Maman et mamie ne sont plus dans la véranda lorsque nous arrivons chez nous. Elles doivent sûrement être dans leurs chambres respectives. Je vais apprêter nos trois lampes tempêtes avant d'aller manger, profitant du fait que mon appétit soit revenu. L'électricité revient au moment où je suis en train de laver mon assiette, au grand bonheur de maman qui va rapidement allumer le téléviseur pour regarder les infos. Le journaliste parle d'abord de tout un tas des choses qui ne nous intéressent pas avant de parler des corps retrouvés et des unités inconnues près de la frontière. Les autorités qui répondent aux questions exhortent au calme et assurent que tout est sous contrôle.
Nous pouvons enfin bien respirer.
Nous sommes en train de suivre la série qui vient après les infos lorsque le mobile de maman sonne.
- Maman, c'est Da Francine, fait maman lorsqu'elle prend connaissance de l'appelant.
Elle diminue le volume de la télé avant de décrocher
- Da Francine, Habari? Fait-elle souriant d'une oreille à l'autre
- Lydie, mets le haut-parleur, s'il te plaît, demande Mamie
Maman s'exécute.
- Muzuri Lydie, comment va tout le monde? Fait Tantine Francine a l'autre bout du fil
- Nous allons tous bien Da Francine, tout le monde t'entend d'ailleurs.
Tantine Francine c'est ma tante, la grande sœur de Maman. Elle et maman sont les seuls enfants de mamie. Elle vit en Angleterre où elle est mariée et mère de trois enfants: une fille, Jane qui a 18 ans, un fils, Josh qui en a 14, le petit dernier Zach a 6 ans.
- J'appelle concernant ce qui se passe là-bas à Bunia. Il paraît qu'une guerre va bientôt éclater, dit Tantine Francine, sa voix se faisant soudain inquiète.
Kaaaa! Les nouvelles vont vite hein! Quelle guerre va éclater?
- Ma fille, qui t'a dit ça? Lui demande ma grand-mère
- Un ami de Leigh qui est sur place l'a appelé pour l'en informer.
Tonton Leigh c'est son mari qui est anglais. Maman m'a raconté qu'ils se sont rencontrés tous les deux ici à Bunia il y a des années quand Leigh qui est médecin est venu comme volontaire avec un groupe des médecins sans frontières qui faisaient le tour de la province. Une belle histoire d'amour qui plusieurs fois m'a fait rêver (Rires).
- Il n'y a rien, ne t'inquiète pas Da Francine. La personne qui vous a appelé a exagéré, la rassure Maman
- Lydie, tu es sûre? Je veux vous envoyer de l'argent pour que vous déménagiez à Lubumbashi et de là, on pourra commencer les démarches pour que vous me rejoigniez ici. Leigh est plus que d'accord. Mon cœur n'est pas en paix de vous savoir là-bas après ce que j'ai entendu.
- ooh! Da Francine, arrête de t'inquiéter pour rien. Il n'y a absolument rien. Tout est sous contrôle.
- Ta sœur a raison, tout va bien. D'ailleurs, qu'irai-je faire dans votre pays frigorifique là? Je mourrais dans moins d'une semaine!
Nous rions tous aux éclats après la phrase de mamie. Au fond, je trouve que ce n'est pas une mauvaise idée qu'on s'en aille. Je me demande pourquoi maman refuse. Qu'est ce qui la retient ici? Son boulot? La maison? On peut y mettre des locataires avant de partir.
- Maman, si Lydie et toi ne voulez pas venir, envoyez alors les enfants. Niya et Divin peuvent venir, insiste tantine Francine
- Yes oh! Je veux venir tantine! Crié-je
- Ah! Tu veux déjà m'abandonner? Mauvaise fille. Da Francine, arrête de te faire un sang d'encre pour rien. On est en sécurité et aucune guerre ne va éclater, ok? Fait maman
- Ok. Divin est là?
- Oui, il t'écoute.
