Un PDG milliardaire sous le manteau
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Chapitre 3 03

Chapitre 3 : L'ombre de la vérité

La nuit était tombée sur la ville, enveloppant l'entrepôt SuperMarché d'une quiétude trompeuse. Élodie était restée bien après le départ de ses collègues, absorbée par l'anomalie découverte dans les documents de livraison. Le nom de Julien apparaissant dans les registres internes ne faisait aucun sens. Pourquoi un simple employé saisonnier aurait-il accès à des commandes de grande importance ?

Elle relut le fichier une énième fois, cherchant une explication logique, mais chaque ligne renforçait son malaise. Une intuition s'insinuait en elle : Julien n'était pas celui qu'il prétendait être.

---

Le lendemain, Élodie arriva à l'entrepôt avec une résolution ferme. Elle allait confronter Julien et obtenir des réponses. Mais il ne se montra pas immédiatement. Pendant les premières heures de la matinée, elle jongla entre les réclamations des magasins, la gestion des inventaires et une série de plaintes concernant le système de tri automatisé.

Enfin, peu avant la pause déjeuner, Julien fit son apparition dans la salle de déchargement. Il portait une veste noire légèrement froissée, ses cheveux en bataille comme s'il venait de courir.

- Tu es en retard, lança-t-elle, sans préambule.

Il haussa les épaules avec un sourire désinvolte.

- Désolé, j'avais des choses à régler.

- Des choses comme quoi ? demanda-t-elle, croisant les bras.

Julien sembla hésiter une fraction de seconde avant de répondre :

- Rien d'important.

Élodie sentit la frustration monter.

- Julien, il faut qu'on parle.

Il remarqua le ton sérieux de sa voix et hocha la tête.

- Très bien. On va quelque part ?

Elle l'entraîna jusqu'à une salle de réunion vide, refermant la porte derrière eux.

- Je vais aller droit au but, déclara-t-elle. Pourquoi ton nom apparaît-il sur des documents internes de livraison ?

Julien resta silencieux un instant, son regard se durcissant légèrement.

- Je peux tout expliquer... mais pas ici.

- Pourquoi pas ici ? s'emporta-t-elle. Tu es impliqué dans quelque chose de louche ?

- Élodie, fais-moi confiance. Ce n'est pas ce que tu crois.

Elle serra les poings, hésitant entre colère et confusion.

- Si tu veux que je te fasse confiance, alors sois honnête avec moi. Qui es-tu vraiment ?

Julien ouvrit la bouche pour répondre, mais une alerte sonore retentit soudainement dans l'entrepôt. Une panne majeure venait d'être signalée.

- On n'a pas fini cette conversation, prévint Élodie avant de sortir précipitamment.

Julien la suivit, visiblement soulagé par cette interruption inopinée.

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La panne s'avéra plus grave que prévu. Le système de gestion des stocks avait complètement planté, paralysant une partie de l'entrepôt. Les employés couraient dans tous les sens, cherchant des solutions de fortune.

Élodie prit les commandes, distribuant des instructions claires et précises. Julien, fidèle à lui-même, se rendit utile, aidant à réorganiser les palettes manuellement.

Malgré le chaos ambiant, Élodie ne pouvait s'empêcher de jeter des regards furtifs vers lui. Chaque geste, chaque mot prononcé par Julien renforçait cette impression troublante qu'il maîtrisait parfaitement ce genre de situation. Trop parfaitement pour un simple saisonnier.

Vers la fin de l'après-midi, le système fut enfin rétabli. Les employés épuisés regagnaient peu à peu leurs postes, et l'agitation se calma. Élodie, lessivée, s'appuya contre une pile de cartons, respirant profondément.

- Belle gestion de crise, fit remarquer Julien en s'approchant.

- Merci, souffla-t-elle.

Il sembla hésiter, puis ajouta :

- Tu mérites de savoir la vérité.

Son ton était grave, et Élodie sentit une pointe d'appréhension la traverser.

- Alors parle, dit-elle.

Julien jeta un regard autour d'eux avant de murmurer :

- Pas ici. Retrouve-moi ce soir, au café L'Hivernal.

Elle fronça les sourcils.

- Pourquoi ce mystère ?

- Parce que ce que je vais te dire pourrait changer beaucoup de choses.

Il lui adressa un dernier regard intense avant de s'éloigner, la laissant seule avec une myriade de questions et une boule au ventre.

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La soirée était froide et enveloppée d'un brouillard épais lorsque Élodie arriva au café L'Hivernal. Les vitrines décorées de guirlandes lumineuses diffusaient une chaleur réconfortante. Elle poussa la porte, une clochette annonçant son entrée, et balaya la salle du regard.

Julien était assis à une table près de la fenêtre, une tasse de café fumant devant lui. Il leva les yeux en la voyant et lui fit signe.

Élodie s'avança, son cœur battant à tout rompre.

- Je suis là. Maintenant parle, exigea-t-elle en s'asseyant.

Julien prit une profonde inspiration, comme pour se donner du courage.

- Je ne suis pas un simple employé saisonnier, commença-t-il.

- Ça, je m'en doutais, rétorqua-t-elle.

- Je suis... le PDG de SuperMarché.

Un silence abasourdissant s'installa entre eux. Les mots de Julien résonnèrent dans l'esprit d'Élodie, mais elle peinait à les assimiler.

- Quoi ? souffla-t-elle.

- Je dirige l'entreprise. Mais depuis quelques mois, j'ai décidé d'intégrer incognito nos entrepôts pour comprendre ce qui ne va pas sur le terrain.

Elle le fixa, incrédule.

- Tu es en train de me dire que tu m'as menti depuis le début ?

- Je ne voulais pas que les gens me traitent différemment. Et puis... je ne m'attendais pas à rencontrer quelqu'un comme toi.

Élodie sentit une vague de colère monter en elle.

- Et tu pensais que j'allais bien le prendre ? Que je serais juste flattée de découvrir que je sortais avec mon patron déguisé ?

Julien se pencha légèrement vers elle.

- Élodie, mes sentiments pour toi sont réels. Ce que je ressens pour Clara aussi. Je sais que j'aurais dû te dire la vérité plus tôt, mais j'avais peur de tout gâcher.

Elle se leva brusquement, les larmes au bord des yeux.

- Eh bien, tu as réussi, Julien. Tu as tout gâché.

Sans lui laisser le temps de répondre, elle quitta le café, laissant Julien seul face à sa culpabilité.

            
            

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