Elle doit avoir vingt-cinq ou vingt-quatre ans, c'est moi qui l'ai remarqué à la fenêtre et j'ai demandé à Spider de contourner pour pouvoir lui tendre une embuscade. Elle est magnifique. Sa peau est si laiteuse qu'on a envie d'y laisser des marques, rien que pour prouver aux autres qu'elle vous appartient. Elle a regard transperçant et son rire, putain il vous donne des frissons à n'en pas douter . Ça m'a déplu qu'il lui fasse la conversation. Elle m'a regardé comme si elle comprenait ma peine, j'ai même eu l'impression à un moment qu'elle voulait me serrer dans ses bras.
Et puis son amie est venue, ce qu'elle m'a balancé. Comme quoi j'avais laissé ma tante toute seule et que je reviens à sa mort. Sait-elle seulement d'où je viens ? Ce que j'ai enduré ? J'ai eu envie de la secouer pour lui demander de se taire chacun de ses mots étaient comme des lames qui me transpercent la peau. Spider se racle la gorge derrière moi. Je me retourne et lui dis.
- Alors ? Quand est-ce que les gars pourront venir ?
- Tu veux tous les voir ?
- Non, juste les plus importants.
- D'accord. Cole et Lucas devront être là dans deux jours, ils sont allés régler une affaire en Russie.
- D'accord, alors on va se préparer pour les recevoir comme il se doit. Il me lance un regard complice et sourit je lui rends son sourire. Je nous sers à boire et nous nous asseyons. Je redeviens sérieux et lui demande.
- Où en es-tu avec ce que je t'ai demandé ? Spider a écopé de six ans de prison parce qu'il avait piraté le compte d'une entreprise et l'avait ruinée.
Malheureusement pour lui, il a commis une petite erreur qui l'a menée derrière les barreaux je me demande toujours si c'était une erreur ou alors il voulait juste être proche de son frère. Spider est beaucoup trop méticuleux, ce genre d'erreur ne lui ressemble pas. Beaucoup de personnes se trompent sur lui à cause de son physique, ils voient une gueule d'ange tout en muscle et frimeur. Alors que derrière tout ça se cache un cerveau des plus doués, avec un ordinateur Spider est capable de tout faire, de tout contrôler. À sa sortie de prison, je lui avait demandé d'éplucher les comptes de Stan et de Katie.
- J'ai remarqué de grosses entrées d'argent chaque onze du mois. Il est plutôt plein aux as. Faut dire qu' être le directeur du FBI a ses avantages . Ça lui permet de bien masquer ses petites magouilles. Notre cher et beau Stan roule dans une Berline et habite dans l'Upper East Side. Il avale une gorgée et poursuit.
- Rien que ça ? Demandais je.
- Bien que j'ai aussi découvert quelques comptes offshore donc je ne suis pas sûr qu'ils soient totalement net. Je vais continuer à enquêter.
- Tu as pu découvrir d'où provenait l'argent qu'il reçoit chaque mois ? - Oui et non. Je lève un sourcil interrogateur.
- En fait, poursuivit- il, cet argent provient d'un compte dans les îles Caïman, mais celui qui possède ce compte est une société écran pas facile de pouvoir débusquer celui à qui appartient réellement ce compte.
Je secoue la tête pour dire oui, je savais que ça n'allait pas être facile. Mais je suis sûr que Spider peut le faire. Si lui il ne le peut pas, alors personne ne le pourra.
- Mais je dois avouer que notre cher ami a une sacrée assurance, grâce à son poste de directeur du FBI il a la possibilité de cacher toutes ses magouilles. Il s'est construit un cercle de confiance qui sera difficile à briser. Me dit Spider.
- Difficile mais pas impossible.
Je pose mon verre sur la table, je regarde Spider assis en face de moi.
- Ces deux pourritures m'ont tout pris. J'ai passé onze ans de ma vie en prison et j'ai perdu ma tante. J'essuie une larme qui m'échappe. Les mots qu'a tenu cette jeune fille m'ont touché là. Je lui montre mon cœur . J'aurais voulu prendre soin d'elle, l'accompagner à chaque chimiothérapie comme elle m'accompagnait dans chaque événement important. Mes matchs de football, mon entrée au FBI et même dans cette farce qu'était mon mariage. Alors oui je lui dois au moins ça. Après ma tirade, Spider est aussi ému que moi. Je continue dans ma lancée, il faut que j'évacue toute cette rage.
