Dans les profondeurs du mariage
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Chapitre 4 Chapitre 04

Abdourahmane Sylla..

Qu'est ce que ma mère me veut encore pour me dire de venir la voir à l'heure du déjeuner... Cette famille m'énerve.

Si c'est pour me parler encore de mes frères, je m'en fous d'eux, ils n'ont qu'à se débrouiller tout seul comme moi je l'ai fait.

Pourquoi toujours vouloir dépendre des autres ?

Est ce qu'ils savent par où je suis passé pour en arriver là où je suis actuellement ?

J'ai beaucoup souffert dans ma vie à cause de la méchanceté des gens, mon père est divorcé avec ma mère quand j'avais 10ans. Il ne s'est jamais soucié de moi.

À l'école j'étais une sorte de pantin, tout le monde se moquait de comment je m'habillais. J'avais développé une timidité très avancée à cause de tout ce que je subissais, je n'avais pas d'amis, pas de fréquentation, ma mère était vendeuse de poissons et quittait très tôt le matin pour rentrer très tard le soir.

On habitait dans une sorte de baraque, il n'y avait pas d'électricité, la nuit j'utilisais des bougies pour pouvoir apprendre mes cours.

Tout le stress que j'accumulais à la maison conjugué à celui que je recevais à l'école faisaient de moi un garçon aigri et dépourvu de sentiments.

J'avais perdu toute mon estime de soi, et la confiance que je devais avoir pour ma personne, j'en voulais à tout le monde.

Je me repliais sur moi et refusais de me mêler aux autres, car je ne voulais pas être rabaissé, je détestais qu'on me regarde avec pitié..

Le seul bon côté de l'histoire c'est que j'étais un élève très brillant, les études étaient mon échappatoire...

Personne ne m'aimait, j'étais le garçon véreux qui attirait la poisse, je recevais des insultes de la part des adultes, et des moqueries de la part des garçons de mon âge.

Maman n'avait d'yeux que pour son commerce, elle ne s'était jamais souciée de son fils qu'elle laisse tous les jours à la maison.

À l'âge de la puberté où les garçons de mon âge se faisaient le plaisir de draguer les filles, moi je m'éloignais d'elles, j'avais peur qu'elles me rejettent où qu'elles me rappellent mes conditions d'existence.

Je les fuyais comme de la peste. Quand j'ai eu mon bac, j'étais tellement heureux que j'ai couru du lycée Blaise Diagne à Castor, j'ai trouvé ma mère entrain de se préparer pour aller à une de ses cérémonies.

Je m'étais jeté sur elle en lui disant:

- maman j'ai réussi au bac avec une mention bien.

- ha c'est bien mon fils continues comme ça, je suis déjà en retard, gardes moi les enfants, je ne veux pas qu'ils sortent de la maison.

- oui maman.

À cette époque, ma mère s'était déjà remariée et avait d'autres enfants, une fille et des jumeaux, avec un autre homme qu'elle m'impose comme père...

Je préférais l'appeler par son nom, elle m'avait toujours interdit de le faire, puisque j'étais têtu et rebelle, j'ai continué de le faire sans tenir compte des réprimandes de cette dernière.

Je suis allé à l'Université en traînant le même problème, là-bas aussi c'était pareille, une autre manière de vivre, mais au moins personne ne me connaissait dans ce milieu rempli de monde.

Vous voyez pourquoi je ne peux pas aimer les gens autour de moi, personne n'a m'a jamais accordé de l'importance de surcroît ma propre mère et même cet imposteur qui se fait passer pour mon père.

Par la grâce de Dieu, après deux années à l'Université au département de sociologie, j'ai pu réussir au concours de l'ENA.

J'ai gravi les échelons et aujourd'hui je suis devenu un inspecteur des impôts et domaines.

J'ai beau tout ce que je veux dans la vie mais je ne suis pas heureux.

J'ai un bon boulot, une belle villa, deux voitures de luxe, deux autres maisons, beaucoup de biens, une femme en or, mais je suis toujours celui que j'ai toujours été, un homme méchant et sans coeur, qui ne cesse de maltraiter sa femme.

Je ne sais même pas pourquoi j'ai ce comportement avec elle, pourtant c'est une femme très gentille et serviable , qui m'aime à la folie.

