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Après cette longue journée de travail, Gabriella avait hâte de rentrer à la maison.
Elle quitte l'entreprise exténuée avec une féroce envie de prendre un bain chaud.
Elle conduit rapidement vers sa demeure.
Et fût soulagée d'arriver à destination, c'est le seul endroit où elle peut être elle-même.
-Maria!
-Maria! Je suis rentrée !
-Oh Gabriella ! S'exclame cette dernière en la prenant dans ses bras.
-Mais mon enfant, tu es rentrée plus tard que d'habitude.
-À l'entreprise, on a beaucoup de travail en ce moment, on est sur un nouveau projet et tu sais que je travaillerai avec acharnement pour la...
-Pour la réussite de ce projet, je sais. Dit Maria en levant les yeux au ciel.
-Tu travailles! Tu t'acharnes ! Tu te donnes pour cette entreprise corps et âme, mais quand est-il de toi? Continue Maria.
-Tu me couves beaucoup trop! Regarde! Je vais très bien. Dit-elle avec un sourire dans le but de la rassurer.
-Non, tu ne vas pas bien! Je ne t'ai jamais vu sortir pour une autre cause que l'entreprise. Tu ne prends jamais de vacances! Tu sautes quelques repas! Et quand tu me dis bonne nuit au lieu de profiter pour t'endormir, je te surprends dans ton bureau encore entrain de travailler ! Seigneur ! Si jamais tu tombes malade, je...
-Tu exagères , je suis déjà sortie avec des amis !
-Uniquement quand tu avais des devoirs en groupe, ce n'était pas vraiment des amis ! Ta dernière vraie sortie remonte à tes seize ans ! Avec comment s'appelait t'il déjà?
-À mes seize ans ? Je ne crois...
-Ah oui! Je m'en souviens! Il s'appelait Hugo, c'était un charmant jeune homme, je ne sais toujours pas pourquoi ton père l'avait fait fuir.
- C'est de l'histoire ancienne. Arrête de t'en faire Maria, je ne tomberai pas malade. Je ferai de mon mieux pour ne plus sauter aucun repas. Ça te va?
-Je m'inquiète réellement pour toi, tu es la fille que j'ai jamais eu et je t'aime, tu le sais?
-Je t'aime aussi Maria.
-Va prendre un bain, et j'ai déjà préparé le dîner, tu trouveras tout dans la salle à manger.
-Merci Maria!
-Et taches de te coucher tôt ce soir.
-J'essaierai!
Gabriella grimpe à l'étage, elle rentre dans sa chambre, puis se rend à la salle de bain. Elle fait couler de l'eau dans le jacuzzi, règle la température, ajoute quelques huiles essentielles et de la mousse.
Elle va enfin prendre le bain dont elle a tant rêvé. Elle enlève ses lunettes, ensuite elle se déshabille, met un bonnet pour protéger sa chevelure et rentre dans l'eau moussante. Ses muscles sont complètement détendus au contact de l'eau. Elle n'y reste pas trop longtemps, au bout de vingt minutes, elle sort de l'eau et se passe un peignoir.
Elle n'a rien mangé ce midi, étant trop furieuse contre le retard d'un de ses fournisseurs, elle a été dans l'obligation de faire plusieurs manœuvres pour tout arranger. Et maintenant, elle a terriblement faim!
Elle ne prend pas la peine de s'habiller, elle sort en trombe de sa chambre pour aller se nourrir.
Mais elle ralentit en passant devant le bureau de son père. Elle n'y est jamais rentré depuis sa mort, quand elle avait besoin de certains documents importants, elle avait chargé Maria de les récupérer. Depuis des jours, elle a résisté à l'envie d'ouvrir cette porte, mais ce soir c'est plus fort qu'elle ! Elle finit par pénétrer dans le bureau de Lorenzo Suárez. Elle lutte contre ce souvenir qui l'envahit.