- Il y'a quelque chose que je ne vous ai pas dit.
Il lève la tête pour me faire comprendre qu'il m'écoute.
- Quand Katie est venue me voir en prison, après m'avoir balancé les papiers du divorce elle m'a dit qu'elle et Stan ont débranché Meredith. Elle était peut-être dans le coma. Mais ma sœur était vivante et j'avais tous les jours l'espoir qu'elle se réveillerait, c'est ça qui faisait ma force. Spider serre les poings sur son verre. Il comprend tout a fait ce que je ressens, lui aussi son frère a été tué,alors on partage la même douleur. On peut se réconforter quand la personne est morte d'un accident, ou d'une maladie. Mais savoir qu'elle vous a été arrachée aussi brutalement est insupportable.
Alors oui, il comprend ma rage, mon désir de vengeance.
- Je t'aiderais me dit-il. On va démolir cet enfoiré. Nous discutons encore un peu. Puis Spider prend congé.
Après le départ de Spider, je décide de visiter la maison de mon enfance, où Meredith et moi avons grandi après le décès de nos parents. Je saisis la photo dont le cadre s'est brisé tout à l'heure. Je vois les deux femmes de ma vie heureuses sur cette photo. Je me rappelle très bien de ce jour, j'avais 19 ans et Meredith treize nous étions entrain de célébrer mon admission à l'académie, nous étions sortis fêter ça Meredith était très fière de son grand frère et ma tante il fallait juste la regarder pour comprendre toute la fierté qu'elle ressentaitje crois bien que c'est ce jour que j'ai rencontré Katie. J'avais vu cette magnifique femme sourire et dès lors son sourire m'a hanté au point de me pousser à l'épouser. Le monde est tellement injuste.
Je repose la photo et continue de marcher dans la maison. J'entre dans une chambre, celle qui fût jadis celle de Meredith. Je m'assois sur le lit, je revois mon enfance défiler devant moi.
Tous ces moments magiques que nous a fait vivre tante May, l'accident de Meredith, mon désir de vouloir la garder en vie. Mon arrestation. Tous ces événements s'enchaînent dans ma tête, je pousse un cri de rage et je me mets à frapper sur la commode près du lit. J'ai besoin de me faire mal, j'ai envie de souffrir car la douleur augmente ma rage et ferme mon cœur à toute autre émotion. Une fois ma colère apaisée, je décide d'aller prendre une douche, je retire mes chaussures, mon t-shirt, quand je passe par la fenêtre quelque chose attire mon attention de l'autre côté de la rue.
Je m'approche pour regarder. C'est elle. Elle est assise sur le rebord de la fenêtre, elle regarde le ciel. Elle a l'air vulnérable, bien loin de celle qui riait un peu plus tôt. Mon regard descend sur ce qu'elle porte. Bon sang. Elle porte un démembré blanc, à travers lequel on peut deviner qu'elle a une belle poitrine, qui j'en suis sûr saura parfaitement remplir ma main. Plus bas elle porte un shorty rose. Qui dévoile ses magnifiques jambes, sa peau est laiteuse, je me vois glisser sur ses magnifiques jambes, empoigner son sein et le mettre dans ma bouche. Puis je décale son shorty et je glisse mes doigts dans ses replis humides et là elle gémira dans ma bouche. Je bande, je bande complètement pour ma voisine. Je m'imagine derrière elle, sur le point de la prendre.
- Merde.
Je me tourne précipitamment vers la salle de bain, il faut que je me calme. J'actionne le jet d'eau froide pour me rafraîchir les idées mais rien n'y fait. Alors je fais quelque chose que je n'ai pas fait depuis des années. Je me masturbe. J'entame un mouvement de bas en haut, puis de haut en bas, je reviens sur le gland faire des cercles avec mon pouce, j'accélère le mouvement, je pense à des visages de femmes, mais le seul qui me vient en tête est de celui de ma magnifique voisine et là je pousse un râle, je jouis en pensant à elle. Je rejoins ma chambre le corps moins tendu, mais toujours pas satisfait. Je regarde par la fenêtre et elle n'est plus là. Faut vraiment que me tape une fille et très vite, pour pouvoir oublier cette nana.