L'explosion résonna comme un coup de tonnerre, secouant l'immeuble jusque dans ses fondations. Le bruit perça l'air, suivie d'une pluie de débris qui éclata en éclats autour de la pièce. Marco se jeta instinctivement à terre, ses réflexes de survie toujours aussi aiguisés malgré les années d'inactivité. Autour de lui, les autres faisaient de même, certains couverts de poussière, d'autres encore sous le choc de la violence de l'attaque.

Les lumières vacillèrent un instant, avant de s'éteindre complètement, plongeant la pièce dans l'obscurité la plus totale. L'odeur de la fumée et de la poudre envahit l'air, étouffant toute respiration. Le chaos venait de frapper, sans prévenir, et tout autour de Marco semblait se dissoudre dans un tourbillon d'incertitude.

"Qui diable... ?" murmura Giovanni, la voix tremblante de surprise et de colère.

Sarah, qui avait esquissé un mouvement en arrière pour se protéger, se redressa rapidement, les yeux brillants d'angoisse. "Il faut sortir d'ici ! Ils ne sont pas là pour nous faire la fête !"

Marco, encore accroupi, scruta la pièce. Son esprit, toujours calculateur, analysait déjà la situation. Il savait que ce n'était pas un hasard. Ce genre d'attaque, dans ce lieu précis, visait quelque chose de bien plus important que des simples représailles. Quelqu'un savait qu'ils étaient là. Et ce quelqu'un avait frappé fort.

"Tout le monde reste calme !" ordonna Marco d'une voix ferme, tandis qu'il se levait, ses yeux scrutant les ombres mouvantes dans la pièce. "On bouge immédiatement, on reste ensemble. Luca, Alessio, vous avec moi. Giovanni, t'assures l'arrière. On se regroupe à l'étage inférieur, vite !"

Alors que le groupe commençait à se précipiter vers la sortie, une autre détonation secoua l'immeuble, plus proche cette fois. Le sol vibra sous leurs pieds, et les murs se fissurèrent davantage, laissant s'échapper un nuage de poussière. Marco n'avait pas le temps de réfléchir, il fallait agir. L'attaque n'était qu'un avertissement. Mais quel en était le but ?

"Marco !" hurla Sarah, sa voix désespérée maintenant qu'ils avançaient dans le noir. "Tu ne comprends pas ! Ce n'est pas toi qu'ils veulent. Ils cherchent à t'éliminer, toi et tes alliés !"

Marco tourna son regard vers elle, le visage impassible. "Je sais parfaitement ce que je fais, Sarah. Reste en arrière."

Mais la silhouette de Sarah se rapprocha de lui à toute vitesse. Elle attrapa son bras, son regard empreint d'une intensité presque désespérée. "Tu penses vraiment que c'est de ta vengeance qu'ils ont peur ? Ce n'est pas le passé qui te rattrape, Marco. Ce sont les conséquences de tes actes. Laisse-moi t'expliquer, avant qu'il ne soit trop tard !"

Marco se dégagea lentement de sa prise, se concentrant sur l'issue de secours devant lui. Il savait qu'il devait fuir, se remettre à l'abri. Mais au fond de lui, un doute naissait. Sarah n'était pas celle qu'il pensait qu'elle était, et tout ce qu'il avait appris au sujet de ses ennemis, y compris Giovanni, prenait un sens nouveau. Si la guerre venait de commencer, elle serait totale.

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Ils atteignirent enfin l'étage inférieur, un vaste hall où ils s'abritèrent dans l'urgence. Le groupe s'éparpilla dans les recoins, cherchant à se protéger tout en gardant un œil sur les entrées. Le silence n'était pas un soulagement, mais une pression insupportable qui alourdissait chaque respiration. Chacun se savait surveillé. L'ennemi était à l'intérieur.

Un homme de l'extérieur surgit dans l'embrasure de la porte, une silhouette masquée, son visage dissimulé sous un casque sombre. La tension monta d'un cran.

"Tu as cru pouvoir t'échapper, Marco ?" dit l'homme d'une voix déformée, rauque, par l'effet du masque. "C'était un piège depuis le début. Et tu viens juste d'y tomber."

