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Chapitre 17 : Le Jugement Dernier
Le véhicule blindé, imposant et menaçant, défonça la porte avec une violence effrayante, envoyant des éclats de béton voler dans l'air. La poussière et les débris recouvraient tout sur leur passage, mais Marco n'eut pas le temps de réagir. Un cri de surprise s'échappa de la bouche de Giovanni, tandis que Luca et Alessio se précipitèrent vers les coins de la pièce, armes à la main, prêts à se défendre.
Mais Marco ne bougea pas. Ses yeux étaient fixés sur la silhouette qui émergeait du blindé, comme si ce monde était devenu irréel. La poussière s'éclaircit progressivement, et une nouvelle silhouette apparut : un homme grand, vêtu d'un costume sombre, son regard impassible derrière des lunettes noires.
"Alors, vous voilà enfin", dit-il d'une voix calme, presque dénuée d'émotion. "Vous avez eu le temps de réfléchir à vos erreurs, Marco ?"
Ce n'était pas la voix de l'homme masqué. Celui-ci semblait être le véritable cerveau derrière l'attaque. Il dégageait une aura de pouvoir et de menace indescriptible. Marco fronça les sourcils. L'homme qu'il avait face à lui ne lui était pas inconnu.
"Giovanni, c'est lui", dit Marco dans un murmure, une expression sombre sur le visage. "C'est lui, le traître. Celui qui m'a manipulé pendant tout ce temps."
L'homme sourit froidement. "Bravo, Marco. Tu finis par comprendre. Mais il est un peu trop tard pour faire demi-tour, n'est-ce pas ?"
Marco serra les poings. Il avait eu des soupçons, bien sûr, mais il n'avait jamais imaginé que Giovanni serait le cerveau de tout ce complot. Le même Giovanni qui avait été à ses côtés depuis le début. Le même Giovanni qui, jusqu'à présent, avait prétendu être son allié.
"Tu as utilisé tout le monde autour de toi, Giovanni", cracha Marco, sa voix dure. "Et maintenant, c'est moi qui vais t'écraser."
Giovanni éclata de rire. "Si tu n'avais pas été aussi naïf, tu aurais su que tout ce que tu as construit a été conçu pour tomber. Non seulement tu m'as aidé à tordre le couteau dans ta propre chair, mais tu as aussi fait le travail pour nous."
Luca, sur les nerfs, se tourna vers Marco. "Il ne faut pas leur donner ce qu'ils veulent. On se bat !"
Mais Marco, encore figé par la trahison, se tourna lentement vers Sarah. La situation était désormais inextricable. Ils étaient coincés, et l'homme en face d'eux semblait avoir tout prévu. Le regard de Sarah, marqué par l'angoisse et une lueur de résignation, se posa sur lui.
"Marco, nous n'avons plus de temps", dit-elle d'une voix basse. "Si tu veux vraiment qu'on s'en sorte, il va falloir que tu oublies ta vengeance, du moins pour l'instant. Il est plus grand que tout ce que tu imaginais. Il joue sur des échelles bien plus vastes."
Les mots de Sarah, bien qu'incertains, résonnèrent dans l'esprit de Marco. La vengeance. Oui, elle avait été son moteur, mais maintenant, ce combat devenait plus complexe, plus dangereux. C'était plus qu'une simple revanche. C'était un affrontement de forces et de stratégies qu'il n'avait pas imaginées.
Le bruit d'un moteur qui ronronne se fit entendre derrière lui, et une silhouette s'approcha à grande vitesse. C'était un autre véhicule blindé, et cette fois, c'était une armée de soldats qui se précipitait à l'intérieur du bâtiment. Des hommes armés, bien entraînés, surgirent de toutes parts, leurs visages cachés par des casques et des visières.
"Je crois qu'il est trop tard pour jouer à la guerre", ajouta Giovanni en s'avançant lentement. "Tu vois, Marco, tu as échoué. Tu as perdu. C'est fini."
Un silence lourd s'abattit sur la pièce. Tout autour, le groupe se sentait de plus en plus acculé. Marco, cependant, gardait son calme. Il ne pouvait pas céder maintenant. Pas après tout ce qu'il avait traversé.
Mais il savait une chose : la partie n'était pas terminée. Pas encore.
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Le choix
À cet instant, Marco fit un pas en avant, son regard perçant traversant l'ombre de Giovanni. Son esprit était en feu, mais une clarté presque surnaturelle se fit jour. C'était son dernier choix. Celui qui déterminerait s'il restait ce prisonnier de sa propre haine ou s'il pourrait enfin échapper à ce cycle sans fin.
