Bien; je me sentais plus reposée. J'allais à la douche quand j'eu fini j'allai dans le dressing et je décidai de mettre un legging noir, un débardeur blanc qui me couvrait les fesses et des sandales.
Je pris le sac de parfums que j'avais ramené à ma mère et je sortis de ma chambre.
Quand j'arrivais à la cuisine, personne, ils devaient sûrement être sortir. Je vis une enveloppe avec mon prénom dessus. J'allai la prendre pour l'ouvrir. Il y avait la clé d'une voiture et de l'argent. Je mis l'argent dans mon portefeuille et je sortis de la maison.
J'arrivais au parking et je cherchais laquelle des voitures est celle que papa m'avait donnée.
Je la trouvai enfin, il m'avait laissé sa Pajero blanche. Hum bon choix papa j'aimais beaucoup cette voiture, ça faisait féminin et passe partout. Je montais et je démarrais direction OWENDO (commune de l'ESTUAIRE).
Vous même vous savez que la route d'Agondjé (Quartier de Libreville) à Owendo est longue donc me voilà en train de me battre avec les taxi-mans du Gabon qui pensaient connaître le code la route alors que hum.........
J'étais en train de conduire quand le conducteur qui était devant moi freina , vu que moi je conduisais vite, BAM je venais de cogner l'arrière de sa voiture.
Eh dieu à peine arrivée et je casse déjà la pauvre voiture ?
Je posai ma tête sur le volant et j'entendis toquer sur la vitre du côté passager. J'espérais que ce n'étais pas une femme parce que si c'était une femme, elle allait me ramasser et m'insulter comme pas possible.
Je baissai la vitre et je vis un homme entre 25ans et 35ans, noir, avec des Ray Ban et des lèvres tellement belles, il avait gardé un peu de barbe, ça lui donnait un air sexy là. Putain l'homme noir est BEAU.
Il enleva ses lunettes de soleil et leva un sourcil. Le pire était que même avec cet air sérieux, il était encore plus SEXY.
Le gars sexy là : Heu.......Bonjour.
Moi : .............................................
Je n'arrivais plus à parler sa beauté me rendait muette. Et le pire c'était que sa voix était tellement... HOMME.
Lui : Vous m'entendez ?
Moi : Heu........Oui bonjour
Lui : Désolé d'avoir freiné aussi vite mais où avez-vous eu votre permis ?
Moi (un peu sonnée par sa phrase) : Heu ....... Quoi ????
Lui : En plus d'être une mauvaise conductrice, j'ai à faire à une sourde.
TCHOOO !!!Pourquoi les hommes sont comme ça, c'est lui qui a freiné sans prévenir et c'est sur moi qu'il mettait la faute non mais franchement c'est quoi cette idiotie ?
Moi : Non je ne suis pas sourde. Et puis d'abord c'est vous qui avez freiné sans prévenir.
Lui : Oui parce qu'on est à un feu rouge. Si vous étiez allée à auto-école vous l'auriez su.
Moi (Agacée) : Mais c'est quoi votre problème ?
Lui : Mon problème c'est vous, putain vous avez raillé ma caisse.
Je descendis de ma voiture pour voir les dégâts. Je m'étais placée derrière sa voiture, je regardais partout mais je ne voyais rien.
Moi : Je dis han ? Où est la fameuse rayure là ?
Lui (en me montrant un côté de la voiture un peu raillé) : MAIS C'EST LA !!!!
Moi : Lol mais vous êtes un marrant han. Regardez-moi la minuscule rayure.
Lui : MINUSCULE ? Vous savez combien coûte la réfection d'une PORSHE CAYENNE .
Moi (Ironiquement) : Si vous avez les moyens pour vous offrir un PORSHE c'est que vous en aurez pour refaire la peinture.
Il me regarda avec un air agacé, puis il me regarda de haut en bas. On s'affrontait du regard.
Je regardais l'heure sur mon portable et merde! il était déjà midi. Comme il ne disait rien j'avais tourné les talons et j'étais remontée dans mon véhicule. Je l'entendis dire :
Lui : Mais vous comptez aller où ?
Moi : En quoi ça vous regarde ?
Lui : Vous bousillez ma voiture et vous pensez partir comme ça ?
Je lui avais fait un bisou dans le vent et j'étais partie. Franchement, il croyait quoi ? Que j'allais m'attarder là avec lui ? Tchuips même si je le trouvais vraiment très beau, il était trop arrogant à mon goût !
Je continuai ma route et là je faisais attention à la route, je voulais éviter les problèmes avec Monsieur mon père.
J'arrivai devant le portail de ma mère et là je pris une grande inspiration en espérant qu'elle ne m'insulte pas en me voyant.
Je pénétrai dans la concession et j'allai me placée à la terrasse pour voir si elle n'était pas là bas. Je continuai ma route et là je croisai Chantal. Moi qui voulais passer un Dimanche calme et bah c'était raté han.
Moi : Bonjour, maman est là ?
Chantal : Tchuips comme y'a marqué « BUREAU DE RENSEIGNEMENTS » sur mon front, tu ne pouvais pas passer ta route et m'oublier.
Je soupirai et je continuai ma route. J'avais oublié de vous parler de Chantal, c'était la première fille de maman, elle avait 8ans de plus que moi. Elle l'avait eu avant de rencontrer papa. Elle ne nous aimait pas, elle n'avait jamais voulu vivre avec nous donc elle avait passé tout son cursus scolaire dans des internats. Avant j'éprouvais de la jalousie pour Chantal car c'était elle la préférée de maman. Celle qu'on ne punissait jamais, et je me disais que peut-être je n'étais pas à la hauteur donc j'avais commencé à me comporter comme elle mais Chantal était très méchante et comme moi j'avais la main sur le cœur (comme disent les Africains) j'avais décidé de rester comme j'étais et de m'affirmer ainsi. Après tout c'était ma mère, elle devait m'aimer et peut-être elle ne me le montrait pas pour m'endurcir.
