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Mon amour secret, sa trahison glaciale
img img Mon amour secret, sa trahison glaciale img Chapitre 5
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Chapitre 5

Pauline POV:

Après cette scène devant la poubelle, j'ai passé les jours suivants enfermée dans ma chambre, comme un animal blessé. J'entendais Hugues et Marine aller et venir, leurs rires, leurs conversations. Leurs baisers. Ils passaient leurs nuits à l'extérieur la plupart du temps, ne rentrant que tard le matin, ou pas du tout. Leur vie, sans moi, était pleine de bruit et de rires. La mienne était pleine de silence et de larmes.

Le jour de la fête des anciens élèves est arrivé. J'ai mis une robe noire simple, celle que j'avais portée au bal de promo, celle où Hugues m'avait à peine regardée.

Dans la boîte de nuit bondée, l'air était épais de musique, de rires et de sueur. Mon amie Léa m'a tendu un verre.

« Tiens, ma belle ! C'est le soir de se lâcher ! On est majeures maintenant, on peut boire légalement ! Fini l'enfance ! »

J'ai pris le verre, le regard vide. Léa avait raison. Fini l'enfance. Finie l'innocence. Finis les rêves. J'ai bu une gorgée, puis une autre. Le liquide brûlait ma gorge, mais la douleur intérieure était plus forte. Je voulais juste oublier. Oublier tout.

La tête me tournait. J'ai eu besoin d'air. J'ai bousculé la foule, cherchant une échappatoire. Les lumières stroboscopiques, la musique assourdissante, tout m'étouffait. J'ai trouvé un coin tranquille à l'extérieur, près de l'entrée.

C'est là que je l'ai vu. Hugues.

Il était là, près d'un groupe d'amis, son rire résonnant dans la nuit. Mon cœur a fait un bond dans ma poitrine. Il n'était pas censé être là. Il était censé célébrer ses fiançailles avec Marine.

J'ai essayé de me cacher, de me fondre dans l'ombre. Mon corps entier s'est tendu. La panique montait, une vague froide.

« Le mariage, c'est pour quand, Hugues ? » a demandé un de ses amis.

« On verra, » a-t-il répondu, sa voix nonchalante. « En tout cas, Pauline ne sera plus un problème. Elle a toujours été un boulet. »

Ces mots. Un boulet. Ils m'ont transperçée. Un boulet. C'est ce que j'étais pour lui. J'ai fermé les yeux, sentant les larmes monter. La haine, la rage, la tristesse se sont mélangées dans un cocktail explosif.

J'ai serré les poings. Non. Je ne serais plus un boulet. Je me libérerais.

Je me suis frotté les yeux d'un geste brutal, essayant d'effacer les larmes. Quand j'ai rouvert les yeux, il était là. Juste devant moi. Hugues. Son regard a rencontré le mien.

Il a froncé les sourcils, l'air surpris.

« Hugues, mon amour ! » Marine est apparue, son bras s'enroulant autour du sien. Elle l'a embrassé tendrement, ses yeux fixant les miens avec un sourire narquois.

Hugues a souri à Marine, ce même sourire doux et protecteur qu'il me réservait autrefois. Il la serrait contre lui, ses mains dans ses cheveux. C'était une image d'intimité, de bonheur.

Il m'a à peine regardée, comme si j'étais un fantôme, une ombre. Il l'a emmenée, leurs silhouettes s'éloignant dans la foule, laissant derrière eux un parfum entêtant de bonheur.

Je suis restée là, figée, le cœur en miettes. Léa est arrivée, son visage inquiet.

« Pauline ? Ça va ? Tu pleures ? »

J'ai secoué la tête, un rire amer m'échappant. « Non. Je ne pleure pas. La fumée, c'est tout. »

« Je ne comprends pas, » a dit Léa. « Hugues était si adorable avec toi avant. Tellement protecteur. On était tous sûrs que vous finiriez ensemble. C'est dommage. Vous alliez si bien. »

J'ai regardé Léa, son visage plein de sincérité. Elle ne savait pas. Personne ne savait.

« Oui, » ai-je murmuré, mon cœur serré. « C'est dommage. »

Peut-être que l'amour n'était qu'une illusion, une construction de l'esprit. Peut-être que les relations étaient juste des arrangements cosmiques, destinés à se briser.

« Il n'y a plus de nous, » ai-je pensé. « Il n'y aura plus jamais de nous. »

La fête a pris fin. Je suis sortie de la boîte de nuit. La pluie tombait, lourde et froide.

« Pauline ! Attends ! »

Hugues et Marine. Ils étaient là, sous le porche, m'attendant.

« Tu rentres avec nous, » a dit Hugues, sa voix autoritaire.

« Non, ça va, » ai-je dit, les dents serrées.

« N'importe quoi, » a dit Marine, son ton moqueur. « Il pleut à verse. »

J'ai hésité, puis j'ai suivi. Leur voiture était garée juste devant moi.

Hugues a ouvert la portière pour Marine, la protégeant de la pluie avec son parapluie. Il l'a installée, ses mains délicates sur ses épaules. Il a fermé la portière et s'est glissé derrière le volant.

Je me suis tenue là, sous la pluie battante, attendant. Il n'y avait pas de parapluie pour moi. Pas de main pour me guider.

« Ma petite rose, tu ne dois pas prendre froid. » Il y a des années, il me tenait la main, me protégeant de la pluie, me couvrant de son imperméable. Ses yeux étaient pleins de tendresse, d'amour. « Tu es ma rose. Ma plus belle rose. »

Maintenant, la rose était fanée, et le soleil s'était tourné vers une autre fleur. J'ai marché sous la pluie, chaque goutte me rappelant ma solitude. Les larmes se sont mélangées à la pluie sur mon visage.

Je serais mon propre soleil. Peu importe la pluie, peu importe l'obscurité.

Je serais mon propre tournesol, qui se tourne vers sa propre lumière.

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