Dans les profondeurs du mariage
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Chapitre 2 Chapitre 02

- merci mon amour(en sautant sur lui)..

- hey tu oublies que je suis entrain de conduire, rassis toi à ta place et attaches bien ta ceinture.

- OK OK je me calme, bon il y'a autre chose aussi que j'ai oublié de te dire...

- je t'écoute....

- il faut que tu me rajoutes 200 milles, les 500 que tu m'avais donné n'ont servi qu'à mon habillement( en le touchant sensuellement).

- OK je te ferais un chèque quand on arrivera à Guediawaye.

- tu es le meilleur mari du monde...

Arrivés à destination, il se gare et me fait mon chèque je l'embrasse vite fait et descends de la voiture...

Quand j'ai pénétré l'intérieur de la maison, j'ai vu mon père assis sur sa place habituelle, je le salue sans trop m'attarder et vais dans la chambre de maman.

Je trouve maman toute pimpante, vêtue d'un grand boubou Palman, le tout embelli par des bisous en or.

Ma mère est le genre de femme qui aime le voyez-moi et montre à toute la société que sa fille est mariée à un homme très riche.

Quand elle me voit, elle m'attaque direct:

- Wa Binta depuis ce matin je t'attends, tu as oublié que Thiès n'est pas à l'autre bout de la rue, et tu sais qu'on doit arriver tôt là-bas pour que tout le monde voit comment on est habillé.

- bonjour la plus belle maman au monde..

- ne me salues pas... Tu devais me prévenir que tu allais venir en retard..

- je m'excuse il y'avait des embouteillages.

- ne me dis pas que tu as pris un taxi ?

- non c'est Hakim qui m'a amené..

- ton crétin de mari(en roulant les yeux).

- Aÿ yaaye(maman)..

- y'a pas de maman qui tienne, il devrait t'acheter une voiture depuis longtemps.

- oui il m'a promis de le faire dans deux mois..

- en tout cas il doit accélérer ça, parceque moi je veux voir ma fille conduire une belle voiture, toutes les filles qui ont des maris riches ont des véhicules de classe.

- je sais qu'il le fera, il a toujours tenu ses promesses, c'est l'état de sa mère qui bloque tout.

- cette femme toujours cette femme, même malade clouée sur son lit, elle nous cause encore des problèmes, je ne la supporte pas...

- maman tante Amy va vraiment très mal... Je ne sais pas ce qu'elle a..

- tu ne dois même pas te poser des questions sur son état, elle nous a jamais aimé, elle n'a jamais voulu de ton mariage avec son fils, et dire qu'elle et ton père sont du même sang, qu'ils ont la même mère... Je ne pourrais jamais la digérer, quand je vivais chez eux dans la maison familiale, aucun membre de la famille ne me supportait parceque je n'étais pas peul comme eux. Ils m'ont fait toute sorte de coups bas... J'étais leur bouc émissaire, je subissais beaucoup de choses, je ne me suis jamais laissée faire, mais ton irresponsable de père n'a jamais réagi, il n'avait pas de travail et vivait au crochet de ses autres frères... Je n'ai eu la paix que quand tu t'es mariée avec Hakim, au moins il nous a trouvé un logement digne de ce nom.

Mais ce n'est pas suffisant, il faut convaincre ton mari pour qu'il nous trouve un autre logement au point E, Yoff ou autres, partout sauf la banlieue.

- maman je ne sais pas comment je pourrai le convaincre, tu a aménagé ici il y'a juste un mois, tu avais dit que Thiaroye Azur ne te plaisait pas et il t'a trouvé un autre logement.

- tais toi je te dis, j'ai tout fait pour que tu te maries avec cet homme donc tu dois jouer ton rôle et accepter de faire ce que je veux, mets ça dans ta petite tête..

- oui maman je lui dirai.

- dis moi, tu as arrêté les pilules que tu prenais ?

- non je les prends toujours.

- je veux que tu les arrêtes tout de suite..

- mais maman si je les arrête je vais tomber enceinte, et franchement je ne suis pas prête à être mère.

