Dans les profondeurs du mariage
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Chapitre 5 Chapitre 05

Tante Ouley( mère de Binta).

- Coulibaly je suis prête à tout pour que cette femme meurt..

- ce que tu me demandes de faire, n'est pas une chose facile, cette femme est très pure et n'a jamais fait de mal à personne.

- et alors hein, dis moi si tu peux le faire oui ou non ?

- je suis vraiment désolé mais je ne tue pas, j'ai fait tout ce que tu m'as demandé de faire en ce qui concerne ton beau fils et sa mère... Mais je m'en arrête là.

- qui te dit que c'est suffisant, je veux dégager Amy sur mon chemin, je sais que malgré son état, elle continue toujours d'avoir une influence sur son fils, chose que je n'accepte pas.

- je te comprends mais je ne peux rien pour toi.

- d'accord mais tu sais qu'au Sénégal, ce n'est pas les marabouts qui manquent donc je trouverais un qui me fera ce travail.

- puisque tu le vois comme ça, c'est bien...

Je quitte cette cabane nauséabonde, si j'ai fait toute cette route pour venir jusqu'ici ce n'est pas ce genre de sermon que je veux entendre, je sais ce que je fais et je sais que je dois le faire, il y va de mon intérêt et celui de ma fille, cette femme doit mourir peu importe les moyens que je dois y mettre, mais il faut qu'elle disparaisse.

L'autre jour j'ai menti à ma Binta en lui racontant cette histoire montée de toute pièce pour qu'elle déteste plus sa tante... Amy ne m'a jamais rien fait, elle a toujours été gentille avec moi, mais je ne l'ai jamais porté dans mon coeur.

Son mari était très riche et l'avait mis dans des conditions très confortables, elle et ses enfants. Et moi j'étais toujours dans leur maison familiale à souffrir à cause d'un mari irresponsable, qui rentrait tous les soirs avec les poches vides. Cette situation que je vivais faisait que j'ai toujours envié Amy, elle m'offrait des habits et des accessoires mais cela ne faisait qu'alimenter la rage que j'avais pour elle. J'ai tout fait pour le mettre en mal avec son frère, et ils sont restés en froid pendant plusieurs années.

Quand les enfants ont grandi, j'ai vu que Hakim le fils aîné s'en sortait mieux que les miens, il a obtenu un boulot très rentable et il a créé une entreprise avec l'un de ses amis.

Tout ce que je pouvais faire pour m'en sortir c'est de lier ma fille à Hakim.

Quand sa mère à su mes manigances, elle a tout fait pour éloigner son fils de la mienne.

À cette époque Binta s'amourachait avec cette crève la faim de Habib, j'ai tout fait pour les séparer.

Une amie m'a parlé de Karamokho Coulibaly et de ses pouvoirs. Je n'ai pas hésité une seule minute, j'y suis allée avec la ferme décision de tout faire pour que Hakim marie ma fille.

Je suis arrivée à mes fins certes, mais le cas de Amy est toujours en suspend, elle m'empêche d'avoir son fils rien que pour nous. Et pour cela je suis prête à aller en Inde ou en Malaisie pour qu'elle crève une bonne fois pour toute.

C'est ma fille qui m'appelle en me faisant sortir de mes songes:

- ma tu as fini avec Coulibaly...

- oui..

- OK moi aussi je veux le voir, puisque tu n'as pas voulu entrer avec moi, chose que je trouve très bizarre, parce qu'on est toujours entré ensemble pour discuter avec le vieux.

- je n'aime pas ce genre de réflexion Binta, tu es entrain d'insinuer que je te cache quelque chose..

- non c'est pas ça que je voulais dire... Je...

- tais toi et rentrons à la maison.

- laisses moi le voir pour quelques minutes, je dois lui parler..

- de quoi veux tu lui parler ?

- de Hakim...

- qu'est ce que ce moins que rien a fait..

- il m'a menacé hier en me disant qu'il va aller voir ailleurs...

- et pourquoi ?

- je lui refuse le sexe depuis quelques temps.

- Yaw yaye domeram( bâtard que tu es), tu veux faire échouer tous mes plans, diokhko sa taate yi mou k*** la bamou nekh( laisses le te baiser).

- Aÿ yaaye pourquoi tu parles aussi vulgairement..

- je te parle comme ça pour que tu comprennes que tu ne dois pas fermer tes cuisses à ton mari, tu oublies que c'est un homme et que s'il n'a pas cette satisfaction chez toi, il ira la chercher ailleurs, tu dois tout faire pour qu'il se suffise à ton sexe, tu es une véritable conne, mais je te défends de faire capoter tout ce que j'ai bâti jusque là.

