Son amour insensé, sa fin amère
img img Son amour insensé, sa fin amère img Chapitre 7
7
Chapitre 9 img
Chapitre 10 img
Chapitre 11 img
Chapitre 12 img
Chapitre 13 img
Chapitre 14 img
Chapitre 15 img
Chapitre 16 img
Chapitre 17 img
Chapitre 18 img
Chapitre 19 img
Chapitre 20 img
Chapitre 21 img
Chapitre 22 img
Chapitre 23 img
Chapitre 24 img
Chapitre 25 img
Chapitre 26 img
img
  /  1
img

Chapitre 7

Quand Audrey est retournée à la maison, Côme et Cassandre étaient dans le salon. Dès qu'elle a franchi la porte, Côme a rapidement tendu un masque chirurgical à Cassandre.

« Mets ça », a-t-il dit doucement.

Le cœur d'Audrey s'est tordu. Il la traitait comme si elle était une maladie.

Elle les a ignorés et a commencé à se diriger vers les escaliers, en direction du grenier.

« Audrey, attends », a appelé Côme. Il souriait, un sourire étrange, apaisant. « Cassandre a une envie. Pourrais-tu lui faire ta soupe de poulet ? Tu sais, celle que tu me faisais avant. »

Il lui demandait de cuisiner pour sa maîtresse enceinte. La soupe qu'il avait autrefois qualifiée de sa préférée, la soupe qu'elle lui avait préparée d'innombrables fois quand il était malade ou triste, était maintenant pour Cassandre.

« Elle a de terribles nausées matinales », a-t-il expliqué, comme si cela améliorait les choses. « L'odeur de la nourriture la rend nauséeuse. » Il a fait un geste vers le masque. « C'est pour ça. Mais elle pense qu'elle pourrait supporter ta soupe. Tu as toujours fait la meilleure. »

L'implication était claire : ton odeur est tolérable, contrairement à celle de tout le monde. C'était un compliment déguisé en insulte.

Il a vu l'expression sur son visage et son sourire s'est estompé. « Audrey, nous devons penser à la situation dans son ensemble. Cet enfant est notre avenir. Tu dois m'aider à prendre soin de Cassandre. C'est pour le mieux. »

Elle l'a regardé, cet homme qui portait le visage de son Côme mais qui était un parfait inconnu. Le garçon qu'elle aimait serait mort avant de lui demander cela.

« D'accord », a-t-elle dit, sa voix plate. « Je vais faire la soupe. »

Côme parut surpris, puis soulagé. Il pensait qu'elle devenait enfin raisonnable. « Bien. Tu devrais prendre soin d'elle. Ce bébé sera le tien, légalement. C'est ton ticket pour être officiellement reconnue comme ma femme. »

Elle a croisé son regard. « J'ai une condition. »

« Laquelle ? »

« Je veux récupérer mon médaillon », a-t-elle dit. « Celui que mes parents m'ont donné. »

Il a hésité, jetant un coup d'œil à Cassandre. Il pensait qu'elle était juste mesquine, mais il ne voulait pas d'une autre dispute. « Très bien », a-t-il dit, le sortant de sa poche. « Ce n'est qu'un collier. » Il n'avait aucune idée de sa vraie valeur, aucune idée qu'il lui rendait le dernier morceau de son cœur. Un sentiment étrange et troublant l'envahit, une lueur de prémonition qu'il ne pouvait nommer.

Elle a pris le médaillon et est allée à la cuisine sans un autre mot.

Quand la soupe fut prête, elle l'a apportée. Côme était en train de donner des fraises à Cassandre, son expression douce et attentionnée.

Audrey a posé la soupe sur la table, a pris le médaillon et est montée.

Alors que Côme la regardait s'éloigner, le dos droit et les pas mesurés, ce sentiment étrange et vide est revenu. C'était comme s'il regardait quelque chose de précieux lui glisser entre les doigts, quelque chose qu'il ne pourrait jamais récupérer.

Dans le grenier, Audrey serra le médaillon. Elle l'ouvrit et regarda la photo délavée de ses parents. « Je serai bientôt avec vous », murmura-t-elle, les yeux remplis de larmes.

Elle a retiré l'autre photo, celle d'elle et de Côme enfants, et l'a jetée à la poubelle. Elle en avait fini avec lui. Elle a attaché la chaîne autour de son cou, le métal froid un petit réconfort contre sa peau.

Soudain, la porte du grenier a été enfoncée avec un fracas assourdissant.

Deux gardes du corps ont fait irruption. Ils l'ont attrapée, leurs mains comme des étaux sur ses bras, et l'ont traînée en bas des escaliers. Ils l'ont jetée sur le sol aux pieds de Côme.

Il se tenait au-dessus d'elle, son visage un masque de pure rage. Il lui a saisi le menton, la forçant à le regarder.

« Pourquoi as-tu fait ça ? » a-t-il grondé.

Une douleur lui a traversé la mâchoire. « De quoi tu parles ? » a-t-elle haleté.

« Ne joue pas l'innocente avec moi ! » a-t-il rugi, les yeux fous. « Cassandre est à l'hôpital ! Tu as mis du vin dans sa soupe ! Tu sais qu'elle est allergique à l'alcool ! Tu sais qu'elle est enceinte ! Tu essayais de les tuer ? »

            
            

COPYRIGHT(©) 2022