- Tu vas la fermer ? de quel enfant est-ce que tu parles ? tu ne comprends donc rien ? tu n'avais fait aucune consultation prénatale ; même un seul médicament comme ça tu n'avais pas pris et tu penses qu'avec ça tu pouvais avoir ce bébé ? il avait pleuré oui ; mais juste après il était mort !
- Maman mon bébé n'était pas mort ; ma tante ne m'avait même pas permis de le prendre dans mes bras ni même voir son sexe ; c'est comme ça qu'on fait maman ? et si c'était le seul enfant que Dieu avait mis à ma disposition ? et si à cause de cet acte il décidait de ne plus me donner d'enfants ? que vais-je devenir ?
- Eeeeeh toi ! que Dieu nous en garde ! tu dis quoi ? si tu te souci tant pour ton unique enfant de ta vie ; tu n'as qu'à retourner au village le chercher dans son trou pendant qu'on y est ! ce n'est pas moi qui t'avais dit d'aller écarter tes jambes aux inconnus à ton âge ! regardez-moi cette petite inconsciente ; on fait tout ça pour ton bien et toi c'est fille-mère que tu veux devenir ?
- Serai-je la première ? la dernière ? Maman ; d'ailleurs je ne t'avais jamais dit que mon enfant n'avait pas de père !tu ne m'avais même pas laissé une seule minute pour t'expliquer ; toi et papa aviez pris votre décision sans même me laisser une chance...
- Connaitre qui ? le voyou qui t'a mise enceinte ? tu te moques de moi ? Mira ; même vrais seins d'une femme tu n'en as pas ; mais te voilà entrain de vouloir devenir mère ! mais quelle honte !
- Maman cette honte là c'était moi qui allais la porter ; pas toi ; ni même papa ; j'ai entendu mon bébé pleurer maman ; comment pouvait-il mourir juste après ? pourquoi tante Irène ne m'avait pas laissé le voir même une seconde même s'il était mort ?
- Te laisser voir quoi ! tu ne sais pas que ça apporte la poisse ? maintenant monte dans ce taxi et on s'en va ! ne me fait pas perdre mon temps ici !
- Papa est à la maison ?
- Quoi tu veux qu'il meure ? Stiuuups ... écoute ; si tes amies te demande où tu étais pendant tout ce temps ; tu leur diras que tu étais au Gabon et que tu voulais aller en France mais ça n'a pas marché raison pour laquelle tu es rentrée au pays... tu m'as bien comprise ?
- --- ---
- Eeeeh toi ! je te parle !
- Maman ma vie est et restera mensonge pour tous les restes de mes jours sur terre ; que veux-tu que je dise encore ? Toi et papa avez déjà tout planifié que veux-tu que je fasse maman ?
- Nie nie nie ! regarde-toi ; ta tante ne pouvait donc pas protéger tes seins ? regarde comment lait mouille ton haut ; allons vite à la maison je vais arranger tout ça ; mais ne pense pas que tu vas t'en sortir aussi facilement ma très chère fille ; tu vas me dire qui t'avait mise enceinte ; je dois connaitre ce salop ...
- Maman c'est trop tard ! toi-même tu dis que personne ne doit le savoir et c'est encore toi qui veux connaitre le salop qui l'a fait ? et si lui à son tour en parlait aux gens ; tu ne vois que tu es contradictoire ?
- Imbécile ! je vois que la honte a déménagé de ton corps toi ! tu te prends pour une princesse parce que je suis venue te chercher ?tu as même la bouche pour parler ?
- Honte de quoi maman ? moi je n'ai rien fait je te rappelle ; j'étais prête à assumer c'est vous les assassins !
- Madame vous montez ou pas finalement ! (avait crié le chauffeur)
Elles avaient pris un taxi jusqu'à la maison ; ses petits frère ne comprenaient rien ; ils avaient couru se jeter dans les bras de leur grande sœur qui ne faisait que pleurer pendant que Zita parlait avec son mari dans la chambre ; alors Patrick celui de 11 ans lui avait demandé :
- Tu étais partie en Europe ? maman nous avait dit que tu étais partie en France, et pourquoi tu es revenue ?
- Je suis revenue parce qu'il n'y avait jamais d'électricité en France...
