Assise dans cette église à attendre que mon tour vienne, je commence à pleurer,à avoir mal, à ressentir ce sentiment que je rejetais depuis longtemps.
Je dois me confier à quelqu'un, évacuer toute cette rage qui m'habite. Dieu seul peut m'écouter sans dire mots.
Je me lève, je rentre dans le confessionnal et je m'assis :
Moi : Bonjour mon père.
Le curé : Bonjour ma fille.
Moi : Bénissez moi mon père parce que j'ai péché.
Le curé : Qu'as-tu fait ma fille ?
Je pris une grande inspiration et j'ai commencé mon récit :
Moi : Je ne m'étais jamais dit qu'en revenant ici, je vivrais « CA »......
Je suis sûre que vous êtes perdus. Donc pour que vous compreniez mieux mon histoire on va faire un allé dans le passé.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°5ans plus tôt°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Après près de 10ans d'absence, je venais enfin d'obtenir mon diplôme de droit en notariat. En fait mes parents avaient décidé de nous envoyer mes frères et moi en France pour faire nos études .
Quand je suis partie, j'étais âgée de 13 ans, mon grand frère Nicolas qui avait eu son bac avait 18ans et le dernier mon chouchou Antoine qui lui avait à peine 10ans.
Mes parents disaient que c'était pour mieux développer nos capacités mais la vérité était là. Leur couple n'allait plus bien. Ma mère faisait vivre l'enfer à mon père. Le pauvre, il essayait de sauver comme il le pouvait notre famille mais rien à y faire la cohabitation avec ma mère était devenue très tendue.
3ans après ils ont décidé de se séparer comme un commun accord. Pour ne pas vous mentir ma mère est le genre de femme qui passait sa vie à traîner dans les églises éveillées. Elle était plus intéressée par ses menteurs de pasteurs que par nous, sa famille.
Je ne veux pas dire par là que c'était une mauvaise mère mais oui elle n'était pas la meilleure mère au monde. Elle me traitait comme étant une erreur de la nature, comme ci j'étais celle qui avait ruinée sa vie. J'aimais ma mère malgré son comportement égoïste et dépourvu de tous mais comme il y' a toujours un "Mais" dans l'histoire.
Mon père était à la fois notre mère et notre père. Je l'aimais tant mon papounet .C'était l'homme de ma vie. Vous même vous savez comme l'homme Myènè est beau (ethnie du Gabon) avec ses cheveux gris sur la tête. Il était grand avec une voix rauque tellement forte. Ah oui hein mon papa était beau.
Bref, revenant à l'instant présent. J'étais tellement heureuse de rentrer au pays .Je venais pour les vacances mais c'était pas pareil. Là je venais m'installer pour y travailler et faire ma vie.
J'avais à peine 23 ans et j'avais hâte de groover avec mes cousines .Commencer le boulot, j'étais trop contente. Encore qu'Antoine était venu avec moi passer les vacances.
On avait récupéré nos valises et on s'était rué à la sortie. On savait pas qui devait venir nous chercher donc on s'était placé bien en évidence. J'avais laissé Antoine pour aller rapidement acheter une SIM/PUCE pour pouvoir appeler papa.
Ma nouvelle SIM acheté. Je marchais en la mettant dans mon téléphone. Puis BAM, j'avais heurté un torse. Pourquoi les gabonais ne savent pas regarder droit devant eux ? (Lol c'est moi qui est tord mais je vais comme même jouer à la nerveuse).
Moi : Hey mais faites attention quand vous marchez...
Le mec : Mais c'est vous qui faites pas attention et vous jouez la victime.
( Dans ma tête: SHIIT papa ce n'est pas à moi que tu vas mal parler en plein monde han.)
Je levai ma tête pour bien le regarder mais le mec était plus grand que moi de beaucoup dèh. Ah j'avais oublié de vous dire, je suis très petite de taille, je fais au minimum 1m65 et même là j'ai ajouté quelque centimètre. Pardon, je sais que je fais trop de pose mais rooh vous aussi laissez moi m'exprimer.
Donc je disais que quand j'avais seulement levé ma tête comme ça là .EH DIEU, mes yeux tombaient nez à nez sur un beau mec noir, pas trop musclé, avec les sourcils levés genre le gar était sérieux là. Pardon mieux je mettais d'abord de côté sa beau goss-attitude pour bien lui lancer ses 6 vérités( Moi j'aime inventé mes propres expressions oh)
Moi : Shiit au lieu de vous excusez vous faites encore la gueule.
Lui : Mais c'est l'église qui se fout de la charité là. Mieux je pars je n'ai pas envie de m'attarder là.
On s'était regardé droit dans les yeux. Je vous jure que si ses yeux pouvaient me clouer sur place et me fusiller je pense qu'il l'aurait fait et que (pauvre de moi) je serai morte plus de 6fois.