Il se tourna vers Sarah, puis vers Alessio et Luca, les yeux emplis d'une détermination nouvelle. "Vous êtes prêts à nous suivre ?"
Luca et Alessio échangèrent un regard, puis hochèrent la tête. Giovanni, pensant qu'il avait gagné, s'arrêta un instant, un sourire presque triomphant sur le visage.
Mais Marco n'attendit pas. Dans un geste furtif et maîtrisé, il dégaina son arme et tira, fauchant l'un des soldats qui s'approchait trop près. La détonation résonna dans l'air, amplifiant l'urgence de l'instant.
"Maintenant ! On bouge !" ordonna Marco, sa voix claire et incisive. Il se tourna vers la sortie la plus proche, un escalier de secours, et courut, suivi de près par ses compagnons.
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L'évasion
L'attaque s'intensifia derrière eux, des balles sifflant à leurs oreilles, mais Marco, plus déterminé que jamais, avait pris le commandement de l'évasion. Son esprit fonctionnait à une vitesse fulgurante. Chaque mouvement, chaque décision, était une question de survie.
Ils coururent à travers des couloirs étroits, des éclats de verre brisés se dispersant autour d'eux à chaque nouveau tir. Les bruits des explosions au loin étaient incessants. Ils ne pouvaient pas ralentir, pas maintenant.
Lorsque Marco arriva enfin à la porte de sortie, il se tourna une dernière fois vers ses alliés. Sarah, toujours derrière lui, attrapa son bras.
"Tu sais que ça ne s'arrêtera pas ici, Marco", murmura-t-elle. "Mais au moins, pour l'instant, on est vivants."
Marco la fixa un instant, un regard qui mélangeait colère et réflexion. "Ce n'est pas fini. Pas tant que je ne l'aurai pas terminé."
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Le cliffhanger :
Ils franchirent la porte en même temps qu'une autre explosion, plus forte que les précédentes. La rue semblait vide, abandonnée. Mais le bruit du moteur des véhicules blindés se rapprochait de plus en plus. Une fois dehors, Marco se tourna et aperçut une silhouette familière, un visage masqué. C'était l'homme qui les avait attaqués, celui qui avait orchestré tout ce chaos.
Il ne souriait plus. Il ne faisait plus de bruit.
Il était là pour une seule chose : finir ce qu'il avait commencé.
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À suivre...
Chapitre 18 : Le Dernier Acte
Marco se figea en voyant la silhouette approcher. L'homme masqué, désormais éclairé par les phares d'un véhicule qui roulait à toute vitesse dans leur direction, était tout ce qu'il avait imaginé – calme, imposant, et terrifiant. Mais quelque chose dans l'air avait changé. L'heure n'était plus à la fuite.
Sarah, Alessio et Luca s'étaient dispersés, prêts à couvrir Marco si nécessaire. Mais il savait que ce n'était pas une simple bataille de plus. Cette confrontation serait déterminante. Il ne pouvait plus se permettre d'être pris au piège par la peur, la haine ou la vengeance. Il n'avait plus qu'une seule chose à faire : en finir une fois pour toutes avec ce qui le tourmentait.
L'homme masqué s'arrêta à quelques mètres, son regard perçant ne quittant pas Marco. Aucun mot ne fut échangé au départ. Tout se jouait dans la tension qui crépitait entre eux, dans l'air lourd de poussière et de fumée.
"Je t'ai dit que tu n'avais aucune chance de t'en sortir", murmura l'homme, sa voix grave résonnant dans le silence lourd de la rue déserte.
Marco déglutit. Il sentit la rage l'envahir à nouveau, mais il lutta contre l'envie de se laisser submerger. Cette fois, il devait être plus intelligent, plus calme. "Pourquoi tout ça ?" demanda-t-il, sa voix vibrante d'une tension contrôlée. "Pourquoi moi ?"
L'homme inclina légèrement la tête, comme s'il avait pris un instant pour apprécier la question. "Parce que tu es ce que j'ai créé. Ton ambition, ton arrogance, ta volonté de dominer le monde... tout ça m'a permis de m'enrichir, de bâtir ma propre empire. Mais tu as été trop naïf pour voir que, dans ce jeu, il y a toujours un gagnant et un perdant. Et toi, mon cher Marco, tu as été mon pion. Mais tu n'es pas un pion. C'est ce qui a rendu ce jeu amusant. Et c'est aussi pourquoi je vais te tuer."