Mais mon problème c'est que je ne sais pas aimer, ni comprendre les gens, tout ce que je sais faire c'est me venger pour toutes les atrocités que j'ai vécu durant toute mon existence.

Quand j'ai connu Aïcha j'ai tout fait pour l'avoir comme femme, son père ne m'a jamais aimé il s'était toujours opposé à ce mariage, mais j'ai joué le jeu en leur montrant une autre facette de moi. C'est à dire jouer à l'homme gentil attentionné, pieux et très romantique. Aïcha n'y voyait que du feu, le mariage a été scellé très rapidement.

Cette union je la voulais, parceque j'ai toujours eu cette peur de ne jamais trouver la femme qu'il me fallait.

La femme qui ne sera avec moi que pour mon argent, mais pour Aïcha c'est différent, parceque ses parents sont milles fois plus riches que moi. Elle a toujours eu tout ce qu'elle voulait.

Je l'envie pour l'amour qu'elle reçoit de la part de ses parents, pour toute l'attention qu'on porte à sa personne, à chaque fois qu'on est ensemble tout le monde s'intéresse à elle.

C'est fou ce que je suis entrain de dire, mais je suis jaloux de ma femme, elle a ce quelque chose que je n'ai jamais eu....

Je transmets ma rage et mon amertume à tous les gens que je rencontre, malheureusement pour Aïcha qui vit cette situation tous les jours.

J'ai envie de changer, mais à chaque fois que je repense à tout mon vécu, j'éprouve de l'amertume et je redeviens l'homme méchant.

Je quitte le bureau plutôt que prévu pour aller à Castor.

J'ai racheté la maison qu'on avait loué pour montrer à tout le monde que l'enfant rejeté a maintenant les moyens.

Cette maison est à mon nom, j'ai refusé d'y mettre le nom de ma mère parce qu'elle ne le mérite pas.

Elle aussi n'a jamais été une bonne mère...

Arrivé au quartier, je revois les commères , ces lèches bottes qui pensent que j'ai tout oublié alors que je garde encore cette rancune tout au fond de moi.

Je descends de ma voiture, ne salue personne et me dirige à l'intérieur de la maison sans un regard pour les voisins. Ce sont tous des hypocrites, je les déteste.

Je trouve ma mère et son cher époux bien installé dans le salon que j'ai acheté:

- bonjour maman, bonjour Medoune.

Mon beau-père me fixe sans rien dire, il n'ose pas me dire de l'appeler papa, parceque c'est moi qui le prend en charge et ses enfants aussi.

- bonjour mon fils me dit ma mère.

- bon maman je n'ai pas beaucoup de temps, dis moi ce que tu as à me dire ?

- Abdou depuis combien de temps tu n'es pas venu nous rendre visite, nous sommes ta famille, et ta femme aussi ne vient jamais ici.

- de quoi tu te plains hein ? Si je ne viens pas, sachez que je n'ai pas le temps.

- même pas du temps pour venir voir ta mère malade pendant deux semaines me dit Medoune.

- écoutes moi vieux, cette discussion c'est entre ma mère et moi.

- c'est à ton père que tu parles comme ça.

- IL N'EST PAS MON PÈRE(en criant).

- Abdourahmane pourquoi tu es si désagréable ?

- si tu m'as appelé pour me faire des leçons de morale, je vous dis au-revoir (en me levant).

- ne parts pas stp... On doit discuter de tes frères.

- qu'est ce qu'ils ont mes frères (sur un ton las).

- tes frères ont besoin que tu les aides, ils n'ont pas de travail et passent tout leur temps à la maison.

- et c'est moi le fautif ?

- non mais ce sont tes frères, au moins trouves aux jumeaux quelque chose à faire, pour ta soeur aussi elle t'a sollicité pour ouvrir son propre salon de coiffure, tu n'as rien fait pour elle jusque là.

- et puis quoi encore ? Je vous loge,vous nourris et vous habille, donc ne me reproches pas de ne pas les aider, j'en ai marre de toujours vous prendre en charge.

- nous sommes ta famille, tu te rends compte de ce que tu dis.

