Ma créature
img img Ma créature img Chapitre 7 Tout dans la démesure
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Chapitre 10 Bien décidée img
Chapitre 11 Une séance perturbée img
Chapitre 12 Une erreur qui aurait pu couter chère img
Chapitre 13 Regrets img
Chapitre 14 Un désir enfouit depuis nos seize ans img
Chapitre 15 Un retour pour un mieux img
Chapitre 16 Pas une arriviste img
Chapitre 17 Incapable img
Chapitre 18 Un détail encombrant img
Chapitre 19 Un pas en avant img
Chapitre 20 Un réveil surprenant img
Chapitre 21 Grillée img
Chapitre 22 Battements img
Chapitre 23 Surprise img
Chapitre 24 La patinoire img
Chapitre 25 Con ! img
Chapitre 26 Pas assez cher img
Chapitre 27 Pour toujours img
Chapitre 28 Comme si nos vies en dépendaient img
Chapitre 29 Novice img
Chapitre 30 Jalousie img
Chapitre 31 Hésitation img
Chapitre 32 Tension img
Chapitre 33 Un écho img
Chapitre 34 Envie d'être PTS img
Chapitre 35 Perdus img
Chapitre 36 Des gamineries img
Chapitre 37 Quelques jours img
Chapitre 38 Solitude img
Chapitre 39 Mal à l'aise img
Chapitre 40 Premières caresses img
Chapitre 41 Partager img
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Chapitre 7 Tout dans la démesure

Phoebe

Le père de Dean a l'air content du souper qu'il vient de passer avec nous, et surtout du décolleté que je porte ; vu comme son regard y bifurque bien trop souvent. Moi, en revanche, je suis à deux doigts de m'endormir devant leur conversation assommante. Mais cela ne ferait pas, si je me mettais à bailler ; donc je me focalise sur la salle du restaurant.

Je suis quand même étonnée que personne ne soit assis auprès de nous ; on dirait qu'il y a une barrière invisible qui empêche quiconque de la traverser. Je fais un geste de rappel avec mon corps qui semble attirer l'attention de Dean sur moi, mais cela ne dure qu'un instant avant qu'il ne continue de parler avec son père.

Je viens effectivement de me rappeler que Chad m'a parlé qu'il ne supportait pas la foule autour de lui. Bien entendu, cela semble donc logique qu'il n'y ait personne aux autres tables qui sont autour de nous. Je soupire sans m'en rendre compte, mais quand la main de Dean se pose sur la mienne ; je comprends ce que je viens de faire. Je me tourne vers lui, avec un sourire sur les lèvres de honte. Aie ! Il va me griller si je continue ainsi !

- Tu sembles fatiguée. Me fait-il simplement contre toute attente. Moi, qui m'attendais à un regard perturbé sur le fait qu'un robot soupire d'ennui ; je suis étonnée de sa réflexion. Mais je souris en acquiesçant pour donner le change.

- Le décalage horaire. Fais-je sur un air désolé.

Je n'ai pas menti. J'ai dû étudier la vie de ce gars en moins de quarante-huit heures, apprendre à me tenir le plus possible comme un robot, et de plus, je suis obligée de sourire comme une idiote.

- Je pense que nous devrions rentrer. Me fait Dean et je jurerais que c'est ce qu'il attend depuis un moment.

Pourtant, il n'a pas arrêté de parler avec son père. Dean achève sa tasse de café, et il se lève. Je fais donc pareil, sans omettre de tirer sur ma robe que je vais enfin pouvoir enlever.

- Phoebe, je suis heureux de vous avoir rencontrée. Me fait son père en plongeant son regard dans le mien et je souris en lui serrant la main.

- Moi aussi, j'espère vous revoir bientôt. Souris-je à mon tour en récupérant ma main.

- Si vous logez chez Dean, nous nous verrons souvent. Me fait remarquer son père et j'acquiesce simplement, en espérant que cela ne soit pas trop souvent. Je ne sais déjà pas ce qui m'attend quand je serai chez Dean ; alors devoir jouer les amoureux devant lui tous les jours...

- Je compte profiter de Phoebe dans les jours à venir. Lui fait Dean en posant sa main dans le milieu de mon dos et je me retiens d'avoir un geste de recul.

Pour quelqu'un qui n'aime pas qu'on le touche ; il me semble que lui, il n'a aucun problème pour le faire. Pourtant, je remarque que son père et lui ne se serrent pas la main. Donc, sa maladie l'empêche même d'avoir des contacts avec des gens proches de lui ? J'ai un sentiment de compassion à nouveau pour ce gars qui fait signe à son père sur le parking, alors que nous sommes près de sa magnifique Lamborghini noire et je me retiens de baver. Si on m'avait dit que je montrais dans un bolide pareil un jour ; je serais certainement en train de rire roulée par terre.

Dean

- Bien, rentrons ! Lâché-je simplement en rentrant dans la voiture.

