Chapitre 9 On ne touche jamais à mes affaires

Elena ronflait abondamment. Elle a passé une très bonne nuit et pour elle, hier c'était déjà le passé. Elle part se brosser les dents et la baignoire est devenue son amie préférée. Aujourd'hui, elle ne chantait pas. Elle a juste rempli la baignoire et s'est glissée à l'intérieur pour se détendre sans faire du bruit. Elle laisse les yeux grands ouverts pour contempler le plafond ce qui lui fait dire déjà que Roy ne doit pas être si riche que ça. L'appartement était tellement simple et au lieu de trouver une solution pour sa propre vie, il a préféré devenir un homme violent.

Elle y a passé plus de deux heures et ne voulait même plus sortir, mais la faim n'était pas son amie. Elle pose la main sur la barre de fer et remarque qu'elle avait oublié de prendre la serviette. Elle était dans son sac à dos. Elle prend alors la vraie peine de savoir ce que Roy avait, mais il n'a mis aucune serviette. Tout compte fait, elle va devoir sortir puisqu'elle est sûre que personne n'est à la maison du moment que pendant les peu de moment passé ensemble, chaque matin Roy quitte la maison. Elle sort comme si de rien n'était puisqu'elle était seule. Elle travaille le petit couloir qui sépare la chambre du salon. La douche se trouvait juste devant la chambre d'où il n'y avait pas à s'inquiéter si quelqu'un rentrait maintenant par infraction, elle pouvait rentrer immédiatement dans la chambre: La maison est petite pour y vivre à deux. Une seule chambre et une seule douche. Le petit couloir même au salon et encore plus dans la cuisine. Elena adore la cuisine qui est proche du salon car elle pouvait manger à sa guise.

Elle sort et marche en chantonnant. Elle dépasse la chambre et va au couloir. Elle continuait toujours de chantonner jusqu'au salon car c'est là-bas qu'elle a posé son sac et ses affaires. Elle va nue dans la cuisine, la liberté d'être seule avec les rideaux très bien fermés. À peine elle a mis les pieds à l'intérieur qu'elle voit Roy devant lui avec une assiette en une main et du jus dans l'autre. Il sortait. La seule distance qui les séparait était moins d'un mètre. Il était là, les deux se regardaient comme des inconnus qui se cognent par accident. Il avait une petite omelette dans la bouche et l'avala brusquement et se mit à tousser. Il boit tout le jus de fruits en même temps. Elena était toute rouge et a passé 2 minutes debout avant de comprendre ce qui se passait. Deux minutes c'est vraiment très long pour une personne à poils . Roy la scrute de la tête au pied et puis avec le coude, il l'a poussé de côté pour se diriger vers sa chambre directement sans même se retourner. Il était surpris, mais plutôt très calme tout le contraire d'Elena qui était sur le point d'exploser de honte.

- Tu ferais mieux d'aller t'habiller avant que quelqu'un ne pousse la porte d'entrée, dit-il simplement

Elle court, prend son sac et s'habille. Elle se ronge les ongles car personne ne l'avait vue nue à part sa mère. Elle s'autocritique pour aller mieux, mais ça n'allait pas,alors elle toque à la chambre de Roy.

- Tu peux rentrer.

- Euh en fait..., dit-elle immédiatement en ouvrant la porte.

- Je t'écoute, dit ce dernier qui avait déjà fini de manger et travaillait avec son ordinateur

- Je ne voulais pas, il n'y avait pas de serviettes. Ce que tu as vu, je ...

- J'ai vu quelque chose ?

- Euh !

- Je n'ai rien vu, tu as 18 ans d'où qu'est-ce que je peux voir en toi ? Oublie tout c'est le passé.

Elle ne dit rien car son égo était tellement touché. Il disait indirectement qu'elle n'avait rien sur elle qu'un homme peut désirer à l'âge là, ça lui a infligé un pincement horrible au cœur et se rend dans la cuisine.

Roy était devenu plus sérieux en même temps qu'elle était sortie parce qu'il savait qu'elle détestera ça. Les filles sont les mêmes, dès que leur égo est touché, elles n'arrivent pas à le supporter. Elle a un beau corps, mais reste toutefois qu'elle est un enfant à ses yeux, puisqu'il paraît jeune, mais il avait l'âge idéal pour se marier et même au-delà.

- Ce n'est pas pour te décourager, mais malgré mon âge, je parie que tu ne pourras jamais avoir une femme aussi ravissante que moi. À part l'autre fille là, quelle fille censée, issue d'une famille modeste peut accepter un homme comme toi, soyons honnêtes, dit-elle au salon

- Oups! Elle a marqué un point, dit-il silencieusement

Il a préféré sortir car il s'est souvenu qu'il avait même des questions à lui poser. Il vient s'asseoir à côté d'elle et elle lui fait la gueule.