- Il est tout calme. Divin, ça va?
- Ça va bien Tata, fait timidement Divin
- Gosh! Lydie, Divin parle déjà comme un grand comme ça?
- Krkrkrkrkrkr! Oui Dada, mon bébé grandit. Da Francine, l'argent que tu voulais envoyer pour qu'on déménage, envois-le comme ça on va réfectionner la maison et s'occuper des autres petites affaires.
- Ok, je te fais un western demain...
Nous parlons encore un moment avec elle avant qu'elle ne raccroche.
Maman aurait dû considérer la proposition de tantine Francine et son mari. Elle peut être si étrange des fois.
*****************
Dès que je pose les pieds à l'école, je me dirige directement vers la salle des professeurs. Monsieur Okongo y est déjà, installé derrière l'un des bureaux des profs. Je lui dis bonjour avant de lui tendre la double feuille. Il met ses lunettes et se met à compter les formules pour s'assurer qu'il y en a bien 300.
Mauvais cœur.
- Mlle Munguryeke!
- Oui monsieur.
- Es-tu sûre que j'ai dit 300 et non 600 fois? fait-il en scrutant la feuille.
Quoi? Que me fait-il là?
- Vous m'avez clairement dit de recopier 300 fois monsieur.
- Hum. Je ne vois les formules en vert nulle part!
Mais ce prof a des trous de mémoire ou fume-t-il du chanvre en secret?
- Vous avez spécifié que je devais utiliser trois couleurs. Le noir, le rouge et le bleu monsieur.
- Vraiment?
OUI, IMBÉCILE! COUILLON!
- Oui, monsieur.
- Ok, j'espère que tu as appris ta leçon. C'est quoi la formule de Delta?
Grrrrrrrrrrrrrrrr!
- B carré moins quatre ac monsieur.
- Très bien! Tu peux disposer.
Je sors de là bien en boule. Il a trop des foutaises ce prof.
Aujourd'hui, il n'y a que mes matières préférées dans l'horaire, de quoi me remonter le morale: Deux heures de péda/ une heure d'histoire/ récréation/ deux heures de Philo et pour clôturer, une heure d'éducation civique et morale. J'adore les jeudis.
A la fin des cours, je vais rejoindre Rika à notre lieu de rencontre habituel: Sous le madamier de la cour.
- Ma co, pardon, j'ai besoin que tu m'accompagnes chez le prof Gilbert au quartier Kindia. Il m'a dit d'y aller à la sortie.
- Ton prof de comptabilité?
- Oui.
- Pourquoi? Que vas-tu faire chez lui?
- Rhooo! Niya, tu poses trop des questions, fait-elle en m'entrainant vers la sortie.
- Mais je dois quand-même savoir ce que tu vas y faire!
- Ok madame l'OPJ. J'ai vraiment mal travaillé ce trimestre, j'ai un vilain rouge en comptabilité qui tu le sais est le cours de base. C'est vraiment un trou que je ne saurai combler, je risque de reprendre la cinquième si ce n'est pas arrangé tout de suite.
- Oh! Donc tu vas chez lui pour lui graisser la patte?
- Oui! Mais pas comme tu crois.
- Pas comme je crois? Ne graisse-t-on pas la patte de quelqu'un avec de l'argent?
- Si mais monsieur Gilbert veut que sa "patte" soit graissée autrement.
- Hein? Comment? Il veut des dollars et non des francs congolais?
- Ah viens, tu découvriras là-bas.
Elle arrête un taxi-moto qui nous dépose quelques minutes plus tard devant la maison du prof Gilbert. Elle est clôturée d'une jolie petite haie; la cour recouverte d'une pelouse pas très bien entretenue est vide à l'exception d'une moto parquée sous le seul arbre de la cour.
Rika frappe trois coups contre la porte, le prof vient ouvrir vêtu d'un débardeur blanc et d'une culotte en jean qui laisse voir ses jambes très velus. Ça fait bizarre de le voir comme ça vu qu'à chaque fois que je le croise à l'école, il est en tenue formelle: Chemise, cravate, pantalon, chaussures de ville.