- écoutes moi bien, je pense que tu as de l'eau dans la cervelle, tu dois faire un enfant à ce crétin, ce sera ta garantie, avec les hommes il faut toujours prendre des longueurs d'avance sur eux, jettes moi toutes ces pilules tu as compris.

- oui maa, je ne sais pas qu'est ce qui te prend tout d'un coup à vouloir que je tombe enceinte alors que c'est toi même qui insistais pour que je prenne ces comprimés.

- plus maintenant parce-que je suis entrain de mettre un autre plan sur place, pour que Hakim te mange entièrement sur les mains... Tu as vu ton père, il est comme un meuble dans cette maison c'est moi qui décide de tout...

- Hakim est certes très amoureux de moi, mais je ne pense pas qu'il se laissera faire aussi facilement.

- toi observes et laisses moi dérouler mon plan..

- OK maman j'ai confiance en toi..

- tu vois tout ce qu'on a maintenant, si tu étais marié avec ce pauvre Habib, on aurait même pas de quoi manger.

- mais je l'aimais maman...

- aimer, je ne veux plus entendre ce mot, où est que tu as vu l'amour habiller les gens et remplir les ventres, tu dois même me remercier pour ça...

- c'est vrai, mais tu sais aussi que je n'aime pas Hakim.

-je ne t'ai jamais demandé de l'aimer, je t'ai seulement exigé de rester avec lui et de faire semblant de jouer ton rôle..

- OK maman.. Dis moi on y va ou pas ?

- c'est ça allons-y, j'ai déjà loué une voiture avec l'argent que tu m'avais envoyé avant hier. J'en veux encore...

- je t'avais donné 300milles ne me dit pas que c'est fini.

- oui figures toi que c'est fini, et que j'ai besoin d'argent pour en donner aux griots quand on sera à Thiès.

- d'accord, Hakim vient de me faire un chèque, on le récupéra en chemin et je te donnerai de l'argent.

-donc on peut y aller, la voiture nous attend...

Hakim Bâ.

Je conduisais comme un fou, j'ai une une réunion à 11h avec des partenaires étrangers, ils sont venus de la Belgique.

Il est déjà 11h et je suis toujours dans les embouteillages.

Merde.... Merde...tout ça c'est la faute à ma femme qui a tellement insisté pour que je la conduise dans la banlieue, et nous habitons Mermoz... C'est vraiment délirant, ma femme me tient vraiment par les couilles.

J'arrive au bureau à 11h 40, mon Dieu Assane va me tuer...je prends l'ascenseur qui m'amène au troisième, je tombe sur mon assistante qui court aussi derrière moi:

- Mr Bâ, voici les documents, la réunion est presque finie.

- je sais Margot, j'avais une urgence (mentis je).

Arrivé dans la salle de réunion, tout le monde était déjà en place, Assane faisait la présentation.

Je m'assois sur la chaise qui m'était réservée en faisant un bruit sonore qui attire l'attention de tout le monde.

Quelle poisse...

Je fais semblant de me concentrer, mais j'étais vraiment mal à l'aise, je n'ai jamais été en retard au travail, mais toute chose a une première.

Quelques instants plutard j'entends des applaudissements, je fais de même, je ne savais même pas pourquoi on applaudit.

Je vois Assane qui s'adresse à moi avec des yeux pleins de reproches:

- on va donner la parole à Mr Bâ, peut être qu'il aura des choses à ajouter.

Je me lève et 20 paires d'yeux étaient braqués sur ma personne:

- bonjour à tout le monde, je suis profondément désolé pour ce léger retard, non je veux dire ce gros retard, mais j'avais une urgence à la maison...

Je continue mon discours, je crois que je m'en sors bien par ce qu'ils m'ont applaudit.

Après la réunion, tout le monde était parti et Assane m'exige de rester:

- c'est quoi ton problème Hakim, tu viens en retard à une réunion si importante, je crois que tu es devenu fou...

- je suis désolé Assane, j'avais une très grosse urgence...

- comme ci j'allais te croire, je suis sûre que ta femme a quelque chose à voir avec ça...

