Chapitre 3 Elle le haïssait

Stark marchait vers Jeanne et lorsqu'il était à mi-chemin les lumières se sont soudainement éteintes.

Peu de temps après, un projecteur a projeté un faisceau lumineux, éclairant directement la façade de la salle.

« Mesdames et messieurs, je voudrais vous adresser mes remerciements pour votre présence pour l'anniversaire des 23 ans de ma fille Faye. Merci de nous honorer de votre présence en ce jour. »

Tous les invités ont dirigé leur attention vers l'orateur qui s'était avancé sur l'estrade, y compris Jeanne.

Regardant Faye, qui était très féminine dans sa robe longue et élégante qui épousait toutes ses courbes, elle a souri et a siroté son verre de vin rouge.

« En ce jour très particulier, nous sommes tous réunis ici en tant qu'amis et parents. Aucun de nous n'est un étranger, alors ne vous installez pas seul dans un coin. Je ne vais pas en rajouter plus. Je souhaite que tout le monde puisse se régaler et en profiter un maximum ce soir! Sans plus attendre, je suis ravi d'annoncer le début officiel de cette fête. »

Après que le PDG Lin ait conclu son message d'ouverture, Faye a lancé un regard embarrassé à Stark, qui se tenait non loin de sa position.

Même avec un regard furtif, le PDG Lin a compris ce que sa fille pensait à cet instant.

« C'est un privilège d'avoir monsieur Lu présent avec nous aujourd'hui. J'ai l'honneur de vous annoncer que ce sera lui qui portera la danse d'ouverture. »

Les lumières se sont éteintes d'un seul coup, et une chanson au tempo lent a été diffusée en arrière-plan.

Tout le monde observait les moindres mouvements de Stark. Si lui et Faye étaient les premiers à danser aujourd'hui, cela confirmerait vraiment la rumeur sur leur mariage.

Jeanne a regardé Stark, qui se tenait au milieu de la salle. Elle a remarqué qu'il semblait calme en apparence.

Pendant ce temps, Stark a remarqué qu'elle était complètement détachée de lui, et la colère qui bouillonnait dans son cœur a augmenté encore plus.

Sous le regard attentif de Faye, Stark s'est avancé vers Jeanne en plusieurs enjambées et l'a entraînée sur la piste de danse, à la grande surprise de tous ceux qui ne s'y attendaient pas.

Au moment où Jeanne a repris ses esprits et voulait se défendre contre son attitude culottée, il était déjà tard. Son corps étant pressé contre le sien, elle ne pouvait que suivre chacun de ses pas de danse.

Elle s'est efforcée de se libérer de son emprise.

Cependant, une différence importante de force physique entre l'homme et la femme était naturelle, et il était inutile d'exercer toute sa force.

« Lâche-moi! », a-t-elle crié en serrant les dents.

Stark s'est retourné, et ses bras entourant sa taille fine se sont légèrement resserrés. Leurs corps se sont retrouvés encore plus proches l'un de l'autre.

« Voyons si tu peux te libérer de mon emprise. Essaie autant que tu voudras. »

Son ton faisait comprendre qu'il lui était impossible de la laisser partir si facilement.

Furieuse, le visage de Jeanne s'est assombri pour se changer en un rouge vif.

Pense-t-il vraiment qu'il n'y a rien que je puisse faire pour me débarrasser de lui? »

Avec un grognement énergique, elle a rassemblé toute sa force et a marché durement sur sa chaussure noire fabriquée à la main.

Comme elle le pensait, il s'est mis à gémir à cause de la douleur intense que lui causait son pied.

Le visage de Stark est devenu bleu après avoir ressenti cette vive douleur. Pourtant, il s'est forcé à continuer à danser comme si de rien n'était.

Alors qu'il fixait sa clavicule visible, les mots méchants que l'homme avait prononcés ont résonné dans son esprit à ce moment-là, et il a été instantanément consumé par la rage.

« Jeanne, as-tu un si grand intérêt pour les hommes? Est-ce que tu t'habilles volontairement ainsi pour pouvoir séduire tous les hommes que tu veux? »

Le corps de Jeanne s'est raidi après avoir entendu ses remarques acerbes. Elle s'est mordu les lèvres et a eu l'impression qu'une aiguille lui avait transpercée le cœur.

Mais elle a répondu en souriant : « Tu peux dire ce que tu veux. De toute façon, l'homme avec qui je vais sortir ne sera pas toi, monsieur Lu. »

« Jeanne, tu! Pourquoi te comportes-tu de la sorte? »

« Nous sommes tous deux des adultes consentants. L'envie de satisfaire nos besoins physiologiques est naturelle. Un homme comme toi, qui est toujours encerclé par les femmes, devrait parfaitement comprendre ce que je dis », a répondu Jeanne à l'homme qui a voulu se jeter sur elle et l'étouffer. Mais au fond, elle se moquait de lui.

« Stark, où as-tu trouvé le courage de m'accuser de séduire les hommes? Qui t'a donné le droit de faire ça? Et puis, même si c'est le cas, ça n'a rien à voir avec toi! »

En faisant une rotation, Jeanne a vu le visage de Faye perdre son éclat.

