

-Vous n'avez pas intérêt à remettre en question mon autorité ou à faire rater cette mission!

Sans plus attendre, je me dirige vers l'hélicoptère qui est en train d'atterrir et Miguel s'empresse de me talonner. «Ouah... Amiga! Quand tu le veux, tu peux être vachement intimidante!» me hurle-t-il, les bruits de l'hélico enterrant nos paroles.

La tête penchée pour éviter les hélices, j'agrippe la poignée de la porte coulissante arrière de l'hélicoptère de type Black Hawk et je l'ouvre pour m'y engouffrer, haussant les épaules.

Dans la vie de tous les jours, je peux être douce et tendre, comme un petit agneau bien docile... mais quand je suis en mission, je ne rigole plus!

Je viens tout juste déposer mes fesses sur la banquette arrière quand le pilote de l'hélicoptère se tourne en notre direction pour nous saluer.

Mon cœur s'arrête automatiquement quand j'entends la voix aux accents russes de Yuri. Fucking. Ivanov.

- Zdrasti, malysh! me dit-il, levant les sourcils et les yeux rieurs.

(Salut bébé!)

Yuri ponctue ses paroles d'un sourire très arrogant. Miguel se penche automatiquement vers moi et il me demande si je comprends ce que le pilote vient de nous dire...

Je jette un regard très impatient en direction de ce visiteur indésirable.

Oh que oui, je le comprends!

Mais ne comptez pas sur moi pour vous traduire!

                         

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