[LENA]
Le dernier jour d'école est enfin terminé. Cette année a été particulièrement difficile entre les révisions et les histoires personnelles, j'avais hâte que les vacances démarrent.
Heureusement, il y a Eva et Béatrice pour m'aider à surmonter mes démons chaque jour. Les histoires avec mon ex et ma meilleure amie devenue meilleure ennemie ne m'ont pas épargnée mais j'ai réussi mes épreuves de BAC et les résultats seront le fruit de ma revanche.
Je suis tellement pressée de ne plus voir certaines personnes, Mégane par exemple, la petite princesse du lycée, le cauchemar de ma vie. Une vraie peste. Et dire que nous étions meilleure amie avant. Maintenant je me tiens à une chose : poursuivre mes rêves d'avenir. Enseigner à des élèves avec Béatrice comme collègue, en lisant les articles de Eva devenue chroniqueuse dans le magazine le plus vendu au monde.
Eva et Béatrice sont mes amies depuis la petite école. Avec Eva on se connait depuis toujours. Nos mères étant meilleures amies, nous avons grandis ensemble et sommes devenues aussi proche que des jumelles. Rondelette mais sûre d'elle, elle a toujours su répondre avec intelligence aux personnes qui se moquait d'elle, pas comme moi qui me laisse marcher dessus... Quant à Béatrice, elle est arrivée en primaire à l'âge de 6 ans. Assez réserver et timide mais d'une bonté inouïe, nous avons tout de suite sympathisé. Admirative de sa grande taille fine, ses taches de rousseurs et ses cheveux roux cuivré qui ajoute du soleil sur sa peau porcelaine, elle est originale et c'est ce qui fait son charme.
-Léna ?! Tu es encore parmi nous ?
Je sursaute lorsque j'entends Eva me sortir de mes plans d'avenir.
-Oui pardon, tu disais ?
Encore dans la cour devant notre lycée à attendre le bus de Béatrice, Eva se tiens devant moi, les mains sur les hanches.
-Léna, je te parle dans le vent depuis tout à l'heure ?! Bref, je disais que ce soir, il y a la fête de l'ile et il faut absolument qu'on y aille. Il y aura la grande roue, les grands huit, de la musique, des gars et de l'alcool !
Je regarde Béatrice et on ne peut s'empêcher de rire.
-Quoi ? Vous, vous foutez de moi ?
Béatrice regarde Eva
-Ma chérie, tu as le vertige et tu as horreur des sensations fortes
Je poursuis
-Oui, dis plutôt que c'est pour les mecs et l'alcool que tu veux nous entraîner là-bas !
-Bon d'accord, j'avoue. Mais ça fait un siècle que je n'ai pas fait la fête
-Et un garçon dans ton lit ?
Béatrice lui tapote l'épaule. Eva réfléchie
-Oui aussi
On éclate de rire et avançons au parking
-Mais tu as raison Eva, on ses concentrés toutes l'année. Aucune sorties, aucune fête pour avoir les meilleures notes. Il est temps de se faire un petit peu plaisir après les examens. Je suis partante ! Et toi Béa, tu en penses quoi ?
Béatrice baisse la tête.
-Les filles, je devais passer la semaine auprès de mon père. Mon avion décolle tôt demain matin. Une autre fois, j'espère que vous ne m'en voulez pas ?
Béatrice nous avait parler de ce voyage si important pour elle et son père. Elle le voit très peu depuis qu'il est parti à New York pour son travail et encore moins depuis qu'il est hospitalisé là-bas pour un cancer du foie.
-C'est toi qui dois nous en vouloir de faire la fête. Tu dois être auprès de ton père et nous ne t'en voudrons jamais pour ça.
-Surtout qu'il se fait opérer dans 4 jour. On a enfin trouvé un donneur compatible.
Béatrice se réjouit.
-Mais c'est génial ! Il va bientôt être sur pied.
-Oui, nous sommes très contents.
Le bus de Béatrice arrive dans l'allée.
-Amuse toi bien à New York et bon vol. Tu vas voir, tout va bien se passer.
-Merci les filles.
Nous la serrons dans nos bras dans une longue étreinte.
-On s'appelle en visio, je veux tout savoir de cette soirée !
-PROMIS !!
On regarde le bus partir puis commençons à marcher pour rentrer chez nous, le lycée étant à quelques mètres à pied.
Sur le chemin, une voix nous interpelle.
-Et la looseuse !
Je soupire, Eva me tiens le bras. On continue comme si de rien était.
-Et c'est à toi que je parle !
On se retournent, Mégane, mon ancienne meilleure amie se tiens à quelques mètres de nous.