- c'est que je n'éprouve aucun plaisir quand je fais l'amour avec lui, mon corps ne l'accepte toujours pas, c'est plus fort que moi maman, cet homme je ne l'aime pas...

Je ne la laisse même pas finir son argumentaire que je lui assène une gifle bien retentissante.

- je ne veux plus t'entendre dire cela, je ne suis pas ton égale, c'est ton affaire si tu n'éprouves pas du plaisir à coucher avec ton mari, mais ne fais rien qui puisse détruire ton mariage sale ingrate, je me tue pour que tu restes dans ce mariage et toi tout ce que tu fais c'est vouloir tout foutre en l'air.. Je suis capable de mettre fin à ta vie même si tu es ma fille, donc réfléchis bien avant de commettre l'irréparable.

Elle tenait sa joue, les yeux grands ouverts, elle me connaît bien et sait que je suis capable de tout pour préserver mon prestige.

- pour le moment vas-y réparer tes erreurs...

- je suis désolée maman je ne veux pas que tu te fâches contre moi.

- je ne suis pas en colère je suis tout simplement déçue par ton comportement... Tu vois cette voiture que ton mari vient de t'offrir c'est grâce à moi que tu l'as, et tous les autres sacrifices que j'ai fais pour toi..

- je sais maman, tu as toujours été là pour moi, mais c'est vrai que je n'aime pas Hakim mais je sais que c'est un homme bien...

- on est pas là pour que tu me fasses les éloges de ton crétin de mari, dis-moi la poudre que je t'avais donné la fois passée est ce que tu l'as mis dans son plat ?

- oui j'ai dit à Dibor de la mettre dans le plat et dans le jus de mon mari comme tu me l'avais dit.

- qui est Dibor ?

- c'est ma nouvelle domestique.

- mon Dieu pourquoi j'ai une fille aussi naïve ? Ce genre de chose c'est toi même qui dois le faire, mais tu ne trouves aucun autre moyen que de le déléguer à ta domestique.

- maman tu sais que je ne cuisine pas beaucoup, je dirais même jamais, et d'habitude quand Hakim rentre je suis rarement à la maison.

- écoutes moi bien idiote fille, ton mari si tu veux le garder et le traîner comme ton chien il faudra bien que tu fasses des efforts, à partir d'aujourd'hui c'est toi qui vas cuisiner pour lui et utiliser les différentes poudres ...

- tu sais que je ne sais pas bien cuisiner et Hakim n'a jamais réclamé ma cuisine.

- si je te dis quelque chose je veux que tu l'appliques sans réplique.

- OK... Donc allons-y avant qu'il ne fasse trop tard. Je peux te poser une question maman..

- ouiiiii.

- quand tu es sortie tout à l'heure de la cabane de Coulibaly, on dirait que tu étais fâchée.

- non ce n'est rien... Mais je crois que je vais devoir changer de marabout, lui il devient trop vieux et n'est plus crédible à 100/100. Je dois en parler avec la maman de Khadija c'est elle qui m'avait mis en rapport avec lui.

- qui Tata Siny ?

- oui elle même.

- d'accord je suis derrière toi....

On entre de la voiture de ma fille, j'étais très fière d'elle et de tout ce qu'elle a obtenu de son mari.

J'aime les femmes qui dominent les hommes... Demain à la première heure j'irai voir Siny, elle c'est la femme qui connaît tous les coins des marabouts, elle aussi est arrivée à ses fins en mariant sa fille avec ce vieux Issa Diop pleins aux as...

Habib Camara...

- boy tu vas continuer à exercer ce minable job jusqu'à quand ?

- jusqu'à ce que je retrouve autre chose de plus alléchant...

- d'accord restes là à rêver, tu seras bientôt milliardaire.

- Ousmane pourquoi tu es si chiant ? Yaw mala tane amo heuy amo gontou (tu n'as même pas de travail).

- c'est faux je fais mon business...

- quel business ? Tu ne sais pas que je suis au courant de tout, sois honnête et vas te chercher un travail digne qui te permettra de satisfaire tes besoins.

- pfff ton problème c'est que tu aimes mélanger les choses...

- il n'y a que la vérité qui blesse...