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Les mains de Marco se crispèrent autour de l'arme qu'il avait récupérée dans un coin de la pièce. La sensation de pouvoir qu'il ressentait à cet instant était paradoxale. Il avait été pris en embuscade, mais il n'avait pas l'intention de tomber sans se battre.

"Qui êtes-vous ?" cracha Marco, essayant de calmer son esprit. Il savait que ce n'était pas la première fois qu'il faisait face à un piège. Mais il n'avait pas imaginé qu'on l'attaquerait aussi brutalement.

"Des gens que tu as oubliés", répondit la voix derrière le masque, avant qu'un bruit sourd ne retentisse. L'ombre bondit, et un coup de feu éclata dans le hall. Tout le monde se coucha à terre instinctivement, et l'atmosphère se tendit à son maximum.

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"Nous devons partir. C'est trop risqué ici." Giovanni se leva enfin, son visage pâle sous l'effet de la tension. "Marco, écoute-moi. Ce n'est pas un simple jeu. Ce sont des professionnels. Il nous faut un plan, maintenant."

Sarah, debout à côté de Marco, le fixa intensément. "Tu penses qu'ils te laisseront gagner ? Ce que tu fais n'est plus une simple vengeance. Ils te traquent comme un chien. Et c'est toi qui les as poussés à agir. Nous sommes tous impliqués."

Un éclair de compréhension traversa le regard de Marco. Il s'arrêta un instant, analysant la situation. Oui, il était pris au piège. Mais il avait toujours eu un atout de plus dans son jeu : son esprit, sa stratégie.

"On se battra. Mais d'abord, on va leur faire croire qu'ils ont gagné." Marco se tourna vers Luca et Alessio. "Luca, prends l'autre sortie. Alessio, tu me suis."

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Le cliffhanger :

Alors qu'ils se séparaient dans les couloirs sombres, une autre explosion secoua le bâtiment, et tout s'effondra autour d'eux. L'immeuble semblait sur le point de s'effondrer. Marco, dans un dernier effort pour échapper au piège qui se refermait, lança un regard vers Sarah. Mais dans ses yeux, il ne vit que de l'incertitude.

Était-ce la fin de tout ? Ou un nouveau commencement ?

À suivre...

Chapitre 16 : Le Dernier Jeu

Les éclats de l'explosion déchiraient l'air tandis que l'immeuble tremblait comme un géant prêt à s'effondrer. Marco, son visage tendu, se précipita à travers les décombres. Les murs semblaient se resserrer autour de lui, mais il n'avait pas le temps de réfléchir. Le bruit des pas précipités de ses alliés résonnait dans le chaos, mais l'incertitude et la peur commençaient à s'insinuer dans ses veines. Où était l'ennemi ? Et qui se cachait derrière cette attaque implacable ?

"Vite, on doit atteindre la sortie !" cria Luca, qui surgit soudainement devant lui. Ses yeux brillaient d'une tension palpable. "Marco, tu nous mènes droit dans la gueule du loup."

"J'ai pas le choix", répliqua Marco, serrant les dents. "Si je ne prends pas les devants, on va tous crever ici."

Ils foncèrent dans le dédale des couloirs, esquivant des débris qui tombaient du plafond. Leurs mouvements étaient rapides, mais chacun savait que plus ils restaient là, plus leur survie devenait incertaine. Alessio, juste derrière Marco, ne cessait de regarder autour de lui, comme s'il attendait que quelque chose surgisse des ombres.

Les explosions continuaient à secouer le bâtiment, chaque fois plus proches, chaque fois plus violentes. Marco ne pouvait s'empêcher de penser à Sarah. Elle n'était pas avec eux. Il avait dû la laisser derrière, un choix qu'il n'aurait jamais voulu faire. Mais sa survie et celle de ses hommes passaient en priorité. Il espérait qu'elle était en sécurité... mais une étrange sensation de culpabilité commençait à s'immiscer dans son esprit.

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Arrivés dans un hall d'entrée, ils découvrirent rapidement qu'ils n'étaient pas seuls. Une silhouette se tenait à l'autre bout de la pièce, appuyée contre un mur, un fusil en main. Le masque sombre de l'individu masquait son identité, mais l'allure imposante et le calme avec lequel il les observait en disait long sur ses intentions.