-Qu'est-ce que tu veux la blonde ! Réplique Eva.
-Toi je ne te parle pas l'invisible !
Eva commence à s'avancer dangereusement d'elle, je la retiens par le bras.
-Eva laisse tomber, elle n'en vaut pas la peine.
La grande blonde sourit en coin, ses yeux bleus toisant Eva avec sarcasme.
-Oui, écoute ton amie, tu risquerais d'avoir de gros problèmes si tu me cherches un peu trop
-C'est toi connasse qui nous fait chier depuis le début de l'année donc retourne te maquiller et fou la paix à Léna, ton mascara risquerai de couler autrement !
Mégane éclate de rire. Son rire est froid et sans émotions.
-Si tu crois que tu me fais peur Shrek ! Toute façon j'ai autre chose à faire. Ne plus voir vos têtes pendant 2 mois, de vraies vacances. D'ailleurs tu pars où cette année Léna ? Oups, j'avais oublié que tu travaillais pour te payer ta voiture, clocharde. Bonnes vacances !
Elle tourne les talons et part suivie de ses deux acolytes, Sarah et Bérénice en pouffant. Je serre les poings pour éviter une confrontation physique et continue ma marche. Eva prend ma main pour m'apaiser, je lui souris tout en me détendant.
-Aller, ce soir on va s'éclater !
-Oui, moment détente. D'ailleurs on fait comment, tu viens me chercher, on s'attend, comment on s'organise ?
-Je dois attendre que ma mère parte travailler, ensuite je viens te rejoindre sur la fête directement. C'est Gabin qui m'emmène, tu connais la chanson
-Oui, il ne veut pas rencontrer les copines de sa soeur et voiture 2 places seulement. Je ne comprendrais visiblement jamais ton frère.
-C'est une énigme, il ne faut même pas chercher à la résoudre.
Nous éclatons de rire et arrivons à la porte de ma maison. On se dis à tout à l'heure et je rentre.
Mes parents sont déjà là. J'avance jusqu'à la cuisine où mon père pose son journal et m'accueille dans une étreinte.
-Comment va ma petite fille chérie ? Ta dernière journée ses bien passée ?
Je le serre à mon tour dans mes bras.
-Oui, génial. Enfin les vacances.
Ma mère me regarde tout sourire.
-Tes examens se sont bien passés ?
-J'ai tout dégommer !
-Super, là je reconnais bien ma fille ! Viens, nous avons quelque chose pour toi.
Mes parents se précipite tels des ados dans le couloir en me prenant le bras, ça me fait rire et oublier ce qu'il s'est passé quelques minutes plus tôt avec Mégane.
Ils s'arrêtent devant la porte du garage.
-Ma chérie, vu que tu as bien travaillée et que tu ne vas pas avoir beaucoup de vacances, nous avons décidé avec maman de t'offrir une récompense. Nous te laissons ouvrir la porte et regarder par toi-même.
Je les regarde intriguer et pénètre dans le garage. Je reste bouche bée. Une Polo grise flambant neuve est garée devant moi.
-Mais comment ? Je pensais qu'on n'avait pas assez d'argent
-Disons que c'était une manière de te responsabiliser. Et nous sommes si fière de toi. Tu n'es plus obligé de travailler cet été. Tu peux en profiter pour prendre quelques vacances ou t'amuser.
Je les remercie en les prenant dans mes bras et regarde maman.
-Non, je veux travailler. La boutique m'attend et j'ai hâte de retrouver Sophia et toute l'équipe.
Mes parents me regardent tendrement. Je suis très proche d'eux. Etant fille unique, ils ont concentré tous leur amour sur moi, comblant le manque d'un deuxième enfant. Je devais avoir un petit frère lorsque j'avais 8 ans mais le destin en à décider autrement. A 7 mois de grossesse, maman a eu un grave accident de voiture. Elle a perdu le bébé et sa fertilité le même jour. Papa étant gynécologue, il a tout fait pour avoir un deuxième enfant jusqu'à se rendre compte que c'était définitif : maman est stérile... Mais ils ont su tirer du positif à cette tragédie et recentrer leurs priorités. Papa est de nature rêveur, légèrement enfantin et maman à les pieds bien sur terre mais toujours pétillante et joyeuse.
Ma mère me sort de mes pensées en me tendant quelque chose.
-Tiens voici les clés, amuse-toi bien ma puce et sois prudente.
Je prends le trousseau en sautillant sur place.
-Merci milles fois. On fait quatre heures ensemble ?
Mes parents se regardent gênés.