J'attends qu'elle se soit assise, et qu'elle ait mis sa ceinture avant de démarrer en trombe du parking. Je passe la main dans mes cheveux, et mon regard se porte sur ses jambes. Je reviens aussi vite sur la route, en souriant comme un idiot. J'avoue qu'elle est bien roulée ; mais il ne faut pas que j'oublie que ce n'est qu'un robot. Même si elle s'est comportée comme une humaine, allant jusqu'à soupirer d'ennui. Je dois avouer que Chad a effectué un travail remarquable sur elle, et que contre tout étonnement, mon père s'est tout de suite fait berner. Mais elle a effectivement les arguments là où il faut pour faire pencher la balance en sa faveur ; et en grand amateur de femmes, mon père l'a tout de suite vu.

Je ralentis et je pousse sur la télécommande de la barrière de la propriété, avant de me lancer dans l'allée et de faire le tour de la demeure pour rejoindre le parking à l'arrière. Ils annoncent bon, donc je peux la laisser dehors cette nuit. Je coupe le contact et je sors de la voiture pour rejoindre la porte arrière de la maison. Je m'arrête net, réalisant qu'elle ne me suit pas. Je me retourne vers la Lamborghini en fronçant les sourcils dans sa direction ; PTS me regarde bêtement assise dans la voiture. Je soupire, et je reviens à la voiture pour ouvrir la portière.

- Je peux savoir ce que tu attends ? Lui demandé-je sur un ton condescendant en la regardant. Celle-ci relève son regard dans le mien et penche la tête.

- Je ne savais pas si je pouvais sortir. Me répond-elle bêtement et je soupire une nouvelle fois en me rendant compte qu'elle savait se comporter comme une machine en fait.

- Sors de là ! Lui ordonné-je en repartant vers la maison.

- Tu ne vas quand même pas dormir dans la voiture. Lui fais-je remarquer et je confirme au son de ses talons qu'elle me suit.

- Merci. Me dit-elle simplement alors que j'ouvre la porte de la maison.

- T'imagines. Si mon père, ou n'importe qui vient me rendre visite et te trouve dans la voiture ; je vais avoir l'air d'un monstre ! Lancé-je alors que nous entrons dans le salon.

Je m'arrête sentant un frisson étrange parcourir mon corps, comme si je sentais un malaise ou une aura malsaine, autour de moi. Je me retourne pour trouver PTS affichant un sourire un peu trop figé pour une humaine.

- Arrête ça, tu fais peur. Lui lancé-je nonchalamment.

Je me dirige vers le bar, où je sors une bouteille de scotch et je me sers un verre, avant de m'assoir tout en regardant cet androïde qui se tient là debout et droite devant moi. Je porte mon verre à mes lèvres, et je détaille du regard chaque forme de cet androïde qui attend certainement que je lui dise quoi faire. Mais que pourrais-je lui faire faire ? Après tout, elle n'est là que pour me tenir compagnie.

Je porte ma main à mon menton, et je le frotte un moment en continuant de la regarder.

- Comme ça, Chad t'a appelé Phoebe. Dis-je avant de ramener mon verre à mes lèvres.

Les yeux de PTS se portent sur moi, et je plisse un peu les yeux en regardant la couleur noisette de ceux-ci, avant de descendre sur ses lèvres.

- Oui, il faut dire que je ne suis que sa copie.

- Connaissant Chad et son adoration pour cette fille ; tu dois être mieux qu'elle non. Ricané-je en portant mon verre à mes lèvres pour réfléchir à tout ce que Chad m'a raconté sur son amour de jeunesse.

- Je ne vois pas ce qui vous fait dire cela.

Je reviens sur PTS, et j'ai l'impression que ses yeux noisette semblent bien froids tout d'un coup. Il lui a inséré un programme qui m'empêche de dire du mal de son ex ou quoi ?! J'ai l'impression qu'elle a très mal pris ce que je viens de dire.

- Tu as raison, je ne la connais pas. Me corrigé-je.

Je suis vraiment en train de m'excuser devant un androïde ?! Je secoue un peu la tête me demandant si je n'ai pas un peu trop bu ce soir. Après tout, je suis sorti dans un restaurant avec mon père, et même si PTS est un robot, j'ai dû prendre quand même sur moi pour me tenir à côté d'elle à table. Pourtant, ce que je redoutais quand même et qui s'est bien passé ; c'est le fait que je puisse la toucher sans problème. Mais il fallait que je sois réaliste devant mon père, et lui montrer que je pouvais toucher celle que j'aime soi-disant.

Je me lève du fauteuil en détournant mon regard d'elle, et je compose le numéro des quartiers d'Albert.

- Tu as préparé ce que je t'avais demandé ?

-"Oui, Monsieur Dean". Acquiesce Albert et je raccroche aussitôt.

Je porte le verre de Scotch à ma bouche et j'en avale le reste du contenu, avant de repartir vers le bar et sans un regard pour PTS ; je lui montre la porte.

- Deuxième à gauche en montant les escaliers. Fais-je simplement avant de partir vers l'autre porte pour rejoindre mon bureau.