- tu es soûlant à la fin, laisses ma femme tranquille...

- OK en tout cas, si on perd ce contrat je te tue..

- je t'achèterai le revolver.

- je ne blague pas fils de pute.

- je sais c'est pourquoi je veux t'aider...

Assane est mon ami depuis la fac, on travaille dans la même boîte qu'on a mis en place avec l'aide d'un investisseur...

Je le suis dans son bureau, mais je sens que quelque chose le tracasse.

On se pose sur le petit salon de son bureau et je lui lance:

- qu'est ce que tu as mec ?

- c'est quoi ce genre de questions, je n'ai rien.

- tu as des problèmes avec Asma?

- Putain arrêtes ton interrogatoire, je n'aime pas ça...

- si tu veux, je suis seulement un pote qui s'inquiète pour son ami.

- au fait tu as raison j'ai des problèmes avec ma femme, bon je ne dirais pas que c'est mes problèmes, mais ma femme a de véritables soucis...

- qu'est ce qui se passe avec elle ?

- tu sais c'est toujours la même histoire.

- je comprends, mais les médecins vont ont dit que y'a rien qui cloche, que tout est normal, qu'il faut donner du temps au temps.

- elle ne le voit pas sur cet angle, elle veut coûte que coûte avoir un bébé..

- mais tu dois la rassurer, tu sais que Asma a toujours été une fille très fragile.

- je sais mec je fais tout mon possible mais on dirait que mes efforts ne servent à rien, nous sommes toujours sur le même point, je ne suis plus heureux mec, je fais semblant mais je suis très angoissé..

- sois fort toi aussi, tu es l'homme de la maison tu dois gérer la situation.

- j'avoue que c'est très compliqué...

- c'est fou comme les femmes sont fortes...

- de quoi est ce que tu parles?

- regardes tous nos problèmes émanent d'elles, d'abord moi qui suis en retard ce matin à cause de ma femme, et toi la tienne te rend fou avec ses histoires de bébé.

- espèce de sale menteur, je disais donc vrai, c'était ta femme...

Je sors de son bureau en courant, je me suis fait découvert tout seul.

Quand est ce que les femmes vont nous laisser vivre en paix ?

Ramatoulaye Mbaye..

- chéri je te trouve très tendu, tu as des soucis au travail.

- non non ça va...

- tu sais que tu peux tout me dire si quelque chose ne va pas..

- JE T'AI DIT QUE ÇA VA...

- ce n'est pas la peine de crier Habib j'ai compris, c'est que je ne t'ai jamais vu ainsi...

Il se lève et quitte la chambre, je n'ai même pas encore fait une semaine chez lui et voilà que les problèmes commencent.

- où est ce que tu vas Habib ?

- je vais aller prendre l'air.

- je peux venir avec toi(en me levant).

- non je veux être seul..

-ok excuses moi alors.

Qu'est qui lui arrive ?

On dirait que je lui ai fait quelque chose, pourtant ce matin il était normal...

J'ai rejoint la maison il y'a juste 4 jours mais je commence à vivre l'enfer, je vis avec ma belle-mère et deux belles soeurs, l'une d'elles est divorcée et est de retour à la maison, elle a amené aussi ses trois enfants.

J'ai trouvé l'ambiance de cette demeure tellement morose que j'ai envie de pleurer quand mon mari va au travail.

C'est le lendemain de ma venue dans cette maison que ma chère belle mère est entrée dans ma chambre en me donnant la liste de tout ce que je dois faire.. Je l'ai écouté religieusement et je fais tout ce qu'elle me dit de me faire...

Quand on parle du loup, on le voit débarquer...

- hey où va mon fils comme ça...

À qui elle s'adresse, c'est moi hey ?

- pardon ?

- je ne suis pas ton égale jeune fille, je n'aime pas me répéter, qu'est ce que tu as fait à mon fils pour qu'il sorte en furie de cette maison ?

- je ne lui ai rien fait, il m'a dit qu'il voulait prendre l'air.