- A part cuisiner, qu'est-ce que tu sais faire d'autres ?

- Le ménage peut-être

- Non je parle d'un travail normal

- Qui t'a dit que le ménage n'est pas un travail normal ?

- Arrête de toujours mal prendre les choses!

- Arrête les sous entendu alors. Pose juste la vraie question que tu veux poser

Il y pense pendant un instant, mais c'était la meilleure chose à faire.

- Tu as fait tes études ? Tu t'es arrêtée à quelle niveau ?

- Je n'ai jamais été à l'école.

Roy se redresse de si tôt et se lève pour se mettre devant r

- Tu n'as jamais été à l'école ?

- Jamais. Assois-toi je vais te marrer une histoire.

Elle lui narre toute l'histoire de sa vie, absolument tout à part la partie de son père. Elle ne peut quand même pas parler d'un père imaginaire qui l'achète avec l'argent. Un argent qu'elle-même ne touche pas. Roy a tout écouté avec attention et intentionnellement, mais il était curieux, très curieux.

- Pendant tout ce temps, où était votre père ?

- Je ne le connais pas.

- Comment est-ce possible ?

- Je crois qu'il est en vie et chaque fois que je fête mon anniversaire, il vient, du moins il m'envoie des souhaits.

- Ça peut-être ta mère qui essaie de te rendre heureuse.

- Ma mère ! Dit elle en éclatant de rire

- Oui!

- Elle ne peut jamais dire une chose du genre, elle oublie toujours mon anniversaire et puis il y a une dernière chose.

Elle ouvre son sac et sort des liasses de billets. Elle remet tout à Roy qui ne comprend pas.

- Compte!

Il accepte de le faire et finit en fixant Elena, comment peut-elle avoir 100.000 dollars. Peut-être qu'elle travaille, mais avec les petits emplois qu'elle fait pour avoir une somme du genre il faut au minimum quatre ans et du fait qu'elle est une fille il lui faut 6 ans à 10 ans ou encore plus. Peut-être qu'il n'a pas idée de tous les emplois qu'elle faisait. Il recompte l'argent encore pour voir s'il ne s'était pas trompé, mais non.

- Comment peux-tu avoir une telle somme avec toi?

- Ne me regarde pas comme si c'est moi qui avais pris le chat de chez vous. C'est mon père. Apparemment je reçois 200.000 dollars chaque année pour mes études et ma mère ne me dit rien et je circule dans les rues pour chercher un emploi dès le bas âge. Je l'aime et la déteste aussi car les études auraient été les meilleures choses qui me soient arrivées.

- Je vois

Roy comprend très bien alors avec précision ce que disait Kane. Un vrai homme d'affaires ne peut pas verser plus de 50000 dollars sur une personne, s'il le faut c'est soit pour ses caprices ou soit pour une charité pour que les médias en parle. S'il y arrivait qu'il donne 200000 dollars chaque année c'est qu'il doit être riche, bien riche pour ne pas chercher à voir même l'enfant. Les riches sont pingre même pour leur propre famille, rare sont ceux qui peuvent dépenser. Roy pense en connaissance de cause. Il n'a pas en réalité ce que l'on appelle la bonté du cœur, mais il ne s'imagine pas abandonner ses enfants car il connaît c'est quoi le vide et l'absence des sentiments incomplets. Il regarde alors Elena et se souvient qu'elle n'a pas un niveau d'études élevées, mais elle est très motivée, elle a dû sûrement s'instruire car son français est plus mieux parlé que pour certains intellectuels qui ne savent pas jusqu'à présent que la réponse à 1+1 varie toujours en fonction du sujet en cours. Elena gardait l'argent comme si ce n'était rien.

- Quelle est ton ambition dans la vie?

- Travailler suffisamment et cultiver la paix du cœur

- Tu veux revoir ta mère ?

- Oui quand je serai sûre que je pourrais lui faire comprendre qu'elle a vendu mon éducation pour très peu.

- Tu en veux à ton père ?

- Non car je ne le connais pas, je n'ai même jamais vu sa photo, mais lui me connait, j'en suis certaine.

- Veux-tu réellement travailler avec moi?

- Oui, tes questions commencent par être de trop et me font peur. Ne me traîne pas dans la vente de la drogue

- Quoi? La drogue ? Qui vend la drogue ?

- Je ne veux pas que tu me gifle à nouveau, je ne vais pas en parler.

- Oh je vois, ce n'est pas de la drogue, mais tu vas comprendre très vite.

- Ok

- Mais il y a une chose très importante à savoir. Chez moi, je suis totalement différent. Soyons honnêtes, sache d'avance que mon père ne t'aimera point.

- On verra bien!

...

            
            

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