Choix 2 Vies
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Chapitre 41 Quarente img
Chapitre 42 Quarane et un img
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Chapitre 4 Trois

***VOIX EXTERNE

Dans la demeure de Coura Sarr, l'amie de Yama, Sokhna, était soigneusement assise sur l'un des fauteuils en attendant la maîtresse de maison.

Tout en mâchant discrètement son chewing-gum, elle manipulait son téléphone.

Deux minutes plus tard, elle vit la dame des lieux revenir avec un plateau garni de fruits et un verre de "Niarrou Sow" (lait caillé) qu'elle posa sur la table basse.

-Voilà, sers-toi, lui dit-elle en s'asseyant.

-Fallait pas te déranger pour moi tata, dit Sokhna.

-Je l'ai fait avec un immense plaisir. Iow sama dôôm ngua té si keur gui ngua bok (Tu es ma fille et tu fais partie de la maison).

-Merci en tout cas.

Elle commença à déguster les fruits tout en discutant.

-Alors, comment va Yama ? Demanda-t-elle.

Mal. Elle vit dans des conditions misérables et très précaires. Mais... pour te dire vrai, je ne veux même plus entendre parler d'elle. Désormais, je coupe tous les liens avec elle, répondit Coura.

-Non Ta Coura, ne dis pas ça. Tu sais, elle est juste naïve et aveuglée par son amour démesuré pour cet homme sans scrupule. Si tu décides de lui tourner le dos, qui pourra lui ouvrir les yeux ?

-J'ai fait tout ce que j'ai pu pour elle, mais Yama est têtue. Mom dal loko waxx té néwoko Bireume beugoko dégu (À part le nom de ce Bireume, elle ne veut rien entendre). Que faire avec ça ?

Elles se turent un moment, créant ainsi un silence de cimetière dans la salle. Chacune d'elles était plongée dans ses pensées.

-Laisse-moi parler avec elle. Je vais la convaincre de divorcer, reprit Sokhna.

-Tu penses y arriver ?

-Je ne suis pas sûre à cent pour cent, mais je vais essayer.

-D'accord alors. Fais de ton mieux pour qu'elle sorte de ce mariage.

***FIFI SALL

Après avoir aidé ma mère à ranger les bagages, je suis sorti pour prendre mon seau et aller au marché. Mais un bruit venant de la chambre d'Amina a attiré mon attention.

J'ai poussé le rideau et je l'ai vue en train de chercher quelque chose dans sa valise. J'ai automatiquement été intrigué.

-Amina?! Depuis quand es-tu là? Lui ai-je demandé.

-Qu'est-ce que ça peut te faire? Et pourquoi est-ce que tu me poses cette question? A-t-elle répondu, avec une pointe d'insolence dans la voix.

-Je te demande parce que j'ai le droit de savoir. Ioe loutax ngua réw ? (Pourquoi es-tu insolente?), m'énervai-je.

Au lieu de me répondre, elle m'a ri au nez avant de continuer ce qu'elle faisait. Elle portait un peignoir qui montrait clairement qu'elle venait de prendre son bain, mais cela ne m'a pas empêché de douter.

-Amy, comment se fait-il que tu sois dans la maison sans qu'on remarque ta présence? Ai-je demandé de nouveau.

-Sheut, tu commences à me fatiguer avec tes questions, OK? Pourquoi est-ce que quand je reste calme et tranquille, vous me cherchez des ennuis? Au lieu d'être une enquêtrice, va chercher un mari et fiche-moi la paix. Personne ne peut avoir de tranquillité dans cette maison, a-t-elle répliqué en me lançant sa main comme pour me dire d'aller me faire voir. Que chacun s'occupe de ses oignons, mou diéxx (et c'est tout), conclue-t-elle.

Fatigué de forcer la conversation, je l'ai laissée dans son état primitif. De jour en jour, je suis de plus en plus sidéré par son comportement désagréable et agaçant.

Un seul mot adressé à son égard suffit pour la mettre sur la défensive. Pourtant, elle était douce et respectueuse, et ne regardait même pas les gens dans les yeux.

Elle n'a jamais osé me manquer de respect ou lever la voix. Mais si elle avait vécu quelque chose qui la hante ? Ou si elle avait été violée ou se droguait en cachette ?

Je secoue la tête pour chasser ces hypothèses de mon esprit. Je vais essayer de m'approcher d'elle comme aux beaux vieux temps et la sonder pour en savoir plus.

***YAMA KHADY MAR DIAGNE

Après avoir reçu la confirmation du médecin pour ma sortie, je me prépare rapidement et j'attends Aïsha pour qu'elle vienne me chercher en voiture.

Après quelques minutes d'attente, elle arrive. Pendant le trajet, j'ai gardé le silence et j'ai regardé les rues défiler sous mes yeux. Pendant l'accident, je n'ai pas eu le temps de réfléchir à ce qui s'est passé. Je soupçonne Amina d'être derrière tout cela.

-À quoi penses-tu ? Me demande ma sœur remarquant mon mutisme.

-J'essaie de reconstituer les événements passés pour trouver des réponses aux questions qui me trottent dans la tête, mais je ne me souviens absolument de rien. C'est frustrant.

-Hey, arrête de te tracasser et essaie de te calmer. Peut-être que tu as renversé quelque chose par inadvertance et que tu as oublié de le nettoyer. Me dit-elle. Le mieux, c'est que tu oublies.

-Je suis sûre que c'est Amina. Sortis-je du tac au tac. Elle est tellement rancunière et sadique.....

