Ce dernier s'approcha d'elle, lui fit un bisou sur le front. À ma plus grande surprise elle lui a craché au visage.
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Je vois qu'elle en a après son frère!
Son frère: Dire Merci c'est trop te demander? C'est grâce à moi si tu respires encore! J'aurai bien pu te laisser te vider de ton sang.
Elle: Tu es sans vergogne, pathétique en plus. Ne joue pas au frère aimable avec moi.
S.F: C'est de ma faute, j'ai oublié que nul ne peut se défaire de sa véritable nature. T'es et resteras toujours une sauvage, une sale prostituée.
Elle: Dégage! Articula t-elle
Elle nous tourne le dos, son frère partit en claquant la porte. C'était une histoire de famille je ne pouvais sans doute pas m'en mêler...
J'hésite avant de lui parler! J'aimerai savoir ce qu'elle a: ses craintes et ses peurs. Les raisons qui l'ont poussé à commettre un acte suicidaire...
Dans la peau de Binta:
Je suis dégoûtée par cette vie! Même après ce que j'ai fait, je suis toujours vivante: de retour en enfer.
Mon Dieu pourquoi persistez vous à me laisser ici sur terre? Que dois-je prouver? Ou vous aimez me voir souffrir? Tous les malheurs sont pour Moi: pourquoi?
Combien d'atrocités me reste t-il à encaisser? J'ai perdu la seule personne pour qui je comptais le plus, ma motivation! Je n'ai jamais connu mes grands-parents, cet homme, ce père dont j'ai pleuré son absence durant des années s'avérait me détester. Cette femme qui à première vue m'inspirait la gentillesse, en qui je voyais une deuxième mère: est aujourd'hui mon pire cauchemar. Elle prend plaisir à m'affaiblir, me cicatriser le coeur, briser ma vie... J'aurai pu me battre si il y avait quelqu'un au moins qui croit en moi, qui me soutienne, un épaule sur lequel pleurer. J'ai accumulé tant de choses, pour vous je pleure trop mais c'est la seule façon de me défaire de certains souvenirs tristes, horribles.
Mes cheveux, ses cheveux que j'adorais tant, que ma mère prenait plaisir à laver avec soin et me les tresser parfois voilà qu'ils me les ont coupé.
Devrais-je m'offrir le luxe de garder espoir d'un futur heureux?
Quand mon regard croise celui de Abdou-Aziz(je l'appelle Abdou rarement Aziz), je me souviens de ce qu'ils m'ont fait. Je le déteste tellement plus que vous ne l'imaginez. Je vais me venger peu importe le temps que ça va me prendre. Je lui ai craché à la figure, il s'en va après m'avoir traité de sauvage et de prostituée. J'ignore comment j'ai fait pour ne pas remettre ce truc à sa place, j'ai tellement envie de le frapper, le griffer, le défigurer: me défouler sur lui.
.......: Binta! Me fit sortir le docteur de mes pensées
Qu'est-ce qu'il fait encore là...
Moi: Laissez moi tranquille!
Lui: Tu peux me parler! Confie toi à moi si ça peut te soulager.
Moi: La mort est mon seul soulagement! Répondis-je les larmes sur le point de couler
Lui: Je sais que tu vis des choses inexplicables, difficiles. Mais ce n'est pas pour autant que tu dois baisser les bras et sombrer au fond du gouffre.
Moi: Vous ne me connaissez pas, vous n'avez aucune idée de ce qui est ma vie!
Lui: Donne-moi l'opportunité de te connaître et de t'aider!
Moi: Vous voulez m'aider?
Lui: Oui du mieux que je pourrai!
Moi: Tuez-moi! Injectez moi quelque chose, je ne sais pas moi.
Lui: Mon devoir c'est de sauver des vies et non le contraire.
Moi: J'ai faim!
Il se met à rire!
J'ai dit quoi de travers.... Cela fait deux jours que j'ai pas mangé, j'ai très faim.
Moi: Pourquoi vous rigolez?
Lui: Rien! Je vais demander à ce qu'on t'amène quelque chose à manger.
Moi: Rien d'amère svp!
Lui: D'accord princesse!
Je lui lance un regard noir!
Dans la peau de Diarra:
Après le départ de Abdou, j'ai appelé Nafi pour l'informer de la situation. Elle me rejoignit à la maison, on se pose devant la télé
Nafi: Beuss bou wakhé liguako défeu, digua tedeu casso (le jour où elle va parlé, tu iras en prison)
Moi: Tais-toi! Ce qui m'inquiète c'est que le médecin dise...
....:C'est bien que vous soyez là toutes les deux. Dit-il en prenant place sur l'autre canapé
Moi: Mon chéri! Quelle surprise: tu as des nouvelles de Binta?
Il me perce du regard! Quoi? Il lui arrive quoi?
Lui: Nafi si yaw layeu commencer: yaw ya yobou Binta hôpital waweu wala déteu?(Nafi je commence par toi: as-tu amené Binta à l'hôpital oui ou non?)
Moi: Non mais c'est quoi ça? Tu n'as....
Lui: NOPILEU!(TAIS-TOI) Me coupa t-il
Nafi: Waweu maneu la (oui c'est moi).
Une vraie tapette, elle a lâché le morceau aussi rapidement.
Comment est-il au courant? Le médecin cheut!
Lui: C'est tout ce que je voulais savoir, tu peux prendre tes affaires et foutre le camp.
Moi: Est-ce une façon de t'adresser à ma cousine? T'ES DEVENU FOU OU QUOI? Criai-je en essayant de prendre le dessus sur lui comme toujours.
Mais aujourd'hui ça sera ma fête, il n'a pas l'air de quelqu'un qui va céder.
Nafi: Maneu magui démeu(moi j'y vais).
Lui: Niak féyeuda comme si tu n'avais pas un époux et des enfants: tu passes ton temps à parcourir les rues, maison à maison pour te mêler de la vie des autres. Vas t'occuper de ton foyer!
Elle partit, j'allais parlé quand il me donne une gifle!
Je rêve, Il a osé me frapper moi?
Je me lève, me mets à sa hauteur.
Moi: Djibi c'est moi que tu frappes?
Lui: Assoit toi! Ordonna t-il d'un ton calme
Je le fixe, tout est fini pour moi autant trouver une autre alternative pour m'en sortir...
Je fais ce qu'il me demande
Lui: T'es qu'une traîtresse, une menteuse, une harpie, tu n'as pas de coeur! C'est toi n'est-ce pas qui a brûlé le corps de ma fille?
Moi: C'ÉTAIT UN ACCIDENT, ELLE S'EST FAITE ÇA TOUTE SEULE. JE NE L'AI PAS TOUCHÉ! D'AILLEURS JE T'INTERDIS DE L'APPELER TA FILLE, C'EST UNE BÂTARDE.
LUI: LE SEUL BÂTARD C'EST TON FILS ABDOU!
Mon Dieu! Qu'il ne remet pas sur le tapis ce sujet. C'est du passé et j'ai tourné la page. Tout ça par la faute de Binta! Je te hais