- Salut prof, fait Rika avec un sourire
Il ne semble pas content que je sois là.
- Masirika, (son prénom complet) Pourquoi n'es-tu pas venu seule?
Eeeh! Il est direct hein! Il croit peut-être que j'irai cafter. Ce n'est pas mon genre.
- Oh, prof, Niya c'est ma potesse de dedans. Tu la vois, tu me vois donc pas de soucis, dit-elle doucement en lui souriant mielleusement.
Le prof semble convaincu par cette réponse et s'écarte pour nous laisser entrer. Il a un joli petit salon de célibataire avec une cuisine américaine attenante. Nous allons prendre place sur l'un des fauteuils en suède rouge pendant que, bon hôte, le prof va nous chercher à boire dans son petit frigo. Il nous ramène deux canettes de Fanta et des pailles. Il prend place en face de nous et nous fait la conversation pendant que nous descendons nos sucrées.
À un moment, il se lève et demande à Rika de le suivre.
- Ma co, je reviens, tiens mon sac pour moi, dit-elle avant de se lever.
Ils disparaissent tous les deux derrière une porte.
Vingt bonnes minutes passent mais Rika ne revient toujours pas. Quel genre de graissage de patte fait-elle au juste à ce prof?
Poussée par une cuisante curiosité, je m'approche sur la pointe des pieds de la porte close et y colle mon oreille. Je distingue des halètements rauques, des plaintes et le son d'un meuble qui couine rythmiquement.
Ah!
Sont-ils en train de faire ce que je crois qu'ils sont en train de faire? Rika et ses pratiques! Ce n'est pas l'argent qu'elle est venue donner mais la f******ne !
Je veux déjà retourner vers le fauteuil lorsqu'une grosse envie de "donquer" (épier) me prend. J'espère qu'ils n'ont pas laissé la clé dans la serrure. Je me positionne et colle mon œil à l'orifice qui me donne une vue imprenable sur le lit du prof.
MAMEEEEEH!
Ils sont tous les deux nus comme des vers et se meuvent d'une façon obscène qui à la fois me répugne, me trouble, m'attire et m'excite. Rika a ses jambes en l'air pendant que le prof qui est positionné sur elle cogne répétitivement son bassin contre celui de ma copine. Les mains de cette dernière semblent être partout à la fois, elles vont de la tête à la nuque, de la nuque au dos large du prof et du dos au postérieur puis de là au torse...
Les frissons.
Ils semblent tous les deux beaucoup aimer ce qu'ils se font puisqu'ils ont cet air euphorique sur leurs visages et lancent de temps en temps des soupirs satisfaits. Rika se met à murmurer d'une voix essoufflée des choses que je ne peux bien distinguer mais qui font que les fesses très velues du prof qui vont et viennent à un rythme déjà soutenu redoublent de vitesse. Il cogne et cogne et cogne et cogne en respirant comme un grand camion.
Eeeeeh! Prof Gilbert qui a toujours la mine sévère et sérieuse on croirait un curé, c'est vraiment lui qui fait ce que je vois là?
Il administre à Rika quatre derniers coups de boutoir très appuyés en rugissant comme un possédé avant de s'écrouler, éreinté.
Lorsqu' il décolle enfin son bassin de celui de Rika, la taille de la banane entre ses jambes me fait décoller instantanément mon œil du trou, choquée.
Kaaaaaaa! C'est toute cette matraque-là que Rika encaissait pendant tout ce temps!
Je vais rapidement m'asseoir les jambes tremblantes, le cœur battant la chamade, mes régions australes en feu. Les images de tout à l'heure défilent dans ma tête, me faisant frissonner. Je n'aurais pas dû aller les épier, c'était très impoli de ma part. Rika ne doit surtout pas savoir que j'ai joué au "voyeur" pendant son fameux "graissage de patte".