- C'est vrai ? chez les blancs aussi il y a ces genres des problèmes ? et tu nous as amené quoi ?
- Rien ! écoute Patrick je dois me reposer je suis très fatiguée... et papa, il ne pas là ?
- Papa est dans la maison...
Son père était finalement sorti accompagné de sa femme qui l'avait convaincu ; ça se voyait bien que le papa n'était pas si content de revoir sa fille ;son regard disait tout, c'était clair que le père était replongé dans le passé ; il s'était certainement imaginé sa fille dans toutes ses formes de grossesse ; il regardait sa fille comme une inconnue ; il était tellement en colère car pour lui, sa fille et le diable ne faisaient qu'un.
- Bosco arrête de regarder notre fille avec ces yeux - là stp ; on en avait déjà parlé et tu étais d'accord de lui accorder ton pardon ; c'est notre fille Bosco ; notre unique fille je te rappelle ; alors doucement !
Il n'avait rien dit et il était retourné dans la maison...
- Alors tu ne dis rien papa ? tu n'es pas content de me voir ? tu ne demandes même pas comment je me porte ? tu m'avais envoyé à une mission nooon ? et tu ne comptes donc pas savoir ce qui s'est passé ? ta fille est rentrée vivante et sans aucune abomination dans son ventre ; c'est comme ça que tu comptes l'accueillir ?
- Mira ne cherche pas à mettre ton père en colère ! quand tu parles comme ça c'est pour dire quoi ? que tu es une victime ? tu as déjà oublié que c'est toi qui as commencé à déshonorer cette famille ? avec toutes les responsabilités que ton père a à l'église toi sa propre fille de 13 ans tombe enceinte ?
- Maman je sais que je m'étais mal comporté, je sais que c'était très tôt ; mais que vouliez-vous ? c'était arrivé et cela ne vous avez pas donné le droit de tuer ce pauvre enfant innocent qui était dans mon ventre ...
- Fille du diable !si tu es revenue ici c'est par compassion ! je suis ton père et tu me dois le respect !
- Papa tout ça n'a rien à voir avec le respect ; tu es mon père et je t'aime ; mais aucun parent ne ferait ce que toi et maman m'avaient fait
- Et c'est quoi qu'on t'a fait ? ta mère et moi t'avons fait quoi ? tu penses que si je voulais vraiment te faire quelque chose j'allais te garder ici?
- Papa ... vous deux avez donné l'ordre à tante Irène de m'enfermer pendant tous les mois de ma grossesse ; j'ai accouché difficilement et je n'ai même pas vu mon enfant ; je l'ai entendu pleurer juste une fois et puis plus rien ; mon cœur est déchiqueté papa
- Écoute-moi ; je te préviens ! si tu veux te prendre pour une victime, je te chasserai de ma maison ; on a fait ce qu'il fallait pour t'éviter la honte ; alors si tu penses que ta mère et moi avons fait tout ça pour rien, vas chercher une deuxième grossesse et tu verras !
- Bosco ça suffit maintenant stp ; tu cris comme ça et si les voisins nous écoutent ? Mira tu arrêtes maintenant, nous devons être plus discrets maintenant que tu es rentrée ; personne ne doit savoir que tu étais en déplacement pour une histoire de grossesse ; nous tes parents voulons juste te protéger...
Ils discutaient encore qu'un ami de Bosco était arrivé et ils étaient obligés d'arrêter, Mira avait retrouvé sa chambre et une fois sur son lit, elle se souvenait de chaque instant de son emprisonnement au village ; de la façon dont elle se nourrissait, de toutes les fois où son ventre lui jouait des tours, des malaises, son bébé qui donnait des coups dans le ventre, de sa tante lui disant :
« Si tu cris tu seras brulée vive, car dans ce village le corps d'une fille est sacré, toutes les filles restent vierge jusqu'au mariage, alors toi tu seras considérée comme une mauvaise influence pour les autres filles ; alors tu vas supporter ta petite torture jusqu'à l'accouchement et tu retourneras en ville avec ton enfant » »
Elle se souvenait aussi du vase dans lequel elle faisait tous ses besoins et que sa tante vidait chaque jour.
Après avoir pleuré un coup, elle avait pensé à Boris son petit ami... comme elle n'avait pas encore de téléphone ; elle avait pris celui de son petit frère et avait composé le numéro de Boris ; heureusement pour elle le garçon n'avait pas changé de numéro et il avait directement décroché ...