Elle a riposté : « Monsieur Lu, tu ferais mieux de me lâcher. Ne laisse pas ta fiancée croire que j'ai une liaison avec toi. Même si tu n'en as rien à faire, ne m'entraîne pas dans ta chute. Je ne voudrais pas être accusée d'une allégation fabriquée de toute pièce. »

« Elle n'est pas ma fiancée! Je n'ai pas de fiancée! »

« Monsieur Lu, qu'elle le soit ou pas, tu n'as pas besoin de me le dire. Ça ne m'intéresse pas. »

Après qu'elle ait parlé, la chanson s'est également terminée et leur danse maladroite s'est arrêtée.

Jeanne en a profité pour s'enfuir. Elle a repoussé catégoriquement Stark, s'est retournée et s'est enfuie.

Pris par surprise, Stark a perdu l'équilibre et a trébuché. Il a fait plusieurs pas en arrière pour reprendre son équilibre.

En retrouvant enfin son équilibre, il est parti à la recherche de Jeanne.

Faye a tapé des pieds en colère après avoir été témoin de l'incident. Elle a tiré sur les manches de son père, les yeux déjà rouges et gonflés.

Jeanne a refoulé les émotions qui naissaient dans sa poitrine et a pris la résolution de rester loin de cet homme.

Avant qu'elle n'ait pu faire un pas de plus pour s'éloigner de la salle, l'homme l'avait déjà rattrapée. Il a alors appliqué le même tour de passe-passe que l'autre fois en plaquant son corps contre le mur du couloir.

« Stark! Laisse-moi partir! Si tu continues, je vais crier à l'aide! »

« Je n'ai pas couvert ta bouche. Tu peux crier aussi fort que tu le souhaites. »

Jeanne était tellement animé par l'agressivité que sa poitrine s'est violemment gonflée. « Mais qu'est-ce que tu veux, bon sang? »

« Pourquoi es-tu revenue? Pourquoi as-tu décidé tout à coup de revenir ici! Réponds-moi! »

Jeanne a cessé de se débattre, et la rancœur sur son visage s'est lentement effacée. Elle a levé la tête et l'a fixé dans ses yeux profondément.

« Pourquoi suis-je revenue? N'as-tu pas la moindre idée?

C'est... À cause de toi...

Je n'arrive pas à t'oublier! Je t'ai tellement aimé. Je t'ai aimé pendant quatre ans à l'université. Et tu me demandes pourquoi je suis de revenue? Ce n'est pas comme si tu ne le savais pas! »

Les yeux de Jeanne ont commencé à rougir alors qu'elle retenait ses larmes. Elle s'est forcée à ne pas pleurer, ce qui a provoqué l'accablement chez Stark.

« Jeanne, je... »

Sa prise serrée sur son poignet s'est relâchée, et il a froncé les sourcils. Pendant un instant, il ne savait plus quoi dire ou faire.

Il voulait serrer Jean dans une étreinte chaleureuse et lui dire quelques mots réconfortants, mais il ne pouvait pas se résoudre à le faire.

En éloignant son corps, Jeanne pouvait enfin respirer librement et parler avec un faible sourire sur le visage.

« Ma réponse t'a-t-elle convaincu, monsieur Lu? Si tu n'es pas satisfait, je peux te la répéter. »

Le visage de Stark est devenu pâle. « Que veux-tu dire? Jeanne? »

Les sourcils relevés, Jeanne a dit d'un rythme très lent : « Monsieur Lu, tu m'as demandé à plusieurs reprises la raison de mon retour. Je suis certaine que tu voulais juste vérifier si je t'aimais toujours et valider ton ego, n'est-ce pas?

Si tu n'es toujours pas satisfait de ma réponse, je peux agir de façon un peu plus douce en répétant ces paroles. Je pourrais même le faire avec les yeux plein de larme pour l'effet. Tant que je peux satisfaire ton ego, je le ferai volontiers. Et tant que tu me promets de ne plus revenir m'embêter. »

Le visage de Stark s'est glacé. Alors qu'il regardait ses lèvres s'ouvrir et se refermer, une seule pensée lui traversait l'esprit. Il voulait lui couvrir la bouche pour la faire taire. Il ne voulait pas l'entendre dire un mot de plus.

Instinctivement, il a suivi son cœur.

Baissant sa tête au niveau de la sienne, il a pratiquement mordu les lèvres de Jeanne comme une bête affamée.

Le son d'une gifle craquante est tombé.

Le visage de Stark a basculé sur le côté, et la peau du côté droit de son visage était rouge avec plusieurs marques de sang claires dessus.

« Stark! Je ne suis plus la même fille que j'étais il y a trois ans! Je ne suis plus le petit toutou qui ne fait que tourner autour de toi et heureuse juste par un geste insignifiant à tes yeux! »

La douleur piquante d'un côté de son visage parfaitement balisé a rafraîchi la tête de Stark. Il a fixé Jeanne d'un regard sombre.

Son corps tremblait, et il était dans le déni lorsqu'il a vu la haine dans les yeux de Jeanne.

Le genre de haine qui le dévisageait avec des yeux meurtriers.

Comment se fait-il qu'elle ait ce genre de regard envers lui?

Après un long moment, Stark a repris ses esprits et s'est rendu compte que Jeanne n'était plus dans sa zone de vision. Il a serré ses lèvres pâles, s'est retourné et est parti à grands pas.

Le couloir était à nouveau silencieux.

Entre-temps, un homme est sorti de la cage d'escalier voisine, et il a jeté un mégot de cigarette blanc sur le sol carrelé. Levant le pied, il l'a écrasé.

L'homme a plissé ses yeux étroits et sombres, et son regard direct s'est dirigé vers la direction où Jeanne est partie.

« Jeanne? Ha ha! Cette femme semble très intéressante... »