Chapitre 7 Chapitre 07

PDV Katalyna

- Allez Kat ! S'exclamait Shelby en tapant dans ses mains.

Le refrain de Worth It continue de résonner dans la cuisine, qui est juste immense, et évidemment je continue de me déhancher au rythme de la musique. Je vous jure j'ai la danse dans le sang ! J'adore tellement danser que je ne pourrais sûrement jamais m'en passer. Je ne sais pas réellement pourquoi, c'est juste comme çadepuis que je suis petite.

- Go Kat ! Go Kat !

Et évidemment, moi il ne faut pas m'encourager parce que sinon je ne m'arrête plus. Alors je continue ma petite chorégraphie telle une folle. La danse est un art et c'est moi l'artiste.

- C'est quoi ce bordel ?

La musique s'arrête d'un coup. Je me retourne rapidement pour voir qui a osé couper la musique pendant que JE dansais !

- TOI ! M'écriais-je en même temps que le mec face à moi.

Je m'approche de lui, et bien sûr ce gamin fait pareil. Je sais que j'excelle dans tout, mais il n'est pas obliger de me copier tout de même. Un peu de personnalité les gars oh !

- Qu'est-ce que tu fous ici ?! Non toi qu'est-ce que tu fous ici ?! Je vis ici ! Nous exclamons-nous en même temps.

- Apparemment vous vous connaissez déjà, déclarait Shelby de son ton habituellement joyeux.

- Malheureusement, mais ça ne me dit pas ce qu'il fait ici, lançais-je.

Attendez une minute. Il a bien dit qu'il habite ici ? Les seules personnes habitants ici sont les Peterson. Serais-ce possible que... Non. Impossible. Pas lui. Pas ici ! Non ! Mais non ! Ce serais vraiment trop con si-

- Jayden, tu connais déjà Kataly-

- Ouais, l'interrompit le fameux Jayden.

- Tu oses sérieusement couper la parole à ta mère ? Redescend sur Terre un peu.

- Mais qu'est-ce que tu veux toi ?! Mêle-moi de tes affaires, répliquait le gosse de riche.

- On voit tellement que vous vous aimez à en mourir, plaisantait Shelby.

- On ne s'entends pas du tout plutôt.

- Mais tu es vraiment con si tu ne comprends pas le sarcasme, dis-je.

- Est-ce que je t'ai parler ? Non !

- Parle bien ! Le prévenais-je en m'approchant de lui.

- Sinon quoi ? Qu'est-ce que tu vas faire ?

- Je vais te massacrer comme je l'ai fais en sport ce matin, répliquais-je.

Je peux très bien voir l'énervement le gagner. Sûrement à cause de ses poings serrés, ou alors à cause de sa respiration qui devient irrégulière, comme après un combat. Si il veut que l'on se batte, il n'y a pas de soucis ! Je serais même ravie de lui montrer ce que nous apprenons à la Base. Je pourrais peut être lui casser les bras. Ou lui...

- Tu te fous de moi ?! Hurlait Jayden.

Je reprend mes esprits et pose mon regard vers Shelby. Pourquoi est-ce qu'il cris ? Qu'est-ce que sa mère lui a dit ?

- Non, je t'avais parler d'elle. Souviens-toi ! Je t'avais dit qu'on participais à un échange scolaire, répondit toujours aussi joyeusement la mère de Jayden.

- Mais pourquoi ?!

- Parce que c'est une expérience.

- OK. Et où est-ce qu'elle dort l'expérience ? Demandait Jayden en parlant de moi.

Il ne vient tout de même pas de me surnommer « l'expérience » ?

- Dans la chambre juste à côté de la tienne.

- Tu te moques de moi ?! Hurlait Jayden visiblement mécontent.

- Jayden...

- Cette chambre devait rester vide !

- Cette chambre était propre et prête à être habiter, répondit Shelby.

- Je n'arrive pas à y croire. Tu lui as donner la chambre à côté de la mienne.

- Oh calme toi le gros bébé, ce n'est qu'une chambre, lançais-je.

Jayden tourne la tête vers moi pour me pointer du doigt.

- Toi. Tu n'es pas la bienvenue ici. Et tu ne le seras jamais alors ne prends pas tes aises dans cette chambre.

Puis, il tourne les talons et s'en va en courant vers l'escalier. Quel bébé. Tout ce vacarme pour une chambre. C'est pour cela que je déteste les gosses de riches ! Ils font des caprices pour rien.

PDV Emilya

Après avoir déposé Katalyna, le chauffeur se remet en route vers la maison des Leighton. Je vais croiser mon protégé. Je me demande bien à quoi il ressemble.. J'espère que c'est l'un de ces mecs qui préfère Scorsese à Tarantino. Je ne dis pas que Tarantino est nul mais Scorsese est un génie. J'ai adoré Kill Bill et Pulp Fiction mais Le Loup de Wall Street est un chef d'œuvre. OK, aucun d'entre eux n'est Coppola, mais ils ne sont pas mal.

