Chapitre 2 Un piège

La jeune femme sortait enfin de son avion après 26h de vol il fallait avouer que le trajet Texas-Catanzaro,n'était pas de tout repos, entre l'escale à Paris et les péripéties durant le voyage, elle était épuisée, surtout maintenant qu'elle s'apprêtait à resurgir comme un ouragan dans son pays natal.

Elle récupérait donc sa valise et se dirigeait vers un taxi, qui l'emmènera tout droit vers son pire cauchemar, ça je peut vous l'assurer mes chers/chères lecteurs et lectrices. Elle ne devait certainement pas se douter que le chauffeur ne l'emmènerais pas du tout là où elle le souhaitait et que ce taxi n'en était pas un, mais ça elle ne le saura probablement jamais, vu la chance minime qu'elle a de rester en vie dès à présent.

Alala ma chère Katherina, tu t'es jetée tout droit dans la gueule du loup, comme c'est dommage tu aurais pu avoir une vie plus que mémorable si tu étais resté au chaud dans ta famille d'accueil au Texas. Mais maintenant qu'il t'a trouvé, il ne te laissera pas de si tôt c'est une promesse ma chère. Bon, je n'ai qu'une chose à te dire avant de disparaître: Bonne Chance Katherina Cassano car tu en auras bien besoin dès à présent.

Externe

Je venais enfin d'arriver à Catanzaro, wow, comme c'est bon d'être de retour chez sois. Je n'ai certainement pas dû vous le dire mais je suis italienne. Ce n'est pas réellement une révélation, d'où pensez vous que je tiens mon nom de famille autrement ?

Revenons-en à nos moutons, je n'ai pas de temps à perdre actuellement, alors je me décida à répéter mon plan, je prendrais un taxi qui m'emmènerais tout droit dans une villa que j'ai pris le temps de louer avant mon départ, et j'irais visiter la ville pour reprendre mes empreintes et savoir les endroits à éviter et inversement. Actuellement, j'étais donc dans le taxi à me répéter ce stupide plan en boucle, il était simple je vous l'accorde, mais je suis quelqu'un qui ne supporte pas de tout faire à la dernière minute et ne pas tout planifié, je suis extrêmement maniaque et cela ne me rends pas la tâche facile. Mais c'est la vie après tout !

D'ailleurs je ne vais pas vous cacher que ce chauffeur m'est très familier, il avait l'air de me connaître vu le regard étonné qu'il eu dès la première seconde où il m'avait aperçu, ça devait certainement être mon imagination, vu le nombre de romans que je lisais par jour cela ne m'étonnerais même pas.

Le trajet s'était fait en silence et même si on ne le remarquait pas aux premiers abords, j'étais extrêmement bavarde alors tant qu'à commencer une nouvelle vie pourquoi pas être moi-même, et être celle que j'étais au lycée. Donc c'est ce que je fis, parler avec ce chauffeur, enfin parler AVEC lui est un grand mot, vu qu'il m'ignorai royalement . Ce qui sans le cacher me mets totalement en rogne car j'ai l'impression d'être invisible et que je ne veux plus être ce genre de personne. Mais je pense que le pire de tout c'est qu'il ne daigne même pas à me regarder, vous imaginez l'enfer de se sentir totalement invisible et bien c'est ce que j'ai vécu durant toute ma vie, la fille qui était là mais de qui personne ne se souciait réellement.

Après un énième vent je lui dis sur le coup de l'énervement: « Ne prenez surtout pas la peine de me répondre hein ! »

Voyant aucune réaction de sa part, je commença donc à parler sans m'arrêter , en lui posant d'innombrables questions. Ce qui je peut comprendre est extrêmement déplacé, mais dans ce contexte, je ne me demandais pas ce qui pouvait l'être ou non car je souhaitais juste une quelconque réponse ou réaction de sa part. Mais rien enfin jusqu'à..

« Quand comptez vous arrêtez tout cela ? » me demande-t-il avec une pointe d'agacement qu'il n'a pas essayé de cacher.

« Quand vous daignierez à me répondre ! » lâchais-je du tac au tac sans pour autant attendre une réponse de sa part. Mais visiblement cet homme ne cessera de m'énerver car il lâcha : « C'est précisément ce que je viens de faire mademoiselle » me dit-il d'un ton sec.

Mais sans vouloir paraître condescendante, son ton m'importait très peu car depuis le début de notre conversation, si je pouvais me permettre d'appeler cela comme cela, nous avions fait beaucoup de progrès, vu que cette fois-ci il m'avait répondu sans que je lui mettes le couteau sous la gorge, ce qui était plus qu'un exploit. Je voulus lui répondre mais quelque chose de plus important attira mon attention. Il avait dépassé ma villa, il avait certainement dû oublié l'itinéraire alors je me permit de lui demander, tout en conservant mon air assez calme.

« Pourquoi ne vous-êtes vous pas arrêté à ma villa ? Vous vous êtes trompé d'itinéraire je pense » dis-je tout en regardant le GPS où il n'y avait pas la bonne adresse ce qui me fit assez peur.

Et encore une fois, il ne répondit pas, mais cette fois-ci ce n'était réellement pas le moment de jouer à l'ignorant, alors je répéta plus fermement cette fois-ci: « Monsieur, vous avez dépassé ma villa alors je vous le répète, faites demi-tour svp. »

Il ne répondit pas et c'était la fois de trop alors prise d'un élan de rébellion j'annonça: « Arrêtez-vous je vais continuer à pied. »

Et il ne me lâcha qu'un seul et unique regard meurtrier avant de me communiquer que je devais changer de ton et que c'était un non catégorique. Non mais vous imaginez, d'où se permettait-il de me dire "non" alors qu'on ne se connaissait même pas !! Qu'il redescende de ses grands chevaux dès à présent, parce que je ne vais pas supporter sa condescendance bien longtemps. Cette homme commençait réellement à me rendre furieuse, comment pouvait-il faire comme si je n'étais pas là alors que je lui criais dessus depuis environ 2min. Voyant qu'il n'allait sûrement pas s'arrêter, même après mes nombreuses crises d'hystérie, je fis quelque chose d'irréparable sans même réfléchir à 2 fois. Alors prise d'un élan de folie plus forte que la peur de mourir, je tourna le volant d'un coup sec et le chauffeur surprit par mon acte n'eu même pas le temps d'avoir une quelconque réaction que malheureusement nous avions déjà fait un accident...

Katherina