Ils ne disent plus rien et arrivent devant l'appartement. Il ouvre la porte sans l'inviter à y entrer. Elena ne voulait pas paraître malpolie, mais cet homme l'énervait. Elle le regarde partir s'asseoir sur le divan en restant en face d'elle tout en la fixant sans mot. Fatiguée d'attendre, il fallait agir.
- Je peux rentrer
- Si vous voulez.
Il y met sagement les pieds, il ne faut pas qu'elle se fasse poignarder ou quelque chose du genre. L'homme l'analyse du fond en comble et c'était devenu très gênant en réalité.
- Pour tout le respect que je vous dois, c'est tout sauf un casting de prostitution.
- Pour qu'un casting se réalise, il faut au moins avoir des gens en face qui peuvent être considérés comme candidats, un don absolument pas fait à tout le monde.
- Parfois il faut aussi être un exemple. On a ce qu'on a en fonction de qui nous sommes. Les chiens ne font pas les chats.
- Toujours les mêmes mots! Les femmes ! Aussi stupides chaque jour !
- Je ne suis pas responsable de votre déception amoureuse et puis moi je veux travailler, je n'ai pas de problème avec vous.
- Tu verras bien.
Il était très fâché, mais ce n'est pas le problème d'Elena même s'il va devoir la mettre dans la rue, qu'il le fasse. Elle, ce n'est pas son problème puisque tout compte fait, elle est déjà ici, elle survivra. Il part rester dans l'unique chambre dans l'appartement en laissant la fille seule au salon. Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire, mais se sentait tellement ennuyée et seule. Elle se sentait comme une voleuse et voulait que tout cesse en partant toquer à la porte de la chambre. Contre toute attente, l'homme était déjà dans la couette. Elle se demandait même si c'était une blague, mais absolument pas. Alors elle vient au salon, dégage le divan et la table qui était au bon milieu du salon et jette un de ses petits tapis au sol et puis s'allonge, mais avant elle regarde le message que sa mère lui a envoyé. Que des belles paroles dont elle connaissait la raison d'où ne répond pas. Il était déjà 22h et si elle dort c'est à cause de l'autre gars qui ne sait pas garder un invité. Elle s'endort très vite, mais se retourne à plusieurs reprises, tellement elle ne se sentait pas bien or le divan était trop petit. Elle finit par laisser aller.
Elena sentait une tape à l'épaule. Elle ouvre difficilement. Dès que ses yeux croisent celui de l'homme, elle avait paniqué car elle avait oublié qu'elle vivait chez lui. Quand elle a repris ses esprits un peu plus correctement, elle le regarde d'un œil questionnant. Elle regarda son téléphone, il était vers 4 h du matin. Très énervée, elle dégage le visage de l'homme qui était juste à quelques centimètres d'elle puis se recouche, mais il n'était pas prêt à abandonner. Il la bouscule la jambe avec son pied à lui.
- Mais vous êtes malade ou quoi? Qu'est-ce que vous faites au juste ?
- Vous avez dit être ici pour travailler ?
- Oui
- Alors la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt.
- Je ne sais pas, je dégage déjà une telle haine envers vous. Ce sont vos pieds qui ont pris la place de vos doigts.
- Arrogante!
- Macho idiot!Rétorque t-elle tout bas en se recouchant.
Il ne dit rien et elle se recouche. Elle ne sentait plus rien et un sourire s' affiche sur son visage. L'homme ne la dérange plus et sort. Il ferme la porte derrière lui à clé.
Elena se réveille vers 12h, tellement elle avait faim. Elle analyse autour d'elle, mais il n'y avait personne, mais comment se fait-il qu'elle soit seule et se souvient de quand l'homme l'avait réveillée. Elle voulait sortir regarder à quoi ressemblait dehors, mais la porte était fermée, mais comment ? Elle tourne en rond dans la maison, cherche quoi faire, mais il y avait une cuisine et une douche, les seules choses dont elle avait besoin sur le moment. Il se brosse les dents, prend un bain chaud dans la baignoire car il fait très froid sur le moment pour elle. Elle chantait et dansait toute seule à la maison. Elle part dans la cuisine et se fait des omelettes et du pain. La joie d'être seule était indescriptible et elle a même fait le ménage. Elle marchait en serviette dans la maison sans même savoir que la poignée de la maison tournait. Elle gardait l'assiette et un jus de l'autre main, se retourna pour aller au salon, mais la personne ou même dire les gens qui étaient là en face d'elle, ne dégageaient pas son regard et ne savait plus où se mettre avec sa petite serviette rose. Les gens gardaient du gâteau en ma main, il était cinq et Elena reconnaît l'homme idiot qui l'avait amené ici, mais son air et manière d'être et vraiment différent, c'est l'autre, pas celui avec qui elle a passé la nuit ici.