- tu penses que je ne suis pas conscient de mon état, mais qu'est ce que je peux bien y faire... J'ai fait des études, j'ai des diplômes même un petit stage de rien du tout je ne peux pas l'avoir.. À la maison c'est la merde boy, personne ne me respecte, on dirait que je ne suis pas l'aîné de la famille. Depuis que ma petite soeur Khadija s'est mariée avec ce vieux pourri, on dirait que c'est elle la cheffe de famille. Depuis sa maison elle prend des décisions et tout le monde l'applique sans objection et quand je parle ma mère me rabaisse de la plus ignoble des manières en me rappelant que je ne suis personne pour dire quoi que ce soit... Je te jure parfois je pense même au suicide mais je me ressaisis en pensant à Dieu... Je me sens très mal mon pote...

- je te comprends mec, mais tu ne dois pas laisser tes émotions prendre le dessus sur toi, tu es un homme, tu dois y faire face intelligemment. Saches que je suis ton ami et si je peux faire quoi que ce soit ne te gênes pas.

- merci Habib, mais franchement je n'en peux plus, imagines toi l'autre jour ma petite soeur Maty la toute dernière, elle n'a même pas encore 16ans, elle a osé amener à la maison son petit ami qui avait presque mon âge. Quand j'en ai parlé à ma mère, elle m'a remis à ma place en me disant de m'occuper de mes affaires.

- je sais que c'est dur de ne pas avoir d'autorité chez toi surtout que tu es l'aîné et le seul garçon de la famille...

- tu sais ce que maman m'a dit, elle veut que j'aille voir ce véreux de Issa pour lui demander de me trouver un boulot, d'abord quand ce gars vient à la maison il fait ses grands airs et ne me salue jamais et là on me demande d'aller quémander un boulot dans son entreprise, je ne ferai jamais une chose pareille.

- je sais que ta mère a tord de te traiter comme ça, mais tu devrais essayer de parler avec ton beau frère...

- tu es fou ou quoi ? Je te dis que ce gars est un arrogant qui pense que tous ceux qui sont autours de lui, doivent lui lécher les bottes, tu me connais je ne suis pas ce genre.

- OK.. C'est toi qui vois.

- bon boy j'ai une idée en tête qui me trotte l'esprit depuis quelques temps...

- c'est quoi encore, je te connais tes idées sont toujours tordues...

- hahaha écoutes moi tu me sous-estimes..

- d'accord vas-y accouches.

- je veux qu'on tente l'immigration clandestine, on passera par Maroc, ensuite Lybie pour en enfin atteindre l'Italie.

- c'est ça ton idée ? Tu es juste fou, tu me vois abandonner ma femme, ma mère et mes soeurs pour tenter une aventure si périlleuse.

- tu penses que c'est toi seul qui as une famille ?

- mais au moins j'ai sous ma responsabilité Rama qui est ma femme et on vient juste de nous marier...

- pfff tu es un homme soumis...

- dis ce que tu veux mais je ne vais pas me suicider.

- qui te parle de te suicider, on s'en sortira.

- tu veux mourir tôt, vas-y mon pote, moi je reste auprès de ma famille..

- tu te rends compte qu'au Sénégal on a rien, on est des diplômés sans emplois, au même moment il y'a des fils de putes sans diplômes ni qualifications qui occupent des postes très hauts, et toi tu veux qu'on reste là à vivre la merde jusqu'à quand.. Je sais que tu as beaucoup de responsabilités mais tu dois songer à un avenir meilleur et cela on ne pourra pas l'avoir en restant dans ce pays pourri.

- je comprends ta rage et ta frustration, mais tu sais que l'Europe n'est pas ce qu'elle était, il n'y a plus rien là-bas.

- je ne suis pas d'accord avec toi, l'Europe reste la même, le problème c'est qu'il y'a des gens qui sont partis et n'ont pas eu de chance, ce sont ceux là qui se mettent à dénigrer ces pays, est ce que tu les vois rentrer malgré le fait qu'il disent que c'est l'enfer là-bas, ouvres les yeux mon pote ces personnes ce sont des gens de mauvaise foi, ils n'ont pas envie qu'on goûte aux bonnes choses, regardes bien Saliou, il est parti cela ne fait même pas trois ans, il a commencé à bâtir sa maison et pour couronner le tout il s'est marié avec la plus belle fille du quartier... Cette fille je la voulais mais quand je lui en ai fait part, elle m'a dit que je ne suis même pas capable de lui acheter un slip...

- Ouz tu es vraiment déterminé à quitter le Sénégal.

- oui et si je pouvais je resterai en Europe jusqu'à la fin de mes jours, mais il faudrait que je rentre pour montrer à tout le monde que l'enfant prodigue est de retour.

- tu as fumé du chanvre aujourd'hui hein ?

- non du tout, boy je te parle d'un projet de voyage bien ficelé, j'ai tous les contacts, je veux qu'on embarque ensemble dans cette aventure.