- ma famille mais quelle famille, où était ma famille quand le monde entier était contre moi, où était t-elle quand je pleurais toutes les nuits à cause de la solitude que je vivais, où elle se trouvait quand je dormais dans les couloirs de l'Université, alors maman parles moi tout sauf de famille, ce mot n'existe pas dans mon dictionnaire.

- Pourquoi tu es comme ça Abdourahmane ? Qu'est ce qu'on t'a fait ?

- tu veux que j'énumère tout ce que tu m'as fait toi en tant que ma mère.

C'est la voix de Soukeyna ma soeur qui met fin à cet échange:

- maman pourquoi tu te rabaisses en parlant de nos problèmes à Abdou, tu sais qu'il ne nous aidera pas, donc arrêtes.

Je me lève brusquement de là où j'étais assis:

- petite insolente c'est à moi que tu parles comme ça.

- oui Abdou tu n'es qu'un sale égoïste, tu ne respectes personne... Tu ne nous considères pas....

Je ne la laisse pas continuer sa phrase que je lui donne une bonne gifle qui l'a fait tomber sur son père:

- je t'interdis de me parler comme ça, je ne suis pas ton égal.

Elle se tenait la joue en pleurant...ma mère vient jusqu'à moi et me dit les larmes aux yeux:

- je préfère que tu arrêtes de nous prendre en charge que de nous humilier de la sorte.

- si tu n'as pas bien éduqué ta fille c'est ton affaire, je ne vais pas accepter qu'elle me manque de respect.

Soukeyna se lève et m'indexe du doigt:

- je ne te permettrai plus jamais de lever la main sur moi, tu n'es qu'un sale con, je te déteste, tu es mauvais, tu n'aimes pas ta famille, tu maltraites ta femme et tu te conduits comme étant supérieur aux autres, je te jure que tu finiras mal ta vie.

Je m'avance encore vers elle pour la corriger encore une fois mais Medoune me stoppe en me disant:

- ne touches plus ma fille (très en colère).

Je recule et m'adresse à ma mère:

- de toute façon je vous ai dit tout ce que j'avais à dire, je m'en vais mais n'oubliez jamais que cette maison est à moi, à moi je vous le répète.

Merde comme ces gens m'énervent, je n'ai plus envie de les voir. Je ne vais pas arrêter de les nourrir mais je vais beaucoup diminuer les choses, ils verront qu'on ne se frotte jamais à Abdourahmane Sylla.

Soukeyna Diouf...

Mon frère est un vrai crétin, je ne sais pas pourquoi ma mère court toujours derrière lui pour lui demander des choses.

Moi je n'ai jamais compter sur lui, au début de son mariage avec Aïcha, je vivais chez eux pour leur tenir compagnie et histoire de les aider pour la maison. Mais la manière dont il traitait sa femme ne me plaisait pas du tout, un jour je lui en ai parlé et il m'a jeté de chez lui en me traitant de tous les noms d'oiseaux. Depuis ce jour j'ai coupé tous les ponts avec lui, c'est un homme méchant, arrogant, imbu de lui même... Je n'aime pas son comportement c'est pourquoi je ne le supporte pas. Il pense que c'est parce qu'il nous prend en charge qu'il peut nous marcher dessus, en tout cas moi je ne me laisserai jamais faire.

Je vais dans ma chambre, essuie mon visage et vais répondre à l'appel de Rama, ma meilleure amie qui semblait être en détresse.

Elle vit à grand-dakar avec sa belle famille, mais je sais qu'elle est déjà entrain de souffrir.

Son message m'a fait peur, j'ai l'impression qu'elle a envie de quitter son mari, je dois la conseiller pour qu'elle soit endurante dans son ménage, tous les mariages sont compliqués,c'est tout simplement que certains sont plus discrets que d'autres.

Mon visage avait les marques des mains de mon frère, mais je les camoufle avec un peu de fond de teint et c'était moins visible.

Arrivée chez Rama je la trouve entrain de ranger ses habits:

- bonjour Rama, je me suis dépêchée du mieux que j'ai pu, j'espère que ça va...

- aides moi à ranger mes bagages, je reparts chez Badiane.

- pour y faire quoi ?

- Soukeyna j'en ai marre de ce mariage, j'en ai marre de ma belle mère, dans cette maison je fais attention à tout, c'est comme ci je marche sur des oeufs, je n'en peux plus.

