Fin de journée devant l'entrée d'un lycée. Des élèves sortent de ce dernier, Léo aussi avec son téléphone en main. Léa la rejoint.
LÉA : Léo.
LÉO : Ah, tu es là.
LÉA : Alors, ton copain, il t'a enfin répondu ?
LÉO : Non, et franchement sans te le cacher ça m'énerve.
LÉA : Ne te prends pas la tête pour ça, il va logiquement te répondre un moment où à un autre.
LÉO : Et comment peux-tu l'assurer ?
LÉA : Est-ce qu'il t'a bloqué ?
LÉO : Non, enfin je ne pense pas. /Il vérifie./ Non, il ne ma pas bloqué.
LÉA : Voilà déjà un signe qu'il te reparlera.
LÉO : Ou peut-être juste qu'il a la flemme de me bloquer.
LÉA : Mais dit pas ça.
LÉO : Léa, depuis le temps que je connais Eric, que l'on se parle, que l'on sort ensemble, que l'on s'aime, jamais il n'a agit de cette manière. Il y a forcément quelque chose de louche derrière comme le disaient Héloïse et Manon.
LÉA : Ne les écoute pas. Elles ne connaissent rien à ce genre de scène qu'un couple peut avoir. Je suis prêt à parier qu'elles sont jalouses et qu'elles veulent faire en sorte que tu le quittes et que tu sortes avec l'une des deux. Je te conseille de te méfier d'Héloïse.
LÉO : Je suis gay. Tu crois vraiment qu'elles vont essayer chacune leur tour de me séduire pour se rendre compte qu'au final ça ne servira à rien ?
LÉA : Qui nous dit que ce n'est pas le cas ?
LÉO : Faut vraiment que tu arrêtes d'être parano, ce n'est qu'un conseil.
LÉA rit sarcastiquement : J'en prends note.
Léo lâche un petit rire.
LÉA : Et pourquoi tu ne réessayes pas de l'appeler ?
LÉO : Il ne me répondra pas à cette heure-ci, il travaille.
LÉA : Ah, cela pose problème. Alors quand peux-tu l'appeler ?
LÉO : Vers 18h30, quand il commence à rentrer chez lui. Mais je n'ai pas envie de l'appeler, je veux attendre qu'il me réponde.
LÉA : Moi je pense que tu le devrais.
LÉO : Et moi je pense que non. Je lui ai demandé de me répondre, j'attends sa réponse.
LÉA : Franchement, je ne pense pas que tu es un forceur mais tu devrais réessayer. Peut-être qu'il a pas reçu ton message vocal.
LÉO : Il répond toujours après que je lui ai envoyé un message vocal. Et arrêtes d'imaginer ceci ou cela, sinon je vais me mettre à croire à pleins de trucs que je n'ai pas envie d'imaginer.
LÉA : Ouais je comprends... Mais ne va pas t'imaginer des trucs complètement distordus qui n'arriveront jamais.
LÉO : Qui sait ? Peut-être qu'actuellement il agonise.
LÉA : Mais dit pas ça !
LÉO : Je suis sûr qu'en ce moment il s'en fout de ce que je fais.
LÉA : Arrêtes de penser à ça, c'est pas vrai ! Il t'aime et je suis sûr qu'il pense à toi en ce moment.
LÉO : Si il pense à moi en ce moment, ce qui m'étonnerait, pourquoi il ne me parle pas ?
LÉA : Léo, juste, il a peut-être oublié ton message vocal ou je sais pas, en tout cas il a sûrement pas écouté ton message en ce moment, et vu que vous vous êtes embrouillés, à ce que j'ai compris, il attend simplement que tu lui répondes et là, il te répondra.
LÉO : Si ce que tu dis est vrai...
LÉA : Je suis sûr d'avoir raison.
LÉO : Je l'appellerai après, mais si il ne me répond pas une deuxième fois, là c'est qu'il se fout de moi et je ne lui parlerai plus jamais. Il n'aura qu'à apprendre de ses erreurs.
LÉA : Je te connais, tu pardonnes trop vite.
LÉO : Cela dépend qui.
Un klaxon de bus se fait retentir. Léo regarde derrière lui.
LÉO : Je dois te laisser, y'a mon bus qui est arrivé. À lundi.
LÉA : À lundi, et donne moi des nouvelles d'Eric si il te répond.
LÉO : Évidemment.
Léo sort par la cour.