Chapitre 3 2-Rencontre imprévue

*Point de vue de J*

Moi: Allez vous faire voir bande de sales volailles !

Conscience :Ce sont des oiseaux 😓.

M'en fiche! Qu'ils aillent faire leurs cuicui de merde ailleurs. Ils se sont crus dans Blanche neige ou quoi?

Conscience :Elle au moins elle n'était sûrement jamais en retard. Pas comme certaines.

La "certaines" elle t'emmerde. Je vois pas pourquoi je devrais me presser pour aller dans ce maudit endroit.

Conscience:Je sais pas moi...pour éviter une autre engueulade avec ton père ou...

Géniteur s'il te plaît...

Conscience:Ton père ou encore faire de la peine à Bégonia qui a dû te préparer le petit-déjeuner du siècle?

Voyons voir...l'autre type...je m'en fous. Il peut bien crever et gaspiller autant de salives qu'il veut à me faire la morale. Bégonia.....

Grrr...pas le choix va falloir y aller. Je retire le drap sans pour autant ouvrir les yeux et je l'envoie se faire foutre très très loin. Et un pied devant l'autre je sors de mon lit en me grattant le cuir chevelu qui me démange sérieusement. À coups sûrs ça doit être les pellicules. Je devrais peut-être me faire faire la boule à zéro cette fois-ci pour être Enfin débarrassée.

Conscience :Ou pourquoi pas tout simplement faire un shampoing. Tu les as déjà coupés courts c'est amplement suffisant.

Ça sera suffisant quand l'équation fille blonde=fille stupide et pute arrêtera de me pourrir la vie comme l'année dernière par exemple.

Conscience: Qui sait, cette année sera peut-être meilleure.

Morte de rire, avec ces supports de Satan ça risque pas d'arriver mais quoiqu'il en soit qu'ils essaient un peu de me chercher des noises, je les attends.

***

Moi: Hé! Y a quelqu'un dans cette foutue baraque ?

Le vent...y a que lui pour me répondre. L'autre type doit être déjà allé défendre les criminels de ce pays et Bégonia soi dans la cuisine, soi sortie faire des courses.

Je pars vérifier dans la cuisine mais je trouve rien d'autre à part un mot de Bégonia sur le frigo disant qu'elle est effectivement allée faire les courses, mon p'tit dej est sur la table à côté et qu'elle me souhaite également une « bonne journée ». C'est bien gentil de sa part d'être aussi optimiste mais comme je lui dis toujours : une journée à Rost High school ne peut jamais être bonne. Celle-là ne fera pas exception qu'elle soit la première ou pas.

Je me dirige vers la table de la cuisine d'un pas nonchalant pour prendre mon petit déjeuner et lève les yeux au ciel en voyant la table pleine.

Pourquoi se donner tant de mal pour faire tout ça quand elle sait que je prendrai quasiment rien?

Conscience:C'est parce qu'elle t'aime c'est évident.

Je sais et....moi aussi.

Conscience :Toi aussi quoi ?

Je le dirai pas de la manière dont tu veux l'entendre si c'est ça que tu cherches. Elle le sait c'est l'essentiel. Le jour où elle me dira qu'elle veut m'entendre le lui dire, je lui demanderais de préparer son cercueil.

Maman n'a pas eu le temps de préparer le sien...à supposé qu'elle en ait eu besoin.

....

Bref...la journée est déjà assez pourrie comme ça alors qu'elle vient à peine de commencer. Je vais pas encore plus la chier avec des mauvais souvenirs.

J'enfourne un croissant, bois un peu d'eau et prends une pomme. Pas question que je boive du lait, j'ai toutes mes dents aux dernières nouvelles 😒.

Je ressors en empruntant la porte qui mène au garage. Hors de question que je sorte de cette baraque par la porte principale. J'ai pas envie de croiser ces mecs en costard que mon soi-disant géniteur à engager pour nous «protéger». C'est ce qui arrive quand on passe sa vie à défendre des types louches. Parfois je me demande comment ma daronne a pu tomber amoureuse d'un type pareil. Il a dû lui jeter un sort.

Conscience:T'as pas l'impression d'oublier un truc ?

Comme quoi?

Conscience: Ton sac.

Y a que les débiles pour croire qu'on va aux cours le premier jour pour faire cours.

Conscience :Pour quoi sinon ?

Pour échapper à ses vieux, à sa maison super ennuyeuse, pour retrouver ses potes, pour le fun, en tout cas pas pour faire cours.

Une fois devant la porte du garage, je sors la clé que j'ai....empruntée...de la poche arrière de mon jeans.

Conscience :Volée tu veux dire?

Y a tellement de synonymes dans la langue française c'est dingue.

J'insère la clé dans la serrure et ouvre, espérant goûter au parfum de la liberté mais tout ce que je vois c'est encore un de ces types en costard.

Merde!

