L'Alpha et Son Étrange Compagne
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L'Alpha et Son Étrange Compagne

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Chapitre 1 Chapitre 1

Les néons du café grésillaient faiblement alors qu'Ava Sinclair retirait son tablier d'un geste las. La journée avait été longue, les clients nombreux, et elle n'aspirait plus qu'à une chose : rentrer chez elle et s'effondrer sur son lit. Elle poussa un soupir en attrapant son sac, saluant rapidement Marc, le gérant, qui comptait la caisse avec un air concentré.

- Bonne nuit, Ava. Rentre bien.

Elle hocha la tête, lui offrant un sourire rapide avant de pousser la porte vitrée qui vibra légèrement sous la pression. L'air nocturne lui fouetta le visage, glacial malgré la douceur de la saison. Elle frissonna, relevant instinctivement le col de sa veste en jean.

Les rues étaient presque désertes à cette heure. Seuls quelques lampadaires fatigués projetaient des halos jaunâtres sur l'asphalte. Ava connaissait bien ce chemin, elle l'empruntait chaque soir après son service, traversant le petit centre-ville avant de rejoindre son appartement situé en bordure du quartier résidentiel. Rien de menaçant, rien d'inhabituel. Pourtant, ce soir, quelque chose était différent.

Un malaise s'insinua en elle, insidieux, inexplicable. Ses pas résonnaient trop fort dans le silence, comme si la ville entière retenait son souffle. Le vent souleva ses cheveux, une brise froide, mordante, qui n'avait rien à voir avec la douceur printanière.

Elle accéléra instinctivement.

Une sensation étrange courait sur sa peau, un frisson involontaire, une alerte viscérale. Comme si quelqu'un... l'observait.

Son regard balaya les alentours, cherchant une silhouette tapie dans l'ombre, une présence cachée derrière une voiture ou un recoin sombre. Rien. Juste la rue vide, les vitrines fermées, le murmure du vent dans les arbres.

Et pourtant.

Son cœur battait plus vite. Ses doigts se resserrèrent sur la sangle de son sac. Elle se força à respirer profondément, à rationaliser. Peut-être une simple fatigue, une journée trop longue, son imagination qui s'emballait.

Mais alors qu'elle tournait au coin de la rue, elle s'arrêta net.

Il était là.

Figé sous un réverbère, à quelques mètres à peine. Grand, immobile, comme sculpté dans la nuit.

Ses yeux.

Même à cette distance, même sous la faible lumière, elle pouvait voir leur éclat. Un regard brûlant, hypnotique, qui la cloua sur place.

Ava sentit un frisson la traverser de part en part, une réaction purement instinctive. Cet homme... il n'était pas normal. Quelque chose en lui dégageait une force, une intensité presque irréelle.

Elle aurait dû crier, faire demi-tour, courir.

Mais elle ne pouvait pas bouger.

Il l'observait en silence, sans un mot, sans un geste. Juste cette présence écrasante, cette tension invisible qui vibrait dans l'air.

Le vent s'intensifia soudain, soulevant ses cheveux, glissant sur sa peau comme une caresse glacée.

Et c'est à cet instant qu'elle comprit.

Il n'était pas seulement en train de la regarder.

Il la reconnaissait.

Comme si elle était quelqu'un d'important. Comme si elle était... sienne.

Un courant électrique passa entre eux, puissant, fulgurant, incontrôlable. Ava inspira brusquement, rompant l'instant.

- Qui... qui êtes-vous ?

Sa voix tremblait légèrement, mais elle tenait bon. Elle refusait d'avoir peur, refusait de reculer.

L'homme ne répondit pas immédiatement. Ses traits étaient d'une beauté troublante, mais d'une froideur tranchante, presque inhumaine. Un mélange de force brute et de contrôle absolu.

Puis, il fit un pas vers elle.

Ava sentit son cœur rater un battement.

- Rentre chez toi, murmura-t-il enfin.

Sa voix était grave, rauque, empreinte d'un ordre qui semblait dépasser la simple parole.

Mais Ava ne bougea pas.

Il la fixa un instant, ses yeux brillant d'une lueur indéchiffrable. Puis, sans prévenir, il disparut dans l'ombre.