-Non, mais là je t'arrête ! N'accuse personne sans preuve. Pourquoi ferait-elle une telle chose ? S'enquiert-elle.

-Alors tu ne la connais pas. On s'est disputé la dernière fois et je l'ai giflée. Juste ça peut lui suffire comme motif pour se venger.

Nous sommes arrivées à la maison. Aïsha éteint le moteur de la voiture et me regarde stupéfaite, peut-être qu'elle n'en croit pas ses oreilles.

Je comprends parfaitement son comportement, puisque c'est la première fois que je parle de mes problèmes à l'un de mes proches.

Si je devais citer l'un des principes primordiaux hérité de mon père, ce serait la discrétion.

-Yama, pourquoi ne nous dis-tu pas ce qui se passe dans ton ménage ? Pourquoi aimes-tu jouer la cachottière ? Si tu meurs, qu'est-ce que je deviens ? Tu sais, pour la première fois, je suis d'accord avec maman....

-Ne continue pas, s'il te plaît. Dans cette maison, je suis bien traitée et aimée comme il se doit. Je ne manque de rien, et si c'est pour Amina que tu te fais du souci, tu peux dormir tranquillement, car elle ne me fera rien, insha'Allah.

Je prends mon sac, et elle m'aide à rentrer dans la maison. Jamais je n'aurais pensé dire cela un jour, mais je suis de nouveau en enfer."

***AMINA SALL

Assise sur des briques superposées d'un bâtiment en construction, les écouteurs dans les oreilles, je fumais tranquillement ma cigarette en attendant Max.

Un groupe d'enfants passa et l'un d'eux chuchota à l'oreille de ses camarades :

-Regardez cette fille, elle fume comme un garçon.

Je préférai faire la sourde-muette et continuer à regarder de gauche à droite. Dès qu'ils s'éloignèrent, je me levai et entrai à l'intérieur du bâtiment, loin des regards inquisiteurs.

Après quelques minutes, je vis deux ombres venir vers moi. Max n'était pas venu seul.

-Fils ?!? Excuse-moi pour mon retard. fit-il en s'asseyant à mes côtés.

-Non, thioloul. (Ce n'est pas grave.) répondis-je en dévisageant la fille qui était toujours debout.

-C'est une amie. intervint Max. Rama, assis-toi.

Après s'être défié du regard, elle s'assit. Elle essayait peut-être de m'intimider, mais elle ne me faisait pas peur.

Elle devait sûrement être une dealeuse comme moi, vu ses nombreux piercings et tatouages. En plus, son regard était glacial comme un iceberg.

-Alors, tu l'as amené ? demandai-je à Max.

-Ma part d'abord.

Je fronçai les sourcils avant d'écraser mon mégot avec mon pied gauche.

-Non, mais donne-moi. Tu sais bien que je ne te ferai pas de coup. fis-je avec un sourire en coin.

-Ça sera fifty-fifty.

-Quoi ? Non, mais tu rêves. Mane di na ték sama deal ba lépp soti may tolok ioe. (Je ne vais pas élaborer mon deal pour qu'à la fin le diviser à part égale.)

-Mais c'est moi qui ai accompli la partie de la mission. Soit c'est ça, soit rien.

Subitement, je me levai et lui attrapai le col de son Lacoste.

-Ne joue même pas à ce jeu avec moi. Boko défé da nguay thiolé, ok ? (Sinon tu risques de t'en mordre les doigts, d'accord ?) J'ai mis en place mon plan, et je t'en ai parlé parce que je savais que tu as besoin d'argent, mais toi, tu sais que je pouvais très bien le faire.

-Mais c'est moi qui ai fini le TRAVAIL.

-MAIS MERDE TOI ! JE L'AI COMMENCÉ PUTAIN ?!? J'AI TRACÉ LE CHEMIN, TOI, TU N'AS FAIT QU'EXÉCUTER. C'EST MOI QUI AI MIS CES GROS TESSONS DE VERRE SUR LES CARREAUX POUR QU'ELLE Y MARCHE DESSUS. JE SAVAIS QU'ELLE N'ALLAIT PAS SUPPORTER LA DOULEUR, ET QUE MA MÈRE ALLAIT FORCÉMENT L'AMENER À L'HÔPITAL. C'EST MOI QUI AI VOLÉ LA CLÉ DE SA CHAMBRE ET J'EN AI FAIT UNE COPIE, RIEN QUE POUR Y AVOIR ACCÈS. C'EST ÉGALEMENT MOI QUI T'AI MONTRÉ L'EMPLACEMENT DES BIJOUX POUR QUE TU LES VOLES ET ME LES APPORTES. Alors tu ne vas pas te jouer de ma tête. Rends-les moi, je te donne ta part et tu te casses.

Il me fixe droit dans les yeux avec un sourire en coin qui me met hors de moi. Ma respiration s'accélère sous l'effet de la colère qui m'envahit.

Puis, d'un geste de la main, il fait signe à la fille qui me lance un sac à dos noir. Je l'ouvre et y découvre des chaînes, des boucles d'oreilles, des bracelets et deux bagues, tous en or.

Je prends trois chaînes et une bague que je lui jette à la figure.

-Prends ça et barre-toi, sale traître ! Lui dis-je d'un ton méprisant, empli de colère.

Il ramasse les bijoux sans un mot et s'en va avec la fille. Quelques minutes plus tard, je sors pour vaquer à d'autres occupations.

            
            

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