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Mon amour secret, sa trahison glaciale
img img Mon amour secret, sa trahison glaciale img Chapitre 4
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Chapitre 4

Pauline POV:

J'ai appuyé sur le bouton « Se désabonner ». Le lien a été rompu, comme un cordon ombilical que l'on coupe. Hugues avait disparu de mon fil d'actualité. De ma vie.

« Je dois l'effacer. Le retirer de mon cœur, de ma mémoire. »

J'ai murmuré ces mots dans le silence de ma chambre. Chaque mot était une promesse, un serment à moi-même.

La maison était silencieuse, glaciale. Il faisait nuit. Hugues et Marine n'étaient pas rentrés. Je me suis préparée une tasse de thé, mes mains tremblantes. Le silence était assourdissant, une présence pesante qui soulignait ma solitude.

Mon téléphone a vibré. Un message de Marine.

« Hugues et moi ne rentrons pas ce soir. On est à l'hôtel, pour célébrer. Tu peux te débrouiller, n'est-ce pas ? »

Puis, une série de photos. Marine, riant dans les bras d'Hugues, leurs têtes proches, leurs doigts entrelacés. Des baisers, des regards amoureux. Chaque photo était une flèche en plein cœur.

J'ai senti une pointe de douleur, mais je l'ai repoussée. J'ai tapé une réponse rapide.

« Pas de problème. Amusez-vous bien. »

J'ai éteint mon téléphone, le posant sur la table. Immédiatement, une autre notification. Un groupe de discussion du lycée. « Fête des anciens élèves samedi soir ! Qui vient ? »

Une idée a germé dans mon esprit. Une dernière danse avec mon passé, avant de le quitter pour de bon. Une façon de dire adieu à tout ce que j'avais connu.

J'ai tapé ma réponse. « Comptez sur moi ! »

Le groupe s'est enflammé. Des messages, des emojis, des souvenirs.

« Pauline ! Tu vas venir ? C'est génial ! »

« Oh là là, Pauline et Hugues, le duo inséparable ! Vous allez nous faire revivre nos années lycée ! »

« Je me souviens quand Hugues t'a défendue contre les brutes du collège ! Il était si protecteur. »

Mon estomac s'est noué. Toujours Hugues. Toujours son ombre. Ils ne savaient rien. Ils ne savaient pas que le protecteur était devenu le bourreau, que l'inséparable était devenu un étranger.

J'ai tapé une réponse, mon cœur lourd. « Hugues ne viendra pas. »

Ils ne comprenaient pas. Ils vivaient dans un passé que j'étais en train de brûler.

J'ai éteint la lumière, mais le sommeil ne venait pas. Les images de Hugues et Marine hantaient mes pensées. Puis, les cauchemars. Hugues, me regardant avec ses yeux froids, me disant que j'étais une erreur, un fardeau. Il me tournait le dos, Marine à ses côtés, et ils s'éloignaient, me laissant seule dans l'obscurité.

Je me suis réveillée en sueur, mon cœur battant à tout rompre. Des larmes silencieuses coulaient sur mes joues.

« Si seulement il avait toujours été froid, distant, indifférent, » ai-je pensé, ma voix brisée. « J'aurais compris plus tôt. Je serais partie plus tôt. »

Mais il ne l'avait pas été. Il m'avait aimée à sa manière, cette manière possessive et contrôlante que j'avais confondue avec de l'affection.

« Le plus dur n'est pas de ne jamais avoir eu quelque chose, » ai-je murmuré. « Le plus dur, c'est d'avoir eu, puis de le perdre. »

J'ai regardé le sac en toile, rempli de mes souvenirs. Le journal déchiré, les petits objets. Les reliques d'une vie qui n'existait plus.

« Je dois m'en débarrasser. Vraiment. »

J'ai pris le sac, mon cœur lourd. Je suis sortie de ma chambre, direction la poubelle.

Au moment où j'allais ouvrir la porte d'entrée, la porte s'est ouverte de l'extérieur. Hugues et Marine étaient là, l'air surpris de me voir.

« Pauline ? Où vas-tu avec ce sac ? » a demandé Hugues, son ton sec.

« Je jette des choses, » ai-je dit, ma voix calme, détachée. « Des inutiles. »

Son regard s'est posé sur le sac. Ses yeux se sont plissés, un éclair de curiosité. Il hésitait.

Puis, il a tendu la main, a attrapé le sac, et l'a jeté dans la grande poubelle à l'extérieur sans un mot. Le bruit du sac heurtant le fond du conteneur a résonné comme un gong funèbre.

Mon cœur s'est glacé. Il ne savait pas ce qu'il venait de jeter. Les souvenirs, les lettres, le carnet qu'il m'avait offert. Le lion. Son cadeau d'enfance.

« Tu devrais rester ici, » a dit Hugues, sa voix dure. « Finis tes études à Lyon. »

Mon regard s'est posé sur la poubelle. Il avait jeté nos souvenirs. Mes souvenirs. Il n'en avait plus rien à faire. C'était la preuve ultime.

J'ai tourné les talons et je suis partie, sans un mot.

« Qu'est-ce qu'elle a ? » a demandé Marine, sa voix nasillarde. « Elle est fâchée ? »

« Non, » a répondu Hugues, son ton indifférent. « Elle doit apprendre à être indépendante. »

Indépendante. Ses mots ont résonné en moi. Il avait raison. Je devais l'être.

Je serais indépendante. Indépendante de lui. De nous.

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