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Chapitre 7 : L'Âme en Péril
La nuit était tombée sur Rome, une ville où chaque coin de rue semblait cacher une histoire. Marco et Alessio, silencieux comme des ombres, se faufilaient entre les ruelles étroites, leur regard fixé sur Sarah, qui s'éloignait d'un immeuble de bureau. Le parfum de l'angoisse était palpable, une tension qui montait dans l'air. Sarah savait que quelque chose clochait. La nervosité qu'elle trahissait dans ses gestes ne pouvait échapper à Marco.
"Elle se rapproche de quelque chose", murmura Alessio, son ton grave, alors qu'ils se glissaient derrière un coin, à quelques mètres de Sarah. "Tu crois qu'elle nous a repérés ?"
"Pas encore", répondit Marco d'une voix basse, presque métallique. "Mais elle ne va pas tarder à découvrir qu'elle a fait une erreur en sous-estimant jusqu'où je suis prêt à aller."
Ils poursuivirent Sarah discrètement. Elle entra dans un restaurant chic, l'une de ces adresses secrètes où les puissants de Rome venaient échanger des informations sous couvert de repas innocents. Marco se sentit un frisson parcourir son dos, une sensation familière. Il avait déjà été dans cet endroit, il savait comment les affaires se concluaient là-bas. Mais ce soir, il n'était pas là pour négocier. Ce soir, il était là pour récupérer ce qui lui appartenait.
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Le restaurant, baigné dans une lumière douce, semblait calme, presque paisible. Pourtant, Marco savait que derrière chaque sourire poli, des conspirations se tramaient. Sarah, assise à une table discrète, discutait avec un homme d'un certain âge, son visage caché par les ombres. Il était difficile de dire s'il s'agissait d'un simple contact ou d'un associé de longue date, mais ce qui importait à Marco, c'était que l'homme en face d'elle ne faisait pas partie de son cercle de confiance.
"Je veux une photo, maintenant", ordonna Marco à Luca, qui attendait dans une voiture garée non loin de là. Quelques minutes plus tard, une image de l'homme apparut sur l'écran de Marco. C'était Giovanni Leone, un des hommes les plus influents de la finance italienne, connu pour ses liens avec le crime organisé.
"Alors, elle se donne de nouveaux alliés", murmura Marco, les mâchoires serrées. Il se rendit compte que Sarah n'était pas simplement en train de se protéger, elle préparait quelque chose de bien plus vaste. Ce ne serait pas une simple bataille de pouvoirs entre eux, mais une guerre entière. Giovanni Leone était une pièce trop importante pour que Marco l'ignore.
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Ils attendirent encore un peu, puis Marco prit une décision. "Suivons-les", dit-il avec une détermination glacée. "Je veux savoir où ils vont."
Ils quittèrent le restaurant discrètement et montèrent dans leur voiture. Sarah et Giovanni sortirent du restaurant quelques minutes plus tard, se dirigeant vers une limousine noire stationnée non loin. Marco les suivit à une distance prudente, son esprit en alerte. Les rues de Rome défilaient sous leurs yeux, chaque virage, chaque lumière de rue apportant une nouvelle dose de tension. La voiture les conduisit jusqu'à un quartier résidentiel, au cœur d'un secteur bien gardé, un endroit où la richesse et l'influence se mêlaient dans un silence lourd.
"On va où, exactement ?" demanda Alessio, l'air curieux mais prudent.
"Il est temps de découvrir ce qu'ils cachent", répondit Marco, ses yeux fixant l'immeuble en face. "Sarah ne joue plus dans la même cour que moi. Elle a commencé à jouer avec des gens qui peuvent réellement lui causer du tort. Si elle veut faire une alliance, elle devra en assumer les conséquences."
Ils garèrent la voiture quelques rues plus loin et descendirent à pied. Marco avait l'intuition qu'ils étaient proches du cœur de la machination de Sarah. Il ressentait cette même adrénaline qui l'avait envahi avant ses premières rencontres d'affaires, cette soif de comprendre les manœuvres des autres avant de les détruire.
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La porte de l'immeuble se referma derrière eux, et Marco attendit quelques instants avant de s'approcher discrètement d'une fenêtre. L'intérieur était faiblement éclairé, mais il aperçut les silhouettes de Sarah et Giovanni discuter avec intensité. Une réunion secrète, sans aucun doute.
L'idée qu'elle pourrait être en train de préparer un coup aussi calculé le rendait fou de rage. Il avait tout sacrifié pour en arriver là, et elle, elle semblait jouer à une partie d'échecs bien plus dangereuse que ce qu'il avait imaginé.