- je te laisse dans tes délires parceque je vois que tu n'as pas toute ta tête.

- stp promets moi que tu vas y réfléchir.

- d'accord...

Je quitte la chambre de mon ami et rentre chez moi, je crois c'est les problèmes qu'il rencontre chez lui qui le rendent un peu dérangé, de là à vouloir faire cette immigration, c'est vraiment inimaginable pour moi.

Arrivé chez moi je salue ma mère et mes soeurs :

- maman où est Rama ?

- ha je ne sais pas, peut être qu'elle est dans sa chambre, depuis que tu es parti ce matin, elle n'est sortie qu'une seule fois pour aller à la boutique mais après ça je ne sais pas( d'un air inquiet).

- merci maman..

Je retrouve ma femme en position fœtale, je me précipite vers elle:

- bébé ça va, maman m'a dit que tu n'es pas sortie depuis ce matin.

Elle se retourne et me fait face:

- c'est elle qui t'a dit ça ?

- oui et elle s'inquiète beaucoup pour toi.

-.......

- dis moi qu'est ce que tu as, tu as mal quelque part ?

- oui c'est mon ventre, à chaque fois que je vois mes règles c'est comme ça... Tu le sais nonn...

- oui je le sais, attends je vais te préparer quelque chose de chaud, ça calmera la douleur.

- merci Habib.

- tu m'appelles Habib maintenant.

- merci bébé...

- OK c'est bien, je reviens tout de suite...

Je suis allé à la cuisine pour préparer du lait chaud à ma femme, ma mère me retrouve là-bas.

- Waaa Habib qu'est ce que je t'ai toujours dit ?

- qu'est ce qu'il y'a maman ?

- je t'ai toujours interdit de ne pas entrer dans la cuisine, un homme ne doit pas faire ça, ce n'est pas bon pour son avancement.

- je sais mais Rama a des maux de ventre, et je dois lui faire du lait chaud..

- et tu ne pouvais pas demander à ta soeur de le faire ?

- si mais..je...

- écoutes moi bien Habib je suis ta mère et je sais des choses que tu ignores donc arrêtes d'être têtu.

- d'accord maman...

Elle sort de la cuisine et me laisse seule, j'avais déjà fini de préparer le lait et je l'apporte à ma femme qui avait toujours la même position.

- princesse lèves toi et essaies de boire ça, tu vas te sentir mieux.

- aides moi à me lever.

Je l'aide à le faire, elle avait l'air vraiment amoché.

- merci mon coeur, je me sens un peu mieux.

- mais tu pouvais demander à mes soeurs de te préparer ce lait.

- tu me connais je n'aime pas trop fatiguer les gens.

- je sais mais la prochaine fois demandes de l'aide.

- je le ferai.

- je viens de chez Ousmane...

- ha OK comment il va...

- il ne va pas bien, il est fou...

- sans blague (en se relevant).

- je rigole, il m'a juste dit des choses que je considère comme de la folie...

- OK tu m'as fait peur sah...

- bon dis moi ma reine, tu as toujours envie de porter le voile ?

- oui(toute excitée)

- bon j'ai discuté avec la fille de mon patron elle s'appelle Aïcha, elle dit que tu peux venir le voir pour qu'elle t'apprenne des choses et t'offrir des voiles.

- c'est génial ça (en riant).

- n'est ce pas toi qui faisais tout de suite la morte.

- oui mais mon mari m'a guérit avec son lait magique.

- elle a dit que tu peux venir chez elle quand tu veux.

- j'irai demain inchallah.

- d'accord je te donnerais l'adresse.

- merci mon coeur je t'aime tellement.

- moi plus que tout.

Elle se met sur moi et les choses sont devenues plus chaudes, pas de crac crac, je vais être en diète pendant 4jours car elle a ses règles.

Je déteste cette période.....

Hakim Bâ....

Je suis arrivé chez moi depuis une heure, mais je ne vois pas ma femme, je suis habitué à cette situation, c'est toujours la domestique qui me sert mes repas, qui me fait mon thé et qui même parfois reste là à discuter avec moi jusqu'à l'arrivée de Mme.

Je vois que cela ne dérange pas Binta, car elle n'a jamais fait de remarque par rapport à ça, je ne suis pas le genre d'homme qui lorgne les domestiques, Dibor est une fille très bien éduquée et fait bien son travail, je la respecte pour ça et la considère comme faisant partie de la famille, même si elle n'a duré que 2 mois dans cette maison.

Je l'appelle :

- Dibor est ce que ma femme t'a dit où est ce qu'elle allait ?