?!: Vous allez quelque part mademoiselle Woods?

Moi: Non je vérifie si y a la clim dehors. Ça se voit pas que j'essaie de me casser d'ici ? Barrez-vous de mon chemin.

?!: Je suis désolée mademoiselle mais je crains de ne pas pouvoir accéder à votre demande.

Moi: C'était pas une demande c'est un ordre. Dégagez de là.

?!: Nous avons reçu l'ordre express de ne pas vous laisser quitter cette maison à moins d'être accompagné par l'un de nos agents.

Je roule des yeux, exaspérée.

Moi: Je m'en fous de qui vous a donné un quelconque putain d'ordre. J'ai pas besoin que l'un de vous me colle au cul c'est pas assez clair?

?!: Dans ce cas je ne peux pas vous laisser passer.

Moi: Je vais au bahut pas tourner du porno alors lâchez-moi les Basques c'est quoi le bail?

Le type en costard rougit légèrement en m'entendant parler de porno pourtant je vois pas ce qui peut être embarrassant pour un mec qui a sûrement déjà fait un plan à trois.

?!:Laissez-nous vous escorter ou je serais contraint d'employer la force.

J'ai un rire jaune en l'entendant. Ptdr employer la force.

Moi: Bah vous attendez quoi alors ? Employez la force.

Il semble pris au dépourvu vu qu'il me regarde mal à l'aise. Il croyait quoi? Que j'allais me mettre à genoux pour le supplier de ne pas «employer la force» ?

Conneries !

?!: Je vous en prie mademoiselle. Ne m'y obligez pas.

Moi: Quoi? C'est pas vous qui avez proposé? Moi j'ai aucun problème hein. Allez-y. Frappez.

Je lui ouvre grand mes bras et je le défie du regard. Il me fixe lui aussi un moment avant de soupirer et sortir son téléphone de la poche intérieure de sa veste. Je devine que c'est pour appeler son patron.

Je devrais le dépasser et continuer mon chemin mais je m'adosse au mur près de la porte en croisant les bras, curieuse de savoir ce que le " boss " va répondre.

Sans surprise, le mec en costard me passe le téléphone. Je réponds avec ironie.

Moi: Salut Jonathan. Tout va comme tu veux?

Jonathan Woods: Non vu qu'il semblerait que tu aies résolu de me faire un nouvel étalage de ton insolence.

Moi: J'y peux rien moi. Tu sais ce qu'on dit? Tel père telle fille.

Il infeste mon oreille droite d'un souffle bruyant avant de répliquer.

Jonathan Woods : Suis le garde sans faire de vague. Je n'ai pas le temps de gérer une autre de tes crises.

Moi: Alors arrête de me causer. J'ai pas spécialement envie de te parler moi aussi. Et sinon tu vas faire quoi si je refuse de suivre tes toutous?

Jonathan Woods : Ce qu'il faudra. J'ai toujours pensé que mademoiselle Holmes avait une bien mauvaise influence sur toi. Il serait peut-être temps que je lui donne congé.

Je sais pas pourquoi je suis encore étonnée de me rendre compte que ce type n'a pas de limites.

Moi: Juste parce que je veux pas suivre tes gars tu me menaces de virer Bégonia ?

Jonathan Woods : Si c'est la seule manière pour que tu cesses tes enfantillages alors oui.

Je décolle le téléphone de mon oreille pour le regarder avec haine. Si seulement je pouvais le poignarder juste comme ça... Au moins maintenant je me rappelle l'une des raisons pour lesquelles je le déteste.

Je plaque rageusement le téléphone sur le torse du mec en costard et le contourne pour retourner dans la maison. Le type me suit toujours. Je me dirige vers la cour et ouvre la portière de la voiture qui semblait déjà m'attendre. Ça ne m'étonnerait pas qu'ils aient tous une copie de mon emploi du temps que même moi je n'ai pas.

Je monte et mets mes ecouteurs. Faut que je me change les idées sinon je vais péter un câble. J'entends par dessus la musique le mec en costard qui entre temps était passé au volant me demander où il doit m'emmener.

Moi: Utilisez le GPS vu que vous savez sûrement où se trouve ce bahut de merde.

***

Une demie-heure plus tard,la voiture gare devant ce qui me sert de lycée. Je sors en veillant bien à claquer la porte, les ecouteurs toujours aux oreilles et gravis les marches de l'escalier.

Remuant distraitement la tête au rythme de la musique, je ne fais pas tout de suite attention à la personne derrière moi. Ce n'est qu'au moment où je pose la main sur la poignée de la porte et que je me fais bousculer violemment que je me rends compte que la journée ne pouvait pas plus mal démarrer.

*Point de vue de D*

Enfin le jour tant attendu est arrivé. C'est la rentrée et je compte bien m'éclater encore une fois cette année avec mon Twin.

J'ai aussi hâte de revoir mon souffre-douleur préférée.

