Je clique sur entré et l'ordinateur s'éteint soudainement. La carte mémoire sors de son por, je l'attrape avant de la fourrer dans l'une des poches de mon pantalon. En me retournant, j'aperçois les trois hommes à terre, tous inconscients.
- On peut y aller maintenant ? Demandais Katalyna.
- Yes !
- Au moins le patron sera content.
- J'espère bien, répliquais-je.
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Ma meilleure amie mesdames et messieurs ; Katalyna Powel. Et je suis Emilya Forio. Nous sommes encore au lycée.
Oh, j'ai failli oublier ! Nous sommes des agents secrets.
Je fais glisser la carte mémoire sur le bureau en verre de Monsieur Hardison, alors que Katalyna s'affale sur le canapé. Notre patron coupe son appel téléphonique et nous fixes, plus qu'exaspéré du comportement de ma collègue. Puis son regard tombe sur la carte mémoire et son exaspération se mue en satisfaction.
- Mission réussie avec succès les filles, déclarait notre patron.
- Encore heureux ! S'exclamait Katalyna.
- Pouvons-nous y aller ? Demandais-je en croisant les bras.
- Pas tout de suite, j'ai une mission pour vous, répondit notre chef.
- Désolée, mais on a un examen à passer, prétendait Kat en se levant du canapé.
- Vous n'avez pas d'examen, vous êtes en vacances, rétorquait le patron.
Parfois, Kat est vraiment stupide. Il fait 35°c, nous sommes en août et elle proclame que nous avons un examen ?
- Quelle est cette mission ? Demandais-je, légèrement curieuse.
Notre patron se lève et attrape une télécommande. Il appuie sur un bouton puis deux photos apparaissent sur l'écran télévisé à ma droite. L'une, avec représentant une école à l'architecture assez ancienne, et la deuxième photographie montre une maison aux allures de manoir méditerranéen. Puis une troisième photo apparaît, cette fois-ci la demeure a une architecture type parisienne.
- Voici le lycée Saint-James, établissement réputé pour son taux de réussite le plus élevé d'Île de France, situé dans le 14ème arrondissement. Là-bas, enfant de chirurgien, politicien, diplomate, boursier,étranger basé en France, et j'en passe, étudie pour devenir l'élite mondiale, nous informait Monsieur Hardison en montrant l'école du doigt.
- Super, des gosses de riche, rétorquait Kat en se postant à mes côtés.
- Un lycée international ? Questionnais-je.
- Exactement Agent Forio. Plus de trente nationalités font le prestige de cet établissement.
- Et ces maisons ? Demandait Kat.
- La première est celle de la famille Peterson dont le père est un professeur de combat et un ancien champion d'art martiaux de renom, et sa femme une danseuse professionnelle qui a été la tête d'affiche de plusieurs opéras.
- Des bourges, déclarait Kat d'un ton nonchalant.
- Et l'autre maison ? Dis-je pour éviter que le patron ne fasse attention à sa remarque.
- La famille Leighton. Le père est un avocat aux clients internationaux, il a pu travailler avec les dirigeants de Toyota, Samsung et Microsoft. Quant à madame Leighton, elle est pour l'instant manager marketingdans une enseigne de luxe parisienne, continuait Hardison.
- Et donc ? Soupirait Katalyna.
- Ces deux couples ont des fils, commençait Monsieur Hardison. Tous les deux sont élèves au lycée Saint-James et ils sont loin d'être des imbéciles. Une moyenne générale allant jusqu'à 18, chacun, et uniquement les meilleures appréciations dans toutes les matières.
- Dit comme cela, on dirait presque des anges, lançait Katalyna à moitié convaincue.
- Jayden Kais Peterson, l'aînée de la famille Peterson. Aaron Smith Leighton, fils unique. Ces deux garçons sont tout deux âgés de 18 ans et comme vous l'avez compris, ils ont besoin de protection et-
- Excusez-moi monsieur Hardison, le coupais-je. Si je comprends bien la situation, vous allez nous demandez de partir à Paris pour surveillez ces deux garçons ?
- Oui.
- Très drôle. Hors de question que j'aille protéger ces deux créatures en même temps.
- En quoi vous ai-je laisser penser que vous seul protégerez les deux garçons Agent Powel ?
- Alors quoi ?
- Chacune se verra attribuer la tâche de protéger l'un des fils.
- Et puis quoi encore ? Nous allons emménager avec eux ? Demandait Kat ironiquement.
- Oui.
- Quoi ?! S'exclamait ma collègue.
- Officiellement, vous ferez l'objet d'un échange scolaire.
- Je résume, commençais-je. L'agent Powel et moi-même allons nous rendre à Paris pour protéger deux adolescents tout en partageant leurs vies sous une fausse identité, c'est bien cela ?
- Vous voyez, rien de compliqué Mesdemoiselles.
- Cette situation ressemble beaucoup trop à un mauvais scénario d'une série américaine. Ou d'un livre.
- Emilya a raison, commençait Kat. Et puis, pourquoi est-ce que l'ont doit les protéger ?
- Pour cette raison.
De nouvelles photographies apparaissent et très rapidement je comprends à quelle organisation elles font référence. OK. À en juger les nombreuses photographies et audio que Hardison nous communique, cette mission n'est pas du tout un jeu. Et en entendant les explications de notre patron, je me rends compte à quel point la vie de ces deux garçons est en péril.
- Vous vous foutez de nous là ? Soupirait ma meilleure amie. Nous venons de rentrer de mission, on est crevées et vous nous balancez ça, normal.
- Oui, répondit Monsieur Hardison.
Le contrat stipule très clairement que nous ne pouvons refuser une mission sauf cas extrême. Et là, ce n'en n'est pas un. Mon regard rencontre celui de ma collègue et elle comprend rapidement que nous n'avons pas le choix. De toute manière, ces garçons ont besoin de nous et c'est notre travail. Nous avons choisi de faire ce job, refuser une mission n'est pas envisageable.
- Une dernière question, lançais-je. Pourquoi ne pas envoyer des agents plus expérimentés ? À en juger par les informations que vous avez, le risque est énorme sur cette mission.
- Deux agents avaient été envoyés avant vous, ils ont joué le rôle de majordome et assistant personnels durant tout le mois d'août. Mais les parents ont décidé plus judicieux d'envoyer des agents plus jeunes afin de mieux s'immiscer dans le quotidien de leurs fils. D'autant plus que ces agents n'auraient, en aucun cas, pu protéger ces jeunes hommes dans leur établissement scolaire.
- Dans ce cas-là, je présume que nous irons en cours avec eux ? Supposait ma meilleure amie.
- Exactement. Vous ne les quitterez pas d'une semelle.
Nous n'avons jamais opéré de cette manière. Nos clients savaient toujours qui nous étions, cachés son identité est peut-être normal pour d'autres agents venant d'organisations telles que la DGSE ou le MI6, mais pas pour nous. Certes, nous sommes parés à tout toutefois, ce sera une première pour Kat comme pour moi.
- Et quand est-ce que l'on part ?
- Dans trois jours, répondit notre patron.