- non elle est partie ce matin mais elle ne m'a rien dit.

- merci... Tu peux rentrer si tu as fini.

- tu veux que je te sers quelque chose avant de partir ?

- non ça ira merci...

- merci Mr à demain inchallah.

- OK Dibor...

Après son départ je me retrouve seul dans cette immense maison, je regrette parfois d'avoir aménagé ici alors que je pouvais rester chez ma mère, mais ma femme a insisté pour qu'on ait plus d'intimité.

Je me dirige vers la cuisine pour prendre du jus, mais je vois que le frigo est vide.

Qu'est ce que c'est que ça, pourquoi Binta n'a pas fait les courses ?

Je reprends mes clés et sorts de la maison direction hyper marché Exclusive....

Arrivé à l'entrée, j'essaie de me garer et je vois notre voisine Aïcha. Je descends très vite de ma voiture et vais la rattraper:

- Salut Aïcha ou Mme Sylla...

- ha Hakim... ( l'air étonné).

- excuses moi je t'ai fait peur ?

- non je suis juste surprise de te voir ici.

- disons que je fais les courses comme toi...

- oui c'est vrai, mon mari lui il déteste faire ça (avec un visage triste).

- Aïcha ça va, tu m'as l'air triste.

- non je suis juste un peu fatiguée.

- ha oui je vois...

- c'est la première fois que je te vois ici dans ce supermarché.

- oui normalement c'est ma femme qui faisait ça, mais bon puisque je fais rien actuellement j'ai tenu à le faire..

- c'est une bonne chose ça... J'apprécie beaucoup les hommes qui aident leurs femmes( en souriant).

Je me suis mis à la fixer pendant quelques secondes, elle est très belle et son regard mon Dieu, c'est juste waouh..

Elle semblait gênée par mon regard et détourne les yeux en me disant:

- entrons...

Je la suis à l'intérieur, elle se dirige vers le rayon des légumes et moi au niveau des jus de fruits:

- on se retrouve dans quelques minutes à la caisse.

- oui me répondit t-elle en s'éloignant.

Je finis de faire mes courses mais je ne vois pas Aïcha, je me suis même permis de l'espionner tout à l'heure quand elle était au rayon des poulets de chaire, mais je l'ai perdu de vue.

Je la cherchais des yeux quand je l'aperçois au loin devant le comptoir entrain de payer ses courses.

J'attends qu'elle finisse pour aller la rejoindre:

- on dirait que Mme a les mains chargées, donnes je vais t'aider à les porter, tu sais que j'ai travaillé comme docker au port...

- haha toi non tu me fais marcher, jures...

- je te jure, bon c'était pour un stage mais j'en profitais pour porter les bagages et me faire un peu d'argent.

- merci en tout cas de porter ça pour moi.

- ce n'est rien, je le fais avec plaisir...

Arrivés dans le parking, elle me dit :

- merci Hakim, je vais chercher un taxi.

- tu n'es pas venue avec ta voiture, je t'ai vu l'autre jour conduire une Kia.

- oui mais mon mari n'aime pas que je conduise.

- mais s'il n'aime pas il n'a qu'à te chercher un chauffeur..

-........

- viens je te dépose alors.

- non non vas-y je ne veux pas trop déranger.

- Aïcha tu crois que je te laisserai prendre un taxi, alors que nos maisons sont côte à côte.

- c'est que...

- pas d'objection allez viens...

Je l'aide à monter ses bagages et je démarre direction Mermoz, ce n'est pas trop loin du supermarché mais bon je ne vais pas marcher aussi.

Dans la voiture, on était entrain de discuter comme de bons vieux amis, c'est la première fois qu'on échange de manière aussi décontractée, d'habitude on se salue seulement, et son mari lui ne m'a jamais salué ni adressé la parole.

Quand je suis arrivé devant chez elle je me gare et descends pour encore l'aider avec ses nombreux sachets.

Elle cherchait la clé de sa maison dans son sac, quand elle l'a trouvé elle me remercie avant d'essayer d'ouvrir la porte, j'étais toujours devant sa porte avec ses sachets.

C'est au même moment que son mari ouvre la porte et Aïcha était presque sur le point de tomber car elle s'était un peu appuyée sur la portière pour l'ouvrir.

- Aïcha hurla son mari.

Cette dernière semblait paniquée et avait les mains qui tremblaient déjà.

- bonjour Mr Sylla, je suis...

Il ne me laisse même pas continuer ma présentation et me claque la porte au nez en tirant très violemment Aïcha à l'intérieur de la maison.

Mon Dieu c'est quoi ça ?

                         

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