Au fait je ne me suis pas présentée. Dawn Ryan, dix sept ans, blonde, yeux bleus, 1m75.

Je suis tout aussi sexy que belle. La vie m'a gâtée faut croire. Mon père est Jonathan Ryan, l'un des hommes les plus influents et les plus riches de la ville.

Ma mère Quant'à elle, elle est co-présidente d'un consortium de banque. Grâce à elle nous faisons la loi au lycée avec mon frère jumeau au lycée.

Vous allez bien comprendre pourquoi.

Pour cette première journée, je mets une corrida blanche'' chemisier sans manches à cols normal '' ainsi qu'une jupe midi jaune or en polyester de quoi mettre en valeur mes belles boucles blondes.

Je mets mon bracelet de perles à mon poignet gauche et une chaîne assortie à mon bracelet. En dernier je mets des sandales à talon en cuir végétal.

Je veille à avoir un maquillage parfait puis je descends au salon. Je ne prends pas le petit déjeuner à la maison. Maman est en voyage d'affaires en ce moment et j'aime pas déjeuner sans elle.

En plus, je déjeune aujourd'hui avec le clan.

Je prends mon sac à main dorée assorti à ma jupe. Je me dirige vers le parking où je croise mon frère. J'ai un sourire.

Je lui fais un sourire complice avant de monter dans ma décapotable blanche. Mon père me l'a offerte cette année comme cadeau de rentrée des vacances.

Il me fait « mon frère » un clin d'œil avant d'entrer dans sa voiture, une Renault super class grise argentée. Je démarre le moteur de ma voiture.

En route pour le lycée: le RHS '' le rost high school ''

***

Quelques minutes plus tard, me voici devant mon royaume cristallisé. Je me gare quand je vois Miss '' conne Woods '' descendre de sa caisse.

Je descends aussitôt de la mienne avec un sourire, pas amical je précise et je la suis doucement. Elle ne m'a pas vue. Je la bouscule exprès pour voir sa tête de conne enragée.

*Retour au point de vue de June*

À ma désagréable surprise c'est la reine des pétasses issue de la décomposition de satan en personne, nommée par des humains sans neurones: Dawn Ryan. De quoi bien démarrer la journée 😒😔. Des fois je me crois maudite dans un monde pourri.

Dans sa petassitude, la Marilyne Monroe m'est rentrée dedans comme un hippopotame de cirque. Elle l'a sûrement fait exprès mais si elle m'a cherchée, elle va me trouver.

Moi(June): Tu devrais te balader avec une boussole, ça t'aiderait à être moins conne en cognant tout le monde.

Dawn: j'en ai une mais elle est très sensible aux pétasses, désolée.

Moi: je me demande alors pourquoi elle a pas déjà explosé vu la RP''reine des pétasses '' qui lui sert de proprio.

Dawn: ça va ? Tu n'as rien de cassé ? J'ai oublié à quel point tu pouvais être cassable. Franchement, pour t'éviter des désagréments tu devrais t'écrire sur le front bien en rouge attention: conne fragile.

S'inquiète-t-elle faussement

Moi: ta balance t'a mentie ma pauvre. Tu ne pèses même pas plus qu'une plume. Si je te mettais sur une catapulte avec une fourmi, tu serais projetée la première.

sortis-je avec un faux sourire. Awh...je lui ai fait mal? Triste. La Marilyn Monroe devient rouge de colère quand un blond que je connais fort bien s'avance vers nous. J'ai le duo complet. C'est bien ma veine 😒. La pétasse lui fait signe.

Dawn : frangin, viens voir qui est là. C'est notre bon vieux souffre-douleur June Woods.

Il s'avance. Le connard 😑 et me lance un sourire. Son sourire de diablotin que je croyais parfait autrefois. Époque révolue 😔. Il me salue avec un...

Lui(angel Ryan) : Salut bébé!

C'est à peine si je le regarde.

Moi: Evite de gaspiller ma salive pour rien, pétasse ! J'ai rien à dire aux toutous qu'on tient en laisse pour faire joujou.

Dis-je en le lorgnant bien pour qu'il sache que je parle de lui 😏. Je l'achève

Moi: Juste, la prochaine fois, demande à papouche de t'acheter un GPS portable. Ça t'évitera de faire ta conne en cognant partout.

Sur ces belles paroles, j'ouvre la porte et j'entre en laissant hansel et Gretel. Je jette un coup d'œil furtif pour vérifier que j'ai bien cloué le bec à la pimbêche. J'ai un sourire en voyant la tronche de caniche affamée qu'elle tire après ma petite raclée verbale. Rien de tel pour commencer la journée. je commence à croire que cette année ne sera pas si plombante que l'année dernière. Enfin bon, après ce comité d'accueil( notez le sarcasme) ... Je crois que je peux le dire: bienvenue dans l'arène infernale.

            
            

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