"Je veux tout savoir", murmura Marco en se retournant vers Alessio. "Ce n'est pas juste une question d'argent. Elle s'est associée à des gens plus puissants. Et maintenant, c'est une question de vie ou de mort."
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Les heures s'étiraient alors que Marco et Alessio continuaient de surveiller l'immeuble. Le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvrait les tira de leur immobilité. Sarah et Giovanni sortaient à nouveau, mais cette fois, ils étaient accompagnés de deux autres individus : des gardes du corps, apparemment, armés et prêts à intervenir en cas de danger.
"On ne peut pas les laisser partir", dit Marco. "Nous devons agir maintenant."
Alessio le regarda, une certaine inquiétude dans le regard. "Marco, fais attention. Tu sais que ce genre de choses peut rapidement dégénérer."
Marco ne répondit pas, son regard fixé sur la silhouette de Sarah. Il savait que ce qu'il faisait était risqué, mais il n'avait plus de temps à perdre. Il devait récupérer ce qui lui appartenait avant que le plan de Sarah ne soit trop avancé. Avant qu'elle ne puisse complètement échapper à sa vengeance.
Ils attendirent encore quelques minutes, puis se glissèrent dans l'ombre, prêts à infiltrer l'immeuble. La guerre entre eux, entre Marco et Sarah, venait d'atteindre un point de non-retour. Et ce soir-là, la ligne entre la vengeance et la rédemption allait se brouiller un peu plus.
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Les portes de l'immeuble s'ouvrirent en grand alors que Marco, Alessio et Luca se glissaient dans les couloirs sombres. Leurs pas résonnaient dans la quiétude de la nuit. Marco savait qu'il allait devoir choisir entre détruire Sarah une bonne fois pour toutes ou comprendre pourquoi elle avait agi ainsi. Mais une chose était sûre : il ne partirait pas sans une réponse.
Et la réponse viendrait ce soir.
Chapitre 8 : La Traque Finale
L'ombre de l'immeuble se déployait autour d'eux alors que Marco, Alessio, et Luca se faufilaient à l'intérieur. Les couloirs étaient silencieux, seulement éclairés par des lumières tamisées, comme une métaphore de la situation : tout semblait calme en surface, mais une tempête se préparait. L'adrénaline battait dans les veines de Marco alors qu'il avançait, déterminé à découvrir ce que Sarah et ses alliés tramaient dans l'ombre.
Ils arrivèrent à un hall sécurisé, un grand espace d'entrée avec des caméras de surveillance qui balayaient l'endroit. Marco, bien conscient qu'une tentative de passage risquait de les trahir, avait anticipé ce genre de situation. Un petit appareil électronique, qu'il tenait dans sa poche, émit un bruit discret, et une image floue des caméras apparut sur son écran. Un hacking rapide. Il les avait neutralisées. Ils pouvaient maintenant avancer sans se faire repérer.
"Alessio, Luca, vous savez ce qu'il faut faire. Pas de bruit, on va directement à la source", murmura Marco, ses yeux scrutant chaque recoin de l'espace. L'efficacité de son équipe était indiscutable. Ils avaient opéré de nombreuses fois dans l'ombre, mais ce soir, l'enjeu était plus personnel, plus lourd. Ce n'était plus une simple affaire de pouvoir ou d'argent, mais une question de survie et de revanche.
Ils suivirent les plans de l'immeuble qu'ils avaient obtenus quelques jours plus tôt. Le dernier étage semblait être la destination de Sarah et de ses nouveaux partenaires. Le voyage en ascenseur ne dura que quelques secondes, mais chaque instant semblait s'étirer interminablement. Marco sentait la chaleur de la tension lui monter aux tempes. Le sentiment qu'il était sur le point d'atteindre un tournant décisif de son histoire personnelle.
L'ascenseur s'arrêta avec un léger "ding", et les portes s'ouvrirent. Ils sortirent dans un couloir plus large, avec des portes en bois massif qui donnaient sur plusieurs appartements. Marco s'arrêta un instant, écoutant les bruits lointains derrière les portes. Des voix. Des murmures. Mais rien de précis. Il se tourna vers ses deux compagnons, leur faisant signe d'avancer sans faire de bruit.
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Ils arrivèrent devant une porte imposante, l'une des dernières du couloir. Marco sentit son cœur s'accélérer. Il savait que c'était là qu'il allait enfin obtenir les réponses qu'il cherchait. Ce n'était plus un simple règlement de comptes, mais une confrontation finale entre le passé et le présent.