Elle cligna des yeux, surprise. Où était-il passé ? Elle tourna sur elle-même, scrutant chaque recoin, chaque mouvement dans la nuit. Mais il n'y avait plus rien.

Seule l'étrange sensation qu'il était toujours là, quelque part, à la surveiller.

Et Ava savait, au plus profond d'elle-même, que sa vie ne serait plus jamais la même.

Ava resta figée, le cœur tambourinant contre sa cage thoracique. L'adrénaline pulsait dans ses veines, son souffle était court, et pourtant, elle n'arrivait pas à détacher ses yeux de l'endroit où l'homme s'était tenu quelques secondes plus tôt. Comment avait-il pu disparaître aussi vite ? Ce n'était pas normal. Rien dans cette rencontre n'était normal.

Elle secoua la tête, essayant de rationaliser. Peut-être une illusion, un jeu d'ombres, son imagination exacerbée par la fatigue. Pourtant, son corps lui criait le contraire. Cet homme... non, ce prédateur... l'avait reconnue, et il avait voulu qu'elle le sache.

Un goût de peur et d'excitation se mélangeait sur sa langue. Une part d'elle voulait fuir, oublier cette nuit, rentrer chez elle et verrouiller la porte derrière elle. Mais une autre... une autre brûlait d'en savoir plus.

Avec un effort conscient, elle reprit son chemin. Chaque pas résonnait plus fort que d'habitude, sa respiration semblait plus bruyante, chaque souffle de vent plus glaçant. L'impression d'être suivie ne la quittait pas.

Elle jeta un regard par-dessus son épaule. Rien. Mais son instinct lui soufflait que ce n'était pas fini.

Le trajet jusqu'à son appartement lui parut interminable. Lorsqu'elle atteignit enfin l'immeuble en brique rouge où elle vivait, elle s'empressa de monter les escaliers, évitant le vieux ascenseur grinçant. Arrivée devant sa porte, elle sortit ses clés avec des doigts tremblants et pénétra dans son petit appartement exigu mais confortable.

Dès qu'elle referma la porte derrière elle, elle s'adossa contre le bois, fermant les yeux un instant.

- Bon sang...

Elle lâcha un soupir, essayant de calmer son cœur affolé. L'ambiance chaleureuse de son chez-elle l'apaisa un peu. Ici, il n'y avait que son canapé recouvert de plaids, ses livres empilés sur la table basse, la cuisine ouverte et son lit à moitié défait dans la petite chambre attenante. Rien de menaçant, rien d'anormal.

Mais son esprit refusait de se détendre.

Elle s'avança vers la fenêtre et écarta légèrement le rideau. La rue en contrebas était vide, plongée dans la pénombre, seule la lueur des lampadaires projetait des ombres mouvantes sur le trottoir. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de sentir sa présence.

Il était là. Elle le savait.

Un frisson la parcourut.

Elle recula lentement, laissant retomber le rideau.

- Rentre chez toi.

Les mots graves de l'inconnu résonnaient encore dans son esprit. Ce n'était pas une menace. C'était un ordre. Un avertissement.

Pourquoi ?

Qui était-il ?

Et pourquoi avait-elle l'impression qu'elle venait de franchir une limite invisible dont elle ignorait jusqu'à l'existence ?

Elle se passa une main sur le visage, épuisée, confuse.

- Ça ne sert à rien d'y penser ce soir, murmura-t-elle pour elle-même.

Elle retira sa veste, la balança sur le dossier de la chaise, puis se dirigea vers la salle de bain. L'eau chaude lui fit du bien, détendant légèrement ses muscles tendus. Mais même sous la douche, l'image de cet homme restait gravée dans son esprit. Son regard surtout. Brûlant. Puissant. Comme s'il voyait à travers elle.

Elle secoua la tête et se força à ignorer cette impression. Après tout, elle n'était qu'une serveuse dans un café, une fille banale, avec une vie banale.

Pourquoi un homme aussi... intense s'intéresserait-il à elle ?

En enfilant son vieux t-shirt large et son short, elle se laissa tomber sur son lit, les draps frais contre sa peau la ramenant brièvement à une réalité plus tangible.

Elle allait oublier. Elle allait dormir.

Mais au fond d'elle, elle savait que c'était un mensonge.

Cette nuit n'était que le commencement.

            
            

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