- donc tu crois que le mariage c'est toujours du miel mélangé à du sucre, parfois aussi il faut goûter au piment, tu n'as même pas fait une semaine ici et tu me parles de partir.. Je suis ton amie je ne te laisserai jamais faire une telle bêtise, c'est à cause de ta belle famille que tu fuies,je ne te reconnais plus Rama, où est la femme forte que tu as toujours été ? Au moins toi tu as un mari qui ne jure que sur toi, donc chérie ressaisis toi et sors moi tous ces bagages que tu as mis dans les valises et remets les dans l'armoire. Je ne veux plus que tu conjugues le verbe partir, tu resteras dans cette maison et tu affronteras les problèmes avec maturité... Stp ne fais pas des choses que tu vas regretter après, je sais que tu es folle de Habib.

- oui je l'aime de tout mon être.

- donc seuyeul seuy bi(vis ton mariage).

- tu m'as redonné le courage, je resterai dans cette maison et rien ni personne ne me fera bouger.

- ha voilà je retrouve ma lionne (en la serrant dans mes bras).

- bon chérie, moi je te laisse gérer ton ménage, et je vais gérer mon boulot...

- d'accord chérie et merci pour tout... Je passerai à ton salon pour de nouvelles tresses.

- cette fois ci tu vas payer, espèce d'escrocs.

- ma taay( ça m'est égal).

- niakk diom (sans vergogne).

Je quitte chez mon amie, après lui avoir remonté le moral, je ne suis pas encore mariée mais je sais que la base d'un mariage réussi c'est la résignation.

Assane Seck...

Il faut que je vois ma mère pour qu'elle me donne des conseils, sinon je risque de péter un plomb.

Je suis un homme de nature très calme et très patient, mais Asma est entrain de me rendre fou. En fait elle me transmet sa folie.

Je l'aime cette femme, je ne veux pas lui faire mal, je veux ne pas aussi qu'elle se sente triste, mais j'en ai ras le bol... Cette situation est entrain de m'asphixier...Au bureau je deviens de plus en plus distrait, je signe des factures sans pour autant regarder, c'est toujours mon assistante qui me retourne les dossiers en me montrant les erreurs.

Je ne peux pas me confier à mon meilleur ami parceque je sais que lui aussi a beaucoup de problèmes avec sa femme, donc je ne veux pas lui rajouter les miens, alors il est impératif que je vois ma mère pour encore bénéficier de ses sages conseils.

Ma famille habite à Grand-Dakar, j'ai toujours insisté pour que ma mère quitte ce quartier populaire pour un autre plus calme, mais elle a dit niet.

Selon ses dires, elle ne bougera pas de cette maison, seule la mort peut la faire quitter cette demeure.

Bon c'est ma mère, quand elle dit qu'elle va faire quelque chose, elle le fera...

En entrant dans la ruelle qui mène vers la maison, j'étais encore plongé dans mes pensées que je n'ai pas vu une femme qui traversait.

J'ai failli la heurter, heureusement que j'ai freiné sur place, à ses pieds. Elle avait l'air paniqué et ne bougeait pas, tout ce qu'elle avait entre les mains était par terre.

Je fais vite de sortir de ma voiture pour aller m'excuser et m'enquerir de son état:

- Mme excusez moi, je n'ai pas trop fait attention, j'espère que vous n'avez rien ?

- ........

- Mme svp(en lui touchant le bras).

Ce contact a comme eu une décharge électrique sur elle, elle sursaute:

- je suis désolé de vous avoir fait peur Mme.

- heu.. Non... Ça va, c'est moi qui étais distraite.

- on l'était tous les deux alors.

Je la vois sourire timidement.

Quelle est belle cette fille !

Elle a une beauté divinement naturelle.

- je suis vraiment navré d'avoir fait tomber vos achats, bon tenez, vous pouvez en racheter, je crois que ceux là sont gâtés.

- non ce n'est pas la peine, je... Je..

- si si j'insiste, prenez ça c'est 10milles seulement, peut être même que ce n'est pas insuffisant, mais je n'ai pas beaucoup de liquide sur moi.