- hum tu as intérêt à te tenir tranquille, tu n'es pas la bienvenue dans cette maison, mon fils est très têtu c'est pourquoi il t'a choisi comme femme, mais saches que je ne te considère pas du tout, tu n'es rien à mes yeux, sale griotte...

- maman...

- ne m'appelle plus maman, plus jamais, et ne t'avises plus à me couper quand je te parle, tu as bien compris.

- oui très bien...

Elle sort et claque la porte.

Mon Dieu qu'est ce que c'est que ces histoires ?

Cette vieille est une vraie sorcière...

J'ai promis à ma tante paternelle que je serais une très bonne épouse et je ferai en sorte qu'on ne me reproche rien, mais c'est sans compter sur les membres de ma belle famille qui n'ont même pas envie de me voir en photo.

J'étais encore dans mes pensées quand maman Rougui débarque encore dans ma chambre:

- où est le reste de la dépense que je t'ai donné ce matin...

- il ne restait rien, j'avais seulement ramené 50 f avec moi, et j'ai acheté du sel avec puisqu'il n'y en avait plus.

- espèce de menteuse, je t'ai donné 3000f ce matin pour que tu achètes les condiments du déjeuner et du dîner et là tu me dis que c'est fini...

- je te jure qu'il ne restait rien.

- tu sais quoi, à partir de maintenant c'est moi qui vais tout acheter pour que tu cuisines. On verra si tu pourras y prendre quelque chose, à moins que tu ne revendes les condiments...

- maman.... Je...

- qu'est ce que je viens de te dire tout de suite ne m'appelles plus comme ça, je ne suis pas ta mère et je ne le serai jamais...

Depuis que je suis là c'est comme ça, elle entre dans ma chambre comme ci c'était la tienne.

L'autre jour elle est entrée sans frapper et nous a trouvé mon mari et moi entrain de nous embrasser, j'étais à moitié nue, et elle est ressortie sans demander son reste...

Je croyais que cette épisode allait lui servir de leçon, mais je crois que c'est une habitude chez elle..

Je la respecte parceque c'est la mère de mon époux, mais je ne vais pas accepter qu'on m'accuse de vol.

J'ai presque dépensé la moitié de l'argent que Badiane Fatou m'avait donné.

Ce qu'on me donne pour aller au marché ne couvre pas tout ce que je dépense, et maman Rougui m'impose d'acheter des poissons de valeur.

J'utilise la somme de 10000f alors qu'on ne me donne que trois milles, les 7000f c'est mon propre argent... Et là elle me traite de voleuse, c'est du jamais vu ça.

Je repense à ma vie, et aux nombreuses épreuves auxquelles je suis passée, mais j'ai toujours été forte.

Mon père et ma mère ont divorcé quand j'avais juste 2ans, ma mère s'est remariée et m'a rendu à mon père, alors que j'étais âgée de 4ans, ce dernier ne savait pas quoi faire d'une enfant, m'a confié à Badiane Fatou, une femme très adorable qui m'a inculqué beaucoup de valeurs.

J'ai été expulsé de l'école à cause de mes nombreuses absences dues au fait que ma tante paternelle ne restait jamais à la maison. Elle faisait le tour des cérémonies et est très connue dans le milieu. C'est moi qui m'occupais de tout.

Être dans un caste comme le nôtre au Sénégal n'est pas chose facile, car les gens te considèrent souvent comme étant inférieur.

Je me rappelle en classe, les filles me charriaient souvent en me demandant de danser pour elles ou de chanter. Toutes ces choses je ne savais pas les faire, tout ce que je voulais c'est étudier.

Malheureusement pour moi, j'ai arrêté en classe de CM2...

Il arrivait que ma tante reste deux jours sans rentrer à la maison, et j'étais souvent seule avec mes autres cousins, à m'occuper d'eux même s'ils étaient plus âgés que moi, je devais le faire parceque j'étais la seule fille de la maison et Badiane avait beaucoup confiance en moi.

On vivait en location dans une maison à Yeumbeul, ce n'était pas du tout le luxe, mais on faisait avec.

On avait deux chambres et un salon, les garçons occupaient l'une des chambres, ma tante prenait l'autre, et moi je passais la nuit dans le salon.