- Allo...
- Bobo c'est moi... Mira...
- MIRAAAAA !!! mais... mais... ce n'est pas possible ! où étais-tu passé ? Je t'ai cherché comme un malade tu étais où ? et cette affaire de ventre dont tu m'as parlé ? weeeeeeh Mira pratiquement 7 mois que je ne t'ai pas vu ; dis-moi tout !
- Tu parles même beaucoup comme ça pourquoi ? J'étais en enfer pendant que toi tu mangeais et dormais tranquillement chez toi
- Mira stp tu peux sortir ? je veux te voir stp... j'ai eu trop peur tu sais ? merde !! 7 mois ! tu étais où ? envois-toi ta photo stp...
- Quelle photo ? avec quel téléphone même ? Je ne peux pas pour l'instant...
- Eh ! mais je n'en reviens pas ! et c'était vrai cette histoire de grossesse ? après je t'ai vraiment cherché Mira ma chérie, tes petits frère me disaient que tu étais en France ...
- Déjà l'affaire de chérie là c'est fini ! et pour la grossesse c'était une fosse alerte ! où j'étais ? eh bien j'étais chez ma sœur à l'est du pays...
- Ta sœur ? Tu as une sœur toi ?
- Ma cousine...
- Mira on doit se voir...
Zita Nga ; la maman de Mira avait collé son oreille à la porte de sa fille et écoutait tout, un petit bruit et Mira avait compris que quelqu'un était devant sa porte et elle avait raccroché...
Sa mère avait poussé la porte mais celle-ci était fermée à clé ; alors elle s'était mise à parler ...
- Toi, Mira ! à peine arriver déjà tu commences ? ouvre cette porte ! ton père est dehors tu veux quoi ; qu'il te tue ? ouvre cette porte et maintenant !
- --- ---
- Mira !!! tu ne m'entends pas ? ouvre cette porte et d'ailleurs où as-tu eu ce téléphone ?
- --- ---
- Mira je vais casser cette porte !
- Maman je viens d'arriver, suis fatiguée ; laisse-moi dormir et fais ce que tu veux c'est ta maison moi je m'en fiche !
- Heeee ! écoutez-moi cette enfant ! on t'a ensorcelé au village ou bien ?ok ! continue comme ça et on verra !
Les heures passaient et la nuit tombait mais Mira était restée dans sa chambre et pensait encore au village ; les pleurs de son bébé raisonnaient encore dans ses oreilles...
Pendant ce temps au village, Irène la tante de Mira avait reçu un appel de Bosco qui voulait s'assurer qu'elle s'était vraiment débarrassée du bébé ; elle était sortie de chez elle et s'était rendu chez Ingrid la femme qui avait ramassé le bébé afin de lui faire sa confession , récupérer le bébé et finir le travail ,c.à.d, s'en débarrasser ; mais malheureusement arriver chez Ingrid, Irène l'avait trouvé entrain de donner de l'eau sucré au bébé par qu'il pleurait ( l'eau avec du miel) , elle nourrissait le bébé en parlant dans la cours , Irène s'était arrêtée et écoutait...
Dans cette obscurité du village, Ingrid disait :
<>
Elle avait ensuite posé le bébé sur sa poitrine pour lui transmettre un peu de sa chaleur mais le bébé ne dormait pas ; il ne faisait que pleurer.
Irène scandalisée, était retournée chez elle en pleurant.
Cette nuit-là pendant que le bébé pleurait au village ; Mira sentait ça dans son corps ; ses seins avaient tellement gonflé qu'elle pleurait ; son père qui lisait sa bible dans leur chambre , l'avait entendu et avait dit à sa femme d'aller voir ; une fois dans la chambre de Mira , Zita s'était exclamée...
- C'est quoi ça ! ta tante Irène ne t'avait rien appliqué ? elle sait pourtant faire toutes ces choses ; tes seins ne devaient pas avoir ce volume...
- Maman j'ai maaaaal, j'ai mal maman !