Flashback
-Mais, docteur qu'est-ce qu'on peut faire ? Demanda Gabriella
-On ne peut malheureusement rien faire. Il a atteint le stade 4. Son organisme ne répond pas favorablement à la chimiothérapie. Je suis sincèrement désolé. Répondit-il.
-Je sais qu'il est extrêmement têtu. Assurez-vous qu'il reste allongé et qu'il suit le régime préscrit sinon il peut tomber dans le coma. C'était son souhait de rentrer à la maison mais c'est risqué dans son état. Néanmoins les infirmières sont là pour surveiller son état. Appelez moi si son état se détériore. Continua le docteur.
-Merci docteur, je peux vous raccompagner. Ne vous en faîtes pas, il dort profondément, à son réveil, je lui donnerai toutes vos instructions.
Elle raccompagna le docteur jusqu'à la porte ensuite elle monte à l'étage pour être au chevet de son père.
-Monsieur Suárez ! Revenez, je vous en prie!
Mais c'est quoi ce boucan?
-Ne ... me ... touchez...
-Oh s'il vous plaît mademoiselle, raisonnez le! Il est parti par là. S'affola l'infirmière.
Gabriella se dépêcha de le suivre, il était rentré dans son bureau.
-Mais qu'est-ce que tu fais?
-Il faut... que je.. boucle ce dossier, c'est... important.
-Tu ne peux pas te fatiguer ainsi! Le médecin a dit que tu devrais rester coucher. Je peux boucler ce dossier pour...
-Ah Ah Ah! Toi?
Il s'était mis à rire et à tousser en même temps.
-Gabriella, pourquoi crois-tu que je m'inquiète autant pour l'avenir de l'entreprise familiale? Questionna t'il.
- Parce que je sais parfaitement que tu es une incapable! Tu n'as même pas été capable de naître sans tuer ta pauvre mère! Ce n'est pas parce que tu as été dans une école de commerce que tu pourras gérer un empire tel que Suárez entreprise.
-Mais papa je l'ai fait pour te faire plaisir.
-Encore heureux, avoir une fille photographe c'était au-dessus de mes forces ! Si je te lègue l'entreprise, je sais que tu le détruiras comme tu as détruit la vie de ta mère mais j'ai pas trop le choix, je n'ai pas d'autres héritiers.
Il fût saisit par une quinte de toux interminable, il cracha du sang. Gabriella l'a conduit d'urgence à l'hôpital, après quelques heures, il tomba dans le coma.
Fin du Flashback
Ce souvenir douloureux lui a coupé l'appétit, elle sort et ferme la porte du bureau, puis se dirige vers sa chambre. Elle s'allonge sur le lit, épuisée et nostalgique elle finit par s'endormir.
Le lendemain, elle se lève un peu plus tard que d'habitude, elle se prépare rapidement, elle porte un tailleur noir, met ses lunettes, s'empare de son attaché-case.
- Gabriella, tu pars déjà! Mais tu n'as rien mangé.
-Je le ferai ce soir promis! À plus tard Maria.
Elle saute dans sa voiture, Miguel et Pablo, ses deux garde du corps sont déjà prêts à l'accompagner.
Arrivée à l'entreprise, son assistante est immédiatement venu à sa rencontre.
-Bonjour Mademoiselle Suárez.
-Bonjour Victoria. Je sais que j'ai une réunion dans une heure avec les actionnaires pour présenter le nouveau projet. As-tu préparé les documents originaux que je t'avais laissés hier?
- J'ai rassemblé tous les dossiers qui concernent le projet et je les ai mis sur votre bureau.
-Autre chose pour ce matin?
- oh j'allais oublier. Vous avez reçu des fleurs. C'est curieux, Depuis que je suis ici, on vous a jamais livré des fleurs.
- Parce qu'elles sont tout aussi inutiles que votre commentaire!
Réplique Victoria
- Je suis désolée Mademoiselle Suárez, vous les trouverez sur votre bureau.
-Et elles proviennent de qui? Interroge Gabriella.