"Je me disais bien que vous finiriez par arriver ici", dit une voix rauque et menaçante. L'homme abaissa lentement son arme, ses yeux perçant la poussière. "Mais il est trop tard, Marco. Tu t'es retrouvé dans la même position que ceux que tu as détruits. Tu pensais vraiment que tu pouvais t'en sortir après tout ce que tu as fait ?"

Marco se figea. Il savait que cet homme n'était pas un simple mercenaire. Ce n'était pas un hasard si ce type avait été ici, dans cet instant précis. Cet ennemi était trop informé, trop préparé. Et pourtant, Marco ne recula pas. Il serra son arme entre ses mains, ses nerfs tendus à l'extrême.

"Qui es-tu ?" demanda Marco d'une voix glacée.

L'homme ne répondit pas immédiatement. Il se contenta de sourire sous son masque. "Tu me connais déjà. Mais tu m'as sous-estimé, Marco. Tout ce que tu as bâti, tout ce que tu as détruit... ça n'a pas été pour rien. Mais aujourd'hui, tu vas payer le prix de ta quête."

Un instant de silence pesant s'installa, lourd de promesses et de menaces. L'ombre semblait s'amuser de l'angoisse qu'il inspirait.

"Tu as d'autres surprises en réserve ?" grogna Luca, sentant la tension monter. "Parce qu'on est prêts."

"Des surprises ?" dit l'homme, un éclat de ricanement dans la voix. "Non, je ne vous réserve aucune surprise. Vous avez fait le mauvais choix, et maintenant, il est trop tard pour reculer."

Tout à coup, une explosion plus forte que les précédentes déchira l'air. Les lumières clignotèrent avant de s'éteindre complètement. La pièce fut plongée dans l'obscurité, et dans le chaos, un bruit sourd se fit entendre : celui d'une porte qui s'ouvrait brusquement.

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Sarah.

Marco, figé un instant par la surprise, entendit le bruit familier de pas rapides, puis une silhouette apparut dans la lumière vacillante d'une torche qu'un autre des hommes avait allumée. Elle s'avança vers lui, mais ce n'était pas la Sarah qu'il connaissait.

Ses traits étaient durcis, son regard glacé. Ses vêtements déchirés portaient des traces de l'explosion, mais elle ne semblait pas avoir été blessée. Elle tenait une arme dans ses mains, ses yeux rivés sur Marco, comme si elle se préparait à lui faire face.

"Je vois que tu m'as bien sous-estimée, Marco", dit-elle, ses mots froids comme des glaçons.

Marco la scruta, les yeux emplis de confusion et de colère. "Qu'est-ce que tu fais ici, Sarah ? Pourquoi t'as décidé de revenir dans ma vie au moment où tout s'effondre ?"

"Parce que je n'ai pas d'autre choix", répondit-elle, le ton presque défait. "Tu m'as laissé ici, seul, avec eux. Mais maintenant, c'est trop tard pour ça. Il faut qu'on s'allie si tu veux vraiment sortir de cette situation. Si tu crois que tout va se régler avec ta vengeance, tu te trompes."

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Le silence qui suivit ses paroles était lourd. Les regards se croisèrent, et Marco sentit l'odeur de la trahison, mais aussi de l'alliance nécessaire. Chaque fibre de son être lui disait de se méfier. Sarah n'avait jamais été fiable. Mais elle était là, et ses ennemis ne semblaient pas prêts à l'épargner, ni lui.

Dans l'ombre, l'homme masqué s'éteignait, son regard calculateur fixant toujours le groupe.

"Vous n'avez plus de temps", lança l'homme avec une voix calme mais menaçante. "Le prochain coup est le dernier. Et je doute que vous en réchappiez."

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Le cliffhanger :

Alors que Marco, Luca, Alessio, Sarah et Giovanni se tenaient prêts à affronter cette nouvelle menace, l'explosion suivante secoua de nouveau les fondations du bâtiment. Mais cette fois-ci, un bruit métallique étrange se fit entendre, suivi d'un cri.

Le sol trembla sous leurs pieds, et dans la fumée, une forme massive se distingua. Un véhicule blindé défonça les murs, pénétrant dans la pièce, comme une bête de guerre prête à tout engloutir sur son passage.

"Il est trop tard", annonça froidement l'homme masqué. "Votre heure est venue."

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À suivre...