Une autre trentaine des minutes s'écoulent avant que la porte ne s'ouvre. Je prends l'air le plus naturel possible pour ne pas qu'ils me soupçonnent. Le prof a le sourire jusqu'aux oreilles. Gentillesse en quantité industrielle.
Il demande à Rika de faire comme chez elle et d'aller se servir dans le frigo. Elle ne se fait pas prier, elle nous fait des sandwiches au saucisson que nous massacrons avec le prof qui m'a l'air plus relaxe qu'à notre arrivée. Il a son bras autour des épaules de Rika pendant tout le temps que nous mangeons.
- Niya, y-a-t-il un cours où tu as des lacunes? Me demande le prof
- Oui monsieur, les maths.
- Ah, monsieur pourquoi? Tu m'appelles monsieur seulement à l'école, ici c'est tonton Gilva et tu me tutoies, ok?
Changement de fréquence. Je ris en mode Fantomas.
- Entendu Tonton Gilva.
- C'est qui ton prof de maths?
- Monsieur Okongo.
- Ah! Pitsen c'est mon pote, je lui dirai d'arranger les parties rouges pour toi.
Donc monsieur Okongo s'appelle Pitsen, un nom de petit garçon comme ça! Hihihihihihi!
- Merci Tonton Gilva.
- Pas de quoi.
Huuuuummmm!
Quand c'est l'heure de partir, il nous donne de l'argent pour le transport et d'autres canettes bien tapées pour la route.
- Ouf! Le problème qui m'inquiétait est enfin hors de mon chemin, dit Rika pendant que nous avançons lentement le long de la route, guettant un taxi-moto qui nous déposera à Salongo.
- Il a effacé ton rouge?
- Maman, il a bien mis l'encre correctrice dessus devant moi hein et a mis les points que je voulais. Je n'échouerai plus jamais en compta, c'est sûr.
Nous trouvons enfin une moto, j'ai le malheur d'être prise en sandwich entre le conducteur qui pue des assailles et Rika. J'ai du mal à bien respirer pendant tout le trajet.
- Seigneur! fais-je soulagée quand monsieur le putois nous dépose enfin.
Je prends une grosse bouffée d'air, les yeux fermés.
- Qu'y a-t-il? Me demande Rika
- Ma chère, j'ai failli suffoquer sur cette moto. Le type de la moto sentait comme les égouts.
- kiakiakiakiakia!
Nous faisons un tour chez Muhamed le boutiquier où nous nous achetons des Alaskas que nous mangeons en papotant avant de nous séparer.
Quelle journée.
****************
On est Samedi, jour de travail manuel. Nous ne portons pas d'uniformes et n'étudions que jusqu'à la deuxième heure; le reste du temps nous assainissons l'école.
On nous subdivise en groupes de travail dirigé par un prof ou un élève de sixième (terminal) qui s'assure que tout est bien fait. Rika et moi sommes en train de nous choisir des houes lorsque nous remarquons que c'est "tonton Gilva" qui dirige notre groupe de travail. Nous abandonnons instantanément nos houes dans la salle à outils car avec lui comme surveillant, pas de travail manuel pour nous. Nous allons un moment lui faire la causette avant de prendre tranquillement le chemin de la maison.
Quand nous arrivons chez Rika, nous allons directement dans sa chambre où elle veut me montrer le nouveau téléphone que lui a acheté Achille, le copain numéro 3.
- J'ai même oublié de te dire ma co, fait-elle toute excitée
- Me dire quoi?
- Je sais que tu dis que pour toi les hommes c'est seulement après les diplômes mais là, tu ne peux pas laisser passer.
- Laisser passer quoi?
- Il y a le cousin de Hans qui en pince grave pour toi. Il t'a aperçu il y a quelques jours.
- Pardon? Le cousin de Hans?
- Tu connais Hans non? Le fils du proprio de la buvette sur votre avenue.