- oui je sais ; mais ta tante devait t'appliquer certaines feuilles là justement pour éviter tout ça
- maman, tante Irène avait mis une boite dans mon sac je pense que c'était pour ça
Zita avait fouillé dans le sac de sa fille et avait trouvé la boite qui contenait une patte verte; elle avait un peu snifé et avait reconnu l'odeur des herbes qu'elle voulait ; elle l'avait appliqué sur les seins de sa fille en massant légèrement ; Mira criait mais que faire ? il lui fallait ça ...
Quelques minutes plus tard Mira s'était endormie ; et dans son sommeil, elle se voyait au village près d'une rivière et entendait un bébé pleurer mais de l'autre côté de la rivière ; elle avait vu un bébé au sol enroulé dans un drap mais elle ne pouvait pas aller le prendre car cette rivière les séparait ; dans son sommeil elle disait en pleurant : « Mon bébé... mon bébéeee... » ; Et pendant qu'elle pleurait, une dame était arrivée ; avait pris le bébé et l'avait longtemps regardé avant de disparaitre dans les bois ; Mira avait sursauté et avait regardé l'heure ; il était 21 heures...
21 heures en ville, n'a rien à voir avec 21heures au village ; Ingrid dormait déjà et avait entendu quelqu'un frapper à la porte; elle avait ouvert la porte et surprise de voir son mari, elle ne savait pas quoi dire...
- quoi Ingrid, tu ne me laisses pas enter dans ma propre maison ?
- non ce que... je me demande comment est-ce possible que tu rentres à une heure pareille ; et pourquoi seulement aujourd'hui ?
- quel est ton problème Ingrid, tu peux me le dire ?
Wilfried le mari d'Ingrid avait poussé sa femme et avait commencé à regarder partout dans la maison ; à quoi pensait-il ? c'était une petite maison et tout était là ; il n'y avait pas de chambre juste une pièce où tout était rangé, une natte ; une chaise en plastique, trois calebasses dans un coin du mur, un sac en plastique dans lequel Ingrid rangeait ses vêtements, quelques casseroles dans un panier.
- Et pourquoi ne voulais-Tu pas que j'entre ?
- Wilfried je dois te dire quelque chose...
A peine Ingrid ouvrait la bouche pour tout raconter à son mari, le bébé avait pleuré ; Wilfried s'était retourné et avait vu le bébé...
- Wilfried Stp laisse-moi t'expliquer...
- Je ne veux aucune explication Ingrid, je veux juste savoir à qui appartient ce bébé ? mais c'est un nouveau-né ?
- Je l'ai trouvé abandonné dans notre champ et...
- Et tu l'as pris ? as-tu seulement une idée de ce que ça pourra nous créer comme problème ? et si cet enfant était maudit ? et pourquoi n'avais-tu pas pensé aller le déposer chez le chef ?
- Tu n'as pas appris que le chef était décédé ?
- Je m'en fou Ingrid ! ça c'est un problème !
- Je n'avais pas le choix Wilfried... je ne pouvais quand même pas laisser ce pauvre bébé ...
- Ooooooh que si !!! Pardon je ne veux pas de ce bébé dans ma maison Ingrid ! il ne passera même une nuit chez moi !
- Et que veux-tu dire par là ?
- Je veux que tu ramènes ce bébé où tu l'as trouvé ! tu n'arrives pas à faire ton propre enfant et c'est un bébé inconnu que tu vas voler pour ramener chez moi ? sors !
- Quoi ? tu es fou ? tu as vu l'heure ? et où veux-tu que j'aille déposer cet ange ? au champ ?
- Ange hein ? Toi seule sait où tu l'as trouvé, moi je ne veux pas voir ce bébé ici ! sa propriétaire le trouvera !
- Wilfried ! tu as quel cœur ? ce bébé restera ici le temps que le deuil du chef passe ensuite on ira voir les anciens !
- Jamais ! en plus tu décides dans ma maison ? tu vas voir !
Wilfried sans cœur, avait attrapé le bébé pour le jeter dehors mais Ingrid essayait de lui en empêcher, alors les deux commençaient à se disputer le bébé ; Wilfried avait attrapé les épaules , Ingrid les jambes du bébé et le pauvre bébé criait...
#A suivre...
• On peut faire ça à un bébé ? que pensez-vous de la réaction d'Ingrid et Wilfried ?
• Pensez-vous que les paroles d'Ingrid pourront atteindre Mira ?