Chapitre 3 2

La femme m'a aidé à me lever, a appelé un taxi et m'a conduit à l'hôpital. Sur le chemin je commençais à suffoquer, je perdis connaissance.

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Dans la peau de Diarra(belle-mère)

Quand je la regarde, je vois le visage de Amy(sa mère), cette gamine qui à l'époque s'est amourachée de mon mari. Heureusement que j'ai réussi à les séparer en la menaçant! Je ne savais pas qu'elle était enceinte, du jour au lendemain sa fille vient se présenter!

J'ai beau la maltraiter, la battre, la torturer psychologiquement: elle est toujours là.

Je suis entrée dans la cuisine, elle dormait laissant l'eau sur le feu: je le lui ai versé dessus. Je la déteste, tout comme je déteste sa mère morte...

Nafi ma cousine qui est venue me rendre visite, l'a amené à l'hôpital. J'espère qu'elle va cesser de respirer aujourd'hui même.

Quant à mon mari, il n'a pas son mot à dire même si il voulait il n'oserait pas.

Le soir:

Astou: Wa yaye ani Binta? Loutakh guayeu togueu? (Maman où est Binta?Pourquoi tu cuisines?) Demande t-elle en entrant dans la cuisine

Moi: Je l'ignore, elle n'est pas revenue depuis qu'elle est partie au marché ce matin!

Elle: Elle n'a même pas de téléphone pour qu'on puisse l'appeler! Cheut! Où est-ce qu'elle peut bien être?

Moi: Qui sait: peut-être qu'elle est retournée faire le trottoir comme toutes les filles qui ont grandi dans la rue!

Elle: Ay maman: elle ne sort près ce que jamais.

Moi: Hé kham! Depuis quand tu la défends?

Elle: Aujourd'hui j'ai rencontré un vieux sage, il m'a dit des choses qui m'ont fait avoir une prise de conscience.

Moi: Sa guate! (Ta gueule) Sheytanna.

Elle: En tout cas moi j'arrête de lui rendre la vie impossible.

Moi: Guénaleu wagneu bi! (Sors de la cuisine)

Elle m'a énervé, même ma propre fille est de son côté maintenant.

Djibi(mon mari) est entré dans la cuisine en même temps que Sokhna.

Lui: Diarra où est Binta?

Moi: Khana bala gua lathié niyouma ba paré(avant de la demander, salut moi d'abord au moins)

Lui: Comment tu vas?

Moi: Bien!

Sokhna: Ani affaire bobou?(où est cette chose?)

Djibi: Yaw loutakh gua rew? Guénaleu fi(pourquoi t'es impolie? Sors d'ici)

Sokhna: Tchhiiiiiippp!

Elle sort ensuite!

Elle ne respecte pas son père et c'est pas de ma faute: il l'a trop gâté normale c'est la cadette.

Moi: Binta n'est pas revenue depuis qu'elle est sortie ce matin!

Lui: Elle est où?

Moi: Ne me le demande pas! Sors tu me dérange.

Il faut que j'appelle Nafi pour qu'elle me confirme la mort de cette fille.

Dans la peau de Nafi:

Je ne sais plus quoi penser de ma cousine: elle est méchante à ce point?

Cette fille me fait pitié, vivre toutes ces atrocités à son âge en plus orpheline.

Je l'ai conduit à l'hôpital, ils n'ont pas voulu la prendre en charge tant qu'on aura pas payé ne serait-ce qu'une petite avance.

Je n'avais que 15000fr sur moi mais c'était pas suffisant.

J'ai voulu prévenir Diarra: la connaissant plutôt la laisser mourir.

J'ai supplié le médecin qui devait l'opérer: un homme généreux qui a payé les 1/3 de la somme pour que l'opération puisse se faire! Il s'appelle Saliou (que Dieu le bénisse).

Le lendemain:

J'ai passé la nuit à l'hôpital, à attendre qu'il ait fini. Après l'opération elle était toujours inconsciente, je suis restée la surveiller...

Je vous jure quand je lis la fatigue sur son visage j'ai envie de pleurer.

Elle est bien courage!

La voix de Saliou me sort de mes pensées!

Lui: Salam! Maman vous allez bien?

Moi: Oui mon fils et toi?

Lui: Je vais bien Alhamdoulilah! C'est votre fille?

Moi: Non! C'est la fille d'une amie qui est en voyage.

Je ne vais pas lui dire la vérité pour qu'il remonte jusqu'aux faits et attirer des problèmes à ma cousine.

Lui: Qu'est-ce qu'il lui ai arrivé?

Moi: Je l'ignore, je l'ai trouvé comme ça dans la cuisine!

Lui: Je vais te laisser maman, je vais dans mon bureau. Je reviendrai plus tard.

Dans la peau de Saliou:

Cette dame ne me dit pas tout, elle me cache quelque chose. Au cours de l'opération j'ai constaté qu'elle a des cicatrices sur le corps. La vie que mène cette fille est loin d'être en rose.

On toque à la porte de mon bureau!

Moi: Entrez!

C'était ma tante! J'en suis sûr qu'elle est là pour me parler de mon cousin Thierno. Ce gosse un vrai casse-pied.

Moi: Badiéne!(tante) Assoie toi! Comment tu vas?

Elle: Ça va pas mon fils! Ton cousin va finir par me tuer!

J'en étais sûr!

Moi: Qu'est-ce qu'il a encore? Qu'est-ce qu'il a fait?

Elle: Imagine qu'il veut se marier pire avec Kadia.

Sacré Thierno, il n'a que 20ans et il veut déjà se marier. Moi qui suis plus âgé(33ans) je suis encore célibataire.

Kadia(24ans) c'est sa cousine du côté de son père. Elle est loin d'être une sainte connaissant ma tante: elle veut la fille parfaite pour son fils unique.

Moi: Ne t'inquiète pas je vais lui parler! Enfaite tu tombes bien, j'ai besoin d'argent.

Elle: Combien?

Moi: C'est une grosse somme! Je dois payer les frais d'hospitalisation de quelqu'un.

Elle: Qui est malade?

Moi: Il s'agit...(je lui explique tout)

Elle: Ooh mon Dieu! Ne t'inquiète pas, je vais m'occuper de tout ça. Si elle a besoin de quoi que ça soit tu me dis.

Moi: D'accord ma tante! Merci beaucoup.

J'ai ce besoin d'aider cette fille! J'ignore pourquoi. Notre rencontre c'est pas le fruit du hasard.

Trois jours plus tard:

J'ai pas cessé de penser à cette fille, depuis qu'elle a ouvert ses magnifiques yeux elle ne parle pas: elle ne faisait que verser des larmes. Je pense qu'elle garde trop de choses dans son coeur et c'est la seule façon qu'elle a de l'exprimer. Elle avait ce petit quelque chose qui te trouble: ce n'était rien de physique...

Je quitte mon bureau pour aller la voir tout en espérant qu'elle me parle!

            
            

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