Je suis tellement impatiente et excité de le voir que je descends en vitesse de la voiture. Je me dépêche d'ouvrir la porte pour entrer. J'essuie mes chaussures sur le paillasson, et c'est là que j'entends une voix de garçon. Ce doit être le fameux Aaron. J'entends la voix se rapprocher de plus en plus. Je rêve ou depuis tout à l'heure je suis debout, mes pieds sur le paillasson de l'entrée ? OK je ne rêve pas. Mais en tout cas la voix se rapproche de plus en plus.

Lorsque je le découvre, ce n'est pas une douche froide que je prend. Ni même glacer. C'est carrément de la grêle ! Je connais Aaron. Il est le garçon de ce matin, le garçon aux yeux gris clair. Et il est apparemment adepte à l'ignorance puisqu'il descend les escaliers sans prêter attention à moi. C'est seulement en revenant de la cuisine, une bouteille d'eau en main, qu'il remarque ma personne. Ce n'est pas trop tôt. Il me jette un regard dédaigneux et vide d'intérêt.

- T'es qui ?

OK. J'étais dans sa classe toute la journée et il n'a pas retenu mon prénom ? Enfin, il ne se souvient même pas de mon visage ? À vrai dire, je n'ai pas entendu son nom une seule fois non plus. Tout de même ! Je me souviens de son visage alors pourquoi lui non ?

- Ah ouais. Tu es la nouvelle.

J'aurais préférer qu'il se souvienne de moi d'une autre manière mais apparemment nous n'avons pas tout ce que nous voulons dans la vie.

- Qu'est-ce que tu veux ? Lançait-il sans grand intérêt.

Je me rend compte que depuis tout à l'heure je n'ai pas ouvert la bouche. Il serais temps que tu parles Em, non ?

- Je... Euh.

- Aaron chéri !

La mère d'Aaron débarque dans le hall, un calepin en main et un charmant sourire sur les lèvres.

- Je te présente Emilya Forio, ta correspondante. Je t'avais parlé d'un échange scolaire, souviens-toi.

- Ouais. J'ai dû oublier, répliquait Aaron en sortant son téléphone.

- Passons. Tu veux manger quelque chose Emilya ? Il y a des muffins fraîchement sortis du four sur le comptoir, proposait gentiment sa mère.

- Non merci, Madame. Je vais juste monter me doucher pour travailler.

- Tu en es sûr ?

- Oui.

Elle me souris avant de hocher la tête poliment. Je me retrouve seul avec Aaron dans le hall d'entrée et il ne semble pas prêt d'arrêter de me fixer.

- Un problème ? Demandais-je.

- Non, dit-il tout simplement en fronçant les sourcils.

Je hoche la tête et traverse tout le hall pour rejoindre l'escalier. Si j'avais des yeux derrière la tête, j'aurais pu confirmer qu'Aaron me regardait, mais vu que je n'en ai pas, je ne peux le confirmer. Je me fais sûrement des idées.

***

Je laisse tomber la serviette dans le panier à linge de la salle de bain et attache mes cheveux en un chignon. J'enfile un peignoir avant d'attraper mon ordinateur et de me laisser tomber sur le lit. J'allume l'appareil et commence mes recherches pour le cours de demain. Les professeurs de ce lycée ne perdent pas de temps, les devoirs tombent déjà. Et je ne parle pas d'un petit exercice de rien du tout. Non ! Je parle de recherche scientifique.

Après une petite heure d'exercice, j'entends la deuxième porte de la salle de bain s'ouvrir. Je laisse mon ordinateur sur mon lit et m'empresse d'aller voir qui vient d'y entrer.

- Sérieusement ? Soupirais-je.

Aaron tourne la tête vers moi et je peux nettement voir qu'il n'apprécie pas plus que moi que nous partagerons cette salle de bain.

- De toutes les chambres de cette foutue maison, tu choisis celle-ci, déclarait Aaron en croisant les bras sur son torse.

- Je n'ai rien choisi Belzébuth.

- Pour commencer, ton surnom stupide tu peux l'oublier. Ensuite, je te conseille vivement de changer de chambre.

- Je ne pense pas que tu le sache étant donné ta situation, mais nous n'avons pas tout ce que nous voulons dans la vie.

Un rire amer lui échappe et il plonge ses mains dans les poches de son jogging tout en s'approchant de moi.

- Écoute, j'ai tout ce que je veux dans la vie. Et cela inclura toi qui changera de chambre OK ?

- Pas OK. Tes parents m'ont attribué cette chambre, que cela te plaise ou non je compte y rester. Et puis qui sait, peut-être qu'on deviendra les meilleurs amis du monde, lançais-je accompagné d'un sourire sur les lèvres.

Je le vois attraper la poignée de ma porte tout en se penchant en avant.

- Ne pense pas une seule seconde que tu es la bienvenue ici. Tu es un parasite et je me débarrasserais de toi très rapidement. Maintenant, si Mademoiselle le permet, je vais prendre une douche.

Il ferme la porte à moitié avant de l'ouvrir à nouveau.

- N'essaie pas d'entrer.

- Je ne suis pas impoli. Je n'entrerais jamais dans la salle de bain pendant que tu te douches.

- Je ne parlais pas de la salle de bain.

Cette fois, il ferme la porte et la verrouille de l'intérieur. Je soupire et retourne sur mon lit pour continuer à travailler.