Fille unique de ma mère.
Je n'ai connu qu'elle dans ma vie, on a vécu dans la misère ensemble, on a survécu à la famine ensemble, pleuré ensemble, rigolé ensemble. À une certaine époque de la vie, on a dormi dans la rue: chassé de cette minuscule chambre sous-louée parce qu'on n'avait pas payé le loyer durant deux mois, on a supporté les moqueries des gens, leurs insultes... "bâtarde" on m'appelait souvent comme ça, je suis un enfant issuhors mariage, mon père ne m'a pas reconnu. Je ne l'ai pas connu d'ailleurs! Depuis toute petite, j'ai pleuré ma situation: voir ma mère se tuer pour moi, mon éducation, ma survie sans l'aide de personne, après son décés il y a 2ans: j'étais à présent seule, sans personne, il a fallu que je retrouve cet homme responsable de ma situation et suis partie à sa recherche, je le retrouve quelques semaines après avec l'aide d'une amie de ma mère qui était au courant de leur histoire.
Il vivait dans une grande maison, avec sa femme (Diarra), ses deux filles (Sokhna:19ans et Astou:22ans), deux harpies comme leur mère. Il y a aussi leur fils Abdou(25ans). Une famille unie et heureuse, vivant dans le confort: et moi? Durant 15 longues années j'ai vécu dans la misère sans rien à part ma mère et mes larmes à verser.
Si j'avais su un peu plus tôt, j'aurai préféré rester dans la rue plutôt que dans cette maison enfermée telle une prisonnière de service (je me fais souvent battre par mon père et sa femme). Quand j'en ai marre des insultes de leurs deux filles, je me bâts avec elles. Des cicatrices j'en ai sur le corps (chose devenue un complexe).
Je suis incapable de mâcher mes mots, si je suis énervée mon instinct animal prend le dessus, après tout j'ai grandi dans la banlieue, exposée à toute sorte de danger. J'oublie jamais, j'ai toujours été rancunière, un défaut qui déplaisait beaucoup ma mère.
Physiquement je dirais que j'ai un corps "normal", c'est-à-dire j'ai tous mes membres au complet.
Concernant mes études, j'ai arrêté en classe de 4éme, j'étais dans un établissement public, où vous étiez assis à 3 ou 4 par table, étant au nombre de 60 dans une salle de classe voir plus.
Après le décès de ma mère j'ai décidé d'arrêter mes études.