Chapitre 4 O4

J'étais vraiment étonné lorsque Merveillia m'a posé cette question. Cependant, étant donné qu'entre elle et moi, il n'y avait rien de plus que de simples connaissances, de même qu'avec Laurette, j'ai pris place et ai répondu à sa question avec une politesse affirmée.

- Laurette est simplement une amie, et elle travaille également au sein de ton entreprise !

- Oui, je la connais bien, elle fait partie du personnel de nettoyage. Es-tu certain qu'il n'y a que de l'amitié entre vous ? On dirait qu'elle est très proche de ta mère, presque comme une fiancée.

- Oh, tu as raison. Laurette est une personne exceptionnelle, d'une simplicité admirable, compréhensive, gentille, et sa beauté intérieure est indéniable. Elle ferait une excellente épouse, mais mes sentiments ne vont pas au-delà de l'amitié.

- Alors, tu veux dire qu'elle te plaît, c'est ça ?

Intérieurement, je me disais : (Mais n'a-t-elle pas saisi ce que je viens de dire ?)

- Je t'en prie, je ne souhaite pas interrompre tes questions, mais je ne comprends pas pourquoi nous sommes ici.

- Richy, qu'est-ce qui te prend ! Tu n'as pas confiance en moi ? Ou penses-tu que je pourrais te kidnapper ou te faire du mal ?

- Je n'ai jamais insinué cela, c'est simplement que je me sens un peu embarrassé d'être seul ici avec mon supérieur sans connaître les raisons.

- D'accord, je comprends. Je veux juste que nous passions un moment ensemble pour discuter de nos projets pour la semaine prochaine.

- Bien, ce n'est pas un problème, je vous écoute.

- Que souhaites-tu prendre ? Oh, j'ai oublié, prends le menu devant toi et choisis ce que tu veux manger.

Suivant la demande de Merveillia, je me suis retrouvé devant le menu, essayant de faire un choix parmi des plats tous plus appétissants les uns que les autres. Elle attendait patiemment, mais au final, j'ai décidé de ne rien commander.

- Eh bien, merci Merveillia, mais je ne prendrai rien. (Avec un sourire léger)

- (étonnée) Richy, pourquoi dis-tu ça ? Comment ça, tu ne veux rien prendre ? Aurais-tu quelque chose ?

- Je n'ai rien. C'est juste que les plats sont un peu trop onéreux.

- D'accord, je m'attendais à cette réponse. Ne t'en fais pas, ce n'est pas toi qui paieras l'addition. Alors, fais un choix, sinon je le ferai à ta place.

Je n'avais pas le choix et avais laissé à Merveillia le soin de décider à ma place. Elle commanda des mets d'une valeur considérable. Lorsque les serveurs apportèrent les plats, elle sollicita l'ajout d'une bouteille de champagne. Nous avons alors débuté la dégustation de ces mets exquis.

*******

Pendant ce temps, à la résidence de Richy,

Laurette avait déjà achevé la lessive en compagnie de la mère de Richy. Elles se trouvaient désormais dans la cuisine, où Laurette, qui s'entretenait agréablement avec cette dernière, changea subitement d'expression. Cette métamorphose incita la mère de Richy à s'enquérir.

- Ma fille, que se passe-t-il ? Ne te sens-tu pas bien ?

- Maman, je n'ai rien, ne vous inquiétez pas.

- Ma fille, ne me cache rien, s'il te plaît. Bien que ce soit ta première visite ici, j'ai déjà entendu parler de toi. Si quelque chose te préoccupe, partage-le avec moi, ma chérie. Peut-être puis-je t'apporter mon aide.

Laurette n'avait plus le choix ; elle releva sa tête et ouvrit la bouche pour parler.

- Maman, je ne sais pas si vous allez me comprendre, mais...

- Mais quoi, ma fille ? Parle-moi, je t'écoute. Même Richy, ton ami, sait très bien que je n'aime pas voir quelqu'un soucieux comme ça, donc parle-moi.

- Maman, c'est à cause de Richy que je suis comme ça.

- À cause de Richy, mon garçon ?

- Oui, maman.

- Mais Richy n'est pas ici avec nous, non ?

- Je sais très bien qu'il n'est pas à la maison, maman. Mais c'est que j'ai peur de le perdre à cause de notre patronne.

- Oh, je vois clairement maintenant. Laurette, puis-je te poser une question ?

- Oui, maman. (La tête baissée avec un air honteux)

- Richy et toi, quelle relation avez-vous ? Vous êtes juste des amis ou quoi ?

- Maman, nous sommes juste des amis. Mais... (elle penchait la tête et caressait ses doigts)

- Je comprends déjà ce que tu veux dire. Est-ce que Richy est au courant que tu ressens quelque chose pour lui ?

- (elle froisse son visage avec un air honteux et dit) : Non, maman, j'ai du mal à lui avouer mes sentiments. Parfois, je lui dis ça indirectement. Mais à travers mes analyses, Richy ne semble pas s'intéresser à moi.

- Oh, donc selon toi, Richy s'intéresse à sa patronne ?

- Je pense bien que c'est ça, maman, même si je ne suis pas trop sûre.

- D'accord, j'ai compris. Ne te fais pas de soucis pour ça. Richy m'a dit que votre boss a déjà un fiancé, donc ne t'inquiète pas trop pour ça. Et en regardant bien, mon garçon lui aussi ressent des choses pour toi, ma chérie. Je serai vraiment contente de t'avoir comme belle-fille, la femme de mon fils. C'est vrai que c'est notre premier contact, mais tu sembles être une bonne fille.

- Maman, c'est vrai que madame Merveillia a déjà un fiancé. Mais elle n'aime pas son fiancé en question et elle s'intéresse aussi trop à Richy. Elle peut mettre de l'argent devant Richy pour l'avoir.

- Je connais très bien mon garçon, il n'acceptera jamais ça, sachant que cette dernière a déjà un fiancé ! Jamais, ma fille. Reprends tes esprits et viens m'aider. Une fois que Richy sera à la maison, je vais lui poser certaines questions...

Laurette commença par aider la mère de Richy, une fois rassurée...

De l'autre côté...