Je trouvai ma mère dans la cuisine en train de faire à manger. Je voulu lui faire la bise mais elle me repoussa. Je m'assis sur une des chaises de la cuisine.
Moi : Bonjour maman.
Elle ne prit pas la peine de me répondre, elle se contenta de continuer sa besogne sans ce soucier de moi.
Moi (en lui tentant le sac que je lui avais rapporté) : Tiens je t'ai ramené ça.
Elle prit le sac et regarda à l'intérieur. Dès qu'elle vit les parfums, elle me regarda de travers et me dit :
Elle : Je dis Mandy quand tu m'offre les parfums c'est pour me dire quoi ? Que je sens han ?
Moi (un peu dépassée) : Non mam.
Elle : Donc tu ne pouvais pas me ramener autre chose, c'est les parfums que tu as trouvé? On t'a dit que je sentais pour m'offrir ça ? D'abord pourquoi tu es venu ici ?
Moi : Mais je suis venue te voir.
Elle : Tchuips comme si moi je t'avais même dit de venir, on t'a dit qu'on vient chez les gens comme ça ?
Moi : Mais tu es ma mère, tu n'es pas une inconnue. Je voulais te faire la surprise.
Elle : Eh en plus de ça tu viens mal me parler chez moi. Pardon sors je t'ai déjà dit que je vis mieux quand je ne te vois pas donc ne viens plus ici.
J'étais tellement honteuse que sans dire un mot, je m'étais levée et j'étais partie le plus vite possible de sa maison.
Comment une mère pouvait-elle parler comme ça à sa fille ? Quand les gens me voyaient et me disaient que je ressemblais à ma mère, je me raidissais toujours. Parce que je ne voulais pas lui ressembler, je ne voulais pas être comme ça avec mes enfants. Je ne voulais pas que mon enfant vive ce que je vivais en ce moment là.
J'avais honte de ne pas pouvoir dire que ma mère était mon exemple, de ne pas pouvoir dire que c'était ma mère qui m'avait appris à faire à manger ou encore qui m'avait appris à mettre ma première serviette hygiénique.
Ma mère m'avait tellement laissé de mauvais souvenir. Elle m'avait tellement marquer par des souvenirs honteux et triste.
Mon souvenir le plus marquant est celui là :
****Début du flash back******
La première fois que j'avais eu mes règles, j'avais 15ans et j'étais venue en vacance ici. Je faisais ma sieste et en me réveillant j'avais du sang entre les cuisses. J'avais pris peur et je m'étais précipitée à la douche en hurlant .
Quand ma mère m'avait trouvée dans ma douche avec du sang entre les jambes elle m'avait carrément dit :
Maman : Petite pute, toi-même tu sais ce que tu es allée faire pour saigner ainsi donc ne vient pas crier dans ma maison.
Moi : Mais mam je n'ai rien fait, je te jure devant dieu.
Maman (en sortant de la salle de bain) : Tchuips ton père pense que tu es une sainte alors que tu couche déjà avec les hommes. Débrouilles toi toute seule.
En vrai quand j'étais plus jeune, j'étais un peu naïve et bête. Je ne savais pas quoi faire, je m'étais assise sur le carrelage froid de la salle de bain et je m'étais mise à pleurer. Je pleurais tellement que j'avais commencé à avoir des maux de tête.
J'étais là allongée depuis des heures sans parler, en évitant de faire du bruit pour ne pas alerter ma mère car si elle revenait je savais qu'elle était capable de me battre jusqu'au sang (chez les africains, même à 40ans tes parents ont encore le droit de te frapper comme un enfant de 6ans )
J'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir avec fracas, puis je vis Audrey,la petite amie de Nicolas à cette époque.
Dès qu'elle vit le sang par terre , et moi, me tordant de douleur, le sourire qu'elle affichait avait disparu pour laisser place à un regard de peur.
Audrey : Mais qu'est ce que tu as ma puce ?
Je n'arrivais pas à parler tellement j'avais mal et peur. Quand elle a vu que je ne répondais pas, elle avait fermé la porte de la douche. Elle m'avait porté et elle m'avait mis dans la baignoire. Elle avait fait couler de l'eau chaude sur mon bas ventre et elle m'avait lavé. Après ça, Audrey m'avait appris comment mettre une serviette hygiénique.
Audrey : Pourquoi tu n'as pas appelé ta mère Mandy ?
Moi : Je l'ai fait mais elle m'a traitée de...... de ......pute.
Elle (choquée) : Mais pourquoi cette femme est comme ça ? Je vais le dire à ton frère parce que si je vais encore l'insulter elle va aller raconter partout que je suis une sorcière.
Moi : snif.....fais rien s'il te plaît j'ai l'habitude.
Elle : Mais putain tu es sa fille, elle doit te respecter et non te traiter de tous les noms. Tu ne dois pas te taire et tous garder en toi sinon un bon jour tu vas exploser.
Moi : Oui je sais mais laisse moi gérer ça.
Elle m'avait regardé longuement avant de me faire un bisou sur le front et de me border .
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°FIN DU FLASHBACK°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
J'étais arrivée à la maison avec les yeux rouges, je regardais l'heure, il était 19h. Je m'étais arrêté à la plage et j'avais marché pendant longtemps. J' avais longtemps essayé d'effacer tous ces mauvais souvenirs mais rien à y faire, ils étaient là, gravés en moi.
Je ne voulais pas faire semblant d'aller bien alors j'étais allée m'enfermer dans ma chambre. Et sans savoir comment, je m'étais endormie.