- OK merci c'est gentille Mr

- mon nom c'est Assane Seck...

- enchantée moi c'est Ramatoulaye Mbaye.

- merci Rama,peut être qu'on se reverra.

- peut être..

Je ne la quitte pas du regard jusqu'à ce qu'elle tourne dans une ruelle. Je ne sais pas ce qui m'arrive, depuis que je suis marié, je n'ai jamais posé mes yeux sur autre femme, mais cette fille a réveillé quelques chose en moi, je ne pourrais expliquer ce que s'est.

Je rejoins ma voiture, toujours la tête songeuse.

Je me gare devant la porte, et entre dans la maison, je retrouve la petite famille dans le véranda:

- bonjour tout le monde(en prenant mon neveux Saliou dans mes bras).

- Hooo mon bébé est là(tout le monde se met à rire).

- ma toi aussi arrêtes de m'appeler bébé, je suis un père de famille maintenant.

- hahaha je suis ta mère, même quand tu auras 100 ans, tu seras toujours mon bébé.

- d'accord je ne vais pas polémiquer sur ça avec toi.

- tu n'oses même pas.

-tu as raison.

- Wa dis moi Assane qu'est ce qui t'amènes ici, cela fait plus d'un mois que je ne t'ai pas vu, et ta femme môme on dirait qu'elle a disparu de la surface de la terre.

- j'ai trop de boulot tu le sais bien, mais je t'appelle tous les jours non...

- ce n'est pas suffisant bébé, j'ai envie de te voir tout le temps.

- d'accord maa je ferai des efforts, est ce qu'on peut se voir en privé je voulais te faire part d'un sujet un peu délicat.

- hum allons-y dans la chambre alors.

Je la suis, et je m'assois sur le petit sofa:

- parles mon fils, je te trouve très troublé.

- en effet c'est ça le mot, je suis troublé et tu sais le pourquoi.

- ne me dis pas que c'est toujours pour la même histoire.

- malheureusement oui, tu sais maman, Asma est devenue paranoïaque à cause de cela. Pas un sujet sans qu'elle n'amène le mot bébé.

Elle pense même que les gens la montre du doigt à cause de ce fait. Elle s'enferme toute la journée parce qu'elle a peur des commérages. Je suis fatigué de la rassurer, on se dispute et ça finit toujours par des pleurs et des lamentations de sa part.

- j'ai bien écouté tout ce que tu m'as dis, mais il faut encore t'armer de beaucoup de patience, ta femme traverse une période difficile, tu ne dois pas te lasser d'elle, au contraire tu dois la comprendre et la soutenir...

- pourtant je ne cesse de faire tout ça, mais elle a des idées très fixes.

- continues dans ce sens, tu es sur la bonne voie, ne t'emballes pas trop, il faut vivre naturellement la situation et être toujours présent pour elle.

- merci ma tu es une mère formidable, je t'aime tellement.

- moi aussi mon gros bébé...

PVD extérieur...

Karamokho Coulibaly est un marabout très connu dans le milieu. Des individus viennent de tous les quatre points cardinaux pour y trouver des remèdes à leur maladie ou pour jeter un sort à un ennemi qui dérange.

Ce grand marabout était installé dans une sorte de cabane, où les femmes faisaient des queues leu leu pour voir ce Mr qui sait tout faire.

À son tour, elle entre dans la pièce du vieux Coulibaly remplie d'objet très flippants...

- salamoualaykoum Coulibaly.

- comment tu vas ?

- je vais bien.

- depuis l'autre jour je ne t'ai pas revu.

- oui c'est vrai j'essayais d'assembler la somme qui restait, voici l'enveloppe il y'a 200milles dedans, je devais seulement te payer 150milles,mais là je rajoute encore 50milles.

- c'est très gentil ma fille.

- bon tout ce que tu as fait pour moi à réussi avec succès, mais il y'a autre chose qui m'empêche de dormir.

- haa c'est quoi ?

- je veux qu'elle meurt, je ne veux plus que tu la rendes seulement invalide, je veux qu'elle quitte ce monde. Tant qu'elle sera là, je n'aurai pas l'esprit tranquille.

- donc tu veux que je la tue..

- oui tues la , le plus tôt sera le mieux..

            
            

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