Phoebe

Là pour le coup, il me plait déjà beaucoup moins celui-là avec son air de macho une fois que nous avons quitté son père. Le yin et yang... Le noir et le blanc. Et sa remarque sur le fait que je sois mieux que moi-même ! Non mais, il ne me connait même pas, alors d'où il peut dire de telles absurdités ! Je monte les escaliers et j'aurais presqu'envie de taper mes talons comme une hystérique sur le marbre de ses marches, pour lui montrer que je ne suis pas qu'un tas de ferraille. Mais je me retiens en respirant par le nez, tenant fermement ma bouche m'empêchant de dire ce que je pense depuis qu'il m'a fait sortir de la voiture. Je m'arrête en arrivant au-dessus de ceux-ci ne me souvenant plus sur le coup, si je dois prendre à droite ou à gauche.

- Et merde ! Marmonné-je en passant ma main dans mes cheveux. Je ne vais quand même pas redescendre lui demander ?

Il va me regarder avec mépris et se foutre de moi, sur le fait que pour un robot ; je suis censée avoir retenu. Je soupire en me disant que je n'ai qu'à y aller à l'instinct. Je décide donc de prendre à droite et je m'arrête devant la deuxième porte, puisque c'est tout ce dont je me souviens. Je pousse doucement sur la clinche, et je me rends compte que celle-ci est fermée. Je soupire et je me retourne donc pour repartir vers la gauche pour rejoindre la deuxième porte qui se trouve être ouverte.

J'entrouvre celle-ci doucement et je passe la tête pour apercevoir la pièce.

- Oh putain ! M'exclamé-je en ouvrant grand la porte et je mets ma main sur ma bouche, avant de me retourner me rendant compte que ma voix a résonné dans le hall tout entier. Je grimace en épiant le moindre bruit qui viendrait d'en bas, et n'entendant rien, je rentre dans la pièce en refermant aussi vite la porte. Je reste là inerte un moment les yeux fermés, écoutant toujours que personne ne vient après m'avoir entendue et j'ouvre enfin les yeux sur la chambre.

Chambre, dis-je ? Cette chambre doit faire six fois l'appartement que je loue en Floride avec Spencer. Je porte ma main à ma bouche, en regardant la taille du grand lit double baldaquin qui est posé au fond de la pièce. J'avance pour aller toucher le tissu qui se trouve sur le lit, et je ne peux pas croire ce que je touche. Ce tissu est d'une douceur incroyable, et le nombre d'oreillers qui s'y trouvent est surréaliste. Genre dans les films de royauté... Je me retourne vers la porte perplexe ; il ne fait pas partie de la Royauté n'est-ce pas ?!

Non, Chad a été clair. Sa famille possède la plus grande banque de Philadelphie, et lui a une entreprise en informatique très bien cotée en bourse. Pourtant, je suis quand même étonnée du luxe de cette pièce. Au milieu de celle-ci se trouve deux fauteuils styles Louis quatorze, ou quinze. Peu importe en fait ! Le style est le même sauf que c'est beaucoup plus moderne et que la couleur est blanche, assorti avec le mobilier de la chambre. Une table du même style ronde se trouve au centre. Près de la fenêtre plus loin, se trouve un bureau. Mais en m'y approchant, je remarque que c'est en fait une coiffeuse.

- Mon dieu, c'est quoi tous ces produits ?!

Il y a tellement de produits sur cette coiffeuse que je me demande s'il a acheté le magasin entièrement. Je me détourne de là me rendant compte que c'est beaucoup trop pour mes petits yeux de lire tous ce que sont ses produits. Je me rends vers les deux portes au fond de la pièce, un peu perplexe. Bon, l'une d'elle doit être la salle de bain non ? Mais l'autre ?

Je reste devant les portes en tapotant mon index sur mes lèvres, me demandant par laquelle je commence. J'ouvre donc celle de gauche et comme je le pensais ; celle-ci se trouve être la salle de bain. Bien entendu, elle est hors mesure comme le reste. Mes murs, et les sols sont remplis de carrelage de couleur légèrement saumoné, et il y a une énorme baignoire dans la pièce de couleur saumon foncé, tout comme les grands lavabos devant l'énorme miroir.

- Le décorateur y a été fort sur le saumon. Souris-je en refermant la porte et revenant devant l'autre porte.

- Bien, à nous deux ! Lancé-je en ouvrant celle-ci et je manque de faire un arrêt cardiaque en remarquant que c'est une penderie.

Alors là, si je pensais qu'il avait acheté le magasin de soin en voyant les produits sur la coiffeuse ; il a acheté le magasin de vêtements qui se trouvait à côté. Mes yeux écarquillés, je fais le tour des vêtements de marque qui s'y trouvent, ainsi que des chaussures et je manque de tomber là en apercevant les bijoux dans la vitrine.

Je sors de là, avec une impression de suffoquer tout d'un coup et je referme la porte pour m'y coller contre, n'arrivant pas à croire ce que je vis. Mon dieu, un seul de ses bijoux paierait le loyer de mon appartement pour le mois...

            
            

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