- Oui, je le connais. Ils ont un cousin qui vit avec eux? Je ne l'ai jamais vu.
- Tu ne l'as jamais vu parce qu'il ne vit pas ici, maman. Hier soir, en revenant de mes shows comme tu sais, Hans et son cousin m'ont abordé. Mais Niya, il faut voir la beaugossité du cousin. Noooon!
- Arrête avec tes louanges. Qui est-il? Apollon? Tchip!
- Il est mieux qu'Apollon. J'ai même cru qu'il voulait introduire son dossier chez moi mais rien. Il m'a expliqué que c'est toi qu'il voulait. Comme tu ne sors presque pas, il est difficile pour lui de te parler. Aller te voir chez vous n'est même pas une option puisqu'on lui a déjà parlé de maman colonel Lydie alias "Attaque sans recul" et la seule fois qu'il t'a vu et a essayé de t'approcher, tu étais très pressée et de très mauvaise humeur. Comme Hans lui a dit qu'on est amies, il a choisi de passer par moi. Il veut savoir si tu peux lui accorder un peu de temps aujourd'hui. Il veut vraiment te parler.
- Non merci. Je n'ai pas de temps pour une relation amoureuse pour le moment. Je préfère être seule.
- Tu finiras vieille fille à ce rythme. Ce sont tes diplômes que tu comptes amasser qui vont t'épouser et te garder au chaud la nuit?
- Oh!
- C'est toujours bien d'avoir au moins quelqu'un avec qui cheminer ensemble. Moi, j'ai mes trois pigeons...Non, quatre puisqu'il y a Gilva le velu qui s'est ajouté à ma liste, krkrkrkrkrkrkr. Est-ce que cela m'empêche d'étudier et d'avoir des projets?
- Pas du tout.
- Alors! Le cousin de Hans a un avenir brillant. Et ma chère, ce n'est pas un crève la faim hein. Hans m'a appris que ses parents plein aux as et lui sont installés depuis des lustres à Cape town où il étudie pour devenir ingénieur. Maman, vise-moi les bons critères comme ça et tu veux laisser passer? Non, tu vas causer avec mon beauf pian!
- Quoi? Ton beauf? S'il vit à Cape town, que fait-il ici?
- Il est venu passer deux mois dans sa ville natale.
- Et c'est sur moi qu'il veut se chauffer pendant les deux mois, n'est-ce pas?
- Arrête d'être une drama queen. Tous les hommes ne sont pas des bandits. Lui, c'est un type bien, je le sens. Il sera très bien pour toi. Attends que je l'appelle pour lui dire que tu acceptes de le rencontrer, fait-elle en pianotant sur son phone avant de le coller à son oreille.
- Masirika! Est-ce que j'ai accepté?
- Shhhhhh! Ça sonne.
- Je n'irai rencontrer personne! Tu perds ton temps fofolle, dis-je, décidée
Mais une heure et quelques minutes plus tard, je descends du taxi, bien sapée dans les fringues de Rika qui m'accompagne. Oui, je sais, j'ai dit haut et fort que je ne voulais pas le rencontrer mais Rika peut être très, très convaincante. Elle a réussi à me faire changer d'avis.
Je vais juste entendre ce qu'il a à dire avant de lui faire savoir poliment que je ne suis pas intéressée.
Le resto où nous le rencontrons est situé dans un coin très discret de Lumumba, ce qui m'arrange beaucoup. Je ne veux surtout pas que les satellites de maman me repèrent car à cette heure je suis supposée être en plein travail manuel à l'école.
L'hôtesse nous conduit vers la table où attendent Hans et son fameux cousin. Pendant que nous nous approchons d'eux, Hans qui est face à nous nous fait un sourire avant de dire quelque chose à monsieur son cousin qui lui est dos à nous.
Je marque un temps d'arrêt lorsqu'il se retourne pour nous regarder. Je reconnais le tonton Raph de Divin.
Ah! Donc c'est lui le cousin?
*
*
Like, commentez et partagez