Chapitre 7 Chapter 7

Eleonora enroula la serviette de bain autour de ses épaules et déclara : « Je m'en vais ! »

« Pas question ! » À peine Quentin avait-il fini de parler qu'Eleonora vit ses pieds en l'air .

Quentin l'avait soulevé, la porta sur une épaule et se dirigea vers la chambre à coucher. Eleonora serra le poing et le frappa durement dans le dos.

« Fais-moi descendre immédiatement ! N'as-tu pas dit que tu me laisserais partir ? Tu ne peux pas revenir sur ta parole. Fais-moi descendre... »

Malgré ses cris rauques, Quentin alla la jeter lourdement dans le grand lit moelleux muni d'un arc parabolique.

Eleonora imaginait ce qu'elle devra ensuite subir.

Quentin lui avait bien dit qu'elle devait se soumettre à toutes ses volontés sans rechigner. Elle cessa alors de se débattre.

Il lui arracha rudement la seule serviette de bain qu'elle prit pour couvrir sa nudité et en fut très profondément attristée. Elle ferma les yeux.

Elle ne voulait plus voir la face de Quentin.

La nuit continuait de s'allonger à l'infini. Sa pesanteur la désespérait.

Finalement, Quentin s'endormit exténué. Elle alluma la veilleuse et sa faible lumière bleue éclaira le lit.

Elle se retourna et regarda l'homme à côté d'elle. Il avait un visage charmant et enivrant, recouvert d'une couche de lumière bleue, mystérieuse et froide.

Eleonora tendit les mains en tremblant. Elle n'avait qu'une seule envie, l'étrangler à mort. Elle posa finement ses doigts sur sa gorge, mais hésita. Elle ne pouvait pas le faire.

Pendant plus d'un an, cet homme l'a soumise à d'énormes souffrances tant émotionnelles que physiques. Elle l'aurait voulu mort. Mais elle hésita quand elle tenait son cou avec ses mains et ressentit la chaleur de son corps qu'elle connaissait bien.

Des larmes coulèrent sur la poitrine nue de Quentin. Celui-ci se retourna sans savoir ce qui se passait et murmura dans son sommeil : « Je suis désolé, Eleonora ! » Puis, il embrassa Eleonora.

Ces mots et le geste qui s'en est suivi fendirent le cœur à Eleonora. Même si ce n'était qu'un rêve, ces mots paraissaient vraiment sincères. Quel genre de personne était-il ?

Eleonora n'avait pu fermer les yeux jusqu'à l'aube.

Le matin, Quentin fut réveillé par la sonnerie de son téléphone portable. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il vit Eleonora entre ses bras. Tout d'un coup, il devint très agacé et la repoussa brusquement. Il se leva rapidement, alla prendre sa somptueuse costume de la journée dans l'armoire, et la porta, après avoir pris une douche aussi rapide comme l'éclair. La mine tout renfrognée, il était sur le point de partir, lorsque Eleonora lui demanda : « N'as-tu pas dit que nous allons... » En ce moment, Eleonora ne se souciait de rien d'autre que d'être rassurée qu'ils divorceront effectivement ce jour.

Quentin se retourna, le visage excessivement froncé.

« Bien-sûr ! Nous signerons l'accord de divorce aujourd'hui. Je demanderai à mon avocat de passer ici pour que vous en établissiez ensemble les clauses et que tu le signes avant midi. J'espère bien que tu disparaîtras de ma maison dans les secondes qui vont suivre la signature ! »

« Parfait ! Ne t'inquiètes pas, Monsieur Lance. Nous serons bientôt étrangers l'un à l'autre. Je n'attends que l'avocat pour m'en aller. », répliqua Eleonora, l'air sereine.

Il semblait que ce mariage de plus d'un an ne lui manquera pas, tout comme elle aussi.

Oui, il n'y eut rien de mieux, susceptible de donner à l'un ou à l'autre, à nostalgiser cette union. C'était lui qui, dès le début, n'avait cessé de la mépriser, violant ainsi la sacralité des noces. Lui-même le savait.

C'était fini maintenant ! C'était enfin terminé.

Quentin claqua la porte de la chambre et s'en alla.

Eleonora eut un long soupir de soulagement.

Après avoir refait sa valisette, elle téléphona à sa meilleure amie Anna et lui dit : « Anna, apporte-moi, je te prie, des vêtements d'intérieur et d'extérieur avant midi. Je t'attendrai dans la villa de la famille Lance. Tu étais déjà venue ici plusieurs fois, j'espère que tu ne te perdras pas. »

« Les vêtements dont tu parles comprennent-ils également des sous-vêtements ? Que veux-tu faire ? »

« Bien sûr, je veux les porter. »

Anna à l'autre bout du fil était confuse et lui demanda : « J'espère que tu ne plaisantes pas ? Tu es Madame Lance. Tu portes des parures de luxe, des marques les plus célèbres au monde. Maintenant, tu me demandes des vêtements à porter. Tu es sûre que tout va bien ? »

« Je ne suis plus Madame Lance. Nous avons divorcé à peine ! », répondit Eleonora après un moment de silence.