Il prit une grande inspiration et frappa légèrement à la porte. Quelques secondes passèrent avant qu'une voix féminine ne réponde, celle de Sarah, mais elle ne semblait pas méfiante, comme si elle l'attendait.
"Entrez."
Marco tourna la poignée, la porte s'ouvrant lentement sur une grande pièce élégamment meublée. Sarah était assise à une table, en compagnie de Giovanni et de deux autres hommes que Marco ne connaissait pas. Leurs regards se croisèrent alors qu'ils se levaient lentement. Marco nota immédiatement leur posture défensive. Ils n'étaient pas là pour négocier. Ils étaient là pour se défendre, et ils savaient que Marco ne viendrait pas en paix.
"Je savais que tu viendrais", dit Sarah, son regard froid et calculateur fixant Marco. "Tu n'es jamais très loin, n'est-ce pas ?"
"Je suis venu chercher ce qui m'appartient, Sarah", répondit Marco, sa voix empreinte d'une calme détermination. "Tu ne t'attendais pas à ce que j'arrive jusqu'ici, n'est-ce pas ?"
Un silence lourd s'abattit sur la pièce. Giovanni se tourna légèrement vers Sarah, mais elle leva une main, lui faisant signe de rester en retrait. "Tu penses que c'est moi qui ai joué avec toi, Marco. Mais toi, tu n'as jamais vu le tableau complet. Tu n'as pas compris que tu n'étais qu'un pion dans un jeu beaucoup plus grand."
Marco haussait un sourcil, sa perplexité se faisant visible. "Un pion ? Tu veux dire que toute cette histoire de vengeance, de trahison, c'était juste un petit jeu pour toi ?"
Sarah se leva lentement, s'approchant de lui, un sourire énigmatique sur les lèvres. "Je n'ai jamais cherché à te détruire, Marco. Tu l'as fait tout seul. Tu as toujours voulu tout contrôler, tout maîtriser. Mais la vie, la vraie vie, n'est pas ainsi. Elle est imprévisible, chaotique. Et tu as mis tout ce que tu avais en jeu pour une illusion."
Elle marqua une pause avant de reprendre, cette fois avec plus de gravité. "Tu vois, tu as cherché à me détruire, mais c'est toi qui t'es détruit dans le processus. La vengeance te consomme, Marco. Et je ne serai pas là pour te sauver."
L'ironie dans sa voix fit frémir Marco. Elle avait raison sur un point : la vengeance, en effet, le rongeait de l'intérieur. Mais il ne pouvait pas reculer maintenant. Pas après tout ce qu'il avait traversé. Il avait déjà trop sacrifié pour retourner en arrière.
"Si c'était un jeu pour toi", répondit Marco avec froideur, "tu t'es bien trompée, Sarah. Parce qu'à la fin, il n'y a que des perdants. Et toi, tu seras la première à perdre."
Il se tourna vers les deux hommes présents, Giovanni et l'autre, un regard calculateur sur son visage. "Si tu crois que tu peux continuer à jouer à ce petit jeu sans conséquences, tu te trompes lourdement."
Giovanni intervint, son ton menaçant. "Marco, ce n'est pas ce que tu crois. Sarah a son propre plan, et tu n'as aucune idée de ce qui se trame vraiment."
Mais avant qu'il puisse en dire plus, Marco le coupa sèchement. "Je n'ai besoin de personne pour me dire ce que je dois faire. Je sais très bien ce que tu caches, toi et Sarah. Et ce soir, tout se termine."
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Un moment de silence lourd tomba sur la pièce, à peine interrompu par le bruit sourd d'une porte s'ouvrant brusquement. Un groupe d'hommes armés entra dans la pièce, des mercenaires, tous prêts à défendre Sarah. Mais Marco n'avait pas l'intention de reculer. Il n'avait pas peur.
La confrontation semblait inévitable. Sarah et Giovanni avaient joué leurs cartes, et maintenant, c'était à Marco de décider s'il allait écraser l'ensemble de leur empire, ou bien s'il allait accepter la rédemption et aller au-delà de sa rage. Mais tout ce qu'il savait, c'est que ce moment marquerait la fin de son périple, pour le meilleur ou pour le pire.
Cliffhanger: L'atmosphère dans la pièce était électrique. Marco s'avança, la rage au ventre, mais une question le hantait désormais : jusqu'où pourrait-il aller pour atteindre la paix intérieure qu'il désirait tant, et surtout, qu'est-ce que la vengeance lui coûterait une fois le dernier coup porté ?
La bataille de Marco touchait à sa fin. Mais était-il prêt à en assumer toutes les conséquences ?