-Ma puce, ça aurait été avec plaisir mais nous prenons le service d'ici 45 minutes. Il faut qu'on se prépare pour le travail. Mais promis, pour nous rattraper, nous t'amènerons dans ce fameux Fast Food que tu aimes tant.
-Ce n'est pas grave, vous allez devoir me prendre 2 menus XXL pour la peine.
Je leurs souris, les embrassent dans une dernière étreinte et part prendre ma collation de l'après midi. J'entends mes parents partir au travail. Devant mon thé, j'essaie d'imaginer la tenue que je porterais ce soir.
Une fois terminé, je me précipite dans ma chambre pour essayer les vêtements que j'ai pensée durant ma petite pause. Satisfaite d'un en particulier, je passe à la suite.
L'heure de partir approche, je me maquille légèrement pour rester la plus naturelle possible, un peu de marron poudré sur mes yeux vert, du mascara et du baume à lèvre fera l'affaire. Ma robe bleue aux motif fleuris jaune légèrement échancré à l'avant, met ma poitrine en valeur ainsi que mon teint halé. J'ai hérité du 95C de ma mère et j'avoue que malgré ma forte perte de poids, ils sont encore intact. Plus petit, mais ferme.
La fête est à 20 minutes de route, dans la ville où se trouve notre futur école et le salon de thé où je travaille depuis cette année à chaque vacance « Délice Gourmand ».
Je monte à bord de ma nouvelle voiture toute fière et pressée de la tester enfin. Sur la route, je me sens invincible.
Arrivée sur place, je me gare, me dirige ensuite vers la musique et envoie un message à Eva qui ne tarde pas à me répondre.
*
SMS de EVA
Je ne peux pas venir tout de suite, Calvin est à la maison, je t'expliquerai.
Attend moi :*
*
-Génial...
Je m'avance jusqu'au bar en pensant à son message. Ce n'était pas prévu que son frère voit Calvin ce soir. J'espère que Eva ne va pas retourner dans les bras de se connard ! Quelle histoire...
Calvin est le pote de Gabin. Eva a eu un béguin pour lui et à commencer à sortir avec sans le dire à son frère. Mais il ne pense qu'a une chose : s'amuser. Le sexe, la drogue, les filles sont ses maîtres mots. Eva n'a jamais rien dit à son frère pour ne pas gâcher leur amitié mais il l'a tellement fait souffrir que si Gabin est au courant, il le frapperait sûrement jusqu'à la mort
Une main me tire jusqu'à la piste de danse avant que je puisse atteindre le bar.
-Bordel !
Je vois enfin le visage de la personne qui m'a attiré sur la piste.
-Tu joues à quoi Tony ?!
-Tu es tellement belle Léna, si tu savais comme je regrette. Danse un peu avec moi s'il te plait.
-Je n'en ai pas envie !
Il se rapproche de moi.
-S'il te plait Léna, je sais que j'ai déconner mais j'ai changé, on peut tout reprendre à zéro si tu en a envie. J'ai bien compris l'importance que tu avais pour moi tu sais.
-Oublie moi Tony !
Il m'attire à lui en me prenant par la taille. Ses yeux bruns s'attardent sur mon décolleté.
-Magnifique. Nous sommes que toi et moi pour le moment. Amusons-nous un peu !
-Je vois que tu n'as pas changé. Une paire de sein et te voilà sans raisons
Il laisse échapper un rire et prend ma main.
-Tu aimais ça pourtant avant, que je te regarde, que je te touche. D'autant que tu es tellement sexy avec tes kilos en moins.
Je libère ma main en jetant la sienne violemment.
-Avant, plus maintenant. Tu me dégoute !!
Son regard devient noir. Il me serre tellement fort que j'ai du mal à respirer. Je sens sa langue parcourir mon cou, son haleine alcoolisée m'écoeure. Je le repousse mais il a plus de force que moi.
-Je sais que tu en a envie beauté
- Arrête Tony, n'aggrave pas la situation et lâche-moi !
Il me tient fermement le poignet et m'éloigne de la piste. J'essaie de m'extirper mais il tient encore plus fort la prise en me faisant mal.
-Tony lâche moi ! Je t'en prie arrête, tu me fais mal !!
Une main continue de me tenir fermement les poignets et l'autre commence à remonter doucement le long de ma cuisse. Je me débats. Autour de nous, tout le monde danse et ne prête pas attention à ce qu'il se passe. Il arrive presque au bord de mon intimité, même mes cris ne parviennent pas aux oreilles des gens. Il manque d'effleurer mes lèvres inferieur lorsque je le vois être projeter violemment en arrière.