Les mots étaient durs, froids, mais Marco n'eut pas le temps de réfléchir davantage. L'homme avait dégainé une arme. Un pistolet silencieux. Il visa directement Marco, mais ce dernier était déjà en mouvement, réagissant avec la vitesse d'un prédateur. Il plongea sur le côté, échappant de justesse à la balle qui sifflait au-dessus de lui.
Le combat
Il n'y avait plus de place pour l'hésitation. Marco se redressa, son propre pistolet désormais en main. Il se déplaça en silence, cherchant à utiliser la couverture des véhicules et des débris autour de lui. Sarah, Luca et Alessio étaient en retrait, surveillant, prêts à intervenir si la situation l'exigeait.
"Tu as fait une erreur en me sous-estimant", hurla Marco alors qu'il bondissait pour prendre une position plus avantageuse, ses yeux fixés sur l'homme masqué.
Le coup d'œil furtif qu'il jeta à ses alliés leur signifiait une seule chose : cette fois, il fallait régler ça entre eux, une fois pour toutes. Sarah, qui avait pris position près de l'entrée d'un immeuble en ruines, se tourna vers Alessio et Luca. Elle savait que l'issue de ce combat était incertaine. Mais elle n'allait pas laisser Marco seul dans cette épreuve.
D'un mouvement fluide, Marco se glissa derrière une voiture abandonnée, son pistolet serré dans la main. La tension dans l'air était palpable. Chaque bruit, chaque craquement, faisait monter son adrénaline. Il se concentra sur l'homme masqué, qui avançait lentement, comme un prédateur traquant sa proie.
Un éclair de lumière jaillit dans la nuit. Le bruit de l'arme, puis du métal heurtant la pierre, fit écho dans l'air. Marco avait répliqué, mais l'homme masqué esquiva d'un geste rapide, un sourire presque satisfait se dessinant sur son visage.
"Je savais que tu n'allais pas me décevoir", dit-il, s'arrêtant brusquement dans une posture d'attente.
Marco savait que ce combat allait le pousser à ses limites, mais il était prêt. La haine qu'il avait accumulée durant toutes ces années, la douleur de sa trahison, tout cela l'alimentait. Mais il savait aussi qu'il devait penser à plus que la vengeance. Il pensait à son futur, à ce qu'il voulait devenir après tout cela.
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L'épilogue de la vengeance
Les minutes suivantes furent un enchaînement de mouvements rapides, de tirs, de manœuvres, chacun cherchant à anticiper l'autre. Marco était épuisé, mais il n'arrêtait pas de se déplacer, toujours plus déterminé à faire tomber cet ennemi qui l'avait manipulé.
Finalement, après un échange rapide de tirs, Marco profita d'une brèche dans la défense de son adversaire pour bondir sur lui. Le choc fut violent, un coup sec, et le masque tomba au sol, révélant enfin le visage de l'homme derrière le masque.
Marco resta sans voix un instant. Il le reconnaissait maintenant.
"Tu... c'est toi ?" lâcha-t-il, son cœur battant fort dans sa poitrine. C'était un homme du passé, un nom qu'il avait oublié, un ancien associé qui avait disparu de sa vie des années auparavant.
Mais il n'eut pas le temps de réfléchir davantage. D'un geste précis, Marco lui vola l'arme des mains et la braqua sur lui. "Tu ne me manipuleras plus", murmura Marco, sa voix dure comme de l'acier.
L'homme masqué, désormais désarmé, leva les mains, un sourire de défaite sur le visage. "Fais ce que tu as à faire", dit-il, dans un dernier souffle.
Marco, l'arme pointée sur lui, hésita une fraction de seconde. Le doute, cette même peur qui l'avait tourmenté pendant toute cette quête de vengeance, refit surface. Le visage de Sarah, celui d'Alessio, lui apparut dans l'ombre de son esprit.
Il prit une profonde inspiration.
Puis, dans un mouvement rapide, il baissa son arme.
"Non. Ce n'est pas moi", dit-il avec calme, avant de se détourner. "Tu as perdu. Mais tu vivras avec les conséquences de tes actes."
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Cliffhanger :
Alors qu'il s'apprêtait à faire un dernier pas vers la liberté, une voix familière s'éleva dans l'air :
"Tu crois vraiment que tout est fini, Marco ?"
Avant qu'il n'ait pu se retourner, une explosion retentit au loin, secouant tout autour de lui. Il n'était pas au bout de ses surprises.
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À suivre...