- Evans, tu ne m'as jamais dit une information si importante, elle c'est qui?
- Là moi je ne sais pas,dit le supposé
- Toi tu es qui?
- Pas une chose en tout cas, dit Elena
La surprise qu'elle avait a disparu à peine quand la femme a ouvert sa bouche. Elle était tellement hautaine et prenait Elena de haut comme si elle n'était personne ou même dire elle la comparaît à une chose or la belle au bois dormant ne sait pas trop garder le silence.
- Mais Evans, c'est qui réellement ?
- Il va falloir demander à ton petit-ami, moi je n'en sais rien.
- Comment ça tu n'en sais rien ?
- Moi je vis avec lui? Demande Evans très agacé
- Comment Roy peut inviter une personne quand notre petit lieu de rencontre sans m'en informer ? J'aurais quelques mots à lui dire et toi sors.
- Mia, non je sais qu'elle est venue ici pour travailler, tu ne peux pas juste la faire sortir ainsi, dit Evans
- C'est un problème qui se réglera entre ton second et moi, non toi. Toi sors!
Elena la regardait parler seulement et ne faisait que manger et au lieu de sortir ou même d'aller s'habiller, elle est partie rester sur le divan. Mia était très énervée et part traîner Elena qui résiste et pose doucement la nourriture sur la table. Personne n'a vu venir l'action avant de comprendre quoi que ce soit, elle était déjà assise sur Mia sur le sol et avait croisé les mains de la fille qui essayait de se défaire, mais sans succès, pendant ce temps Evans ne pouvait pas m'empêcher de prendre une vidéo de la scène.
- Moi je n'ai pas de problème avec toi, mais je veux juste que tu me laisses finir de manger avant de parler. Il a rempli mon assiette de salive, est-ce que tu comprends le délire que tu viens de faire ? Des milliers de gens souffrent ici dans notre pays pour trouver à manger, est-ce que c'est une bonne chose de gâcher une nourriture ?
- Evans, fais quelque chose.
- Je répète encore, est-ce une bonne chose de gâcher la nourriture ?
- Non, dit Mia clouée au sol.
- Femme très sage!
Evans envoie directement la vidéo à Roy et un téléphone résonne juste à côté d'eux. Eux tous se retournèrent, Roy était là contre le mur et suivait la scène sans aucune expression. Il s'en foutait même. Il regarde Elena de la tête aux pieds assise sur sa petite amie. Au lieu de les séparer, il ne dit rien, mais elle se leva de si tôt en essuyant les genoux. Mia part vers son homme, les larmes aux yeux en gardant son bras.
- Tu as vu ce que tu as causé?
- Quoi?
- Cette fille est qui pour toi?
- Personne
- Pourquoi elle vit avec toi? Elle est qui pour toi pour la dernière fois ?
- Personne, dit-il encore
- Je le savais, moins de problème tu pars chercher ailleurs, tu me déçois comme toujours.
- Ok.
- Mia, tais-toi un peu. Roy, tu n'es pas allé à la maison pourquoi ? Demande Evans
- Je m'ennuyais.
- Et tes employés ? Tu as été au travail ?
- Oui une employée s'est absentée.
- Une employée s'absente alors qu'elle travaille avec toi? C'est impossible. Elles ont peur de toi et t'aiment en même temps. Elles ne rateront aucun jour de travail juste pour te voir.
- Demande la, dit Roy en montrant Elena du doigt
- Moi? Moi comment ? Moi j'ai fait quoi? Demande Elena étourdie
- Donc elle était censée travailler pour toi?
Roy ne répond pas et pose ses mains sur le menton, c'est comme son habitude et dévisageait Elena qui prend le temps de l'analyser de fond en comble et comprend très vite que l'habit ne fait pas le moine. Elle vit avec un chef cuisinier, son patron et vient sûrement de perdre son emploi, sa bouche !