INFIDÈLE
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Chapitre 4 Amant

Je savais que Yatma me trompait depuis deux ans déjà que l'on a plus d'intimité mais je ne savais pas qu'il le faisait sur notre propre toit. Dans ma propre chambre, mon propre lit, je ne sais pas avec quelle force, je descends les escaliers pour courir dehors.

Je hèle le premier taxi que je vois alors que les larmes me brouillent la vue. Je monte en lui donnant une adresse aux hasards.

J'arrive devant chez ma mère mais personne ne me répond, je sors trouver un nouveau taxi qui me conduit je ne sais ou jusqu'à ce que je reçois l'appel de Daouda suis sûr que c'est yatma qui l'a appelé, je n'ai pas envie de lui répondre mais quand ça insiste je n'ai pas d'autres choix que de répondre.

Moi : allô

Daouda : Yatma vient de m'appeler...

Je l'écoute d'une oreille distraite, même entendre son nom me donne envie de commettre un meurtre. Mes larmes coulent et je vois le chauffeur qui me lance parfois des œillades.

Chauffeur : vous allez bien ?

Je secoue positivement la tête en reniflant.

Daouda (au bout du fil) : on peut se voir s'il te plaît ?

Moi : je ne crois pas

Daouda : s'il te plaît, juste un instant Asma.

Je demande au chauffeur de m'amener vers Mermoz

Je raccroche puis éteins le téléphone en le posant à côté de moi. Je ferme les yeux et les images de ce que j'ai vu tout à l'heure s'y bousculent.

Je ne sens pas le moment où je sombre dans les bras de Morphée jusqu'à ce je fus secoué par quelqu'un

Le chauffeur : madame, madame nous sommes arrivés

Je sursaute en me réveillant puis fait face au visage du bon taximan

Moi : oh...excuse moi

Le chauffeur : vous descendez ici ou bien ?

Je regarde dehors et voit que nous sommes pile poil au quartier de Daouda..

Avant même que je cligne des yeux, je le vois venir dans ma direction.

Daouda : laisse je vais payer.

Il sort l'argent de sa poche avant de le tendre au taximan, je le remercie et referme la portière.

Il finit par remercier le chauffeur avant que l'on ne se dirige dans son appartement. Tout le long du chemin, je ne cesse de réfléchir, pourquoi Yatma me fait cela ?

Daouda : rien n'est de ta faute Asma

C'est comme ci, il avait le pouvoir de lire en moi. J'ai l'impression que l'on vient de me broyer les os tellement mon corps est lourd.

On arrive dans l'appartement et Daouda me demande de me poser avant de sortir du salon. Je me laisse tomber sur le grand fauteuil avant de sentir les larmes me monter aux yeux.

Il revient plus vite que je ne le pense et pose un verre d'eau à mes côtés.

Daouda : tu as le droit de pleurer Asma.

Moi (reniflant) : pourquoi il est ainsi ?

Daouda : oublie le un instant et pense à toi.

Moi : je ne comprends pas pourquoi il est aussi volage.

Daouda : il est ainsi et sache que tu n'en ai en rien fautive.

Moi (sanglotant) : mais ça fait mal.

Daouda : C'est normal

il vient vers moi en me prenant dans ses bras sans que je ne résiste. il essaie de me réconforter tout en me caressant le dos. Depuis longtemps je me retrouve dans les bras du sexe opposé. et je trouve cela réconfortant.

je me relève doucement lorsque je sens quelque chose changer, ses caresses sont devenues plus douces et ceci me met mal à l'aise, on se regarde avant qu'il ne m'attire contre lui pour m'embrasser à pleine bouche.

une demi seconde je suis surprise et pense à le repousser avant de me raviser. nos lèvres entrent en contact et les choses prennent une tournure inattendue.

********

Je me réveille nue dans les bras d'un autre homme que mon mari. Je soupire avant d'ouvrir les yeux et tourne la tête pour le voir complètement endormi la main sous la tête.

Est-ce que je regrette ?

Je ne sais pas, je refuse d'y penser pour le moment, je me lève entre dans la salle de bain pour prendre une douche lorsque je reviens dans la chambre, il est réveillé et me regarde sourire aux lèvres

Daouda : bien réveillé

Je le fixe, plisse les yeux avant d'aller ramasser mes habits, je sens ses mouvements quand il quitte le lit jusqu'à ce qu'il se tienne tout juste derrière moi. Sa main allait me toucher lorsque je le repousse

Moi: ne me touche pas

Il recule de deux pas avant de me regarder genre ahuri par le ton de ma voix.

Je ramasse le tout et me mets à m'habiller, il est là, me regarde sans réagir. J'enfile le tout et aucun son ne vient troubler la quiétude. C'est quand je finis de ramasser mon sac qu'il se rapproche de nouveau.

Daouda : Asma

Je me lève et je le confronte avant de le regarder dans les yeux.

Moi : je sais ce que tu veux dire mais laisse-moi te dire ceci, ce qu'il s'est passé hier ne se reproduira plus jamais.

J'allais partir lorsqu'il m'arrête en chemin

Daouda : on doit parler Asma.

Moi : écoute moi bien Daouda, toi, moi, Dieu savons ce qu'il s'est passé hier. Je n'ai pas envie de ressasser tout ça. On a couché ensemble puis quoi encore ?

Son air ahuri ne m'empêche pas de quitter l'appart avec le ventre qui gargouille, les flashs, les mots sont là mais je refoule tout.

Je hèle un taxi pour afin rentrer chez Yatma

Quand j'arrive devant la maison, je vois la voiture de ma belle-mère devant la porte. Je soupire avant d'entrer et la première personne que je vois est une nouvelle jeune fille.

Moi : bonjour

La fille: bonjour

Moi : je peux savoir qui vous êtes?

La fille : je me nomme Dié, je suis la nouvelle aide-ménager.

Je hoche la tête; ah d'accord, il est allé se coltiner une nouvelle recrue, je passe le couloir en entrant à l'intérieur et entend des voix dans le salon, j'inspire fortement avant d'entrer

Moi : bonjour

Yatma est présent avec sa maman à ses côtés, il semble surpris de me revoir.

Yatma : Asma !

Moi : bonjour Ta Abby

Elle me regarde avec mépris avant de me répondre avec mépris.

Elle : bonjour, on peut savoir où tu as passé la nuit ?

Je souris timidement avant de lui répondre

Moi : je vais aller me reposer

Elle : mais toi...

J'entends Yatma lui conseiller de se calmer alors qu'elle est en train de crier de partout. Je monte les escaliers en me dirigeant vers une autre chambre que je ferme juste derrière moi. Je balance mon sac contre le mur en taisant ma rage. Les larmes veulent couler mais je les retiens du mieux que je peux, je n'ai pas envie de faire face à ma conscience pas maintenant en tout cas. Une douleur fugace me comprime le cœur mais je ne veux pas le laisser me troubler. J'ai besoin de me changer les idées

            
            

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