À chaque fois que Badiane Fatou revenait de ses cérémonies, elle amenait beaucoup de riz à la viande et tant d'autres chose, on se régalait...

Elle est mariée à Tonton Bouna qui a déjà quatre femmes et ma tante est là première.

C'est un homme qui ne se soucie pas trop de sa famille, lui aussi est un batteur de tam-tam. Il peut rester des mois sans venir à la maison.

Mes cousins quant à eux, Ablaye est le bras droit de son père, Élimane est simbkate(faux lions), et enfin Sora lui c'est un cas unique, il passe tout son temps à la plage en s'entrainant, il veut devenir lutteur, il dit aussi qu'il a un travail de nuit.

Parfois il rentre à la maison avec des blessures partout sur le corps, mais ne veut jamais aller à l'hôpital, c'est moi qui l'aidais à nettoyer ses plaies.

J'adore ma famille, nous nous aimons et nous soutenons...

Je regarde ma montre, et je vois qu'il fait minuit, toujours pas l'ombre de Habib, il n'est jamais resté dehors jusqu'à cette heure.

J'attrape mon portable et compose son numéro..la voix au bout du fil me montre que je n'ai plus de crédit et j'ai peur de sortir pour en acheter...

Je commence à faire des cent pas dans ma chambre:

- où est ce que tu es Habib ?

Je me répétais cette question dans ma tête, mais mon inquiétude prend le dessus, je ne peux plus réfléchir.

Il est déjà une heure du matin:

Et s'il était allé voir ailleurs ?

Non non Habib n'oserait jamais me faire une chose pareille...

Lasse de penser, je me couche sur le lit sans même prendre le temps de me changer.

Je me lève en sursaut quand je sens des mains m'enlacer la taille.

Je regarde instinctivement l'heure et je vois qu'il est 3h du matin :

- excuses moi Rama me dit mon mari avec une voix bizarre.

- qu'est ce qu'il y'a Habib ? Où est ce que tu étais jusqu'à cette heure ? Je me suis beaucoup inquiétée..

- je suis là maintenant, essayons de dormir, je t'aime ma chérie.

- je t'aime aussi, dis moi tu as dîné ?

- non je n'ai pas trop faim..

- attends je te prépare quelque chose vite fait.

- non tout ce que je veux en ce moment c'est sentir ton corps tout collé contre le mien...

Habib Camara...

Je pensais qu'une telle chose ne pourrait plus jamais m'arriver..

Je me disais que je l'avais oublié, je me suis convaincu de l'avoir effacé de mon esprit.

Je croyais que je l'avais éjecté de mon coeur, après ce qu'elle m'a fait, mais c'est beaucoup trop compliqué..

Quand je l'ai revu aujourd'hui, tous les sentiments que j'avais pour elle ont refait surface...

Je ne sais pas comment elle a fait pour savoir où je travaille, mais le fait de la revoir a chamboulé mon coeur.

Je ne sais pas ce qui m'arrive, cette fille je devais la haïr, mais non je l'aime toujours.

Elle m'a trahi en se mariant avec un autre, de surcroît avec son riche cousin.

Sa mère n'a jamais voulu de notre relation, mais on a vécu pendant 3ans en cachette.

Elle m'a toujours aimé d'un amour qu'elle disait sincère, mais sa mère ne nous a jamais rendu la tâche facile, elle est arrivée à nous séparer en la mariant avec cet homme avec qui elle vit aujourd'hui.

Je n'ai pas le droit de faire ça à ma Rama, cette fille qui m'aime d'un amour pur et qui n'a jamais rien attendu de moi.

Elle ne mérite pas ce que je viens de lui faire aujourd'hui, je l'ai trahi.

Flash back....

Il était 17 h quand j'ai fini mon travail, je dis au revoir et me dirige à l'arrêt de bus, je vois une voiture qui se gare juste à mes pieds, quand les vitres sont baissés, je me suis aperçu que c'était Binta, cela fait un bon bout de temps que je ne l'ai pas vu:

            
            

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