Puis il a souri et il est parti. Comme il sait qu'il est beau, le mec veut faire « LO MALIN » tché pardon DEGAGE !!!
J'étais repartie voir Antoine. Il était avec une fille qui elle était de dos. Elle portait une magnifique robe rouge, longue d'été. Je m'étais dirigée vers eux. Je m'étais positionnée derrière la fille et quand elle s'est retournée j'ai poussé un cri de joie.
Moi : Célia !!!!!!!
Célia ,c'est ma sœur ,son père était le grand frère de papa. Quand son père est mort, elle est venue vivre à la maison. Donc comprenez pourquoi je dis que c'est plus une cousine pour moi mais une sœur. Elle avait 25ans, elle était comptable dans une des sociétés que lui avait légué son père. Elle avait fait ses études en Afrique du Sud.
Elle : Eh ma petite la France te va bien han.
Moi : Lol pardon, tu t'es vu ....Toujours belle.
Elle : On essaye ...
Antoine : Bon on aura tout le temps pour les retrouvailles mais là moi j'ai faim donc partons d'ici.
Moi : Tu as toujours faim toi là.
Célia : Tu n'as pas changé Antoine toujours aussi beau .Aie si tu n'étais pas mon petit frère pardon.
Moi : Kokolo (laisse/arrête/Non) ne me traumatise pas l'enfant.
Elle : Quel enfant ? Haha un grand de 20ans que tu oses encore appeler « ENFANT »
Moi : Lool, tu n'as pas changé han, toujours aussi conne.
On tira nos valises et on les mis dans la voiture de Célia et on prit la direction de la maison familiale.
Quand on franchit le portail, on entendait déjà du bruit. On arriva au salon et là EMOTION. Toute ma famille était là. Je m'étais jetée dans les bras de mon père.
Papa : Maman bienvenue à la maison.
Moi : Papa, tu m'as manqué.
Papa : Hum ...Faut pas pleurer sur ma belle chemise blanche oh. Ton maquillage là va me salir.
Regardez moi l'homme là,même dans les moments d'émotions, il va toujours dire un truc là qui va casser le romantisme du moment.
Moi : Tu es trop nul.
Papa : Ah quitte! Va dire bonjour au reste de la famille.
J'étais allée faire la bise à toute la famille, tout le monde était là sauf........MA MERE .Pff j'étais tellement habituée a son mutisme que je ne faisais plus cas de son absence.
Même Nicolas était venu, il était rentré depuis longtemps lui. Il bossait à Port-Gentil dans une boîte pétrolière là.
Je m'étais jetée sur la bouffe, putain la nourriture gabonaise m'avait tellement manqué. Mon assiette était pleine, encore que j'étais une grande gourmande. Je m'étais servie du poisson salé, des feuilles de maniocs, avec la banane pilée. Mais ce qui a fait chavirer mon cœur c'était l'assiette d'Atanga qui était posée sur la table. La façon dont j'ai enfilé la bouffe là était vraiment très bizarre.
Nicolas : Non mais tu es trop gourmande han.....Même l'assiette est plus grande que toi.
Moi : Ah bouge dis seulement que tu veux papa je vais te donner.
Antoine : Tchié là où tu manges avec tes doigts là qui est fou pour manger avec toi.
Nicolas : VRAIMENT ...
Moi : Je vais vous taper vous n'allez même plus pouvoir montrer vos vielles dents là dehors.
Ils se sont mis à rire comme les idiots qu'ils sont .Moi j'étais trop dans ma joie de manger la bouffe du pays que même leurs moqueries à 15F là ne pouvait m'atteindre.
Après avoir lavé mes mains, j'étais retournée voir les invités. On avait passé une belle soirée. Vers 20Heures tout le monde était parti.
Célia : Bon ma petite ,on va groover ce soir ?
Moi (Le sourire aux lèvres) : C'est une question ou une affirmation la copine ?
Elle : Lol je prends ça pour un « oui »
Moi : Alors on va où ?
Elle : VIP? (Boîte de nuit gabonaise situé à LOUIS)
Moi : Hey ce n'est pas la boîte où les portiers m'ont dragué là ?
Elle : Tu attires tellement les portiers des boîtes que je ne saurais te répondre.
Moi : Imbécile.
Elle : Est-ce que je mens ? Et sinon le gars va bien ?
Moi : Quel gars ? Comme tu m'en as donné un gars nan.
Elle : Donc tu as encore le même statut que les vacances dernières ?
Moi (un peu gêner) : Oui et y'a quoi ?
Elle : Eh Amandine Ashley ANOUMBA tu as 23 ans et tu es toujours vierge ?!
Pourquoi les gens de ma famille aimaient m'afficher comme ça ?
Pardon ne venez pas m'agresser oh. J'ai mes raisons pour avoir garder aussi longtemps ma virginité.